• il y a 11 mois
Témoins de l'actu - 16/01

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00:00 Pour le moment il est 8h10, rejoignez-nous, vous êtes nos témoins d'actu, 0238 532525,
00:08 venez nous dire si vous redoutez des hausses de tarifs sur les trains rémis chez nous.
00:12 La SNCF, faut le savoir, prévoit une augmentation de 13% des tarifs, mais la région Centre-Val-de-Loire s'y oppose, Juliette.
00:19 Oui, pour en parler, nous sommes justement avec le président de la région Centre-Val-de-Loire, François Bonneau. Bonjour.
00:24 Bonjour.
00:25 Donc la région fait partie des 8 régions qui ont attaqué la SNCF Réseau devant le Conseil d'État pour contester l'augmentation des tarifs de péage ferroviaire,
00:34 c'est ce que doit payer chaque train, théoriquement, lorsqu'il circule sur le réseau.
00:37 Pourquoi avoir pris cette mesure judiciaire ? Pourquoi c'est important que le train reste accessible ?
00:43 Nous attaquons la mesure, d'abord parce que la consultation qui doit être conduite ne l'a pas été dans les formes prévues,
00:51 et d'autre part parce que cette augmentation est totalement excessive.
00:54 Cette augmentation est excessive, c'est l'augmentation des péages quand un train circule les régions P, A, SNCF, Réseau,
01:02 un droit de passage qui correspond à l'usure.
01:04 On a là une augmentation qui est considérable, 13%, vous l'avez dit, on passerait de 73 à 85 millions, ça c'est pour l'année 2024,
01:13 et nous aurions, derrière, 25, 26, la poursuite de cette augmentation.
01:17 Ça n'est pas, ça n'est absolument pas acceptable.
01:20 Cette augmentation, elle est liée à quoi ?
01:23 Elle est liée au fait que les infrastructures ferroviaires, aujourd'hui, sont de la responsabilité de l'État.
01:29 En réalité, l'État demande aux régions de participer au financement, c'est les contrats de plan État-région,
01:34 on vient de signer un contrat de plan État-région, et dans ces contrats de plan État-région, la région investit considérablement.
01:40 Dans l'actuel contrat de plan, nous avons un contrat de plan qui amène la région à participer à autour de 84 millions d'euros sur 91.
01:49 Donc c'est essentiellement un investissement de la région. Et il faudrait, en plus, qu'au moment où on fait passer les trains,
01:56 nous payons ces augmentations, ça n'est pas acceptable.
01:58 Donc, beaucoup de régions, 8 régions, se sont solidarisées pour engager un compte en suédois,
02:04 pour obtenir que la SNCF revienne, SNCF Réseau revienne sur ses décisions.
02:09 – Mais justement, est-ce que c'est une façon de médiatiser cette hausse de tarifs, ou ça va vraiment être efficace ?
02:14 Est-ce que la SNCF va vraiment baisser ses prix ?
02:16 – C'est la décision de justice qui l'emportera.
02:19 Si la décision de justice nous est favorable, en effet, on aura une augmentation, mais qui sera une augmentation acceptable.
02:25 On ne peut pas aujourd'hui considérer que 13%, c'est considérable.
02:28 – Ça représenterait combien sur un billet ?
02:30 – Actuellement, sur le billet, la translation sur le billet, sur la partie utilisation,
02:36 ça représente 5-6% de plus, rien que pour l'usage du passage sur les voies, ça n'est pas tenable.
02:45 – Pourquoi alors ? Pourquoi il faut que le train reste à des prix accessibles ?
02:48 – Je vous donne ce chiffre, en 2023, plus 10% d'utilisateurs du train dans notre région,
02:54 c'est un des meilleurs scores national.
02:57 On est très satisfait de cela, ça veut dire que les gens vont vers le train
03:01 parce que c'est moins producteur de CO2, que les gens vont vers le train
03:05 parce que justement, ils essaient de faire en sorte que ce soit moins cher que la voiture,
03:08 et notamment que la voiture solo, que les gens vont vers le train pour la sécurité.
03:12 C'est vraiment, le train est redevenu un élément du futur dans la mobilité.
03:17 Nous devons rendre ce train accessible, c'est la raison pour laquelle nous faisons en sorte
03:22 qu'à la fois le domicile travaille, on a l'abonnement Mobilico qui limite,
03:28 la région intervient pour limiter le coût pour l'usager,
03:31 on a la gratuité des transports pour les jeunes le week-end,
03:35 on a un certain nombre de dispositifs pour inciter, pour faciliter,
03:38 pour défendre le pouvoir d'achat.
03:39 Mais si la charge est trop importante, si la SNCF nous augmente considérablement
03:44 la convention d'usage, alors on ne tiendra pas.
03:46 Donc il ne faut pas se laisser faire.
03:48 La gratuité des transports pour les jeunes, on va y revenir tout à l'heure.
03:50 Avant cela, il y a un autre dossier qu'on aimerait aborder avec vous ce matin,
03:54 François Bonneau, la ligne Polte-Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
03:58 5 000 usagers partent d'Orléans tous les matins pour aller travailler à Paris notamment,
04:02 mais depuis deux mois, ils vivent un véritable enfer avec 130 trains supprimés en deux mois
04:09 à cause des travaux sur la ligne, il y a même une manifestation qui a été prévue fin janvier.
04:13 Qu'est-ce que vous répondez à ces travailleurs pendulaires qui nous écoutent
04:16 et qui voient leurs trains régulièrement supprimés ?
04:18 Un, que je comprends totalement, totalement leur réaction,
04:22 que les travaux sont absolument nécessaires, c'est clair,
04:24 ils n'ont pas été faits pendant des dizaines d'années, on a tout mis sur le TGV,
04:27 on a laissé tomber au niveau national les lignes qui sont des lignes absolument essentielles,
04:31 donc il faut faire les travaux.
04:32 Il faut les faire en faisant en sorte qu'il y ait le moins de gêne possible.
04:37 On ne peut pas le faire sans difficulté, il faut réduire et ils ont raison de demander à la SNCF
04:44 de choisir des horaires, des journées, etc., qui ne pénaliseront pas,
04:48 notamment le domicile-travail qui est absolument essentiel.
04:50 02 38 53 25 25, vous êtes nos témoins de l'actu sur France Bleu Orléans
04:55 et d'ailleurs on va parler de la ligne Orléans-Paris que Pascal de Sandillon emprunte tous les jours.
05:00 Bonjour Pascal.
05:02 Bonjour Marc, bonjour Monsieur le Président.
05:05 Bonjour.
05:05 Alors vous, comment ça se passe Pascal ? Vous avez un abonnement pro je crois ?
05:09 J'ai un abonnement professionnel, je prends le train depuis une quinzaine d'années.
05:13 Monsieur Bonneau parlait de ce qu'on propose la région via Mobilico
05:22 et tout ce type de dispositifs qui permettent aux gens de pouvoir prendre le train tous les jours,
05:32 quitte à arriver comme moi, on les appelle les neuf heures, donc à un prix relatif.
05:37 Mais ça, c'est très bien et je ne peux que...
05:43 Donc vous, vous êtes plutôt satisfait ? Est-ce que vous rencontrez des problèmes avec des trains supprimés ?
05:47 Souvenons-nous Pascal.
05:48 ... qui pénaliserait énormément les voyageurs, dites-moi Marc.
05:52 Oui, je disais, vous qui faites le trajet régulièrement,
05:55 est-ce que vous avez des problèmes avec des trains supprimés ?
05:57 Est-ce que parfois vous arrivez en retard ?
05:58 Régulièrement, ça fait plusieurs mois que c'est une catastrophe.
06:02 Donc d'ailleurs, la garantie fonctionne quasiment tous les mois,
06:09 donc la dynamisation fonctionne tous les mois depuis quelques temps.
06:12 Et sauf là, elle ne va plus fonctionner puisque la durée des trajets a été rallongée
06:17 et ce qui fait que le retard va être englobé dans la durée des trajets.
06:22 Merci beaucoup.
06:23 Merci beaucoup Pascal pour votre appel ce matin sur France Bleu Orléans.
06:27 Bonne journée à vous.
06:28 Essayer de fluidifier les trajets, rendre accessible le train pour les jeunes,
06:33 on en parlait tout à l'heure,
06:34 ça fait 4 mois que les moins de 25 ans peuvent voyager gratuitement entre Orléans et Paris,
06:39 c'est une mesure qui a eu beaucoup de succès.
06:42 Est-ce que la demande va permettre de développer l'offre ?
06:48 Est-ce qu'il y aura plus de trains ?
06:49 Oui, il y aura plus de trains.
06:51 Je donne ce chiffre, en moyenne 26 000 utilisateurs chaque week-end.
06:56 Ce sont des jeunes qui vont de Tours à Orléans, qui vont de Bourges à Orléans, etc.
07:02 C'est absolument remarquable.
07:05 C'est donner à des jeunes l'habitude du train et c'est intéressant.
07:10 Le pouvoir d'achat, bien évidemment, c'est gratuit,
07:12 mais aujourd'hui on observe une saturation.
07:15 Et donc nous engageons dès cette année 2024,
07:18 mais ça va être plus fort encore sur les années qui suivent,
07:21 nous engageons l'augmentation des capacités de transport.
07:25 On a sur la ligne Paris-Orléans, par exemple,
07:30 un certain nombre d'acquisitions qui vont se faire,
07:33 7 rames supplémentaires sur Paris-Orléans qui arriveront,
07:38 celles-ci en 2026, pour le temps de décommander, etc.
07:42 On a la même chose sur Paris-Chartres,
07:44 donc augmenter l'offre de telle manière qu'on puisse avoir à la fois ces jeunes,
07:49 et c'est une bonne chose, mais aussi les usagers habituels qui utilisent les trains.
07:53 Les 10% d'augmentation dont je parlais au début de notre entretien
07:58 induisent véritablement une demande de matériel.
08:01 Les 32 rames neuves qui circulent, dont les gens se félicitent,
08:04 c'est une première réponse, on a un peu plus de capacitaires,
08:06 mais ça n'est pas suffisant, il faut que nous poursuivions.
08:08 Ce sont des projets qui coûtent cher, comment est-ce que vous les financez ?
08:12 Ce sont des projets très chers.
08:13 Le train en investissement et le train en fonctionnement,
08:18 c'est le premier budget de la région.
08:20 Sur le contrat de plan État-région, je vous l'ai dit,
08:23 on travaille également sur les rames,
08:24 les 32 rames neuves, c'est près de 500 millions d'euros,
08:28 1,4 milliard sur la période, ça va être consacré au train, on en fait une priorité.
08:34 La région centre, c'est une région réseau,
08:36 on a Tours, on a Orléans, on a Bourges, on a Chartres,
08:38 on a Blois, Châteauroux, et on a tous ces pôles
08:45 qui doivent être reliés par le train.
08:47 Et nous sommes très près de Paris, on a besoin de cette liaison.
08:50 Donc la région fait de la mobilité une priorité.
08:53 J'ajouterais juste ça, il faut aussi penser à la ruralité,
08:56 c'est la raison pour laquelle nous mettons en place
08:59 ces voitures électriques en autopartage,
09:01 on est en train de tester pour que dans la ruralité,
09:03 les gens puissent utiliser les véhicules électriques temporairement
09:07 pour faire des déplacements occasionnels.
09:09 Merci beaucoup François Bounaud pour ton journal de la région Centre-Val de Loire.