La bande de “Julie jusqu’à minuit” réagit à la nuit passée dans la rue par plusieurs membres de la France insoumise en soutien aux sans-abri
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00:00 Il nous reste encore un peu de temps pour que vous preniez le pouvoir.
00:02 Perricot, sur ces députés de la France Insoumise qui ont passé la nuit,
00:06 ou en tout cas qui ont annoncé avoir passé la nuit avec des SDF dans Paris,
00:12 à grand coup de communiqué ?
00:13 Alors on est dans le juste exemplaire, des parlementaires sont allés passer la nuit
00:17 dans le froid, sous des tentes, avec des SDF,
00:20 et on se dit ils sont dans le rôle de députés prolétariens qui défendent les miséreux.
00:24 Et puis il semblerait qu'une fois que la BA a été accomplie,
00:27 on se retrouve dans une brasserie ou dans un restaurant.
00:30 Le 7ème arrondissement ?
00:31 Oui, alors ils ont le droit de dîner, je ne vais pas...
00:33 Mais est-ce qu'il y a une dichotomie, est-ce qu'il y a contradiction
00:36 entre le fait d'aller se montrer en public à côté des braves gens,
00:39 comme on a pu faire du temps de la monarchie pour aller se donner l'aumône à quelques pauvres,
00:43 et puis ensuite en repartir à Versailles ?
00:44 Je ne pense pas qu'il faille comparer ces deux extrêmes.
00:47 Ce sont des êtres humains normaux,
00:49 et une fois qu'on est allé secourir les gens qui sont dans la détresse, qui ont eu froid,
00:52 on va prendre une soupe à l'oignon à la brasserie, il n'y a rien de très grave.
00:56 Il faut juste dire "après l'attente, nous irons ensemble parce que nous avons les moyens".
01:01 Dans une brasserie très chic parisienne du 7ème arrondissement.
01:02 Il faut juste le dire comme ça, ça évite ensuite d'avoir à se justifier
01:05 comme sur des écoles privées ou des écoles publiques.
01:07 Gros coup de com ?
01:08 Oui bien sûr, la mise en scène, ce genre de choses, c'est ridicule et c'est inacceptable.
01:12 C'est même des choses qu'on devrait faire sans le dire.
01:14 Il y a des tas d'élus qui vont participer à des soupes populaires,
01:18 qui ont des maraudes, sans s'en vanter.
01:20 Sinon c'est de la com, tu es d'accord.
01:21 Sinon c'est de la com.
01:22 Alors comment plus, derrière il y a une hypocrisie, alors là c'est vraiment...
01:25 Et que reproche aux autres de faire de la com ?
01:26 Surtout venant d'un parti qui ne cesse de donner des sons sur ça.
01:30 Et là en plus on a une com qui est formatée justement pour les réseaux sociaux.
01:34 On voit bien que ce n'est même pas une opération de com politique,
01:37 mais c'est juste histoire de faire une story, une vidéo et de voir qu'elle soit diffusée.
01:41 Donc là aussi les réseaux sociaux finalement finissent par influencer la manière dont on fait de la politique.
01:45 Ou alors ils amènent le SDF à la brasserie.
01:48 Ça c'est autre chose.
01:49 Tu viens avec nous et on va t'offrir un dîner ce soir.
01:51 Là ça serait pas mal.
01:52 C'est le fer de lance de ce mouvement de la France insoumise en fait.
01:55 Tout est autour de ça, c'est une sorte de clientélisme en fait.
01:57 Tout est hypocrite, que ce soit les messages sur Twitter contre Israël,
02:04 le refus d'appeler le Hamas les terroristes,
02:09 M. Mélenchon qui part au Liban soi-disant.
02:12 Ils se posent, vous savez, ils essayent en fait de plaider une cause.
02:15 Mélenchon qui est parti au Liban pour soutenir la population libanaise,
02:20 qui s'est fait huer d'ailleurs à son retour par des associations.
02:24 Tout est à l'avenant en fait.
02:26 On fait semblant de défendre la veuve, l'opprimé, l'orphelin, les victimes,
02:34 mais tout cela est en fait totalement factice.
02:36 Quand il y a le tuyau d'Erosa, il faut faire attention à pas se le retourner sur le...
02:39 Voilà c'est ça.
02:40 Il y a un côté où effectivement c'est plus des postures morales qui sont d'ailleurs scénarisées au maximum,
02:45 plus que des vraies postures politiques en réalité,
02:47 puisqu'il n'y a pas de proposition,
02:49 mais par contre il y a une volonté de se mettre en scène
02:51 comme étant les seuls à avoir compris les problèmes.
02:54 Alors souvent ils sont à l'origine des problèmes.
02:56 Tant que Macron ne touche pas les écrouelles, ça pourra encore...
02:58 Mais ça marche ça, Christophe Barbier, auprès de leurs électeurs ?
03:02 Ou est-ce qu'il n'y a pas une fatigue en fait ?
03:05 Non, auprès de leurs électeurs ça marche,
03:07 parce qu'il y a une sorte de gouroutisation qui fait que
03:10 évidemment ils vont dire qu'ils sont encore victimes du système qui va les accabler,
03:14 donc ça marche.
03:15 Par ailleurs, regardez Jean-Luc Mélenchon depuis le 7 octobre,
03:17 il en est où dans les sondages ?
03:19 14,5 ? 15% ?
03:20 Ce n'est pas cher payé pour tout ce qu'on a entendu.
03:22 Pas cher payé.
03:23 Donc ça veut dire que derrière ça, derrière cette stratégie, il y a une France.
03:26 Il y a une France qui accepte cette stratégie, ce vindicatif,
03:30 cette volonté d'être toujours dans le franchissement des lignes.
03:34 Il y a une France.
03:35 Après la perquisition de 2018, le fameux "la République c'est moi",
03:38 il était tombé très bas dans les sondages, il a fait 22%.
03:41 Ceux qui disent "oh bah Mélenchon c'est fini, cette fois il est grillé",
03:44 ils se trompent.
03:45 Il suit une stratégie.
03:46 Aucun rival n'a surgi dans son camp à l'occasion de cette dérapage.
03:49 A gauche c'est le seul pour l'instant.
03:51 Il n'a pas pour l'instant, il ne s'est pas effondré dans les sondages.
03:54 Si demain il y avait une présidentielle anticipée,
03:56 qui à gauche pourrait l'empêcher d'être à 18, 20, 22% ?
03:59 Si le camp central est divisé, il sera face à l'EU.
04:02 C'est dire, Christophe, le taux de souffrance qu'il y a dans ce pays
04:05 pour qu'il fasse encore 14% malgré des situations tout à fait contestables.
04:08 Souffrance, aveuglement, endocrinement ?
04:10 Ce que je reproche, c'est aller sous la tente pour soulager.
04:13 Celui qui souffre est une chose, mais d'en faire un argument politique
04:16 pour taper sur le gouvernement en disant "c'est à cause d'eux que tu as mal",
04:19 ça c'est pas la question.
04:20 L'abbé Pierre doit se retourner dans sa tombe.
04:22 Aujourd'hui en fait, leur objectif c'est de créer de la colère.
04:25 Et pour créer de la colère, c'est la colère qui est leur principal moteur.
04:28 Et on voit bien, Christophe a totalement raison,
04:30 dans ce qu'ils sont en train de faire, c'est la polémique.
04:33 En fait, ils attendent la polémique pour pouvoir dire "voyez, on est des victimes".
04:38 Et c'est ce qu'ils font, puisque, après ce sketch qui était très mal réalisé,
04:42 aujourd'hui, dans les militants de l'LFI,
04:45 ils nous essaient de nous faire croire qu'ils ont été pris au piège
04:48 par des hordes de fachosphères, militants pro-Macron,
04:54 qui les attaqueraient alors qu'en réalité, c'est juste parce que c'était une bêtise.
04:57 Il y a tellement de gens qui y vont, ça va tellement bien l'échange.