La natalité chute fortement en France

  • il y a 9 mois
Avec Ludovine de la Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille

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Transcription
00:00 [Musique]
00:03 Oui, parce qu'il va y avoir des chiffres qui vont être confirmés aujourd'hui et dans la journée.
00:08 Sur une baisse de la natalité en France, il y a un recul du nombre de bébés.
00:14 Cela représente à peu près une baisse de 6,8%
00:19 selon l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques.
00:22 Nous sommes avec Ludovine Delarocher qui est présidente du Syndicat de la Famille.
00:26 Bonjour !
00:27 - Bonjour !
00:28 - Bon, est-ce que ces chiffres vous étonnent, ce recul de la natalité en France ?
00:32 - Alors, il me désole en tout cas, il ne m'étonne guère malheureusement,
00:37 mais il me désole effectivement.
00:38 On sait toute l'importance de la natalité et en particulier en France
00:42 où tout notre modèle social repose sur la population active et donc sur la natalité.
00:47 - Comment vous les expliquez alors ces chiffres en baisse ?
00:52 - Alors, il faut d'abord savoir et c'est très important que le désir d'enfant
00:56 qui est estimé à 2,27 enfants pour toute personne qu'on interroge,
01:02 n'est pas réalisé, puisqu'on arrive à, on va arriver probablement pour 2023
01:08 à 1,7 enfants par femme d'après l'INSEE.
01:12 Cela veut dire que les couples désiraient avoir davantage d'enfants
01:17 mais ne réalisent pas ce désir d'enfant.
01:19 Alors quand on creuse un petit peu, on voit que cette baisse continue
01:24 et qui même s'accélère, date du début des années 2010 à 2011
01:31 avec un décrochage net à partir de 2015.
01:34 Or que s'est-il passé en 2015 ?
01:36 Eh bien, François Hollande avait défait des mesures très importantes de la politique familiale,
01:44 à savoir les allocations familiales qui ont été modulées suivant le revenu des parents
01:50 et donc divisées par deux voire par quatre pour un certain nombre.
01:53 Il avait réduit le montant du quotient familial
01:58 qui a un impact très important sur les moyens des parents pour élever leurs enfants.
02:02 Et puis, il avait aussi, pour ce qui concerne le congé parental,
02:07 il avait réduit son montant mais surtout, il a mis le congé parental sous contrainte.
02:14 C'est-à-dire que les couples ne le répartissent pas librement entre le père et la mère.
02:19 Il y a deux années pour l'un des parents, souvent mère dans les faits.
02:22 C'est vrai, Ludovine de La Rochère, ça c'est assez technique,
02:25 c'est vrai que ça a probablement contribué,
02:27 mais il ne faut pas, je pense, réduire ça à ce décrochage uniquement en 2015.
02:32 - Je suis d'accord, mais comment il peut-il réduire historiquement au moins la congé de la rochère ?
02:35 - Oui, c'est vrai, mais il faut y voir peut-être un mouvement plus profond
02:42 au sein de nos sociétés occidentales.
02:44 C'est-à-dire qu'on fait moins d'enfants aussi pour diverses raisons.
02:48 Certes, c'est plus cher de les élever,
02:51 c'est peut-être plus compliqué,
02:53 les familles qui sont aussi divisées, en fait.
02:56 C'est ça, puis des femmes qui ne veulent plus d'enfants aussi, pour certaines.
02:59 - Non, parce que le désir d'enfant reste stable,
03:02 et ça c'est très important de l'avoir à l'épreuve.
03:04 - Oui, mais peut-être pas à deux, trois, quatre enfants,
03:07 peut-être sur un ou deux enfants, simplement.
03:09 - Alors, elles en souhaitent toujours en moyenne 2,27,
03:14 mais c'est vrai qu'elles ont des enfants de plus en plus tard.
03:17 Les femmes mènent des carrières professionnelles,
03:19 on peut dire maintenant à peu près comme les hommes,
03:22 et donc elles ont un problème de temps, de délai,
03:25 de disponibilité bien réelle.
03:27 Et à vrai dire, aujourd'hui, notons bien qu'il n'y a plus de ministère de la famille depuis 2017.
03:33 Ça veut dire que la famille est passée par perte de ses profits,
03:37 alors que nous sommes dans une situation difficile.
03:39 Il y a eu un ministère de la famille avec Aurore Berger pendant trois mois,
03:43 quatre mois, en tout et pour tout,
03:45 et puis voilà, terminé avec le nouveau gouvernement.
03:47 - C'est ce que vous demandez.
03:48 - Il n'y a plus de ministère de la famille, c'est impressemblable.
03:51 - Oui, Ludovine Delarochère, on va terminer là-dessus,
03:53 le gouvernement n'est pas encore au complet.
03:57 Vous demandez justement un secrétariat d'État à la famille,
04:00 ou un ministère délégué ?
04:01 - Il faut absolument, si ce n'est un ministre, en tout cas un secrétaire d'État,
04:06 qui n'est dédié qu'à cette question de la famille.
04:09 Et comme vous le disiez très bien,
04:11 les parents ont de plus en plus de mal à élever leurs enfants,
04:13 les contraintes sont multiples, c'est difficile,
04:17 et donc il faut absolument faciliter la vie des parents.
04:19 Il y aurait plein de mesures innovantes, nouvelles à prendre,
04:23 pas forcément coûteuses, loin s'en faut,
04:25 pour desserrer les taux de toutes ces contraintes compliquées pour les parents.
04:29 Vous voyez, on ne cesse de parler des places de crèche,
04:32 or en réalité on n'en crée pas,
04:34 on n'en crée pas du tout autant qu'annoncées,
04:37 et il y aurait plein de possibilités de modes de garde alternatifs,
04:41 plus adaptés aux enfants,
04:42 parfois suivant la situation des parents,
04:45 plus adaptés à la vie des parents,
04:46 ces modes de garde alternatifs, on n'en parle jamais,
04:50 et c'est ceux-là qui sont moins coûteux,
04:52 qui pourraient être proposés en bien plus grand nombre aux couples,
04:56 qui ne peuvent accueillir d'enfants que si cela peut être concilié avec leur vie professionnelle,
05:01 puisqu'aujourd'hui père et mère travaillent à équivalent.
05:04 - Merci Ludovine de La Rochère,
05:06 on va en parler tout à l'heure avec Jean-Jacques Bourdin,
05:09 dans son débat entre 9h30 et 10h30.
05:11 Avant ça, l'invité politique de Jean-Jacques,
05:13 tout à l'heure à 8h30, ce sera Manuel Valls,
05:15 l'ancien Premier ministre.
05:16 Il est 7h52, dans un instant, c'est Guy Carlier,
05:20 en grande forme, comme d'habitude.

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