Manuela vit seule avec son unique fils Esteban, âgé de 17 ans. Elle travaille comme coordinatrice à l'Organisation nationale des transplantations, dans un hôpital de Madrid. Une réelle complicité l'unit à son fils Esteban, un fou de littérature qui souhaite devenir écrivain. Un soir, à la sortie d'un spectacle, Manuela confie à Esteban qu'elle a jadis joué dans une troupe amateur et que c'est à cette occasion qu'elle a rencontré son père, lui-même prénommé Esteban. Bouleversé par cette révélation, le jeune homme se promet d'en savoir plus sur son géniteur - un sujet jusque-là tabou. Quelques minutes plus tard, il est renversé par une voiture...
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00:00 Un jour, faudra que tu me dises tout sur mon père.
00:02 Ça suffit pas de dire qu'il est mort avant ma naissance.
00:04 Je t'assure que c'est pas facile à raconter.
00:06 J'imagine. Tu me l'auras raconté sinon.
00:08 Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
00:10 Je pensais à ton fils.
00:12 Je me souviens parfaitement de son visage sous la pluie.
00:14 Avec son cahier à la main.
00:16 Estéban !
00:18 Dis-moi ce qu'elle t'a dit d'autre.
00:22 Elle m'a dit que j'étais un peu trop fort pour lui.
00:24 Je suis un peu trop fort pour lui.
00:26 Je suis un peu trop fort pour lui.
00:28 Dis-moi ce qu'elle t'a dit d'autre.
00:30 Un tout. Absolument tout.
00:32 Belle femme.
00:38 On ferait n'importe quoi pour pas se retrouver toute seule.
00:40 Nous les femmes, on est plus tolérante.
00:42 Mais c'est bien, non ?
00:44 Oui, je sais. C'est pas la question.
00:46 Seulement, comme je suis énervé depuis ce matin,
00:48 une petite pipe, ça me détendrait.
00:50 Pourquoi tu m'en fais pas une ? Moi aussi, j'ai mes nerfs.
00:52 Ça doit faire des millénaires que j'ai pas sussé une bite.
00:56 Tu te reproches à Lola ?
00:58 Lola a les pires défauts des hommes
01:00 et les pires défauts des femmes.
01:02 Depuis toujours, je rêve d'en avoir un.
01:04 Tu le sais bien.
01:06 Il y a 17 ans, j'ai fait le même voyage.
01:10 Je portais Céanne en moi.
01:12 A l'époque, c'était son père que je fuyais.
01:14 Et maintenant, je pars à sa recherche.
01:18 C'est que ça coûte la peau des fesses d'être authentique, mesdames.
01:22 Alors être radine, ça sert à rien.
01:24 Pour être totalement authentique,
01:26 pour être conforme à l'image qu'on a rêvée de soi-même.
01:28 conforme à l'image qu'on a rêvé de soi-même.
01:30 Merci.