Emmanuel Macron va présenter ce mardi soir "le nouveau cap" donné au gouvernement de Gabriel Attal lors d'une grande conférence de presse organisée dans la salle des fêtes de l’Élysée. C’est seulement la deuxième fois que le chef de l’État se prête à cet exercice, au cours duquel il répondra aux questions des plus de 200 journalistes attendus sur place.
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00:00 Écoutez, le fait est que je crois que comme beaucoup de français, nous n'attendons plus du président de la République des mots, nous attendons d'abord des actes.
00:06 Je partage tout à fait l'émerveillement d'Anna Cabana pour le point-virgule, figure de la ponctuation pour laquelle j'ai moi-même une tendresse particulière.
00:15 Le point-virgule, c'est très beau dans la poésie, mais nous raconter qu'on va écrire à travers une conférence de presse le point-virgule du quinquennat, c'est se moquer des français.
00:22 La vérité, c'est que nous parlons ici de politique et pas de poésie.
00:25 Nous ne parlons pas de littérature et ce qui est derrière toute cette communication victime de cet affichage, c'est d'abord la réalité.
00:33 La réalité de la vie quotidienne des français, la réalité de cette inflation à laquelle ils font face aujourd'hui, la réalité de la montée des crimes et délits dans notre pays,
00:40 la réalité des entrées illégales et légales sur le plan migratoire qui n'ont jamais été aussi importantes en France, la réalité du record mondial des impôts et des prélèvements obligatoires,
00:49 la réalité de la crise de l'école, toute cette réalité-là, c'est de cela qu'il faut parler et c'est surtout à ces questions qu'il faut apporter des réponses.
00:57 Emmanuel Macron n'a jamais été en difficulté avec les mots. Le problème, c'est évidemment l'action.
01:03 Et vous parliez du référendum. Combien de fois nous avons entendu des excuses improbables pour nous expliquer qu'il ne fallait pas redonner la parole aux français par référendum ?
01:11 On nous expliquait même du côté de la majorité il y a quelques semaines de cela que prendre un référendum sur l'immigration, ce serait perdre du temps
01:19 et qu'on n'avait plus le temps pour ça. Moi, je crois que ce qui compte, encore une fois, ce n'est pas d'annoncer maintenant, c'est d'agir car la France a trop attendu.
01:25 Xavier Benhamy, il ne vous aura pas échappé que l'ancienne présidente du Conseil national des Républicains sera au premier rang ce soir.
01:31 Elle s'appelle Rachida Dati. Au-delà de son exclusion de votre parti, cela veut-il dire que vous ne voterez pas un seul texte sous la présidence Macron ?
01:41 Nous, notre philosophie a toujours été la même, servir le pays. Nous ne sommes pas là pour défendre un camp contre un autre.
01:48 Nous sommes là pour travailler pour le bien de la France et pour la réponse à toutes ces questions que j'évoquais à l'instant.
01:54 Lorsque nous avons réussi à obtenir le vote d'une loi sur l'immigration alors que le gouvernement, au départ, voulait en faire une loi de régularisation massive
02:01 pour en faire un moyen de mieux protéger nos frontières, lorsque nous avons obtenu cette inflexion majeure du texte, c'est à l'issue d'un bras de fer avec le gouvernement et ce texte.
02:09 Nous l'avons obtenu et nous l'avons voté parce que les parlementaires, les républicains, à l'Assemblée et au Sénat ont fait des propositions et ont arraché cette victoire
02:18 malgré le fait qu'aujourd'hui la Macronie continue de se fermer les yeux sur la réalité du défi migratoire. Nous continuerons exactement dans la même perspective.
02:26 Sur les questions économiques, Eric Ciotti fera bientôt des propositions. Nous savons que la France a besoin de retrouver la liberté pour agir et donc nous ferons des propositions dans cette direction.