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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-12-06##

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News
Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles et bonjour Sophie de Menton.
00:10Alors ce n'est pas habituel de vous retrouver dans l'émission Média.
00:13Je suis fière.
00:14Écoutez, invité principal de cette émission, on va parler de Jérôme Kerviel aussi dans un instant.
00:21Ah ben voilà.
00:22Parce qu'il y a une formidable doc en 4 épisodes à voir sur Max.
00:27Oui, oui, c'est vertigineux.
00:28Mais avec vous, on va parler de Patron en question.
00:30C'est la centième de l'émission sur CNews.
00:33Enfin une émission qui parle d'entreprise.
00:36On va en parler dans un instant.
00:38C'est extrêmement rare sur les chaînes de télé.
00:41À un moment, il y avait plein d'émissions économiques.
00:43Et ne confondons pas, on en parlera, les émissions économiques et les émissions sur les patrons.
00:49J'ai pris un extrait, vous verrez, vous avez un ton particulier dans cette émission.
00:53Aïe, aïe, aïe, j'ai craint le pire.
00:55Allez, c'est bientôt Noël.
00:57Vous savez que le grand sapin de Noël, Sud Radio, est là pour vous offrir un nombre incroyable de très beaux cadeaux.
01:06Jouez Gilles, jouez Sophie.
01:08Vous gagnerez peut-être une enceinte Bluetooth, vous en rêvez.
01:11JBL, offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
01:15Un coffret de la marque Maricor, contenant des produits de beauté d'une valeur de 120 euros.
01:20Peut-être pour vous aussi Gilles.
01:23C'est vachement bien Maricor.
01:25J'utilise, j'utilise.
01:27Je conseille la crème qui unifie le teint, qui fait juste...
01:32Ah bah du tout.
01:34Qui unifie juste le teint, c'est pas un fond de teint, mais c'est formidable.
01:38Eh bah ils vont être contents chez Maricor.
01:40Et donc un coffret d'une valeur de 120 euros.
01:43Il y a plein plein de choses.
01:440,826, 300, 300.
01:46Bonne chance à tous.
01:47Nous prendrons le combien tième appel Sophie ?
01:49Troisième.
01:50Troisième.
01:51Allez, bonne chance.
01:53On va tout de suite passer au Zapping.
02:00Oh là là Valérie, un jour sans fin, un jour sans fin.
02:04Comme cet été, mais alors sans le soleil et sans les champions pour oublier.
02:08C'est reparti pour un tour.
02:10Les consultations, les cris d'Orfred et les filles.
02:13Allez, au bout peut-être.
02:15Berrou va enfin toucher le Graal.
02:18Sur cet avou, Patrice Duhamel a rappelé qu'il était contre le gouvernement Barnier.
02:23Pourquoi est-ce que ce gouvernement ne correspond pas à mes idées ?
02:26J'ai employé l'expression, c'est un trimaran.
02:29Mais là, il n'a qu'un seul flotteur, le flotteur de droite.
02:32Alors que dans un trimaran, il faut la coque, un flotteur à droite et un flotteur à gauche
02:37pour que le bateau soit équilibré.
02:39C'est clairement un autoportrait.
02:40Oui, mais c'est intéressant de voir s'il va réussir à avoir un flotteur de gauche.
02:45On sait depuis ce soir, à priori depuis que Marine Le Pen a dit
02:48« Je ne veux pas d'un Premier ministre de gauche, que ça va être difficile pour Bernard Cazeneuve »
02:52qui était le candidat de François Bayrou.
02:54Et ils se sont vus ce matin encore.
02:56Donc ce soir, il apparaît comme favori.
02:58Bon, ce n'est pas réglé.
02:59Il n'aura à priori pas de problème sur le centre droit et la droite.
03:02Encore qu'à droite, il faudra voir.
03:04Son pari, ça va être d'essayer de trouver le flotteur de gauche.
03:07Est-ce qu'il n'y a plus d'entrepreneurs de droite ou plus d'entrepreneurs de gauche ?
03:11Très bonne question.
03:12Je crois qu'un entrepreneur, il n'est ni de droite ni de gauche.
03:14Il vote pour sa boîte.
03:15Oui, mais il y a des entrepreneurs qui ont des sensibilités plus sociales.
03:20Il n'y en a pas à l'EFI.
03:22Non.
03:23C'est certain.
03:24Ça, c'est sûr.
03:25Mais non, mais ne dites pas ça.
03:27Il y a forcément des entrepreneurs à l'EFI.
03:28Je ne crois pas.
03:29Ou alors peut-être qu'à 20 ans, s'ils lancent leur boîte, ils abandonneront tout de suite.
03:33Voilà, ils sont trop jeunes.
03:35En tout cas, c'est la relation avec l'Europe qui prend l'eau.
03:40Là, on n'a pas de trimaran.
03:42Les Français, d'accord ou pas d'accord, Ursula von der Leyen va signer le Mercosur aujourd'hui ou demain.
03:48Comme le confirmait la journaliste de France 2.
03:51Elle était sur place en Amérique du Sud.
03:52Écoutez.
03:53Son entourage laisse peu de doutes.
03:55D'ailleurs, à peine arrivée en Amérique du Sud, Ursula von der Leyen a échangé au téléphone avec Emmanuel Macron
04:00pour préparer le terrain et preuve que l'accord est imminent.
04:04Elle a même prévu déjà d'envoyer des émissaires, négocier des compensations avec les pays réticents.
04:10Alors évidemment, cela tombe au plus mauvais moment pour la France.
04:13Mais la Commission n'a pas changé son calendrier.
04:15Et côté français, on vit cela comme un passage en force.
04:18Il y a un problème de confiance avec la Commission, estiment des diplomates français,
04:23qui veulent néanmoins croire que ce n'est pas la fin de l'histoire.
04:26Car si l'accord est finalisé demain, il y a encore l'étape de la signature des 27 dirigeants européens.
04:33La France espère trouver des alliés pour bloquer cette signature, mais pas sûr qu'elle y arrive.
04:38— On a raison de dire que c'est l'Europe, en fait, qui décide de tout.
04:42Puisque là, sur le Mercosur, on n'arrive pas...
04:45— Je comprends plus ce que l'Europe décide ou ne décide pas.
04:48Au sein de l'Europe, ils sont eux-mêmes pas tellement d'accord.
04:51Et très honnêtement, je comprends pas bien.
04:54Et si je comprends pas bien, je me dis que les Français non plus.
04:57— Vous avez raison.
04:58— C'est le week-end Notre-Dame.
05:00Notre-Dame, dans vos radios, dans vos télés, dans vos mails, dans vos journaux et même dans vos pâtisseries,
05:06puisqu'un grand chocolatier a construit Notre-Dame en chocolat.
05:12— Et il y a une montre !
05:13— Ah oui ?
05:14— Oui, avec un écran Notre-Dame.
05:16— Ah oui, bah de toute façon, c'est partout. Écoutez le chocolat.
05:19Alors que la cathédrale Notre-Dame de Paris va rouvrir ses portes ce week-end,
05:22la Maison Valrhona a dévoilé une superbe sculpture du monument tout en chocolat.
05:26Elle mesure 2,20 m de long, 1,50 m de large et 1,40 m de haut
05:31et a nécessité près de 3 000 heures de travail, de la conception au montage.
05:34Les sculptures, comme les gargouilles et la rosace, ont même été façonnées à la main.
05:38Valrhona a voulu rendre hommage aux joyeux du patrimoine français en concevant cette œuvre 100% chocolat.
05:43Elle sera exposée du 8 décembre au 15 janvier 2025 au sein du Terminal 1 de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle à Roissy.
05:50— Et oui, dès que les touristes vont arriver, ils vont voir cette sculpture en chocolat de Notre-Dame.
05:57Alors pour visiter Notre-Dame, il faut prendre de son mal en patience, parce que j'étais sur le site.
06:02C'est un raz-de-marée incroyable. Vous vous êtes pas invitée ?
06:07— Non. J'espérais l'être, mais pas du tout par l'Élysée. Mais je connaissais le directeur général de Notre-Dame, parce qu'il y en a un.
06:17Il était même question qu'on puisse visiter pendant les travaux. Enfin tout ça est oublié.
06:21— Vous avez envie d'y aller, quand même ?
06:23— Ah bah pour l'instant, j'ai très peur de la foule. Mais en revanche, je maintiens que quand il y a quelque chose comme ça, il faut payer.
06:31Je trouve qu'il faudrait payer. On a besoin d'argent en France pour les églises, les monuments historiques, pour tout.
06:37Eh ben oui, même très peu, je pense.
06:40— Je suis assez d'accord. Et laisser les messes gratuites. Mais pour ceux qui vont visiter, comme ça se fait dans beaucoup, beaucoup d'endroits dans le monde...
06:49— Là, ils visitent un musée. Ils visitent pas quelque chose de religieux en ce moment, par exemple.
06:53— Non, absolument.
06:54— Et sachez également qu'Henri Anselme, qui a été l'invité de Patrick Avant, aura également une émission le 27 décembre sur C8 consacrée à Notre-Dame.
07:04C'est l'infomédia du jour, le retrait de toutes les chaînes du groupe. Quelle a le plus de la TNT ? Alors c'est une conséquence.
07:12— Alors qu'est-ce que ça veut dire, exactement ?
07:14— Ça veut dire déjà l'arrêt de mort presque de la TNT, puisqu'il va y avoir plus vraiment des chaînes très attrayantes sur la TNT, sachant qu'en plus,
07:23Énergie 12 n'y sera plus. Et donc du coup, la TNT, c'est plus tellement intéressant d'avoir la TNT. Il faut savoir que dans beaucoup,
07:34beaucoup de villes en province en particulier, la TNT est la seule solution pour avoir des chaînes numériques. Et donc les gens s'abonnaient pour avoir
07:42du cinéma, du sport. C'est des chaînes de sport, chaînes de doc. Et donc là-dessus, il y a une économie d'à peu près de 20 millions pour Canal+.
07:50Donc ce n'est pas une petite économie. Faut pas oublier que l'Arkom s'est attaqué à Canal+. C'est 26 millions d'abonnés dans 52 pays, Canal+.
08:00Et c'est également le financement du cinéma. Et sur ces chaînes, il y avait une TVA, il y avait une taxe pour le cinéma. Et cette taxe va donc ne plus exister.
08:10C'est une perte de près de 200 millions pour le CNC. C'est évidemment les studios et le monde du cinéma s'inquiètent parce qu'on a vu ce qui s'était passé
08:21sur d'autres domaines. C'est d'ailleurs ce qu'a rappelé Cyril Hallouna hier. N'en touche pas à mon poste.
08:29Canal+. L'un des principaux groupes mondiaux du secteur ne cesse de subir des décisions fiscales et réglementaires pénalisées pour son exploitation en France
08:37puisqu'ils veulent leur changer énormément de choses et notamment une histoire de TVA. Augmentation de sa taxe versée au CNC, menace sur son taux de TVA pourtant directement liée
08:46à son statut de premier financeur du cinéma français. Il faut savoir que Canal+, finance à 90% le cinéma français. Sans Canal+, il n'y a pas de cinéma.
08:53On a vu ce qui s'est passé avec le foot et la Ligue 1 mais ils veulent faire la même chose. Ils n'ont pas tiré les leçons. Sans Canal+, terminé, plus de cinéma.
09:02Bravo à eux pour cette décision.
09:04Il ne faut pas oublier qu'il y a une vraie catastrophe sur le financement des clubs de football parce qu'évidemment Dazone a eu des vrais soucis sur ses abonnements.
09:15C'était une catastrophe pour le football qui ne s'en remet toujours pas.
09:19Cyril Nouna a raison évidemment que ça met en danger le cinéma.
09:25Peut-être qu'on arrête aussi de financer des films nazes.
09:28Non, non, non.
09:30On finance quand même des nanars, des films qui font 8. A la rentrée, il y a 4 films de Noël français absolument, crétins, nazes, où il y a 8 spectateurs par séance.
09:42Non, vous n'êtes pas d'accord.
09:44Je n'ai pas tout à fait d'accord parce que j'ai interrogé justement beaucoup de producteurs qu'on connaît bien, en particulier Alain Terzian, en particulier Rousserroir que je connais bien,
09:54et qui me disent qu'on est très injustes.
09:56Le cinéma français fonctionne pas mal.
09:58On soutient probablement des films qui marchent moins bien mais globalement il y a une espèce d'équilibre.
10:04Ils fonctionnent pas, on a un modèle exceptionnel et il paraît qu'on tire beaucoup trop là-dessus.
10:08En revanche, sur ce que vous disiez, c'est dramatique pour le financement du cinéma. Ils sont tous paniqués.
10:14Alors on va voir comment ça passe.
10:16Mais nous avons là, pardonnez-moi, la preuve une fois de plus.
10:20Mais qu'est-ce que c'est que se mêler, que l'Etat se mêle de tout, de mettre des sanctions.
10:24Voilà les répercussions.
10:26Se mettre de mettre des sanctions, de dire ce qu'on doit regarder, ce qui est nul ou pas, quoi qu'on en pense.
10:32C'est un scandale absolu, en l'occurrence l'émission de Cyril Hanouna, qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas.
10:37Il est en tête des audiences à cette heure-là.
10:39C'est une scène qui produit des programmes.
10:42Et puis on voit même pas 300 ou 400 employés d'un trait parce qu'il y a un animateur.
10:47Mais c'est exactement comme pour le vote des Français, on leur dit quoi voter.
10:50Quoi regarder la télé et quoi voter.
10:52Et puis il fallait que Canal+, donne un signal fort parce qu'il y a sa cotation en bourse qui a lieu le 16 décembre.
10:58De la situation, Paul McCartney aurait pu dire live and let die.
11:02Oh lala.
11:04Deux concerts exceptionnels.
11:06Mais oui.
11:07À la Défense Arena.
11:09Exactement.
11:10Le Palau.
11:11Le Palau.
11:12Fringant à 82 ans sur scène.
11:15Il était en concert à Paris hier.
11:17Paul McCartney.
11:18Vous étiez qui vous Sophie ? Paul McCartney ou ?
11:21Paul McCartney.
11:22Toute ma famille est allée le voir.
11:23Mes enfants, petits-enfants émerveillés.
11:26Non mais vous à l'époque...
11:28Non vous vous en foutiez des Beatles.
11:29Bon allez on écoute.
11:33Depuis le concert.
11:35C'est près du concert.
11:37J'ai des photos des enfants chantant la la la.
11:42Ah c'est bien ça.
11:43C'est incroyable, sa voix n'a pas bougé.
11:45Il paraît qu'il y a 36 chansons de 2h30.
11:47Et pourquoi tu n'y avais pas été vous qu'êtes fan ?
11:49Parce qu'il n'y avait plus de place.
11:51Vous avez essayé ?
11:53Oui.
11:54Mais comme me dit une copine.
11:55Si tu n'y étais pas, tu as raté ta vie.
11:58A signalé qu'il n'y avait pas de complément d'enquête hier soir.
12:01Donc il n'y a pas eu action.
12:02C'est un auditeur qui me dit ça.
12:03Evidemment je pense que ce sera diffusé dans les semaines qui viennent.
12:07Et a signalé que la soirée événement de France 2 n'a pas tellement fonctionné.
12:131,2 millions de téléspectateurs.
12:156% de parts de marché.
12:16C'est arrivé derrière le meilleur pâtissier.
12:18Derrière le commandant Saint-Barth.
12:20Derrière l'oublié d'Amboise.
12:22Le meilleur pâtissier ce n'est pas le Président de la République ?
12:24Non, le Président de la République.
12:25Il a rassemblé, je n'ai pas pu faire le calcul, mais pas loin de 14 millions de téléspectateurs hier soir.
12:31Je n'ai pas regardé.
12:32On va en reparler tout à l'heure.
12:34Dans les débats.
12:35On va prendre notre gagnante.
12:37On a notre gagnante.
12:38C'est une gagnante.
12:39Bonjour.
12:40Ça tombe bien.
12:41Bonjour.
12:42Bonjour Aurore.
12:43Vous nous appelez d'où ?
12:44De Hortèze.
12:45Hortèze.
12:46Dans les Pyrénées-Atlantiques.
12:47Très bien.
12:48Vous êtes fidèle de Sud Radio.
12:49Vous êtes précipitée sur votre téléphone ?
12:51Tesla, oui.
12:52Voilà.
12:53Alors, qu'est-ce que vous avez gagné ?
12:57Eh bien, nous allons découvrir votre cadeau.
13:01Vous avez gagné un séjour de 3 jours et 2 nuits à PortAventura World pour 2 adultes et 2 enfants en pension complète.
13:09Ça, c'est magnifique.
13:10Chambre à partager dans un hôtel 4 étoiles du parc.
13:13Magnifique hôtel PortAventura.
13:16Vous avez des enfants, Aurore ?
13:18Oui, j'ai 2 enfants et c'est super de pouvoir avoir toute la famille.
13:22Ils ont quel âge, Aurore ?
13:2410 ans et 7 ans et demi.
13:26Ah, c'est parfait.
13:28Qu'est-ce que c'est PortAventura ?
13:30C'est un grand parc incroyable.
13:32Il y en a plein.
13:34Il y en a partout en France.
13:36Vous connaissez Aurore ?
13:38Je connais, oui.
13:39Je devais y aller en plus avec mon compagnon et mes enfants.
13:43Cet été, on n'a pas pu y aller.
13:45C'est une très bonne surprise et c'est un très bon cadeau de Noël.
13:49Super, on est ravis pour vous.
13:51Merci de votre fidélité à Sud Radio et passez de très bonnes fêtes.
13:54On se retrouve dans un instant avec Sophie de Menton pour parler de patrons en question.
13:58A tout de suite.
14:03L'invité du jour, c'est Sophie de Menton que vous connaissez bien sur Sud Radio.
14:07Sophie, vous participez régulièrement aux débats d'actualité.
14:12On vous reçoit.
14:13Vous êtes présidente d'un mouvement patronal qui est le mouvement éthique.
14:16CNews vous a demandé il y a quelques temps d'animer une émission autour des patrons.
14:21Encore une fois, on va préciser ce qu'est cette émission.
14:25Ce n'est pas une émission d'économie, mais vous avez voulu interroger des patrons
14:30pour parler de leur quotidien, de leur réalité.
14:34Vous célébrez la centième.
14:36Ça veut dire que c'est un vrai succès.
14:38Racontez-nous un petit peu cette aventure.
14:40Écoutez, c'est assez étonnant parce que j'ai été appelée et il y a quelqu'un de très haut placé
14:46chez CNews qui a dit mais comment, il n'y a pas de patron sur notre chaîne.
14:52Alors tout le monde a répondu non.
14:54Si, il y a des émissions économiques.
14:56Et c'est intéressant parce que nos auditeurs doivent le savoir.
15:00On a des plateaux indéfiniment avec des économistes.
15:03Excusez-moi, les économistes sont très forts en macroéconomie.
15:06Ils ne savent pas ce que c'est.
15:07Il y en a plein qui ne savent pas ce que c'est qu'une boîte, une petite boîte, une PME, un commerçant.
15:12Et on ne les voit jamais ces gens-là.
15:14Ils ne commentent pas l'actualité.
15:16Alors qu'ils ont les mains dans le combris.
15:17Absolument.
15:18C'est eux qui agissent pour la France.
15:20Qui tiennent le pays.
15:21Et donc voilà.
15:23Stupéfaite, j'y suis allée.
15:25Donc ils m'ont convoquée à CNews.
15:28Et ils m'ont dit ce serait votre émission.
15:29Alors j'ai dit écoutez, d'abord je ne suis pas une journaliste.
15:32Incapable comme Valérie Expert.
15:34Bien sûr.
15:35D'aborder des sujets, d'être objective.
15:37Impossible.
15:39Je ne suis pas une journaliste.
15:40Je ne tiens pas à l'aide.
15:41Je suis à la tête d'un mouvement patronal.
15:42Chef d'entreprise.
15:43Donc non.
15:44Ils m'ont dit mais justement c'est ce qu'on veut.
15:46Alors j'ai dit bon.
15:47Ils m'ont demandé de choisir le titre.
15:49Et d'ailleurs il faut le reconnaître.
15:52Il faut rendre à César ce qui est à César.
15:54C'est notre académicien Jean-Marie Rouart que j'avais vu à ce moment-là.
16:00Je dis ah là là je cherche un titre qui avait été la tête de Figaro.
16:03Et j'avais envie d'appeler ça j'aime ma boîte.
16:05Mais je ne peux pas.
16:06C'est la règle des entreprises.
16:07Je ne pouvais pas.
16:08Et il m'a dit patron en question.
16:10Et donc patron en question qui est le titre que j'ai choisi pour cette émission.
16:14Je précise que j'ai accepté qu'ils ont été formidables.
16:18J'ai eu une liberté totale.
16:19Il faut le dire quand même parce que c'est une chaîne où on vous explique.
16:22J'ai eu une liberté totale.
16:24Vous invitez qui vous voulez.
16:25Vous faites votre émission comme vous voulez.
16:27Alors comment vous choisissez les patrons pour l'100e ?
16:29Vous avez reçu Pierre Hermé.
16:31Oui j'avais envie de chocolat pour l'100e.
16:33Vous avez raison.
16:34Chef d'entreprise française qui rayonne dans le monde entier.
16:39Patron chocolatier.
16:41Il avait les mains dans le chocolat.
16:42Et puis il est devenu chef d'entreprise.
16:44Donc la réussite évidemment de Pierre Hermé n'est plus à démontrer.
16:48Comment vous les choisissez ces patrons ?
16:49Parce qu'il y a un auditeur qui vous dit qu'il vous suit.
16:54Et ce qui est bien c'est que vous recevez aussi des petits patrons.
16:57Oui énormément.
16:59Mais des petits patrons qui ont quelque chose.
17:01Parce que sinon les petits patrons il y en a 2 millions et demi.
17:03Mais c'est vrai que chacun a quelque chose à dire.
17:07Ce qui m'intéresse beaucoup dans cette émission,
17:09et ça c'est vrai qu'on n'en parle jamais,
17:11c'est la personnalité du type.
17:14Il y a par exemple un grand patron qui disait
17:16moi j'ai fait de la course automobile à 23 ans à 24 ans je pensais qu'à ça.
17:19Puis à un moment donné je me suis dit non stop ça suffit.
17:22Ils ont tous une histoire personnelle.
17:26Je crois franchement que c'est la seule émission qui ne parle que de leur énergie,
17:32de leur goût d'entreprise, du plaisir qu'ils ont.
17:35Et ce qui m'a fait le plus plaisir du coup c'est quand à ces news
17:39il y a des gens qui passent derrière le studio comme ici
17:42et qui disent ah là là c'est la bonne humeur.
17:46Je ne le fais pas exprès mais c'est vrai que ce sont des bonnes nouvelles.
17:49Alors vous avez un ton particulier dans cette émission.
17:54C'est vrai que c'est vraiment aussi un ovni
17:57parce que vous leur dites que vous n'hésitez pas à faire des O.A.
18:01Mais je ne savais pas, incroyable.
18:03Et vous parlez même de votre chien.
18:05Je ne sais pas si vous vous souvenez d'un monsieur
18:07d'une entreprise qui en fait filtrait l'eau grâce à des UV
18:12et vous avez parlé avec lui de votre chien.
18:16Ça montre bien cet extrait.
18:18Vous verrez ce que vous êtes tellement naturel dans cette émission.
18:22Votre société s'appelle UV Germi.
18:25Alors UV Germi c'est UV pour ultraviolet évidemment
18:28qui est une solution naturelle.
18:30C'est une onde émise par le soleil qu'on reprend, qu'on canalise,
18:33qu'on amplifie pour faire de la dépollution.
18:35Le fonctionnement des ultraviolets, on ne les perçoit pas à l'œil
18:37mais en tout cas on connaît de manière empirique
18:40leurs effets pour blanchir le linge par exemple.
18:43C'est tout de façon empirique.
18:45Absolument, mais pour désinfecter l'eau
18:47c'est également quelque chose qui est su par les animaux.
18:49C'est pour ça qu'ils s'abreuvent dans de l'eau stagnante
18:51et pas de l'eau courante parce qu'ils savent que sur de faibles épaisseurs
18:53le soleil désinfecte naturellement l'eau via les ultraviolets.
18:57Ça c'est extraordinaire.
18:58Je me suis toujours demandé pourquoi mon chien voulait uniquement
19:00boire de l'eau répugnante dans les canivaux et partout
19:03et pas la bonne eau fraîche que je lui donnais.
19:05Vous avez la réponse.
19:06C'est simplement parce que dans son cerveau reptilien
19:08il sait que les ultraviolets permettent de désinfecter
19:11sur des faibles épaisseurs.
19:13C'est étonnant comme extrait.
19:16Oui, j'avais peur de pire.
19:20Est-ce qu'ils sont décontenancés par vous ?
19:23C'est une bonne question.
19:25Oui et figurez-vous qu'ils sont ravis.
19:28Pourquoi ? Parce que je pose souvent des questions
19:30j'allais dire de blonde mais on va dire que je suis raciste.
19:33Mais je pose des questions.
19:35Oui et je crois que c'est des questions que beaucoup de gens se posent.
19:39Et donc ils me disent après un peu étonnés
19:42mais ça me donne l'occasion de préciser.
19:46Et je pose des questions aussi sur des sujets très complexes
19:49parce qu'on a des start-up incroyables.
19:52Là la start-up en question elle est incroyable.
19:55Là on comprend.
19:57L'importance de l'eau et de sa propreté
20:02et de son filtrage est vraiment importante.
20:06Ce n'est pas facile non plus.
20:08On fustige les patrons assez souvent.
20:11C'est parfois des salauds, on peut le dire.
20:14Pas plus que les autres.
20:16Comme dans toutes les professions je suis d'accord avec vous.
20:18Mais c'est vrai, il y a un auditeur qui me dit
20:20l'âge de la réussite dans une France à la peine.
20:22C'est vrai que ce sont des gens qui souvent se battent
20:25pour la réussite de leur entreprise et de leurs salariés.
20:29Et c'est pas souvent, c'est tout le temps.
20:31Oui mais on a l'impression, parce qu'il y a beaucoup d'usines qui ferment en ce moment
20:35donc il y a aussi ce rapport-là qui est expliqué dans votre émission.
20:41C'est-à-dire le rapport aux salariés
20:43et qui sont essentiels à la réussite d'une boîte.
20:46Et je ne le dirai jamais assez, et ils le disent les patrons,
20:50il n'y a pas d'entreprise sans salariés.
20:52Et quand on nous raconte ça, on fait tout,
20:54surtout dans les PME pour leur faire plaisir.
20:56Je veux dire que, pardonnez-moi aussi,
20:58mais il y a les salariés de temps en temps,
21:00si on n'est pas très aimable, qui disent
21:02je vais me mettre en arrêt maladie.
21:04On a quand même un pays, et c'est bien,
21:06où il y a une protection des salariés
21:08qui dépasse absolument tous les autres pays.
21:10Donc, peut-être égoïstement pour ça,
21:12on aime nos salariés, ils aiment leur boîte,
21:16contrairement à ce qu'on peut dire.
21:18Et c'est très différent, une petite moyenne d'entreprise
21:25d'une très grande entreprise.
21:27Alors vous, c'est très varié, vous recevez des patrons
21:29d'entreprises de tailles diverses.
21:31Très différent, je suis très fière parce qu'on va recevoir
21:33Pouyanné au mois de janvier, qui est président de Total.
21:35Et donc là je m'étais dit, et il ne parle pas souvent,
21:38et je crois que...
21:40Mais ils sont bons ou pas en communication ?
21:44Est-ce qu'ils font tous du médiatraining ?
21:46Pas du tout.
21:48Je vais vous dire quelque chose,
21:50mais ça fait un peu auto-satisfaction.
21:52J'ai une conversation,
21:54mais j'ai pris un peu exemple sur vous Valérie.
21:56C'est une conversation à l'antenne,
21:58et donc ils arrivent très stressés,
22:01et je démarre, j'ai eu un exemple formidable.
22:05Je reçois une patronne qui a monté
22:07sa boîte d'experts comptables,
22:09qui est une grosse boîte,
22:11et elle était présidente de l'Ordre des experts comptables.
22:13Je la reçois, bon,
22:15il fallait parler de son entreprise,
22:17et tout d'un coup, ça me vient,
22:19brutalement, j'écoutais avant de parler de tout,
22:21est-ce qu'il y a des experts comptables à Bercy ?
22:23Elle me dit, mais il n'y en a jamais eu un.
22:25Je dis, comment il n'y en a jamais eu un ?
22:27Elle me dit, on n'a jamais mis les pieds à Bercy.
22:30Je dis, mais peut-être que ce n'est pas utile.
22:32Il y a des inspecteurs des finances.
22:34Elle me dit, comment ça, ce n'est pas utile ?
22:36On leur expliquerait que tout ce qu'ils imposent aux entreprises
22:38fait du temps plus,
22:40et ce temps, nous ne conseillerons pas
22:42les patrons pendant ce temps-là.
22:44Le truc était tellement stupéfiant
22:46qu'elle ne comptait pas parler de ça.
22:48Je l'ai envoyé au ministre des Finances.
22:50Et à Matignon.
22:52J'ai donc été invitée à Matignon avec elle.
22:54Et ce qui est étonnant,
22:56c'est qu'elle a eu l'occasion de dire ça,
22:58et quand je lui ai dit, on va à Matignon,
23:00elle était paniquée, elle a dit, mais non, c'est mon ministère de tutelle,
23:02donc le rapport des entreprises,
23:04elle est venue bien sûr finalement,
23:06le rapport des entreprises à l'Etat,
23:10ils ont envie de le dire,
23:12donc ils sont spontanés pour répondre à votre question,
23:14ils deviennent spontanés
23:16quand on leur parle normalement de leur boîte.
23:18Et puis il y a les dysfonctionnements aussi,
23:20auxquels ils font face, je pense à la propriétaire
23:22des cartes Suzanne, dont vous me parlez
23:24assez souvent, et qui raconte sa difficulté
23:26de recrutement.
23:28Elle n'arrive pas à trouver de chauffeur en France.
23:30C'est aussi là le concret
23:32d'un chef d'entreprise
23:34avec les blocages auxquels ils sont confrontés.
23:36Et on parle de l'immigration tout le temps,
23:38quand elle me dit,
23:40là je vais rentrer avec un quart de chauffeur du Maroc.
23:42Je dis, comment, mais quoi, comment ?
23:44Elle me dit, mais oui,
23:46c'est Pôle Emploi, pardon,
23:48France Travail, qui se met en contact
23:50avec le Pôle Emploi marocain,
23:52on fait toutes les autorisations,
23:54et entre guillemets,
23:56on nous livre
23:5830 chauffeurs marocains.
24:00C'est hallucinant.
24:02Et d'ailleurs, elle avait dit à l'antenne,
24:04si jamais France Travail
24:06nous entend et qu'il y a
24:08un chauffeur qui est au chômage, je le recrute.
24:10Pourquoi
24:12il n'y a pas d'émission ou d'autres émissions
24:14sur les patrons ? Vous pensez que
24:16les autres chaînes sont frileuses, ou c'est par
24:18rapport à leur régie pub ?
24:20Est-ce que vous, également, la régie pub
24:22de CNews,
24:24vous avez eu des instructions ?
24:26Des instructions, pas parce que vous me connaissez,
24:28mais au début,
24:30j'ai eu des réflexions.
24:32Lui, parce que j'ai annoncé,
24:34lui, il ne fera jamais
24:36de pub, et c'est évident, des PME, etc.
24:38Et il y a quelqu'un
24:40dans l'entreprise
24:42de Puissant qui a dit, plus jamais,
24:44on ne vous parlera de ça. Et d'ailleurs,
24:46la régie est formidable,
24:48elle est très sympa, elle m'avertit,
24:50tiens, il y a un tel,
24:52il a fait de la pub, mais
24:54aucun rapport.
24:56D'ailleurs, il serait
24:58très déçu, parce qu'on ne peut pas faire
25:00les choses normalement. Alors, votre question, c'était pourquoi
25:02il n'y a pas ? C'est une question
25:04que je pose, par exemple, en ce
25:06moment, je pense que sur une télévision, il
25:08devrait y avoir un plateau de patrons,
25:10pour parler de la politique.
25:12On a les mêmes spécialistes de tout,
25:14qui vous expliquent tout sur le Covid,
25:16et qui vous expliquent ce qu'on va subir comme conséquence
25:18dans nos boîtes.
25:20Il faut regarder patron en question, c'est
25:22le 18 décembre, la centième,
25:24c'est diffusé
25:26à 15h40.
25:28Alors, à des heures improbables.
25:30J'ai des insomniaques,
25:32qui me disent à 4h du matin, je vous ai vu,
25:34ils s'est rendormis tout de suite.
25:36Mais on peut le voir, évidemment,
25:38sur le replay de ces news.
25:40Et puis à 15h40,
25:42à minuit
25:44et quelques, et le matin,
25:46à 5h du matin.
25:48Il faudrait vous mettre en prime time.
25:50Mais en tout cas, il y a le replay,
25:52il y a évidemment les réseaux.
25:54Merci beaucoup Sophie de Menton, c'était passionnant,
25:56et vous avez passionné nos auditeurs.
25:58On se retrouve lundi avec vous, mais nous,
26:00dans un instant, on va parler de Jérôme Kerviel,
26:02de la Société Générale,
26:04c'est un document,
26:06en 4 épisodes absolument fascinant,
26:08l'a plongé au cœur de l'une des affaires
26:10financières les plus incroyables.
26:12A tout de suite.
26:14Le Supplément Média.
26:16Le Supplément Média,
26:18aujourd'hui, ce sont deux réalisateurs,
26:20enfin, je recommence,
26:22normalement on serait enregistré.
26:24On la refait.
26:26Le Supplément Média, avec Fred Garzon,
26:28vous êtes réalisateur, et Jean-Louis Pérez,
26:30vous êtes le producteur
26:32de cette série documentaire,
26:34Kerviel, un trader, 50 milliards,
26:36c'est sur la plateforme Max.
26:38C'est un document
26:40absolument exceptionnel.
26:42On était en train d'en parler, c'est pour ça que j'étais un petit peu
26:44perturbé par...
26:46par ce que j'étais en train de dire,
26:48parce que c'est une plongée
26:50au cœur de cette affaire hors norme.
26:52Jérôme Kerviel
26:54qui a détourné, enfin détourné,
26:56qui a investi 50 milliards
26:58d'euros au nom de la société
27:00générale en toute...
27:02Qui a pris des positions pour
27:0450 milliards, voilà.
27:0650 milliards de positions, c'est plus que les fonds propres de la banque.
27:08Alors ce qu'on appelle les positions, ça veut dire qu'on
27:10en met...
27:12On les a placées sur les marchés.
27:14Il faut que ça monte ou que ça descende pour pouvoir retirer sa mise
27:16ou alors avoir des pertes.
27:18Et puis chaque jour, on regarde les pertes,
27:20les pertes, les pertes, et là,
27:22ça commence à être vertigineux.
27:24Ouh les gars, les gars, les gars !
27:26Comment vous avez réussi à le convaincre
27:28de faire un documentaire ?
27:30Parce que, évidemment, Jérôme Kerviel,
27:32pour nos auditeurs, est présent dans ce
27:34documentaire. C'est un des témoignages
27:36forts, mais il y a aussi le patron
27:38de la société générale et le patron des marchés.
27:40On voit les 3 hommes
27:42qui racontent l'histoire, c'est formidable.
27:44C'est ça, c'est une quinzaine
27:46de voix, en fait. L'idée était
27:48de se plonger au cœur de
27:50cette affaire et de
27:52rencontrer qui étaient les actrices
27:54et les acteurs de cette affaire.
27:56Donc, oui, Jérôme Kerviel
27:58est très présent, mais...
28:00C'était le point de départ, en fait.
28:02C'est une rencontre que j'ai eue
28:04avec lui, et puis il a dit
28:06OK, on s'est rencontré
28:08avec Fred
28:10vers Appel-Téquien chez Max
28:12et puis on s'est dit que c'était
28:14un bon point de départ, mais ce n'était pas suffisant.
28:16On s'est mis à travailler.
28:18Il faut dire que la réalisation est exceptionnelle.
28:20C'est-à-dire que c'est un thriller.
28:22On est capté dès
28:24les premières minutes parce que
28:26c'est haletant, en fait.
28:28On a la musique,
28:30on a la façon dont
28:32vous avez fictionné, mais de façon extrêmement
28:34subtile.
28:36Tout est vrai.
28:38C'est les images.
28:40On est vraiment dans le loup
28:42de Wall Street.
28:44Dans les images, dans la musique,
28:46dans le rythme.
28:48Il y avait tous les éléments qui constituent un thriller.
28:50Vous êtes là avec Lu Besson.
28:52Ça aide un peu.
28:54Vous avez réalisé beaucoup de films de cinéma.
28:56La fiction
28:58aide à trouver
29:00ces axes de narration,
29:02mais il y avait quand même tous les éléments.
29:04C'est-à-dire que les montants en jeu
29:06sont énormes.
29:08Le pays
29:10est ébranlé.
29:12Le pays entier est ébranlé par cette affaire.
29:14Quiconque a mis ne serait-ce qu'un doigt
29:16dans cette affaire
29:18a été irradié.
29:20On parlait beaucoup de ça.
29:22La production, on parlait de ça.
29:24Radiation.
29:26Et c'est 15 ans
29:28d'une aventure
29:30judiciaire aussi.
29:32Et médiatique.
29:34Tous les éléments pour un thriller
29:36haletant.
29:38L'idée, c'était aussi, en travaillant avec Fred,
29:40d'aller au-delà du documentaire
29:42et d'adopter des codes.
29:44On peut parler de la réalisation,
29:46mais il y a aussi la narration,
29:48la façon dont il a raconté l'histoire,
29:50qui est complètement déstructurée
29:52et avec une vraie dramaturgie.
29:54C'est aussi une spécificité de la série.
29:56On va un tout petit peu au-delà du travail
29:58journalistique qui est très fort.
30:00On avait une équipe très compétente
30:02qui a beaucoup travaillé.
30:04C'est pour ça qu'on a ce casting
30:06un peu étonnant.
30:08C'est la rencontre de deux mondes.
30:10Moi, j'ai l'habitude de faire
30:12des documentaires, des enquêtes.
30:14Et Fred s'est emparé de tout ça,
30:16de toute cette matière, pour en faire un vrai récit.
30:18Je crois que c'est ce qu'il fait dans cette série.
30:20Je l'exprimais mal en parlant de fiction
30:22parce que ce n'est pas une fiction, tout est vrai.
30:24Mais il y a la forme
30:26d'un thriller, encore une fois,
30:28qui est extrêmement
30:30puissante dans la narration.
30:32Et puis le témoignage de Jérôme Kerviel
30:34qui, pour le coup...
30:36Est-ce qu'il, lui, a été
30:38exigeant sur le montage ?
30:40Est-ce qu'il a eu un droit de regard ?
30:42Non, pas du tout.
30:44Celle de Jean-Louis Pérez
30:46comme producteur,
30:48et la mienne
30:50en premier lieu aussi, était
30:52d'avoir une indépendance absolue
30:54vis-à-vis de toutes et tous.
30:56Ils avaient la garantie
30:58que l'envoi
31:00serait respecté et pas
31:02tordu, pas distordu.
31:04Et j'avais la garantie
31:06de pouvoir bâtir
31:08un récit de façon indépendante dès lors
31:10où le récit était
31:12complet.
31:14C'était un bon moment pour lui.
31:16Il avait peut-être besoin aussi,
31:18ou envie en tout cas, de raconter son histoire
31:20un peu dans la longueur. C'était un moment
31:22où il avait envie de le faire.
31:24Donc on est un peu tombé au bon moment.
31:26C'est un homme qui devient fou par l'argent.
31:28Et ça commence quand même par une
31:30martingale incroyable.
31:32C'est le début du doc,
31:34où il parie
31:36des choses en bourse. Et puis ça descend,
31:38ça descend, et il y a un attentat en Angleterre
31:40qui va changer les valeurs
31:42de la bourse. Et grâce à un attentat,
31:44il gagne beaucoup d'argent.
31:46Et là, c'est le déclic en fait.
31:48Alors c'est aussi
31:50le constat de ce que sont...
31:52De notre monde et ce qu'est la bourse.
31:54Et notre monde.
31:56Ce qu'est un système
31:58financier, comment ça marche.
32:00On était tous novices.
32:02Aucun de nous n'était expert en finance.
32:04Avant de s'attaquer
32:06il y a deux ans et demi.
32:08Dans cette aventure.
32:10Et on a appris.
32:12Donc il y a tout un
32:14vocabulaire...
32:16Parfois
32:18presque scientifique ou barbare.
32:20Et l'idée, c'était
32:22de tirer des lignes claires.
32:24De pouvoir saisir, de pouvoir comprendre
32:26les grands mouvements. Comment ça marche.
32:28Moi je me suis dit, il ne faut surtout pas
32:30bâtir un récit technique
32:32et
32:34savant. Mais au contraire,
32:36de tirer des lignes
32:38claires sur les enjeux.
32:40Et vous avez raison, c'est étrange comme
32:42parfois des drames font
32:44des heureux.
32:46Et font monter la bourse.
32:48Et là, il va...
32:50Est-ce que vous, vous pensez qu'il devient fou ?
32:52Fou, est-ce qu'on est pas tous un peu...
32:54Fou, je ne sais pas.
32:56Il perd pied en fait.
32:58C'est difficile de garder pied
33:00dans un monde tellement
33:02en distance
33:04de la réalité.
33:06Il y a manifestement
33:08une émulation.
33:10Et puis
33:12tout dépend des tempéraments.
33:14En fait si vous voulez, la première fois
33:16qu'il place l'équivalent d'un appartement
33:18qu'il est en train d'acheter.
33:20Il est un peu anxieux, paniqué.
33:22Il se rend compte. Et puis à un moment donné,
33:24il perd pied parce que c'est de l'argent.
33:26Mais c'est surtout des lignes sur un ordinateur.
33:28C'est cette bascule-là qui s'opère.
33:30Qui est peut-être propre à Jérôme Kerviel.
33:32Mais il n'est pas le seul. On sait très bien
33:34qu'il y a beaucoup de traders aussi
33:36qui connaissent toutes les histoires
33:38de dérives comme ça. Mais il perd pied
33:40parce que je pense qu'il y a un moment donné
33:42où ce ne sont que des lignes sur un ordinateur.
33:44Et quand il est content...
33:46Aujourd'hui il le dit avec un peu de recul.
33:48Ce qui est intéressant chez lui, c'est de dire
33:50je suis content de faire de l'argent
33:52sur finalement un attentat.
33:54Il se rend compte du paradoxe aujourd'hui.
33:56Sur le moment, il ne s'en rendait pas compte.
33:58Il y a tous les protagonistes.
34:00Il y a Daniel Bouton, le patron de la Société Rotterdam.
34:02Il y en a beaucoup.
34:04On voit
34:06la meurtrissure.
34:08C'est quelque chose d'assez fort.
34:10Des années après, ils ne s'en sont pas remis.
34:12Ça a été un choc
34:14pour beaucoup d'entre eux.
34:16Parfois, c'était un choc positif.
34:18Des communicants, des avocats.
34:20Pour qui ça a été
34:22un booster de carrière aussi.
34:24C'est une affaire qui était très en vue.
34:26C'est ça qui est intéressant.
34:28Manifestement,
34:30ces affaires sont rares.
34:32Vraiment.
34:34Dans l'histoire. Les montants sont
34:36faramineux.
34:38Les enjeux sont extrêmement puissants.
34:40Il a fait perdre 5 milliards d'euros à la banque.
34:42Les vivacis,
34:44comme certaines autres,
34:46prennent un ascenseur.
34:48La chose que vous disiez, Valérie Orantenne,
34:50est-ce que ça vient aussi
34:52qu'il n'est pas du serail ?
34:54Je vais te laisser parler.
34:56Ce qui vous a étonné,
34:58c'est le fait que ça soit...
35:00Oui.
35:02Il arrive. Il est un peu fasciné
35:04par ce milieu, mais il n'a pas la formation
35:06comme les autres.
35:08Il arrive un peu sur le tard.
35:10Le petit gars,
35:12il ne serait pas content de m'entendre dire ça,
35:14mais c'est ça, l'histoire.
35:16C'est ce côté universel
35:18de cette histoire où on est tous, à un moment donné,
35:20très heureux de rentrer dans un univers,
35:22de faire un métier. Il a ça.
35:24Ce qu'on a vraiment découvert
35:26aussi en travaillant,
35:28c'est qu'on a une image du trader qui est un peu
35:30le loup de Wall Street. Or, à la Société Générale,
35:32ils sont tous plus ou moins...
35:34Soit polytechniciens, soit centraliens.
35:36C'est des ingénieurs.
35:38C'est vrai que Jérôme Kerviel arrive un petit peu
35:40dans ce milieu-là. Il n'a pas le profil
35:42des autres traders.
35:44Il a beaucoup plus à prouver.
35:46C'est aussi pour ça qu'il veut s'affirmer.
35:48Il veut trouver sa place.
35:50Ça fait partie aussi de son histoire,
35:52de ce qu'il est.
35:54Il y a les deux derniers épisodes
35:56qui reviennent sur le procès,
35:58sur toute l'affaire judiciaire,
36:00et puis sur ce point fondamental
36:02qui est de dire est-ce que la banque savait
36:04ou ne savait pas. Lui, sa théorie, c'est que la banque
36:06était au courant.
36:08Il y a deux positions.
36:10Après, ce qui est intéressant,
36:12c'est en ça qu'une série est intéressante.
36:14C'est en ça qu'une série va au-delà
36:16du factuel journalistique.
36:18Moi, je me suis dit
36:20en prenant cette histoire
36:22à bras-le-corps,
36:24je me suis découvert
36:26changer d'avis. Beaucoup.
36:28Changer de point de vue, mais à plein d'endroits.
36:30De point de vue de responsabilité,
36:32de point de vue du bien, du mal.
36:34J'ai bousculé
36:36mes morales intérieures.
36:38La série, c'est ça.
36:40Il faut provoquer ça chez le spectateur.
36:42C'est vrai que
36:44j'imagine que votre avis a dû
36:46changer comme un métronome
36:48au fil des témoignages.
36:50La justice a tranché.
36:52Il a été condamné à 5 ans de prison.
36:54On raconte dans la série, il y a quand même des éléments,
36:56les 74 alertes, il y a quand même des choses.
36:58Lui, de son point de vue,
37:00évidemment que c'est aussi
37:02le combat d'une vie.
37:04Il n'accepte pas la décision de justice.
37:06Sa réaction quand il a vu la série ?
37:08...
37:10...
37:12...
37:14...
37:16...
37:18...
37:20...
37:22C'était un peu
37:24ce dont on parlait tout à l'heure.
37:26Il n'y avait pas de droit de regard.
37:28Au moment de la diffusion,
37:30on l'a posé quand même.
37:32Certains l'ont vu,
37:34d'autres non.
37:36Lui, il ne l'a pas vu.
37:38On est quand même une émission média.
37:40Je vous pose la question aux producteurs.
37:42Pourquoi pas les chaînes nationales ?
37:44C'est un sujet fort.
37:46Est-ce qu'elles n'ont pas voulu y aller ?
37:48Et pourquoi pas Netflix ?
37:50Ils vous ont payé plus cher que Netflix.
37:52On ne va pas tout vous raconter.
37:54C'est vrai qu'on a plus le réflexe de se dire
37:56que c'est un documentaire Netflix.
37:58C'est un documentaire Max aussi.
38:00Après Max, on a pu bien travailler.
38:02Netflix aurait pu être
38:04une possibilité.
38:06Il se trouve que Max était en train
38:08de monter sa plateforme au moment
38:10où je l'en ai parlé.
38:12Il se trouve que
38:14ça s'est fait avec Max.
38:16C'est vrai que
38:18c'est comme ça qu'on s'est rencontrés avec Fred.
38:20En fait, c'est
38:22Virapel Téquian chez HBO Max.
38:24Ça s'appelle HBO.
38:26Max, c'est la Warner.
38:28Avec qui j'avais développé
38:30une série de fictions
38:32par le passé
38:34et qui a organisé notre rencontre.
38:36Ça aurait pu être plein d'autres gens
38:38mais ça s'est fait chez Max.
38:40Ça met en lumière cette plateforme
38:42qui est peut-être méconnue.
38:44Vous pouvez vous abonner, vous désabonner.
38:46Il y a plein de très bonnes choses.
38:48On vous conseille
38:50ce doc
38:52en 4 épisodes.
38:54Un trader à 50 milliards.
38:56Fred Garzon, le réalisateur et Jean-Louis Perez
38:58étaient avec nous ce matin.

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