• il y a 11 mois
Ils seront à partir du 17 janvier sur la scène du théâtre Marigny à Paris pour jouer "Biographie", une pièce à la portée assez universelle, à l'origine écrite en 1968 par le Suisse Max Frisch : José Garcia et Isabelle Carré sont les invités de RTL Bonsoir. Au cœur de l'intrigue, cette question que tout le monde s'est déjà posée une fois dans sa vie : et si c'était à refaire ?
Regardez L'invité de RTL Soir du 10 janvier 2024 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL bonsoir la deuxième heure avec la fine équipe avec Cyprien, Marion, Isabelle, Alex Vizorek et avec nos grands invités maintenant un duo sur scène dans quelques jours au théâtre j'ai nommé José Garcia et Isabelle Carré.
00:21 Bonsoir à tous les deux.
00:22 Bonsoir.
00:23 Et bienvenue. Petit problème de casque José Garcia c'est ça ?
00:25 On démêle les casques avec José.
00:27 C'est pas gagné.
00:29 À la fin de l'émission, non.
00:32 À partir du 17 janvier, ça approche, vous montrez sur la scène du théâtre Marigny à Paris pour jouer Biographie, un jeu, une pièce que vous avez déjà jouée d'ailleurs il y a deux ans et à la portée assez universelle.
00:42 La pièce à l'origine écrite en 1968 par le Suisse Max Frisch avec au cœur de l'intrigue cette question que tout le monde s'est sans doute déjà posée une fois dans sa vie et si c'était à refaire.
00:51 José Garcia, votre personnage à l'occasion de revenir en arrière, de réécrire son histoire, de modifier ici un geste, là une parole avec un objectif final, éviter la rencontre avec sa femme, cette épouse, c'est vous Isabelle Carré.
01:06 Alors on navigue entre comédie très souvent, polare parfois, c'est drôle, c'est grinçant et la morale José Garcia c'est que vous avez beau essayer de vous débarrasser de votre femme, à l'arrivée...
01:14 Impossible.
01:15 Elle est toujours là. Vous avez dit un jour c'est une punaise de lit, vachement sympa ça.
01:18 C'est vrai t'as dit ça ?
01:19 Non.
01:20 On va en discuter après en plus.
01:24 Non mais c'est vrai qu'elle arrête pas de rentrer, c'est ça qui est drôle, c'est qu'elle arrête pas de rentrer toutes les 5 secondes dès que j'ai l'impression de m'avoir débarrassé, que je reprenne avant même que je l'ai rencontrée dans la vie ou pas, elle est toujours là.
01:36 C'est sa version.
01:38 Après le carton de la pièce, il y a 2 ans après le film 4 étoiles où déjà vous jouiez deux personnages qui se confrontaient, on se dit que décidément tous les deux vous êtes fait pour ne pas vous entendre sur scène.
01:51 Ne pas s'entendre et en même temps s'aimer, c'est ça qui est intéressant.
01:55 Parce qu'il y a tout le temps attirance, répulsion, il voudrait effectivement se débarrasser de moi mais on voit, je vais pas vendre toute la pièce mais il n'y parvient pas.
02:06 Dans la pièce on le voit, il y a un plaisir de jouer ensemble, ça se voit.
02:10 Pourquoi vous aimez jouer ensemble ? Alors on va jouer au jeu José Garcia, qu'est-ce qui vous plaît dans le jeu ?
02:14 Écoutez, c'est la personne la plus adorable, la plus gentille, la plus extraordinaire, la plus généreuse que je connaisse, je la connais depuis le cours Florent, ça ne nous rajeunit pas.
02:24 Elle venait d'arriver, elle était déjà exceptionnellement belle et capable de pleurer dans un instantané complètement dément.
02:32 Et quand on a vu cette jeune femme arriver au cours Florent, j'étais déjà en deuxième année de classe libre, elle est arrivée et on est restés tous scotchés.
02:39 Et depuis, c'est vrai que c'est une longue histoire, elle est une vraie partenaire parce qu'elle est capable de m'agacer dans le jeu, ce qui est génial.
02:48 J'ai plus envie, c'est de la chiffonner, ça marche très bien. Et en fait, dans 4 étoiles, j'avais toutes ces 5 minutes en train d'énerver, elle a une manière d'arriver, comme une fleur.
02:59 Et ça marche bien, je suis très content.
03:01 Et vous Isabelle Carré, qu'est-ce qui vous plaît dans le jeu de José Garcia ?
03:04 Moi je trouve qu'il est incroyablement brillant, à l'aise. Ce qui m'a bluffée, c'est évidemment, dans 4 étoiles, pour moi c'est Gary Grant, ni plus ni moins.
03:16 Le plasma est un peu retiré, c'est le 4/9.
03:20 Ni plus ni moins.
03:21 Un Gary Grant, petite forme, petite télé, sympa, mais elle me voit avec les yeux de l'amour.
03:28 Mais ce qui m'a scotchée là, c'est quand on a repris il y a 2 ans, ça faisait 20 ans qu'il n'était pas monté sur scène.
03:36 Moi qui ne peux pas me passer de scène, mon maximum c'est 1 an et demi, parce que sinon j'aurais trop peur.
03:44 Lui il n'avait même pas le trac, il est arrivé à la première, il a joué, mais comme c'était hier.
03:48 Et ça, je trouvais ça incroyable. Je m'attendais à ce qu'il ait vraiment la course.
03:53 Vous espériez même.
03:54 Mais je me disais quand même, il va avoir un sacré trac.
03:58 C'est quoi, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas le théâtre ?
04:01 Ça m'inspire, c'est comme quand les gens sont attirés par le vide.
04:06 Au lieu de me retenir sur le bord de la scène, je trépigne, j'ai qu'une envie, c'est d'y aller.
04:11 J'adore ça, j'adore jouer sans filet.
04:13 C'est ce qui me plaît le plus.
04:14 Quand on me met par exemple un champ avec des explosifs, je suis tout hilar, ils enlèvent les panneaux.
04:20 Et là, tous les autres sont en train de trembler, je me dis "ah putain, ça va être maintenant".
04:23 Et j'y vais en courant, et généralement je saute.
04:25 Vous adorez le théâtre, et pourtant vous êtes resté éloigné des planches et de la scène pendant très longtemps.
04:31 Au départ, c'était votre objectif, c'est ce que vous vouliez faire de votre carrière.
04:35 Et puis le succès à la télé en a un peu décidé autrement ?
04:38 Non, c'est que le théâtre, j'en ai fait énormément, mais ce n'était pas rémunéré.
04:43 Et en fait, il fallait que je vive.
04:46 Et au bout d'un moment, quand je suis rentré à la télévision, par exemple,
04:49 malheureusement le théâtre s'est fermé.
04:51 Parce qu'à l'époque, on ne pouvait pas faire et du théâtre et de la télévision,
04:55 et faire surtout ce que je faisais dans les rôles de composition.
04:59 Mais bon, il fallait bien que je travaille, et heureusement que ça s'est bien passé.
05:02 C'était donc un choix.
05:04 Vous Isabelle Carrel, le théâtre, vous dites qu'il a été fondateur après un épisode très dur,
05:09 une hospitalisation quand vous aviez 14 ans.
05:12 J'étais adolescente.
05:13 Ça a été une solution, le théâtre ?
05:16 Complètement.
05:17 Ah oui, complètement.
05:19 J'ai vu Romy Schneider dans un film, "Tu n'es pas son meilleur",
05:23 qui s'appelle "Une femme à sa fenêtre".
05:25 Elle est quand même Romy Schneider.
05:28 Et après avoir vu ça, je me suis dit, je vais m'inscrire dans un cours de théâtre.
05:32 Et me voilà donc, à la fameuse époque,
05:35 dont parlait José, au cours Florent.
05:38 Et là, dès que je suis arrivée sur le plateau,
05:40 petit plateau, à l'époque c'était à l'île Saint-Louis,
05:43 les cours Florent, ce petit plateau-là.
05:45 Je me suis dit, mais là, qu'est-ce que je suis bien, qu'est-ce qu'on est bien.
05:49 Et surtout, le truc qui m'a vraiment soulagée,
05:51 c'est qu'effectivement, je pouvais pleurer,
05:54 laisser libre cours à cette hyper-émotivité.
05:57 Et ça n'était pas embarrassant, alors que dans la vie, qu'est-ce que ça l'était ?
06:00 Et là, non.
06:01 Là, on me disait, c'est chouette ce que tu as fait, tu nous as émus.
06:04 Donc non seulement l'émotion n'était pas embarrassante,
06:06 mais elle était souhaitable, elle était encouragée.
06:09 Donc je me suis dit, enfin une place où la mettre.
06:12 Si des gens nous écoutent, si vous pleurez chez vous,
06:14 allez au théâtre.
06:17 - Voilà, une carrière s'ouvre à vous.
06:19 Vous qui connaissez les deux univers cinéma-théâtre,
06:22 alors on a compris que vous n'aviez pas franchement le trac,
06:24 José Garcia et Isabel Carré, c'est un trac différent le théâtre.
06:27 Je vous pose la question, parce qu'hier, on avait François Berléand,
06:29 qui va monter sur scène,
06:31 qui a quand même une petite expérience du théâtre,
06:33 et qui nous disait qu'il vomissait avant de monter sur scène,
06:35 tant il avait encore le trac.
06:37 - Il mange énormément, probablement.
06:39 - Je le connais, il bouffe quand même 15.
06:41 - 50 fois, tu vas encore avoir ta boule sur l'estomac.
06:43 - Il n'écoute personne.
06:45 - C'est drôle que tu dises ça, parce que j'ai fait une scène avec lui,
06:48 et il devait manger une choucroute toute la journée.
06:51 Je me souviendrai toujours de ça.
06:53 - Il se croque la momie, évidemment.
06:55 - Il a mangé de choucroute, peut-être 17 choucroutes dans la journée.
06:59 Et il jouait un mec qui était au régime,
07:01 et qui devait se venger sur une choucroute.
07:03 Donc en plus, il avait...
07:05 Enfin bref, ça n'a aucun intérêt.
07:07 Mais non, le trac, en fait, je ne l'ai pas tant que ça.
07:10 Je l'ai très rarement même.
07:13 - Il paraît que pour vous sentir bien au théâtre,
07:15 vous avez une petite cabane avec des objets qui vous rassurent.
07:18 - C'est vrai ça ?
07:19 - C'est mes plumes de damebeau, c'est-à-dire que oui,
07:21 j'ai un côté un peu toc sur plein de trucs.
07:23 Le lavage des mains, par exemple, depuis que je suis arrivée à RTL,
07:25 j'ai dû me les laver au moins 5 ou 6 fois.
07:27 Mais ce n'est pas vous, ce n'est pas RTL.
07:29 - C'est partout.
07:31 - Et effectivement, en coulisses, je me mets une petite cabane
07:34 avec un livre que j'aime en ce moment,
07:37 des photos, ça peut être des photos...
07:40 - Je vais chercher cette petite cabane,
07:42 parce que moi je ne l'avais pas vue jusqu'à maintenant,
07:44 mais merci du renseignement.
07:46 Je pensais bien que pour un garçon comme moi, c'est formidable.
07:48 - Tu vas lui rajouter des choses.
07:50 - Je vais lui planquer des objets.
07:52 - On ne t'inquiète pas.
07:54 - Une chavanette.
07:56 - Tu n'as pas vu ma cabane ?
07:57 - Mais non, je n'ai pas vu la cabane,
07:58 mais maintenant je vais chercher jusqu'à ce que je la trouve
08:01 et je vais la transformer en mon truc à moi.
08:04 - Et vous, Josée Garcia, pour décompresser,
08:06 vous n'avez pas trop besoin,
08:07 vous faites toujours du kitesurf, des sports extrêmes ?
08:09 - Moi, dès que j'ai fini de faire des trucs sans filet,
08:13 je me jette vraiment dans des trucs sans filet.
08:16 C'est ce qui me détend.
08:18 La voltage aérienne, le kitesurf, l'aviation,
08:21 le VTT de descente, tout ce qui peut être dangereux.
08:24 - Mais pourquoi ?
08:25 - Parce que j'en avais...
08:26 - C'est un Tom Cruise, en fait.
08:27 - J'en avais marre d'avoir toujours écrit en bas de mon contrat
08:30 "On n'a pas le droit de faire ci, de faire ça".
08:32 Vous savez, chaque année, dès qu'il y a un type,
08:34 une femme ou un homme, c'est plutôt les hommes,
08:37 dans ce métier qui se ramasse la tête,
08:39 pendant un tournage,
08:41 on rajoute un petit truc à la fin du contrat.
08:44 Et il y a 5-6 ans, j'ai halluciné,
08:47 après "interdiction de nager, de faire ci, de faire..."
08:50 "Vous n'avez rien le droit de faire",
08:52 il y avait écrit "chasse à l'animal féroce".
08:54 - Il a dû tirer sur un sanglier, il l'a loupé,
08:57 et il s'est fait traîner sur 150 mètres, il n'a pas pu tourner.
09:00 - Ma préférée, c'est ne pas participer à des rixes.
09:02 - Tiens, je trouve ça bien qu'on me fasse signer ça,
09:05 parce que c'est vrai que...
09:07 - Vous êtes fière ?
09:08 - Ah, il y a des tentations pour moi, oui.
09:10 - José Garcia, Isabelle Carré, vous restez avec nous,
09:12 vous êtes les grands invités de RTL Bonsoir,
09:14 vous remontez sur scène pour Biographie,
09:16 un jeu au théâtre dans quelques jours.
09:18 On va prolonger cette discussion avec une interview biographie,
09:21 dans quelques instants, à tout de suite.
09:23 - RTL Bonsoir.
09:25 - RTL Bonsoir.
09:27 - Julien Sélier, Marion Calais et Cyprien Sini.
09:30 - Allez, 18h26, RTL Bonsoir, la deuxième heure continue
09:33 avec nos grands invités, José Garcia, Isabelle Carré,
09:36 sur scène au théâtre pour la pièce Biographie,
09:38 un jeu à partir du 17 janvier au Théâtre Marigny à Paris.
09:42 La pièce pose donc cette question, et si c'était à refaire,
09:44 et si on pouvait réécrire son histoire,
09:46 prendre une autre direction, gommer un geste ou encore une parole ?
09:49 - On en vient donc sur cette base aux questions biographie.
09:53 J'imagine que, comme tout le monde, tous les deux,
09:55 vous vous êtes interrogés, et si c'était à refaire,
09:58 si vous pouviez revenir en arrière, réécrire votre passé,
10:01 est-ce que vous changeriez quelque chose, José Garcia ?
10:04 Et si oui, quoi ?
10:06 - Il y a du monde !
10:08 - Vous me lancez sur des terrains, vous, alors !
10:10 - Comment elle s'appelle ?
10:12 - Non, non, écoutez, en fait, en commençant cette pièce,
10:16 je croyais peut-être qu'il y aurait des petites choses.
10:18 Non, je ne changerais pas grand-chose, franchement.
10:21 Et après, si jamais je devais la changer, j'aurais peur,
10:23 en fait, qu'en changeant tout ça, je n'aie pas la vie que j'ai eue.
10:27 Et je vous assure que je suis vraiment très très heureux de ma vie.
10:30 Donc, je me demande si on n'est pas conditionné, en fait, d'une certaine manière.
10:34 Je pense qu'on a beau s'écarter d'un certain nombre de choses,
10:37 il y a quand même un conditionnement.
10:40 Mais c'est vrai que souvent, je me dis,
10:43 j'ai vraiment eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de chance dans ma vie.
10:47 Est-ce que si j'en avais eu juste un tout petit peu moins,
10:49 par exemple, quand je serais rentré à nulle part ailleurs,
10:51 est-ce que franchement, je serais là devant vous ?
10:53 Je ne sais pas.
10:54 C'est vraiment un concours de circonstances absolument dément.
10:57 Et en même temps, si vous connaissiez votre vie,
10:59 vous deviez refaire des choses et que vous réussissiez tout,
11:02 est-ce que vous seriez vraiment la personne que vous êtes là,
11:04 au point où vous en êtes ? Je ne sais pas.
11:06 Franchement, la pièce, elle est géniale pour ça.
11:08 C'est qu'elle vous remet à zéro tous les jours, tous les jours, tous les jours.
11:12 - Oui, les erreurs sont nécessaires.
11:14 Et finalement, il se rend compte que même ce qui l'a gêné enfant,
11:18 même ce qui, à un moment, il blesse un autre gamin dans la cour de l'école.
11:23 - Oui, bien fait quand même.
11:24 - Il lui blesse bien et il n'était pas gentil.
11:26 - Et même ça, c'est nécessaire parce que ça fait que ça a entraîné
11:29 cette chose-là dans sa vie, puis cette autre.
11:32 Et oui, on a besoin de passer aussi par des...
11:36 Ça ne peut pas être un long fleuve tranquille.
11:38 - Oui, je pense que même les remords, les échecs,
11:41 tous ces moments-là vous rendent beaucoup plus humbles.
11:44 Si vous êtes tout le temps dans une espèce de réussite de surpuissance,
11:47 regardez Trump.
11:50 - Je crois que le mec, il n'a jamais renié quoi que ce soit.
11:53 Ce n'est pas joli joli.
11:54 - Pas trop, non.
11:55 - Pas le genre.
11:56 - Et dans vos filmographies respectives, pour le coup,
11:58 est-ce qu'il y a des choses que...
12:00 - Ah oui !
12:01 - Là, vous seriez prêt à écarter.
12:03 - Oh, vous savez ce que c'est !
12:07 Oui, c'est sûr.
12:10 - Il y en a un qu'on a fait ensemble qui n'est pas complètement réussi,
12:13 mais ce n'est pas de notre faute.
12:14 - C'était un très joli casting.
12:15 - Il devait y avoir des effets spéciaux.
12:17 Donc, José a joué pendant tout le film.
12:20 Il dessinait des animaux.
12:22 Il était dessinateur, il dessinait des animaux.
12:24 Et les animaux devaient apparaître et lui parler.
12:26 Et donc, il a halluciné pendant tout le film.
12:29 - J'en parle.
12:30 - Sauf qu'il n'y a pas eu d'effet spéciaux, il n'y a pas eu assez d'argent.
12:32 - Il n'avait pas assez d'argent pour faire parler les animaux.
12:34 Donc, j'ai eu une gueule de numérien pendant tout le film.
12:36 Je suis en train de regarder des animaux qui ne parlent pas.
12:38 Donc, c'est génial.
12:40 C'est notre premier film.
12:41 Alors, gros casting.
12:42 Valérie Bonneton, Denis Pedaliles, Isabelle Carre.
12:45 Un truc magnifique.
12:47 - Mais ça donne quelque chose de très étrange.
12:49 - Voilà.
12:51 Donc, il faut toujours faire attention au budget.
12:53 - Celui-là, par exemple.
12:55 - Oui, celui-là, il a une petite saveur.
12:58 Mais c'est vrai que si vous regardez la guerre des mondes avec Tom Cruise
13:02 et qu'on enlève les suspensions,
13:04 ça fait un mec qui regarde le plafond pendant une heure,
13:06 ça ne fait pas un strapantin.
13:08 Il faut toujours vérifier le budget du film.
13:10 C'est ce que je dis à chaque fois.
13:12 Il y a deux choses à vérifier.
13:13 Quand vous jouez avec un animal, c'est être sûr que l'animal est au courant qu'il est dressé.
13:16 Parce que souvent, il y a le dresseur, il vient vous voir et il dit
13:19 "T'inquiète pas, il est dressé".
13:20 Toi et moi, on le sait.
13:21 Mais lui, il est vraiment au courant.
13:23 Ça vous évite de vous faire traîner pendant une heure dans une cuisine par un chien.
13:26 - On a perdu Cyprien, là.
13:28 - C'est de l'expérience vécue, ça ?
13:31 - Oui.
13:32 - Avec l'animal ?
13:33 - Oui.
13:34 Un type qui est arrivé, pleine forme, il m'a amené à m'aller loin.
13:35 Tout le monde m'a dit "T'inquiète pas, le chien, il est dressé".
13:39 Et dix minutes après, j'ai fait le tour de la cuisine, arraché par le chien.
13:42 Il y avait que le dresseur et moi-même qui étions au courant.
13:45 Lui, il n'était pas au courant.
13:46 - Ça, c'est l'envers du décor du monde du cinéma.
13:49 Avant de vous laisser tous les deux, Isabelle Carré, on voudrait aussi évoquer un autre sujet
13:53 qui est bien moins rigolo avec vous ce soir.
13:56 - C'est sans transition.
13:57 - Oui, c'est sans transition.
13:58 Je pensais que la transition serait plus simple.
14:00 Avec José Garcia, ce n'est pas simple, les transitions.
14:03 Je voulais évoquer avec vous cette tribune.
14:05 Certains de nos auditeurs l'ont sans doute lue.
14:07 Nous, en tout cas, on l'a lue ici dans la rédaction.
14:09 C'est une tribune qui nous a bouleversés dans les colonnes du magazine "Elle" en pleine affaire Depardieu.
14:13 Vous avez confié une partie de votre histoire personnelle et vous avez eu ces mots.
14:17 Le sexisme, on sait très bien comment ça commence et il est grand temps que ça se termine.
14:22 Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi vous avez eu besoin d'écrire cette tribune ?
14:26 - D'abord, cette tribune est sortie comme une réponse à ses 60 signataires.
14:32 Or, je l'avais écrite bien avant.
14:34 Je l'avais écrite une dizaine de jours avant.
14:37 - Vous parlez de la tribune qui soutenait Gérard Depardieu.
14:39 - Voilà, c'est ça.
14:40 Mais bon, voilà, elle a été utilisée comme une réponse.
14:44 Peut-être que c'en était une.
14:46 Moi, ce que j'avais envie de dire, en tout cas, c'est que...
14:49 Oui, on parle beaucoup de la cancel culture.
14:51 Je pense qu'on est tous d'accord que c'est vraiment pas la panacée, que c'est pas une solution.
14:55 Mais ça vient combler quel vide, finalement.
14:59 Pourquoi ça prend tant d'ampleur ?
15:01 Ça prend tant d'ampleur parce qu'il y a ces chiffres que je rappelle dans cette fameuse tribune.
15:08 Ces chiffres qui sont sidérants.
15:12 C'est-à-dire que, oui, 0,6% de condamnation pour viol.
15:18 0,6%. Pourquoi pas 0,2% ?
15:21 On est dans une quasi-impunité.
15:24 Donc, c'était ça que je voulais rappeler.
15:26 Je voulais mettre les choses en perspective, en fait.
15:28 Parce que de parler de coupable, pas coupable, qu'est-ce que t'en penses, la vie d'un tel et d'un tel...
15:34 Bon, je comprends que ça puisse passionner les Français et que ça puisse alimenter aussi les conversations.
15:42 Rappeler le contexte, c'est ça ? Au-delà de l'actualité qui déchire le monde du cinéma ?
15:45 Exactement. Rappeler le contexte et dire que, oui, encore ces dernières années, je crois que c'est depuis 2-3 ans,
15:52 il y a une augmentation des violences sexuelles de 33%.
15:57 Donc, on est vraiment loin du compte.
16:00 Et c'est vrai que c'est important de rappeler ça aussi pour les jeunes, puisque ce sont eux qui sont les premières victimes.
16:07 Les chiffres, je crois que c'est 50% des viols sont commis sur des enfants de 10 à 18 ans.
16:17 Donc, là, il y a quand même une chose dont la société doit absolument s'emparer, réfléchir à ça.
16:24 Pourquoi la justice n'est pas plus à même de traiter ça ?
16:31 Alors, est-ce que c'est une question de financement des budgets de la justice ?
16:34 Ça, c'est vraiment une question que je pose.
16:36 Est-ce que c'est parce que porter plainte, parce que les femmes ne portent pas plainte, en fait ?
16:40 Ça s'est avéré, il n'y a que 13% des femmes qui portent plainte après un viol. C'est très peu, 13%.
16:45 Donc, pourquoi ça ? On le sait, c'est parce que ça coûte cher, en fait.
16:49 Ça coûte plus de 10 000 euros de porter plainte. Et on n'est remboursé que beaucoup plus tard, et en partie seulement.
16:56 Enfin, voilà, il y a toutes ces questions-là qui sont imposées, qui sont quand même cruciales aujourd'hui,
17:02 dont il est temps que la société se penche. Il faut vraiment que la société puisse se pencher là-dessus.
17:09 Je dis ça aussi parce que j'ai deux filles, pour répondre à votre première question.
17:13 Pourquoi cette tribune ? J'ai deux filles qui sont adolescentes, et j'aimerais, comme tous les parents de filles et de garçons,
17:21 les voir grandir avec le plus de sérénité possible.
17:24 Voilà, cette tribune, elle est à lire dans les colonnes du magazine Elle, et elle est nécessaire.
17:29 Merci Isabelle Carret, José Garcia. Vous restez avec nous, vous êtes les grands invités de RTL.
17:33 Bonsoir, on ne va pas vous laisser partir comme ça. La biographie, un jeu, c'est au Théâtre Marigny dès le 17 janvier.
17:38 Et dans la suite de la deuxième heure, on va retrouver un petit peu de légèreté avec le programme qui est immuable à cette heure-ci sur RTL,
17:45 de la cuisine et de la musique. Alors la cuisine, c'est la guinguette d'Angèle, qui s'installe en studio.
17:49 Salut Angèle ! Bonsoir tout le monde !
17:51 Vous nous proposez quoi ce soir ? Ce soir, on va faire une soupe rustique, réconfortante,
17:55 une soupe aux légumes d'hiver, céleri raf, carottes, poireaux, mijotés doucement dans un bouillon de poulet aromatique.
18:01 Très bien, l'applaudisse de Steven, une petite balade Steven ce soir.
18:05 Bonsoir à tous, on va à Stafford, dans le Lottegaronn, Francis Cabrel qui nous a ouvert son studio et sa grange à chansons reportables.
18:12 À tout de suite !
18:14 RTL
18:15 *Bruit de la musique*

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