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Apolline de Malherbe reçoit Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, députée du Val-de-Marne, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mardi 16 janvier 2024.

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Transcription
00:00 Déjà, il y a un premier problème, c'est le mépris insupportable pour les personnels de l'éducation,
00:04 c'est-à-dire celles et ceux qui font vivre l'école de la République au quotidien.
00:08 Le problème principal n'est pas le choix personnel que fait la ministre,
00:11 même si on peut discuter du fait qu'elle mette ses enfants dans l'école peut-être la plus réactionnaire du pays
00:17 en termes d'établissement privé.
00:19 Mais le problème n'est pas un choix personnel, le problème c'est d'abîmer l'école de la République
00:24 pour justifier un choix personnel.
00:26 Donc, qu'elle ait menti ou pas menti.
00:28 Je rappelle juste des faits.
00:30 Les faits, c'est notamment des études qui montrent que les enseignants sont moins absents en moyenne que le reste des fonctionnaires
00:36 et même moins absents en moyenne que les salariés du privé.
00:39 Première chose.
00:40 Deuxième chose, l'autre fait.
00:42 Qu'est-ce qui explique les 15 millions d'heures qui sont perdues chaque année
00:45 avec des enfants qui se retrouvent parfois sans cours de français,
00:48 sans cours de maths pendant plusieurs mois au collège ?
00:50 Eh bien, qu'est-ce qui explique ça ? C'est les suppressions de postes.
00:53 Et c'est donc le bilan notamment d'Emmanuel Macron,
00:56 puisque 9000 postes ont été supprimés dans les collèges et dans les lycées depuis 2017
01:01 avec, dans le projet de loi de finances 2024, 2600 postes supplémentaires
01:05 qui sont supprimés majoritairement dans le public.
01:07 En fait, ce qu'on voulait dire, c'est qu'en justifiant par les paquets d'heures non remplacées
01:12 le fait d'avoir mis ses enfants dans l'école privée,
01:14 elle disait combien l'école ne s'était pas améliorée.
01:18 C'est ça que vous voulez dire ?
01:19 Elle pointe aussi le bilan d'Emmanuel Macron, c'est une évidence.
01:23 Mais je vais vous dire pourquoi c'est indécent.
01:25 C'est indécent non seulement parce qu'on a appris qu'on parlait de quelques mois en maternelle,
01:30 première des choses,
01:31 Deuxième chose, on parle d'un établissement qui est dans le sixième arrondissement de Paris
01:38 et je vous rappelle ce qui était issu d'un rapport sénatorial qu'il faut toujours avoir en tête.
01:43 C'est que l'école la moins bien dotée de Paris
01:46 est mieux dotée que l'école la mieux dotée de Seine-Saint-Denis.
01:50 Donc en plus on parle d'écoles qui sont ultra privilégiées si je peux prendre cette expression.
01:56 Donc ce qu'il faut c'est reconstruire l'école de la République face au manque de moyens
02:00 qui a été organisé par Emmanuel Macron
02:03 et je crois que Mme Oudéa Castellar ne peut plus rester à ce poste
02:06 vu les propos qu'elle a tenus et le mépris envers les personnels
02:10 qui appellent d'ailleurs à manifester le 25 janvier et le 1er février
02:14 et nous serons avec eux dans la rue.
02:15 Vous estimez qu'elle ne peut plus rester, vous appelez à la démission d'Amelie Oudéa Castellar.
02:19 Ecoutez, je pense que quand on abîme l'école publique pour justifier un choix personnel
02:24 alors qu'on est soi-même responsable des 10 millions d'élèves qui sont dans l'école publique,
02:27 des personnels qui y sont et du bilan qui a été fait depuis maintenant des années
02:32 qui conduit comme à l'hôpital public à un effondrement de l'école publique,
02:36 je crois qu'il est impossible que cette ministre reste
02:38 vu le manque de confiance qu'il y a notamment avec les syndicats.
02:41 On l'a vu encore hier.

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