Philippe Caverivière face à Rachida Dati

  • il y a 8 mois
Transcript
00:00 Philippe Cabré, fier d'être avec nous, la nouvelle ministre de la culture, Achille
00:05 Adati.
00:06 Philippe, bien entendu, restez pour votre chronique.
00:07 Bonjour à tous, Madame la ministre, vous aurez tous reconnu, bien entendu, le concerto
00:15 pour clarinette de Mozart emmené par la Philharmonie de Vienne.
00:19 Herbert von Karajan, concert et hutte majeure, Hessel, Meunier, triple accès.
00:26 Je ne suis pas crédible du tout.
00:27 En plus, on s'en fout, vu que notre nouvelle ministre de la culture, c'est Rachida, qui
00:31 ne s'y connaît pas beaucoup plus que moi en musique classique et qui a décidé de
00:35 rendre la culture accessible.
00:37 Alors, votre nomination a surpris, elle a fait des heureux, des qui ont eu mal aux fesses,
00:48 des qui sont fiers.
00:49 Moi, à l'annonce de votre nom, j'ai eu des youyou à la maison.
00:52 Ce cri de joie typique des pays du plus soleil.
00:57 J'ai dit à ma compagne, calme-toi, on est à Neuilly.
01:00 Et enlève ce drapeau algérien à la fenêtre.
01:02 Je ne veux pas être fiché S pour une nomination qui ne nous concerne pas directement.
01:08 On les connaît, les DZ, ils sont chauvins.
01:10 Un qui réussit, c'est toute la communauté.
01:12 C'est un ministère qui fait rêver la culture.
01:14 Vous pensez que ça peut être dangereux, Philippe ?
01:16 Alors, Rachida, vous savez que le ministère de la culture, c'est un double tranchant.
01:19 Après être passé à Rue de Valois, il y a deux voies possibles.
01:22 La voie royale, celle de Malraux, qui finit au Panthéon.
01:25 Mais ça implique nécessairement un décès.
01:27 Ce n'est pas quelque chose qu'on souhaite aux invités.
01:31 Et puis l'itinéraire bis, celui emprunté par Roselyne Bachelot, qui finit aux grosses têtes.
01:35 Elle ne finit pas, elle y est toujours.
01:38 Non, mais il ne faut pas se louper, c'est ce que je veux dire.
01:40 À un moment donné, il y a une bretelle.
01:42 Faites gaffe, parce que oui, ce n'est pas toujours clair.
01:45 Alors, le président a beaucoup de qualités, vous l'avez toujours dit.
01:48 Peut-être un peu plus depuis une semaine.
01:50 Il est brillant, il est orateur dynamique, volontaire.
01:55 Et surtout, il n'est pas rancunier, après ce que vous lui avez balancé dans la tronche.
01:58 Un de nos brillants journalistes a compilé tous vos tacles.
02:01 Alors, le traître, le canard sans tête, je ne dirais pas son nom.
02:05 Je ne dirais pas son nom, je dirais juste son prénom.
02:09 C'est Cyprien, il est à votre gauche.
02:11 Trahi par un voisin du 7ème.
02:13 Alors, finalement, en France, il y a deux personnes qui ont désingué le président.
02:16 Il y a vous et il y a moi.
02:17 Si ça se trouve, je suis passé à ça d'être ministre.
02:19 On rappelle qu'Éric Ciotti, président des Républicains, a exclu Rachida Dati du parti.
02:24 À la suite de sa nomination au gouvernement, il a déclaré
02:27 "La politique, ce n'est pas l'Astara Academy, ce n'est pas "On rentre, on sort".
02:30 Ce n'est pas "On rentre, on sort".
02:32 Non, je suis toujours au LR.
02:36 Parce que je lui ai dit "J'attends mon OQTF des LR".
02:40 Alors, les références d'Éric, quand même, c'est l'Astara qui est métaphore grévoise derrière "On rentre, on sort".
02:45 Tu m'étonnes que Macron ne l'ait pas appelé pour être ministre de la Culture.
02:48 Non, mais c'est jamais facile de recevoir une invitée qui vient de vivre une rupture sentimentale,
02:53 qui vient d'être quittée comme vous.
02:55 Mais j'ai l'impression que vous le vivez bien.
02:57 Et en même temps, quand c'est Éric Ciotti qui te quitte, c'est pas si grave.
03:00 Non, mais il y a un petit côté, ma femme m'a trompé avec son prof de Zumba.
03:05 Ils ont décidé d'emménager, de se marier l'été prochain.
03:08 Je peux te dire que j'ai poussé la gueulante.
03:09 Je lui ai dit "Sandrine, c'est terminé".
03:11 "Oui, mais elle n'a pas accouché du monsieur il n'y a qu'un jour".
03:13 "Oui, mais n'empêche, je lui ai dit c'est terminé".
03:16 Il y a un peu de déni.
03:18 Pendant ce temps-là, François Barouin lui a déclaré que Rachida Dati était montée à bord du Titanic.
03:23 Rachida, vous lui avez répondu avec le franc-parler qu'on vous connaît.
03:26 Tu vas encore commencer à jouer avec mes couilles.
03:28 C'est pas le texte, c'est les ministres.
03:30 Non, mais c'est l'esprit.
03:32 Disons que vous avez rappelé à François qu'il ressemblait à Harry Potter,
03:36 le magicien avec son balai, on savait tous où il l'avait fait disparaître,
03:39 en faisant référence à une certaine rigidité.
03:42 Je n'ai pas dit dans le cul, je n'ai pas dit dans le cul.
03:44 Non, les enfants écoutent.
03:46 On s'arrête là, je vous signale.
03:48 Je suis obligé de dire un mot sur Macron qui veut réanimer, réarmer économiquement tout,
03:55 civiquement, et il veut aussi lutter contre l'infertilité,
03:58 il veut même réarmer les couilles des Français.
04:00 Non, mais il gère tout.
04:02 Un mot pour les Césars, il faut voter pour "invincible été".
04:05 C'est la citation de Camus.
04:07 "Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été".
04:10 Nom du sublime docu d'Olivier Goua et Stéphanie Pilonca.
04:14 Olivier, John Scala et Ludovic Bézon, trois malades qui ont créé ce collectif
04:18 sur la maladie de Charcot, avec ce T-shirt qu'on peut acheter.
04:21 Et il y a le livre de mon ami Paul aussi.
04:23 Merci d'être resté avec nous, Madame la ministre de la Culture.
04:26 Bonne journée à vous, bon travail.
04:28 A tout de suite pour le journal de 8h.