Neila Latrous reçoit Éric Coquerel, président de la Commission des Finances à l'Assemblée nationale et député LFI, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce vendredi 19 janvier 2024.
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00:00 Écoutez, la question de violences liées au RICS, avec parfois...
00:03 J'ai pas les détails de l'affaire, mais il y a eu plusieurs événements
00:07 à Saint-Denis ces derniers jours.
00:11 Parfois, ça part de raisons mineures.
00:13 Et après, il y a un essai d'entraînement de groupe.
00:16 Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle.
00:18 Vous êtes d'accord avec le président là-dessus ?
00:19 Il y a un effet d'entraînement sur le...
00:21 Chacun pourra le constater.
00:22 C'est-à-dire que les réseaux sociaux multiplient, démultiplient
00:26 ce qui a toujours existé.
00:27 Les affrontements entre des bandes de jeunes dans les quartiers,
00:31 ça a toujours existé.
00:31 Si vous regardez les informations, c'est pas nouveau.
00:33 Simplement, maintenant...
00:34 Là, ils sont très jeunes et il y a des morts.
00:36 Ça prend. C'est très jeune.
00:37 Il y a des morts.
00:37 Il y a un armement qui est supérieur.
00:40 Et puis, les réseaux sociaux multiplient ça.
00:43 Voilà. Donc, on connaît l'effet des réseaux sociaux.
00:46 Je sais pas, vous faites partie certainement de listes,
00:48 des fois, à WhatsApp.
00:48 Vous vous apercevez que les gens ont tendance, des fois,
00:52 à faire des choses sur les réseaux sociaux
00:54 qui ne feraient pas dans la vie normale, à dire des choses.
00:56 Là, ça accentue les choses.
00:58 Mais qu'importe.
01:00 C'est un phénomène.
01:01 Moi, je l'ai traité à plusieurs reprises.
01:02 On a fait un colloque à l'Assemblée là-dessus,
01:05 notamment avec quelqu'un qui s'appelle Camara,
01:07 qui, dans le Val d'Oise, qui a une association
01:10 qui travaille là-dessus, sur ces questions-là,
01:12 pour essayer d'anticiper les choses,
01:14 pour essayer de faire de la formation, de la prévention.
01:17 Et c'est vrai que c'est un phénomène qui se développe,
01:20 qui est extrêmement grave, ne serait-ce que parce que
01:22 un père de sa vie à 14 ans...
01:25 Bon, évidemment, celui qui est mort, c'est absolument terrible,
01:28 ses parents, c'est terrible.
01:30 Mais celui qui a commis l'acte, il a 20 ans,
01:32 je veux dire, sa vie est foutue aussi.
01:33 - Le maire de la ville dit aux parents,
01:35 "Gardez vos enfants à la maison."
01:36 - Oui, là, pour l'instant, c'est une mesure conservatoire.
01:38 - Vous vous joignez à cet appel ?
01:40 - Oui, parce qu'en fait, lui, ce qu'il souhaite pour l'instant,
01:42 c'est de l'apaisement.
01:43 C'est-à-dire, par exemple, qu'il a pris une mesure
01:44 anti-regroupement pour simplement donner une assise juridique
01:47 pour que les policiers puissent intervenir, pour que ça se calme.
01:49 Mais après...
01:50 - Vous êtes favorable à ces mesures ? Vous êtes d'accord ?
01:51 - Là, il faut baisser le thermomètre, bien sûr.
01:54 Là, pour l'instant, il faut que ça s'arrête.
01:57 Mais par contre, il faut régler les problèmes à long terme.
01:59 Et à long terme, ça se passe avec de la prévention,
02:02 de la formation, plus de moyens dans les écoles,
02:04 plus de moyens pour les travailleurs sociaux,
02:06 qui souvent ont vu leur poste réduit ces dernières années.
02:11 - Plus de policiers aussi ?
02:13 - Je pense surtout que...
02:14 Des policiers, il y en a beaucoup, déjà.
02:16 On est un pays dans lequel il y a beaucoup de policiers,
02:17 il y a beaucoup de présences policières.
02:19 Donc la question, là, maintenant, c'est d'anticiper les choses.
02:24 Donc, je vous dis, ça passe par l'école, moyens à l'école,
02:28 des moyens à l'école, des moyens à l'école,
02:30 réduire le nombre d'élèves par classe,
02:32 et puis, par exemple, donner des moyens aux associations.
02:33 Et des associations qui travaillent très bien
02:35 sur ces questions de prévention, qui essayent d'anticiper.
02:39 Voilà, c'est ça où il faut mettre le paquet.
02:40 Embauchons des travailleurs sociaux.
02:42 Je vous assure qu'ils font un boulot formidable.
02:43 Ils ne sont pas suisamment reconnus.