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678.000 bébés sont nés en France en 2023, a annoncé ce mardi 16 janvier l'Insee dans son bilan démographique annuel. C’est 6,6% de moins qu’en 2022 (725.997) et près de 20% de moins qu’en 2010 (832.799), année du dernier pic des naissances.

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00:00 Bonjour Pierre. Bonjour Pauline. L'INSEE vient de dévoiler le bilan démographique de France pour 2023,
00:05 évolution des naissances, des décès, des mariages et avec des évolutions très importantes qui vont avoir des conséquences sur le plan économique.
00:11 Effectivement, déjà parce que la différence entre le nombre des naissances et le nombre des décès, ce que les démographes appellent le solde
00:18 naturel, cette différence n'a jamais été aussi faible. On est à
00:21 47 000.
00:23 Il y a encore 15 ans, pour que vous ayez une idée de ce que ça représente, il y avait
00:26 300 000 naissances de plus que les décès. Alors l'explication est très simple, les femmes font moins d'enfants.
00:32 Jusqu'en 2014, on était au-dessus des 800 000 naissances par an. On est passé sous les 700 000 en 2020 et donc voilà en
00:39 2023, nouvelle chute à 678 000. 678 000, c'est le plus bas niveau jamais
00:44 enregistré en France depuis la seconde guerre mondiale. Et sur le plan économique,
00:48 ça veut dire quoi très concrètement ? Moins de chiffre d'affaires pour un certain nombre de filières spécialisées,
00:54 la puriculture, les jouets, la nutrition infantile. Et puis progressivement, il va aussi y avoir un
01:00 effet du côté des services publics, avec moins d'enfants dans les écoles. Et si la tendance se poursuit, Pierre, on pourrait avoir bientôt plus
01:08 de décès que de naissances ?
01:10 Le désir d'enfant, il reste quand même important. On ne peut pas exclure totalement un rebond de la natalité. Mais oui, si la tendance se maintenait
01:18 telle qu'elle est aujourd'hui, on ne peut pas exclure sans immigration que la France voit sa population baisser d'ici
01:26 quelques années. D'autant que
01:28 l'espérance de vie, dans le même temps, elle continue à augmenter. Alors elle dépasse pour la première fois les
01:34 80 ans pour les hommes, avec un gain de plus d'une année par rapport à
01:39 2013. Ce sont d'ailleurs, c'est intéressant, désormais les hommes qui voient leur espérance de vie le plus augmentée.
01:46 Et tout ça, ça va peser sur notre système de retraite ? Oui, ça c'est absolument inéluctable.
01:51 Déjà, entre 2003 et aujourd'hui, la part des 65 ans est passée de 16 à
01:58 21%. Et là encore, si la tendance se poursuit, les jeunes, les moins de 20 ans, seront bientôt moins nombreux que les plus de
02:07 65 ans. Et vous voyez à l'écran qu'on n'en est plus très loin.
02:12 Sachant que, dans le même temps, la part des hommes et des femmes en âge de travailler, elle baisse également. Doucement, mais sûrement.
02:17 Alors dans ce bilan démographique, vous avez trouvé quand même quelque chose, un bilan, quelque chose de positif ? Oui, c'est le nombre de mariages.
02:25 242 000 au total. On est nettement au-dessus de 2019. Alors bien sûr, il y a un effet de rattrapage, parce qu'il faut se souvenir, à
02:32 cause du Covid, qu'on a eu un énorme déficit de mariages en 2020.
02:35 70 000 de moins que la normale. Et ce déficit, il se rattrape
02:40 progressivement, parce que, l'air de rien, il faut quand même trouver des salles disponibles, un certain nombre de couples qui
02:44 reportent à plus tard leur mariage, parce qu'ils veulent quand même le faire en grande pompe.
02:49 En tout cas, un demi-million de mariages en deux ans, c'est quand même porteur d'espoir. D'abord, pour un éventuel
02:55 rebond de la natalité, dont je vous parlais, et puis pour certains secteurs d'activité, au-delà du secteur des
03:00 événements, vous avez l'immobilier, l'ameublement, l'électroménager, parce que c'est souvent quand même, après un mariage, qu'on investit
03:09 davantage pour son chez soi.
03:11 Donc porteur d'espoir pour l'économie, mais on rappelle qu'on peut tout de même faire des enfants, même sans être marié.
03:15 Ah oui, bien sûr.
03:16 Merci beaucoup Pierre. Et Pâques augmente aussi d'ailleurs. Merci Pierre. C'était la chronique Éco.

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