• il y a 11 mois
Emmanuel Macron donne, ce mardi, une conférence de presse à l'Élysée diffusée en prime time sur BFMTV. Le président de la République souhaite fixer ainsi un "nouveau cap" au gouvernement fraîchement nommé du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal. L'enjeu reste de relancer un quinquennat à la peine. Entre la polémique sur la scolarisation des enfants de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, le cas Gérard Depardieu, la guerre au Proche-Orient et les difficultés de pouvoir d'achat des Français, le chef de l'État est attendu au tournant sur de nombreux sujets.

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Transcription
00:00 Passer du temps devant un écran et accéder à l'information très jeune, sans avoir des repères, sans savoir comment hiérarchiser l'information, la classifier, avoir des bases,
00:10 ça nous donne un rapport à la vérité et à la contre-vérité qui est un vrai sujet pour nos démocraties.
00:16 Ça revient d'ailleurs à ce que je disais sur le bon ordre, la manière d'apprendre l'histoire, l'instruction civique et autres.
00:21 Et donc c'est un continent cognitif, affectif, de construction du savoir qui est très important pour l'équilibre de nos enfants et de nos adolescents
00:29 et qui est très important aussi pour la solidité de nos démocraties.
00:33 Parce que si on a des adolescents et des futurs citoyens dont le rapport à la vérité a été mal bâti, en tout cas construit,
00:41 sur des réseaux sociaux où la différence entre la vérité et la contre-vérité n'était pas claire, bonjour la génération des complotistes.
00:48 Et même pour la génération d'avant, on n'a pas totalement réussi à le conjurer, on en a tous fait l'expérience.
00:55 Alors on a bien vu que tout ça, et en plus de ça les écrans évidemment, exposent aussi à des phénomènes de société qui font souffrir nos jeunes et nos ados.
01:03 On en a parlé pour le harcèlement scolaire et le e-harcèlement, qui continuent en ligne,
01:07 ou on en a parlé pour l'exposition à la pornographie et le mauvais usage des contenus.
01:16 Qu'est-ce qu'on a fait ces dernières années ? On a eu une approche d'abord par les contenus.
01:20 Donc on a défini au niveau européen la majorité à 15 ans, on a commencé à bâtir des textes, on a sanctionné, mis une responsabilité,
01:27 et l'Europe est aux avant-postes sur ce sujet, les autres continents ne font pas ça.
01:31 Mais on a mis une responsabilité des diffuseurs de contenus, on a accru justement la protection de nos enfants, etc.
01:39 On a interdit, je vous le rappelle, le portable au collège, c'était un de mes engagements de 2017.
01:43 On a mis en place, grâce à nos parlementaires, un contrôle parental sur les téléphones,
01:49 en demandant justement aux opérateurs et aux constructeurs de téléphones de mettre en place des forfaits des téléphones
01:55 qui ne permettent pas d'avoir accès à certains services, à supposer que les parents achètent bien un téléphone pour leurs adolescents
02:00 et ne leur prêtent pas le leur. Il n'y a pas de système parfait.
02:03 Là, ce que j'ai voulu avec cette commission, qui est installée et qui rendra ses travaux fin mars,
02:09 c'est d'abord établir un consensus scientifique, c'est-à-dire qu'on éclaire le débat public.
02:15 Qu'est-ce que la science nous dit sur les impacts sur nos enfants et nos adolescents des écrans ?
02:20 Deux, que de manière scientifique, les meilleurs experts nous disent, est-ce qu'il y a des règles de base ?
02:26 Peut-être vont-ils nous dire, avant tel âge, donc moi je ne peux pas vous répondre aujourd'hui, je vous le dis en toute humilité,
02:31 mais je veux que les meilleurs scientifiques, il y a à la fois des épidémiologistes, des cliniciens, des sociologues,
02:37 d'après toutes les disciplines, puissent nous dire, avant tel âge, ça n'est pas raisonnable de mettre un écran devant un enfant,
02:43 entre tel âge et tel âge, c'est pour tel usage, avec un maximum de tendeurs par jour, il faut accompagner les familles.
02:48 On a laissé beaucoup de familles sans mode d'emploi. C'est ça la réalité.
02:53 Et on a tous dit, c'est bien de développer les écrans dès le primaire pour accéder au savoir, mais on n'a pas mis de limites.
03:00 Et donc, il faut, un, qu'on ait un consensus scientifique, deux, que les scientifiques commencent à nous donner un mode d'emploi
03:04 et qu'on éclaire un débat public qui viendra ensuite. Et donc, il y aura peut-être des interdictions, il y aura peut-être des restrictions,
03:10 il y aura peut-être aussi des restrictions sur les contenus et il y aura, je l'espère, un bon usage de l'utilisation des écrans
03:16 pour toutes les raisons que je viens d'évoquer.

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