• il y a 11 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 -C'est du buzz du jour, c'est la Sécurité sociale m'a remboursé 31 000 euros pour changer de sexe.
00:03 Une influenceuse transgenre fait scandale sur les réseaux sociaux.
00:06 Comprenez-vous la polémique ? Il y aura Nina, l'influenceuse qui sera là dans un instant,
00:09 et Jean Messia, qui est devenu maintenant Jeanne Messia.
00:12 Vous allez voir.
00:13 [Rires]
00:16 Jean Messia qui sera là parce qu'il trouve ça scandaleux.
00:19 Vous allez nous dire ce que vous en pensez. Comprenez-vous la polémique ?
00:21 Puisque 31 000 euros pour changer de sexe, la Sécurité sociale qui rembourse 31 000 euros.
00:26 Il y a des gens qui ont dit que c'était inadmissible.
00:28 Est-ce que vous... Je pense que Daniel, toi, tu fais partie de ces gens qui pensent que c'est inadmissible.
00:32 Eh bien, tu le diras à Nina qui sera avec nous dans un instant.
00:35 Ça, ça va secouer. Regardez le sujet. C'est parti.
00:39 -Alors, j'ai fait le visage. Donc, j'ai fait le nez qui m'a coûté 4 000 euros.
00:45 Le front, les pommettes et les lèvres, ce qui m'a coûté 6 000 euros.
00:50 J'ai fait aussi la poitrine, 5 000 euros.
00:52 Et la vaginoplastie, ça, ça coûte dans les 20 000 euros.
00:57 Donc, ce qui fait un total environ de 35 000 euros.
01:00 J'ai payé que 4 000 euros, c'est-à-dire mon nez, parce que ça ne rentrait pas en compte dans la féminisation faciale.
01:06 Tout le reste a été pris en charge par la Sécurité sociale.
01:09 -Voilà. Nina, comment ça va, ma chérie ? -Bonjour.
01:12 -Ça va, Nina ? -Ça va, merci.
01:13 -Bon. Nina, alors, je vais vous dire qu'on aime ou pas Nina.
01:17 Moi, Nina, en tout cas, elle veut toujours répondre aux polémiques, etc.
01:21 Et c'est déjà... Moi, je trouve ça extrêmement courageux et extrêmement honnête de ta part.
01:26 Et voilà. Je voulais te dire, quoi qu'il arrive, je voulais te remercier d'être là.
01:29 -Merci. -Pour ton courage, parce que tu sais qu'il y a des gens qui vont pas t'entendre avec toi, qui vont pas être d'accord.
01:34 Et je me suis dit, Nina, elle-même, nous a dit... Moi, j'ai envie de venir m'expliquer.
01:38 Et elle pense toujours, Nina, à elle, mais surtout, elle se bat pour les autres.
01:44 -Ouais, pédagogie. -Et vraiment, quoi qu'il arrive, Nina, même si, je te le dis, il y en a beaucoup qui sont pas d'accord avec ça,
01:50 merci à toi et vraiment bravo parce que, voilà, qu'on adhère ou qu'on n'adhère pas.
01:54 En tout cas, Nina, elle pense pas à sa gueule parce qu'elle, elle pourrait dire, moi, ça y est, je suis très heureuse, je suis amoureuse,
01:59 voilà, tout va bien dans ma vie, mais elle pense aux autres. Et je voulais dire bravo, Nina, pour ça.
02:04 -Merci à vous de m'avoir dit ça. -Alors, est-ce que vous trouvez ça scandaleux ?
02:08 Comprenez-vous la polémique ? Alors, c'est dans... Comprenez-vous la polémique ?
02:10 Voilà, moi, j'aurais mis "est-ce que vous trouvez ça scandaleux ?", c'est beaucoup plus... On comprend beaucoup mieux.
02:13 Voilà, donnez-moi des mots pour les questions. Est-ce que vous trouvez ça scandaleux ?
02:16 Donc, c'est moi qui pose la question. Oui, vous trouvez ça scandaleux, Daniel ?
02:19 -Oui, alors, pourquoi ? Parce qu'en fait, c'est un choix personnel. Moi, je vous aime beaucoup. C'est vrai, vous êtes courageuse.
02:24 Vous avez l'air super épanouie et ça me fait très plaisir. En revanche, je n'ai pas envie de payer pour un choix personnel que je respecte.
02:32 Mais nous payons tous la Sécurité sociale. Il y a des trucs où on marche sur la tête. Il y a des choses qui ne sont pas remboursées,
02:37 dont des gens ont besoin, mais un besoin vital. Il y a des gens qui ne peuvent même plus se faire opérer, faire des choses parce que c'est mal remboursé.
02:43 Donc voilà, moi, je trouve ça scandaleux. À ce niveau-là, je n'arrive même pas à comprendre.
02:47 -Les personnes transgenres, elles y sont absolument pour rien. Ce n'est pas nous qui... Ce n'est pas les lois.
02:51 -Je dis que c'est scandaleux au niveau de la Sécurité sociale. Il n'y a de moyen, étant donné...
02:55 -Et puis moi aussi, je paye des impôts. -Oui, mais 31 000 euros avec le trou de la Sécurité sociale.
03:00 -Mais c'est un besoin vital. -Non, justement. Justement, c'est ça, le débat.
03:04 C'est ça, le débat. Pour moi, c'est un choix personnel et intime.
03:07 -En fait, c'est ça. Le problème, dans ce que dit Daniel, c'est que dès le début, il y a un problème.
03:10 C'est qu'en fait, tu dis que c'est un choix alors que ça n'en est pas un. -C'est pas du tout un choix.
03:13 -Moi, je vais être étonné comme vous, Daniel. -C'est là où on n'est pas d'accord.
03:16 -S'il vous plaît, je voudrais rassurer Daniel aussi. Tout va bien se passer.
03:19 Daniel, il y a à peu près 1 600 opérations de transition par an. -C'est une minorité.
03:24 -Je dirais 1 600 x 31 000. -Voilà. Donc x 30 000, ça fait 48 millions.
03:28 Ça paraît beaucoup, 48 millions. OK. -Non, non, non.
03:30 -Mais je voudrais rappeler... -4 millions 8. -Non, 48 millions.
03:33 -De quoi ? -48 millions 8. -Bah, si tu fais 30 000 euros...
03:36 -X 1 600. -X 1 600. Ça fait 48 millions.
03:39 -Quand même, 48 par... -Oui, mais alors, ça paraît beaucoup.
03:42 Mais le coût de la sécurité sociale, c'est 470 milliards.
03:45 Il y a 6 à 8 milliards de fraude fiscale par an. -48 millions, oui.
03:49 -Il y a les pathologies liées à la santé mentale qui représentent 20 milliards.
03:52 Donc, en fait, c'est peanuts. Ça ne représente pas grand-chose.
03:55 -C'est symbolique. -Le but, c'est d'aider.
03:57 -Oui, mais après, tu fais 48 + 48. C'est comme ça que tu fais des économies.
04:00 -Oui, mais... -Je vais te dire, un ministre du budget,
04:02 quand tu gères une entreprise, tu démarres par dire
04:05 "Combien ça nous a coûté les stylos ? Ça nous coûte 5 balles,
04:07 alors qu'on les a à 2, on va prendre les stylos 2 balles."
04:09 -C'est important de rassurer la population en disant que c'est vraiment minoritaire.
04:12 C'est vraiment minoritaire et c'est, encore une fois,
04:14 pour aider des gens qui sont en difficulté,
04:16 comme des gens où les problèmes n'en sont pas.
04:18 -C'est bon, j'aimerais qu'on ait Jean-Mécia.
04:21 -Jean-Mécia, pourquoi tu trouves ça scandaleux ?
04:23 -J'ai appris, par exemple, récemment, que l'hôpital Pompidou
04:25 avait fait un appel au don pour acheter un scanner.
04:27 -Ouais ? -Donc, je ne comprends pas
04:29 comment, d'un même mouvement, la Sécurité sociale,
04:33 et d'ailleurs le président de la République,
04:36 puisqu'il a confirmé hier qu'il soutenait la franchise sur les médicaments,
04:40 dans un même mouvement, on fait des coupes sombres
04:43 dans des soins qui sont très importants,
04:46 on fait des coupes sombres pour, comment dirais-je,
04:49 dégarnir l'hôpital, pour faire des économies de lits, de matériel, etc.
04:53 Et d'un autre côté, effectivement, on fait ce genre de dépenses.
04:57 Alors, on me dit que c'est une dépense vitale, je n'en sais rien.
04:59 Quand vous voyez que depuis à peu près l'année 2010,
05:02 on ne cesse de déclasser la dysphorie de genre...
05:05 -C'est les médecins qui le disent.
05:07 -Avant, c'était considéré comme un trouble psychiatrique.
05:10 -C'est toujours un trouble mental.
05:11 C'est un trouble de la santé mentale.
05:13 La dysphorie, c'est si, toujours, actuellement, elle est signée.
05:16 -Figurez-vous que depuis 2022, vous n'avez plus besoin
05:20 d'un certificat psychiatrique pour entamer le processus
05:23 de changement de sexe et de transition de genre.
05:26 Donc, je ne comprends pas, si vous voulez,
05:28 qu'on prend quelque chose qu'on a tendance de plus en plus
05:30 à ne plus considérer comme une maladie.
05:32 Donc, si ce n'est pas une maladie, ça ne devrait pas être considéré
05:36 comme quelque chose qui doit être pris en charge par la Sécurité sociale.
05:40 La Sécurité sociale prend en charge les maladies et les handicaps.
05:43 -Non, Jean, on va en reparler dans un instant.
05:45 J'aimerais avoir la vie de Paul Ska également là-dessus.
05:48 Je suis étonné qu'elle ait mis "oui", d'ailleurs, Paul Ska.
05:49 Tu vas nous dire pourquoi.
05:50 On va en parler et continuer à nous dire ce que vous en pensez,
05:53 vous, chez vous. A tout de suite.
05:54 (Applaudissements)
05:56 (Musique)
06:03 -Merci d'être avec nous. Il est 20h21.
06:05 On est en direct. Merci d'être là, les chéries.
06:09 Merci d'être là. Il est 20h21, bien entendu.
06:11 On est en direct et on fait "conducteur en direct"
06:13 parce qu'il y a des choses qui sautent, des choses qui arrivent.
06:14 En tout cas, il y a un très, très gros témoignage dans un instant.
06:17 Et nous sommes avec Nina.
06:19 Nina, donc, on m'a remboursé 31 000 euros pour changer.
06:22 (Ils s'embrouillent)
06:25 (Rires)
06:29 Pour changer de sec.
06:30 (Rires)
06:33 Oui, non, vous n'avez pas grand-chose à faire.
06:35 Merci. Il n'y a que Gilles qui est un bon élève.
06:38 Et pour montrer que tu es un bon élève, tu vas chanter la marseillaise.
06:40 (Rires)
06:43 Oui, non, oui. Est-ce que vous trouvez ça scandaleux ?
06:46 Non, non, non, oui, oui.
06:48 Raymond ? -Oui ?
06:49 D'abord, moi, je voudrais saluer son courage
06:50 parce que déjà, c'est une lanceuse d'alerte.
06:52 Elle n'est pas obligée de le dire.
06:53 Elle aurait pu rester dans son coin, rien dire.
06:55 -C'est pour ça que je la trouvais un problème.
06:57 -Prendre les 30 000.
06:58 Ce n'est pas après elle ou moi que ça déconne.
07:01 Je me dis que ça déconne de rembourser.
07:03 31 000 euros qu'on lui rembourse, OK, pas de problème.
07:05 Mais on ne rembourse pas d'autres choses.
07:07 Il y a d'autres choses qui ne sont pas remboursées.
07:09 On voit des gens dans la rue.
07:10 Il y a les sans-dents.
07:11 François Hollande, ils avaient appelé les sans-dents.
07:12 Par exemple, il y a des gens qu'on travaille toute leur vie.
07:14 On ne rembourse pas leurs dents à eux.
07:15 Et pourtant, c'est pour s'alimenter les dents.
07:17 Donc, c'est aussi un problème esthétique.
07:19 -Oui, mais l'un n'empêche pas l'autre.
07:20 -C'est ce que je suis en train de discuter.
07:21 -En fait, vous prenez le même argument.
07:23 -L'un n'empêche pas l'autre, sauf que si on rembourse 30 000,
07:25 on le fait aussi pour l'autre.
07:26 -Bien sûr.
07:27 -C'est pour ça que je ne suis pas d'accord.
07:29 -T'as raison, Raymond.
07:30 -On n'a pas besoin d'enlever aux uns pour les autres.
07:32 -C'est ça le problème.
07:34 -Moi, ce que j'entends, c'est qu'on donne tout le temps aux gens,
07:38 et je ne parle pas pour elle,
07:39 on a souvent tendance à donner aux gens qui ne travaillent pas,
07:41 qui ne montrent pas de bons messages,
07:43 et on sacrifie toujours les gens qui bossent.
07:45 Il y en a qui bossent, qui doivent se faire rembourser
07:46 ses frais médicaux.
07:47 On lui dit que si tu n'as pas de mutuel,
07:48 c'est mort pour qu'on te rembourse pas.
07:50 -T'imagines avec les 8 milliards, le fraude, ce qu'on ferait ?
07:53 -D'accord, mais je ne suis pas d'accord avec ça.
07:55 -Il n'y a pas d'autre sujet que de s'attaquer aux personnes...
07:56 -Mais là, je ne m'attaque pas à elle.
07:58 -Je ne m'attaque pas à elle.
07:59 De la question des 30 000 euros, si on me demande...
08:01 -Je ne la défend pas.
08:02 -Est-ce que vous êtes choqué ?
08:03 Je dis oui, la polémique, je la comprends.
08:05 C'est une polémique, est-ce que tu dois comprendre la polémique ?
08:07 Je la comprends parce que t'as des gens en France
08:09 qui ne peuvent pas se soigner parce qu'ils ont des problèmes de rein,
08:11 des problèmes de dos, des problèmes de jambes.
08:13 Ils vont travailler en boitant, ils vont travailler sans dents.
08:15 Il y en a qui s'est laissé sans dents.
08:16 C'est 9, 10 000 euros pour servir de main.
08:17 -Donc on les laisse crever.
08:18 -C'est ce qu'on fait.
08:19 -On laisse crever les gens ?
08:20 -On laisse crever aussi les personnes trans.
08:21 -Mais je ne dis pas qu'on laisse crever les personnes trans.
08:23 -C'est pas vital.
08:24 -Mais si tu prends les problèmes dans l'ordre...
08:25 -Je sais ce qu'il veut dire.
08:26 -On leur demande de se prostituer, de se prostituer pour payer leur retraite.
08:28 -Regarde, regarde, tu es en train de me faire un truc.
08:30 -Je comprends ce que tu veux dire.
08:31 -Attends, tu es en train de me faire un truc.
08:32 -Tu me laisses parler de prostitution.
08:33 -C'est insupportable.
08:34 -Tu me parles de prostitution.
08:35 Prenons les problèmes dans l'ordre.
08:36 Je ne dis pas qu'il ne faut pas rembourser son intention.
08:38 -Bien sûr.
08:39 -Mais je ne suis pas avant tout quelqu'un qui travaille pour la France,
08:41 quelqu'un qui donne les bons messages pour la France.
08:43 Et Nina, qui paye aussi des impôts, qui donne les bons messages,
08:45 si on la rembourse à elle 30 000, il n'y a pas de raison qu'on ne rembourse pas les autres.
08:49 -Je suis d'accord.
08:50 -C'est ça que je suis en train de dire.
08:51 -Mais tu me mets la pancarte.
08:52 -C'est pour ça que je comprends la polémique.
08:53 Non, ma pancarte, je la laisse.
08:54 Je la laisse, ma pancarte, parce que je comprends la polémique.
08:55 -Chut, merci.
08:56 -Le problème, quand j'entends "on ne peut pas rembourser les uns et ne pas rembourser les autres",
09:01 excusez-moi, on est quand même en train de parler de pognon, de budget.
09:04 Le budget n'est pas extensible.
09:05 Vous dites qu'on dépense 8 milliards de fraude, il y a 800 milliards de dépenses sociales.
09:10 Mais le problème, c'est qu'on a encore des besoins.
09:12 -On parle de vie humaine, on ne parle pas d'argent.
09:14 -Non, attendez, excusez-moi.
09:15 -Les personnes trans se suicident.
09:17 -Ce qu'il est en train de dire, c'est que ce n'est pas vital.
09:20 -D'abord, ce n'est pas vital.
09:23 Et dans ce cas-là, si vous voulez, vous avez des gens qui s'ouvrent.
09:27 Alors si on rembourse des dysphories de genre, pourquoi ne remboursons-t-on pas des dysphories chromatiques ?
09:32 Imaginez qu'un blanc se sente noir ou qu'un noir se sente blanc.
09:36 Pourquoi est-ce qu'on rembourse ?
09:37 Mais ce n'est pas un jugement moral, encore une fois.
09:39 Ce n'est pas un jugement moral.
09:41 Moi, je n'ai rien contre vos choix personnels et votre vie personnelle.
09:43 -Vous n'aurez pas le quid.
09:44 -Non, mais même vos orientations, je n'ai rien contre ça.
09:47 Je dis juste qu'en tant que contribuable, on peut s'interroger.
09:49 -Juge Jean-Michel, dans un instant, vous allez parler.
09:51 Il m'a dit un truc de ouf.
09:53 Il m'a dit "mon intervention va faire date".
09:55 C'est peut-être un peu exagéré.
09:57 Je vais parler de choses qui me touchent.
09:59 Personnellement.
10:01 -Polsky.
10:02 -Alors moi, j'adore la communauté LGBT, étranger, etc.
10:06 Je sais que ça doit être super compliqué de naître dans le mauvais corps.
10:09 Mais en fait, changeons un peu l'avis de Raymond.
10:11 Il y a plein de gens qui ont des maladies mortelles, comme le cancer, etc.
10:15 -Mais le cancer, c'est remboursé.
10:17 -Il y a plein de gens qui ne sont pas remboursés.
10:18 -Quasiment tous.
10:19 -Il y a quand même plein de gens qui ne sont pas remboursés.
10:21 -Et quitte à payer des impôts, j'aurais aimé que ça soit remboursé pour vous,
10:25 comme pour les gens qui ont des maladies par exemple mortelles.
10:27 Mais quitte à choisir, j'aurais préféré payer pour les mourants.
10:31 -Mais pourquoi choisir ?
10:33 -Parce qu'il faut faire des choix.
10:35 -Je suis suicidée ou social mutilée, comme ça, ça aurait été un tout petit peu plus...
10:38 -J'aimerais Nina, et après, j'aimerais Jean-Michel Maire.
10:40 Parce qu'il a dit que ça allait faire date.
10:42 -Déjà, moi, c'est pas lanceuse d'alerte.
10:44 Moi, j'ai fait cette vidéo, déjà, c'était pour répondre à une abonnée,
10:47 pour expliquer et informer qu'on peut être remboursé par la Sécurité sociale
10:50 et qu'on n'est pas obligé, en France, d'aller se prostituer, par exemple,
10:53 au bois de Boulogne pour payer ses opérations.
10:55 Parce qu'il faut le dire aussi, il y a plein de femmes trans qui font ça.
10:58 Le problème, bien évidemment, c'est pas les femmes trans,
11:00 mais c'est bien le système qui est mal fait.
11:02 Parce que, moi, je suis d'accord qu'il y a des inégalités,
11:05 mais on n'y est pour rien.
11:07 Et ce que je voulais dire aussi, c'est que les opérations,
11:09 elles ne sont pas remboursées automatiquement.
11:11 C'est-à-dire que c'est pas, on va s'inscrire à l'hôpital,
11:14 on dit "je veux changer de sexe", bah écoutez,
11:16 demain, vous aurez une poitrine...
11:17 - Plus en plus le coeur. - C'est pas ça.
11:18 Il y a un long parcours, il y a un parcours psychiatrique, psychologique.
11:21 Moi, entre le moment où je me suis inscrite
11:23 et le moment où je me suis fait opérer de la vaginoplastie,
11:25 ça a écoulé 8 ans, en fait.
11:27 Et pendant les 8 ans, j'ai quand même eu les épaules.
11:29 Il y en a, elles abandonnent avant, elles se suicident avant.
11:31 Il y en a aussi qui...
11:33 C'est tellement long, le parcours public, pour avoir les opérations remboursées,
11:36 qu'il y en a qui abandonnent et qui vont payer leurs opérations
11:39 en Thaïlande ou je ne sais où.
11:41 Mais du coup, oui, ça peut être remboursé,
11:44 mais ça ne se fait pas comme ça.
11:45 - Donc ce n'est pas un choix, monsieur Messiaen ?
11:47 - Non, mais ce n'est pas un choix.
11:48 - Il y a des gens qui disent...
11:49 Et voilà, c'est ça, c'est la grande question.
11:51 Il y a des gens qui disent que le cancer n'est pas un choix.
11:52 Par contre, c'est beaucoup moins un choix.
11:54 C'est ce qu'ils disent sur les réseaux.
11:55 - Toutes les personnes qui ont un cancer que je connais,
11:56 elles ont été remboursées à 100 %.
11:58 - Non, mais c'est ce qu'ils disent, le cancer n'est pas un choix.
12:00 Il y a beaucoup de gens qui disent que c'est scandaleux sur les réseaux.
12:02 Jean-Michel.
12:03 - Oui, déjà, je voudrais dire à Hugo,
12:05 qui disait que c'était le peanut, c'était tellement peu de personnes,
12:07 ce n'était pas important,
12:08 en disant que ça a été multiplié par 10,
12:10 le nombre de personnes qui veulent changer.
12:11 Donc c'est un problème qui prend de l'ampleur, même si c'est encore...
12:13 - Multiplié par 3 entre 2011 et aujourd'hui.
12:15 - Mais moi, je trouve que c'est quand même...
12:16 - On ne peut pas exagérer les chiffres.
12:17 - C'est une question de priorité.
12:18 Dans un monde idéal, évidemment,
12:19 que quelqu'un qui veut soit aidé pour changer de sexe,
12:22 je n'ai aucun problème.
12:23 Sauf qu'il y a des priorités.
12:24 Aujourd'hui, les priorités, pour moi, elles ne sont pas là.
12:26 J'ai deux exemples qui...
12:27 - On est une société moderne, c'est important, la santé mentale ?
12:30 - Bien sûr.
12:31 - Vas-y, tu as dit que ton intervention était à la date.
12:33 - Deux sujets qui m'ont touché personnellement.
12:35 J'ai grandi à Épinale.
12:36 Mon ami d'enfance, j'ai trois amis d'enfance,
12:39 l'un est mort la nuit du Nouvel An.
12:41 Il a eu fait un infarctus, il a appelé les secours.
12:43 Les secours voulaient venir, faute de moyens,
12:46 il n'y avait pas assez d'ambulances,
12:47 ils n'ont fait pas santé, il est mort, il est décédé,
12:49 cette nuit-là, du 31 décembre.
12:51 Ça m'a beaucoup peiné.
12:52 Cinq jours après, la mère de mon deuxième confrère d'enfance
12:55 glisse sur une plaque de verglas, à Épinale, dans les Vosges,
12:57 commotion cérébrale, elle transporte à l'hôpital,
13:00 faute de moyens, toujours, on la fait pas santé,
13:02 sur un lit, dans le couloir de l'hôpital,
13:04 pendant cinq heures, au moment où on fait enfin le scanner,
13:07 il est trop tard pour l'opérer, elle décède, une heure après.
13:10 Donc, je suis désolé que les opérations soient importantes pour vous,
13:13 je suis d'accord, mais il y a des gens qui souffrent d'Alzheimer,
13:16 ne sont pas remboursés.
13:17 Alzheimer, c'est aussi une priorité pour beaucoup de familles.
13:19 - C'est vrai, c'est une énorme priorité.
13:21 - C'est une énorme priorité.
13:22 - Énormément, c'est une très grosse priorité.
13:24 Et deuxièmement, l'argument que j'ai très...
13:26 Il y a 20 à 40 % des gens qui se font, qui changent de sexe,
13:29 par les plus jeunes, qui veulent rechanger d'enfance après.
13:32 - Non, c'est faux, il donne des fausses chiffres.
13:34 - Si, chez les plus jeunes, 20 à 40 %, non, non.
13:36 - C'est 3,5 % qui font des transitions,
13:38 et la plupart du temps, c'est à cause de la pression sociale.
13:40 - Sur l'ensemble.
13:41 - Et en fait, ils ont du mal à vivre leur transition.
13:43 - Sur l'ensemble.
13:44 - Non, non, non, non, non, non, non.
13:46 - Attends, attends, attends, je vais vous dire le gros, gros problème.
13:49 - Ne pas donner les fausses.
13:50 - Je vais vous dire le gros, gros problème.
13:52 Et je le dis devant toi, Nina, le gros, gros problème,
13:54 et je vois les réactions sur les raisons.
13:56 Le point névralgique de cette affaire, c'est que pour les gens,
14:00 ils pensent que c'est un caprice.
14:02 - C'est pas prioritaire.
14:03 - Ils se disent, pour eux, c'est pas prioritaire.
14:05 Alzheimer, oui, c'est prioritaire.
14:07 - La toiture artérielle.
14:08 - Et en fait, c'est ça, l'histoire.
14:10 Je te jure, c'est pour ça que les gens...
14:12 Tu vas voir le sondage, je pense que le sondage...
14:14 - C'est l'enfer, ce qu'elle a sondé.
14:16 - Voilà, voilà, voilà.
14:17 En fait, 92 % du temps, c'est scandaleux.
14:19 - Mais après, il faut pas hiérarchiser les souffrances.
14:22 - Non, mais on est d'accord.
14:23 - Oui, mais ils se disent...
14:24 - Est-ce que tu disais que c'est pas un choix ?
14:26 - Mais je...
14:27 - Pour la plupart des gens, et on peut...
14:30 Et voilà, la plupart des gens...
14:32 - Après, je comprends les gens qui comprennent pas,
14:33 parce qu'il faut le vivre pour...
14:34 - Je peux lui poser une question ?
14:35 - Faut pas harceler, hein.
14:36 Faut pas harceler la menace.
14:37 - Non plus.
14:38 - Non plus.
14:39 - C'est pas dans une personne trans de supporter
14:41 les inégalités en matière de traitement de santé.
14:44 Moi, je trouve ça un peu fort.
14:45 Je comprends, t'en es moi, Jean-Michel,
14:47 mais enfin, je veux dire, elle y est absolument pour rien.
14:49 - Est-ce que tu lui en as jamais dit ?
14:50 - Non, mais je vais lui poser une question.
14:51 - Oui, mais tu prends la problématique par ce côté-là.
14:54 - J'aimerais qu'on va connaître aussi la santé.
14:55 - J'ai juste posé une question, là.
14:56 - Il manque de moyens.
14:57 - Il y a une question de 2JM.
15:00 - Non, mais vous dites que c'est pas un choix.
15:02 Donc, on comprend que c'est une maladie ou un trouble.
15:05 Mais le problème, c'est que quand on dit
15:06 que les transgenres ont une maladie ou un trouble,
15:09 on dit qu'on les stigmatise.
15:11 Donc, on comprend pas très bien, en fait.
15:14 - C'est pas une maladie.
15:15 - Soit c'est une maladie, soit c'est une maladie.
15:16 Et dans ce cas-là, cette maladie doit être diagnostiquée
15:18 par un psychiatre.
15:19 Donc, vous devez passer chez un psychiatre.
15:21 Or, cette obligation...
15:23 - Ça fait 5 ans que j'ai bien l'air.
15:25 - Non, mais en 2023, cette obligation a été levée.
15:28 - Oui.
15:29 - Donc, en fait, c'est ça ce que je déconseille.
15:30 - Moi, j'ai commencé en 2017.
15:31 - C'est que d'un côté, on tend à normaliser
15:34 le processus de changement de genre.
15:36 Et en même temps, on rembourse...
15:38 - Je vais vous lire.
15:39 - On le rembourse au titre de la sécurité sociale.
15:40 - Donc, c'est contradictoire.
15:41 - À côté, là.
15:42 Si vous voulez, regardez-moi.
15:43 - J'ai pas dit un mot.
15:44 - Je vous dis ce que je lis.
15:45 Non, mais c'est bon, Jacques Cardeau.
15:46 Je vais vous dire.
15:47 Je voudrais me l'intéresser à Nina.
15:48 Regardez Nina.
15:49 Il y a beaucoup de réactions, comme celle que je vais vous lire.
15:52 "C'est à cause de cette femme,
15:53 "c'est à cause que la sécurité sociale
15:55 "ne rembouche pas assez le reste."
15:56 Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui disent ça ?
15:58 - C'est faux.
15:59 - C'est ça, parce que c'est ça, c'est dur.
16:00 - C'est à cause de cette femme.
16:01 Pas du tout.
16:02 Pas du tout.
16:03 - En fait, de pointer du doigt les personnes transgenres,
16:05 c'est complètement injuste.
16:06 Et si juste, apparatiser la haine, ça fait rien d'autre.
16:08 Parce que moi, j'y suis pour rien.
16:09 Et en plus, comme on disait, la transidentité,
16:11 ça représente un grain de sable dans le désert.
16:13 Enfin, c'est rien par rapport à tout.
16:15 - La transphobie, par contre, est un banc de sable énorme.
16:18 - Parce que là, ça va prendre du temps.
16:20 - Ce n'est pas être phobique de dire ça.
16:22 - Mais la vidéo, je...
16:23 - Les gens ont besoin de temps pour s'en occuper.
16:25 - Laissez parler Nina.
16:26 Elle est là pour ça.
16:27 Laissez parler Nina.
16:28 Nina, allez-y.
16:29 - La vidéo qu'on a partagée sur les réseaux sociaux
16:31 depuis plusieurs jours,
16:32 à part pour ratiser la haine,
16:34 parce qu'en fait, ce n'est pas de la politique,
16:36 c'est rien de tout ça, c'est juste polémique.
16:38 Enfin, moi, j'y suis absolument pour rien.
16:40 - Bien sûr.
16:41 - Et même moi, je suis la première à dire
16:43 qu'il y a des choses qui ne sont pas normales.
16:45 - Il y a 30 ans, on aurait fait le même sondage.
16:47 Est-ce que c'est un choix, l'homosexualité ?
16:49 Il y aurait eu...
16:50 Ça va prendre du temps, mais ce qui est bien,
16:52 c'est que tu continues à essayer.
16:53 - Oui, oui, oui.
16:54 - Et il ne faut pas lâcher.
16:55 - Des gens comme Jean Messia, un jour, peut-être,
16:57 comprendront que...
16:58 - On va devenir Jean Messia.
16:59 - Mais attendez, mais pas du tout.
17:01 - Arrêtez avec ces bêtises.
17:03 - Arrêtez avec ces bêtises.
17:04 Je peux répondre ?
17:05 - Allez-y, il va répondre.
17:06 - Moi, encore une fois,
17:07 ce n'est pas un jugement moral que je porte.
17:09 Moi, j'ai rien...
17:10 - Je ne suis pas le porte-femme.
17:11 - Moi, j'ai rien contre vous
17:12 et je n'ai rien contre votre orientation sexuelle.
17:14 Tout ça ne va pas.
17:15 - Mais ça n'a rien à voir
17:16 avec l'orientation sexuelle.
17:17 - Tout ça me va parfaitement.
17:18 Moi, je n'ai pas de problème avec votre...
17:19 - Vous ne soyez pas une femme hétéro,
17:20 vous êtes avec un homme.
17:21 - Je ne suis pas un homosexuel.
17:22 - Vous souffrez d'une dysphorie de genre, oui ou non ?
17:24 - Mais quel est le rapport ?
17:25 - C'est la même chose.
17:26 - C'est la même orientation sexuelle.
17:27 - Vous ne vous sentez pas en adéquation
17:29 avec votre corps cérébral.
17:30 - Il ne comprend rien.
17:31 - Ce que je dis, c'est que...
17:32 - Il ne comprend rien.
17:33 - Moi, ce qui me choque,
17:34 comme tous les Français,
17:35 c'est que je suis contribuable.
17:36 - Mais moi aussi.
17:37 - Je ne veux pas que notre argent serve à ça.
17:39 - Jean, je vais vous dire.
17:40 Je vais vous lire un autre tweet.
17:41 - Je ne veux pas.
17:42 - Je ne veux pas que notre argent serve à ça.
17:47 - Je vais vous lire un autre tweet.
17:49 Merci, Madame.
17:50 Merci, Madame Benahim.
17:51 Je vais vous lire un autre tweet.
17:52 "En France, on ne rembourse pas les couches
17:53 pour un parkinsonien en fauteuil roulant,
17:55 mais on a des sous pour changer de sexe."
17:56 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
17:57 - Je réponds que, toujours pareil,
17:58 il ne faut pas hiérarchiser les souffrances
18:00 et qu'encore une fois, j'y suis pour rien.
18:02 Et qu'il y a des personnes trans aussi qui se suicident.
18:04 On est en 2023, on est dans un pays développé,
18:07 dans une société moderne,
18:08 et la santé mentale, ça doit être aussi...
18:10 - Il faut interroger l'idéologie aussi.
18:11 - J'aimerais bien entendre cet argument-là.
18:13 Mais malheureusement, il y a une étude qui vient de sortir
18:15 pour dire que les personnes qui ont changé de sexe
18:17 ont plus de tendances suicidaires que ceux qui n'ont pas changé.
18:20 - Moi, personnellement, même avant,
18:22 quand j'avais un clinique, je n'avais pas de tendances suicidaires.
18:25 - Non, mais les études de Jean-Michel...
18:26 - Non, mais les études de Jean-Michel, il a bossé.
18:28 - Il a bossé.
18:29 - Il a bossé.
18:30 - Il a bossé.
18:31 - Il dit des chiffres qui ne sont pas bons, excusez-moi.
18:32 - C'est une étude suédoise.
18:33 - C'est une étude suédoise.
18:34 - Je n'ai jamais eu d'idée suicidaire.
18:39 - Merci, en tout cas, Nina, d'avoir été avec nous.
18:41 - Merci à vous.
18:42 - Merci beaucoup, Nina.
18:43 Et bravo à vous, parce que c'est...
18:44 - C'est ça, bravo.
18:45 - Il a dit...
18:46 - Il faut dire que ce n'est vraiment pas le cas.
18:47 - Qu'est-ce qu'il a, Jean-Michel?
18:48 - Excusez-moi, mais pas elle.
18:49 - Qu'est-ce qu'il a, Jean?
18:50 - Non, rien.
18:51 - Moi, juste, le gouvernement voit...
18:52 - Je n'ai rien de particulier.
18:53 - Non, mais tu as les gens en fauteuil roulant
18:54 qui n'ont pas de fauteuil.
18:55 - Déjà, mais quand vous pensez, par exemple,
18:58 que la tension artérielle a été déclassée des maladies
19:02 des infections longue durée, donc on ne peut pas,
19:04 si vous voulez, des choses qui sont aussi importantes.
19:06 - Pas de sa faute.
19:07 - Le problème, c'est qu'on a des moyens.
19:08 - Elle est pas limite de la mort.
19:09 - On a des moyens limités, on ne peut pas tout faire.
19:10 Voilà le problème.
19:11 - Ce n'est pas parce qu'on arrêtera de les rembourser
19:12 que tout d'un coup, la tension artérielle reviendra.
19:14 - On serait bien insoumis.
19:15 - Merci, c'est bon, c'est bon.
19:16 - Il ne peut pas lui donner de crédit.
19:17 Il a dit que c'était une orientation sexuelle.
19:18 - Il n'a rien à voir.
19:19 - Il ne sait même pas ce qu'elle est.
19:20 - Mais si j'avais dit que c'était une maladie,
19:21 vous m'auriez sauté à la gorge.
19:22 - Il ne sait même pas ce qu'elle est.
19:23 - Chut, laisse-le parler.
19:24 Arrêtez, arrêtez de parler sur les autres.
19:25 - Il n'a rien à voir.
19:26 - Arrêtez de parler sur les autres.
19:27 - Il n'a rien à voir.
19:28 - Il n'a rien à voir.
19:29 - Il n'a rien à voir.
19:30 - Il n'a rien à voir.
19:31 - Il n'a rien à voir.
19:32 - Il n'a rien à voir.
19:33 - Il n'a rien à voir.
19:34 - Il n'a rien à voir.
19:35 - Il n'a rien à voir.
19:36 - Il n'a rien à voir.
19:37 - Il n'a rien à voir.
19:38 - Il n'a rien à voir.
19:59 - Il n'a rien à voir.
20:20 - Il n'a rien à voir.
20:48 - Il n'a rien à voir.
21:14 - Merci beaucoup. - Merci à toi People.
21:15 [Musique]

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