Le testament d'Orphée

  • il y a 8 mois
Frappé par une balle, le poète Jean Cocteau se retrouve projeté dans le temps. Tandis qu'il tente désespérément de regagner son époque, il a l'étrange surprise de rencontrer ses propres créations : Cégeste, le poète jeune, la Princesse et Heurtebise. Ces deux derniers s'érigent en juges face à leur créateur, contraignant Cocteau à plaider sa cause, en vain. Le voilà condamné à vivre, pour crime d'innocence. Muni d'un talisman, le poète explore la "zone intermédiaire" où vivent les symboles et les divinités diverses qui hantent son oeuvre. Il arrive ensuite au palais de Pallas-Athéna - la déesse de la raison - qui habite dans un univers en ruines...
Transcript
00:00 Pour Jean Cocteau, tout a commencé avec la traversée d'un miroir.
00:04 Pour la première fois, un homme montrait qu'il n'y avait pas de limite pour un rêveur éveillé
00:10 et que la poésie comme le chœur pouvait avoir du sang.
00:14 Depuis, ce sang n'a cessé de couler.
00:19 Tous les miroirs, un après l'autre, ont été traversés.
00:24 Nageur toujours à l'aise dans les océans que nous croyons insondables,
00:30 Jean Cocteau nous a montré que la légende était notre aventure quotidienne
00:34 et qu'il suffisait pour déjouer les pièges et les poisons de la réalité
00:38 des expédiants les moins attendus.
00:41 Un peu de tendresse au fond des yeux, un simple chandail comme armure.
00:49 Un simple chandail comme armure.
00:54 - Bravo à la vie !
01:07 - C'est pour une idiote.
01:09 - Quand vous serez ivre, ça vous servira à quoi ?
01:14 - A rien ! C'est ce qui est beau.
01:17 Sans effort, comme il fait de toutes choses,
01:20 Jean Cocteau a restitué au monde sa vraie couleur en ayant l'air de le maquiller.
01:25 Et la belle la plus belle devenait moins belle que la bête
01:30 dont le regard est habité par l'amour.
01:34 - Si j'étais un homme, sans doute...