Emmanuel Macron justifie le choix de Rachida Dati

  • il y a 9 mois
Emmanuel Macron s'est exprimé sur le choix de Rachida Dati comme ministre de la Culture, ce 16 janvier 2024.

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Transcription
00:00 Olivier Beaumont du Parisien, aujourd'hui en France.
00:02 La question de Benjamin Duhamel me laisse à penser que nous venons de basculer dans la partie plus politique de cette soirée.
00:08 J'aimerais revenir du coup sur la nomination de votre nouveau gouvernement.
00:13 Nous avons eu quelques surprises.
00:14 Tout d'abord celle de Gabriel Attal, nommé comme Premier ministre.
00:18 Et puis le retour d'une figure sarkoziste, Rashida Dati, qui avait appartenu au gouvernement il y a une dizaine d'années.
00:25 Plusieurs questions me viennent en tête.
00:27 Tout d'abord, pourquoi le choix de cette personnalité à ce ministère-là ?
00:32 Deuxième chose, qu'est-ce qui a changé entre 2017 et aujourd'hui ?
00:36 En 2017, François Bayrou, qui avait été mis en examen, avait dû quitter le gouvernement.
00:40 Rashida Dati est aujourd'hui mise en examen.
00:41 Elle vient d'être nommée au gouvernement.
00:43 Et enfin, dernière question, le sujet de Paris.
00:46 On laisse à penser qu'il y aurait eu un deal entre elle et vous concernant les élections municipales en 2027 et dans la capitale.
00:53 Merci de nous apporter quelques éclaircissements.
00:55 Merci beaucoup.
00:56 Merci beaucoup.
00:57 D'abord, je vais ici redire les choses très clairement.
01:01 François Bayrou a pris la décision de démissionner.
01:05 Je ne lui ai pas demandé.
01:06 En 2017, il était garde des Sceaux.
01:10 J'ai eu ensuite plusieurs ministres durant mon premier mandat qui ont été mis en examen.
01:16 Et en effet, le ministre de la Culture l'est, dans une affaire dont je n'ai pas à connaître.
01:23 Au fond, je me suis appuyé sur un changement des règles simples et aussi en regardant l'évolution de notre vie politique et judiciaire.
01:31 Depuis dix ans maintenant, dans notre pays, il n'y a plus d'instruction individuelle sur les dossiers.
01:37 Il y avait une vieille jurisprudence qui existait dans notre pays, qui fait qu'en effet, quand un ministre était mis en examen,
01:41 il devait quitter la table du Conseil parce qu'il avait un de ses collègues qui pouvait donner une instruction individuelle au parquet.
01:48 C'est interdit maintenant.
01:49 Il n'y en a plus.
01:51 Qui plus est, tous les membres du parquet que j'ai eu à nommer depuis que je suis président, comme le faisait d'ailleurs mon prédécesseur,
01:58 l'ont été conformément aux avis du CSM.
02:01 Donc oui, ce faisant, il n'y a pas de règle qui fait qu'un ministre mis en examen devrait quitter,
02:07 parce que sinon, en quelque sorte, je reconnaîtrai moins à un responsable politique la présomption d'innocence qu'à d'autres.
02:12 Il se trouve que d'ailleurs, j'ai pu avoir des ministres mis en examen qui ensuite ont été innocentés.
02:17 Je m'en félicite pour eux, ce qui montre plutôt que c'est assez juste.
02:21 Donc la justice va faire son travail avec sérénité, à son rythme.
02:26 Mais je considère qu'il n'y a pas de changement de règles.
02:28 Il y a juste là aussi une forme de bon sens.
02:31 Pour le reste, j'ai proposé avec le Premier ministre à Mme Rachida Dati de devenir ministre de la Culture,
02:39 parce que son énergie, son talent, sa liberté,
02:45 puisqu'elle ne se réduit pas à une appartenance politique,
02:50 je crois seront utiles à la culture,
02:54 à ouvrir des portes et à permettre au fond de mettre fin, je le disais,
02:58 c'est pour moi un de mes grands objectifs, à cette France du "c'est pas fait pour moi".
03:06 Il faut lutter contre celle-ci.
03:09 Nous n'avons pas parlé de Paris, vous aurez du mal à me croire quand je vous dis ça,
03:13 mais c'est vrai.
03:16 La seule chose que je veux pour Paris,
03:17 c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs,
03:23 et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d'une réforme en profondeur
03:28 de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir aux droits communs.
03:32 Ça, je pense que c'est la bonne chose.
03:33 C'est la seule chose qui me concerne pour Paris.
03:35 Le reste, je sais qu'elle mettra son talent, son énergie
03:38 et tout le reste au service de la culture, de ceux qui la servent et de ceux qui veulent aussi y avoir droit.
03:46 [Musique]

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