• il y a 10 mois

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00:00 Bonjour tout le monde, soyez les bienvenus aujourd'hui, Patrick Roussel est notre invité,
00:03 c'était le garde du corps de Johnny Hallyday qui a sorti un livre,
00:05 il a plein d'anecdotes qu'il a vécues avec lui, qu'il va nous raconter, c'est assez fou.
00:08 Mais juste avant, si comme lui, vous avez vécu une anecdote assez folle,
00:12 avec un métier incroyable, même un métier normal,
00:15 mais si vous arrivez à une chose de fou dans votre vie,
00:16 vous avez gagné au loto, vous avez vécu un braquage quelque part,
00:19 ou quoi, et que vous voulez venir le raconter, vous êtes les bienvenus,
00:21 il faut juste m'envoyer un email avec votre numéro de téléphone à contact@legendgroup.fr
00:26 vous êtes tous les bienvenus, chez "Légendes c'est le principe", c'est pour ça qu'on a fait ce média,
00:30 vous pouvez venir raconter des anecdotes sur notre YouTube aussi,
00:33 d'ailleurs profitez-en pour vous abonner, c'est parti !
00:35 - Je m'appelle Patrick Roussel, j'ai été chauffeur et garde du corps de Johnny Hallyday
00:40 pendant 12 ans au quotidien, plus 4 ans en tournée.
00:42 - Et ben voilà, merci, c'est parfait, bienvenue Patrick !
00:49 - Merci de m'inviter.
00:50 - Et ben écoute, on a vu ton livre aux éditions "Mario Editions",
00:53 je pense que c'est le centième livre de "Mario Editions" qu'on promotionne ici,
00:56 parce qu'il y a plein de sujets hyper intéressants, à chaque fois,
00:59 tout le monde l'appelait Johnny, c'est le titre de ton livre,
01:02 il y a plein de photos à l'intérieur, on va en parler, plein d'anecdotes que tu racontes,
01:05 tu as suivi Johnny, tu le disais hyper longtemps,
01:08 t'es à côté vraiment, on va montrer 2-3 photos qui s'affichent à l'image,
01:12 tu faisais du vélo avec lui, tu faisais de la voiture avec lui, tu vivais avec lui, en gros.
01:17 - Quasiment. - Quasiment.
01:19 C'est-à-dire que tu partais en voyage, t'as beaucoup voyagé ?
01:22 - J'ai fait... Oui. - Quand il était à Los Angeles, t'étais à Los Angeles ?
01:25 J'étais aussi, parce que là-bas, il a acheté une maison pour moi, pour que je vive.
01:28 - OK. - Voilà. On en parlera peut-être.
01:31 Attends, t'inquiète pas qu'on va y revenir.
01:33 Juste pour comprendre, "12 ans, garde du corps" de Johnny,
01:36 moi, je vais te demander après des questions sur des fans,
01:39 des trucs les plus fous que t'aies vu...
01:41 Moi, je suis pas potin, donc ça m'intéresse pas, les trucs...
01:44 Je sais que dans le livre, tu dis d'ailleurs qu'il y a des choses qui resteront secrètes,
01:47 c'est pas ça qui m'intéresse, moi.
01:49 Je veux vraiment savoir un peu ce que c'était de vivre quasiment avec Johnny,
01:53 comment était sa vie, je trouve ça hyper intéressant, même pour vous tous.
01:56 En tout cas, si jamais vous voulez, abonnez-vous, les gars, à la chaîne sur "Legendes",
01:59 merci beaucoup, on est vraiment de plus en plus nombreux, ça fait trop plaisir.
02:02 Mettez des petits pouces en l'air, des petits commentaires aussi,
02:04 si vous avez des idées, d'ailleurs, d'autres invités avec plaisir.
02:07 On voit tous les messages, ça nous fait vraiment chaud au cœur tous les jours.
02:11 Johnny t'a offert une Rolex, une maison, on va en parler après,
02:14 enfin, c'est des cadeaux qu'on a pas l'habitude d'entendre.
02:17 Tu as vu la montée de Laetitia dans le couple avec Johnny,
02:20 la montée en puissance, etc.
02:22 Juste, t'as quoi comme formation pour être garde du corps ?
02:24 Et puis après, on va parler un peu de ton parcours et comment t'es arrivé là ?
02:27 - Pas de formation. - Voilà.
02:29 C'est pour ça que Johnny t'a pris, il s'est dit "le mec, il est en roue libre".
02:32 - C'est ça, voilà. Donc je me suis formé après, en fait. - C'est vrai ?
02:35 Voilà, alors, au métier de garde du corps, non,
02:38 parce que ça, c'est venu naturellement,
02:41 au positionnement, au regard, au repair, tout ça,
02:43 toute cette partie-là qu'on doit avoir, l'anticipation également,
02:46 ça, c'est naturel, je l'ai fait tranquille.
02:49 Après, je me suis formé, par contre, oui, effectivement,
02:52 un peu aux techniques de self-défense.
02:55 Voilà, ça, j'ai eu la chance de côtoyer des gens
02:57 qui étaient à un niveau très, très élevé dans la gendarmerie,
03:00 à l'intermédiaire d'un ami.
03:02 Et donc là, j'ai suivi une formation pendant, vous voyez,
03:06 un bon petit moment, et puis ça m'a permis, donc, d'être
03:10 plus serein, plus sûr de moi, plus tranquille, en fait.
03:13 - Est-ce que t'étais armé ? - Non, je n'ai pas été.
03:16 - T'as pas été ? - J'ai eu un petit truc,
03:18 à un moment donné, mais qui était un p'tit tolé gomme-gomme,
03:21 un truc, voilà, parce que, je sais pas pourquoi,
03:24 à un moment donné, j'en avais prouvé le besoin, l'envie,
03:27 très peu de temps, c'est parce que j'étais pas chaud pour ça.
03:29 - Ah ouais, c'est vrai ? - Ouais, non, c'est pas mon truc.
03:32 - Ah ouais, d'accord, OK. Parce qu'il y avait vraiment besoin
03:34 de garde du corps pour te générer des idées, pour le coup.
03:36 - J'avais très souvent l'habitude de dire...
03:38 Évidemment, le risque zéro n'existe pas.
03:42 On le sait, il y a eu, malgré tout,
03:45 malheureusement, des artistes qui se sont fait agresser
03:48 par des fans ou quoi que ce soit,
03:50 mais j'avais l'habitude de dire que je préservais sa tranquillité.
03:54 Voilà, donc j'étais en rempart entre les gens et lui.
03:59 - Si quelqu'un, par exemple, il mange des frites,
04:01 on va en revenir après, mais il a le son de j'ai,
04:04 c'est en train de bouffer des frites, toi t'es avec lui, machin,
04:06 sur une terrasse, tu vois qu'il y a des Français qui arrivent vers lui,
04:09 tu leur dis non, ne venez pas le déranger pendant qu'il mange ?
04:12 - C'est ça. Voilà. - Tu coupes.
04:13 - Je vais essayer, si je peux, je vais essayer d'anticiper,
04:16 de les repérer, de les voir et d'aller les arrêter
04:20 à suffisamment bonne distance.
04:22 Des fois, je n'y arrivais pas, donc c'était plus près.
04:25 Voilà, l'idée, c'était d'essayer d'anticiper,
04:27 mais des fois, on y arrive moins.
04:28 - Il faisait les photos, quand même, je dis ?
04:30 - Oui, oui, oui. - Oui.
04:31 - Il est arrivé de refuser, parce que...
04:35 Il est comme tout le monde, enfin, il était comme tout le monde,
04:37 et tous les artistes sont comme tout le monde.
04:40 Des fois, il y a des jours avec et d'autres, des jours sans.
04:42 - Tu le rencontres, tu es en 1991,
04:45 tu pars vivre en Guadeloupe, à l'époque,
04:47 et tu travailles dans la sécurité pour des concerts,
04:49 donc tu fais de la sécu de concerts, c'est ça ?
04:51 - Alors, on va rectifier juste si c'est 99.
04:54 - Et on te donne comme mission, en fait,
04:56 à la base, chauffeur de Johnny Hallyday et de sa femme.
04:59 - Oui, et pour moi...
05:00 - Pour le ramener au concert à son hôtel, en gros.
05:02 - C'est ça, voilà. Pour moi, la mission,
05:03 je récupère à l'aéroport, je l'amène à son hôtel.
05:07 Le lendemain, je l'amène au stade, il fait ça au Debais-Mareau,
05:13 je la ramène à son hôtel... - T'es impressionné ?
05:16 - Pas plus que ça. - Pas plus que ça ?
05:19 - Non, parce qu'en fait, je suis déconnecté,
05:20 ça fait 8 ans que je vis en Guadeloupe...
05:22 - Oui, mais tout le monde connaît Johnny, quand même.
05:23 - Ouais... Non, je suis pas impressionné.
05:26 Je fais ça normal, parce que pour moi, ça dure 4 jours,
05:28 et puis... Ciao !
05:29 - OK, OK, OK, tu te dis "c'est mon petit boulot, là, voilà".
05:31 - Voilà.
05:32 - Et comment ça se passe ? Vous avez un coup de foudre amical,
05:35 un coup de foudre professionnel, il te dit "tiens, vous vous sentez bien",
05:39 pourquoi il te demande à retravailler avec toi ?
05:41 - Normalement, c'est 4 jours en Guadeloupe,
05:44 sauf que oui, effectivement, ça se passe assez bien.
05:47 - Il te parle ? C'est chaleureux, tout de suite ?
05:49 - Le premier jour, non.
05:51 Parce que bon, ils ont fait un long voyage et tout ça,
05:52 c'est pas aussi facile, y a un décalage horaire, enfin bon...
05:55 Non. Le premier jour, non.
05:57 - Quand tu dis non, c'est qu'il t'adresse pas la parole ?
05:59 - Bonjour, au revoir. - Ah ouais ?
06:01 - Ensuite, le deuxième jour, ça se détend un petit peu,
06:04 et puis le deuxième jour, effectivement,
06:05 quand je l'amène au stade de Benmaro,
06:08 on n'a pas d'escorte, là, on a une voiture qui suit derrière de gendarmerie,
06:11 au cas où il y a un souci, puisque, donc, voilà,
06:14 il y avait quelques petites rumeurs que vous pouviez avoir des trucs.
06:19 On arrive au stade, et là, la route, elle est barrée par les gendarmes.
06:23 Je connais le lieu, j'y vis.
06:25 J'avance, je coupe le truc et puis j'avance.
06:27 - C'est-à-dire ? - Je passe, je franchis le barrière.
06:31 Ils me font essayer de m'arrêter, je m'arrête pas, les gendarmes.
06:33 Voilà, j'y vais, je sais où je vais, j'ai pas besoin d'eux.
06:36 - Et t'as les gendarmes derrière, en plus, ils suivent.
06:37 - Et donc, c'est eux qui disent aux gendarmes à qui j'ai forcé le passage,
06:41 "C'est bon, c'est l'artiste." - "Il tire pas dans la voiture."
06:44 - "Voilà, c'est l'artiste, c'est bon, donc on y va."
06:48 Donc ça, visiblement, je la prendrai plus tard.
06:50 Ça lui plaît.
06:52 - Il se dit "j'ai un chauffeur rebelle". - C'est ça, en gros, c'est ça, voilà.
06:55 Donc du coup, le lendemain, ils me disent
06:58 "Ce serait bien que tu viennes à Martinique."
07:01 C'était le même organisateur, mais moi, j'étais pas prévu, je connais pas la Martinique.
07:03 Je suis allé une fois, voilà, je connais pas.
07:06 Je dis "OK". - Ça veut dire qu'il t'a déjà kiffé, quand même ?
07:08 - Un petit peu, voilà. Donc du coup, je vais à Martinique.
07:12 Là, je pars en amont, je récupère les voitures, je me mets en place, ça se passe bien.
07:16 La conduite est un peu plus tendue et ça... Voilà, je conduis.
07:21 Et ça, je crois, deuxième effet qui se coule, donc du coup, je crois qu'il apprécie bien.
07:25 On échange les coordonnées avec son responsable sécurité,
07:28 le responsable de la sécurité de toute la tournée et de la production Camus,
07:34 et qui me dit "Quand tu rentres à Paris, appelle-moi."
07:37 Parce que non, moi, j'avais prévu, je quittais la World Group, j'en avais assez.
07:40 Je le fais quelques jours plus tard et il me rappelle un mois et demi après,
07:44 voilà, pour me dire "Écoute, va te présenter Villa Monitor."
07:47 À l'époque, l'artiste habitait Villa Monitor.
07:50 "Va te présenter, il cherche quelqu'un."
07:52 - Et là, t'y vas, tu le vois, lui ? - J'y vais, je le vois, effectivement.
07:56 Pas tout de suite, parce que c'était pas un super lève-tôt, quand même.
08:01 On boit un café, je me rappelle.
08:03 Il y a lui, il y a Laetitia.
08:05 On discute cinq minutes, c'est bref.
08:09 Il me dit "OK, voyons avec Laetitia, voilà."
08:14 J'échange le numéro et j'ai commencé 48 heures après.
08:17 Avec Laetitia, dans un premier temps.
08:19 - Ah oui, tu t'occupais que de Laetitia, au début ?
08:21 - Et lui, parce que lui était en tournée, en fait, à ce moment-là,
08:25 et je l'ai quand même pris en charge trois ou quatre reprises pendant l'été,
08:29 quand il faisait les Retours Paris.
08:31 Donc là, j'avais les deux.
08:33 En gros, c'était ma période d'essai.
08:36 Et au 1er septembre 99,
08:38 j'ai signé mon premier contrat avec Johnny Hallyday.
08:42 C'était assez amusant, parce que mon premier virement,
08:46 j'avais pris Philippe Smith, dit Johnny Hallyday.
08:49 - Il a marqué ça ? - Oui, c'était ça.
08:52 Parce que là, par contre, je commençais à prendre conscience,
08:55 effectivement, de qui il était et ce qu'il représentait.
08:57 - Ah oui, c'était plus gros que ce que tu imaginais ?
08:59 - Pas tout à fait encore.
09:00 Mais là, j'avais déjà participé à deux concerts,
09:03 donc du coup, je commençais à me rendre compte un petit peu.
09:05 Honnêtement, là où vraiment je me suis rendu compte,
09:08 ça a été assez rapide quand même,
09:10 c'est au Festival de Films de Deauville, en fait.
09:13 On a été invité, il fait très chaud, il y a pas de clim.
09:16 On fait un jour, il inaugure une suite,
09:19 dans l'hôtel des Barrières.
09:21 Et le lendemain, une heure avant la cérémonie officielle,
09:24 présentation avec tous les acteurs, il y avait du monde,
09:26 il y avait du beau monde.
09:27 Et là, trop chaud, on s'en va.
09:29 Retour Paris. - C'est vrai ?
09:32 - Ah oui, retour Paris. - Il n'est même pas allé au...
09:34 - Non, non, retour Paris.
09:35 Et là, j'ai dit "ouais".
09:36 - Il en a rien à foutre, quoi.
09:37 - Là, ouais, là, ça va être...
09:40 - Parce qu'il y avait pas de clim ?
09:41 - Ouais, c'est ça.
09:42 Trop chaud, il y avait trop chaud, il y a pas de clim,
09:44 c'était pas possible, il en avait marre, on est partis.
09:46 - Il a planté le truc, quoi. - Ouais.
09:50 - Et là, tu te dis "OK, le gars, il est rebelle, en plus".
09:52 - C'est ça, il est rebelle, il peut y avoir du sport,
09:55 ça peut être intéressant.
09:56 - Même pour toi, c'est plus drôle.
09:58 - Carrément. - Entre guillemets.
10:00 Et après, vous vous restez proches,
10:01 c'est-à-dire qu'à partir de ce moment-là,
10:02 tu ne t'en vas plus pendant 12 ans ?
10:03 - C'est ça.
10:04 - Putain, c'est fou.
10:05 Comment ça se passe, l'installation,
10:08 avec Laetitia, ensuite avec lui ?
10:10 T'as son numéro de téléphone, rapidement ?
10:12 - Oui, tout de suite, ouais.
10:13 - Ouais, c'est ça ? - Ouais.
10:14 - Il te fait confiance, rapidement ?
10:16 Il se confie à toi ?
10:18 - Non, ça, ça met un petit peu plus de temps.
10:21 Ça met un peu plus de temps, mais en même temps, c'est...
10:25 Je pourrais pas le quantifier en temps, en fait.
10:29 Je sais pas, je...
10:30 C'est venu avec le temps, naturellement, tranquillement.
10:33 - Il t'emmène, quand tu vas dans les soirées, etc.,
10:36 tu restes tout le temps à côté de lui,
10:38 donc t'entends tout ? - Oui.
10:39 - Tu vois tout ? - Oui.
10:40 - Et comment il sait que t'es un mec de confiance, au début ?
10:43 - Le feeling.
10:44 Il avait cette faculté-là, sûrement, aussi, de sentir les gens.
10:48 Il a vite compris que, avec moi, c'était...
10:52 - Carré ? - C'était carré.
10:54 Après, plus tard, il m'a souvent dit "Vous êtes trop militaire".
10:58 - Ah oui ? - Oui.
11:00 Mais en même temps, sûrement, ça devait pas lui déplaire,
11:02 parce que j'ai fait, quand même, de nombreuses années.
11:05 - Il te trouvait trop carré ? - Ouais, parfois, ouais.
11:07 - Et est-ce que le soir, par exemple, il te disait,
11:10 "Tiens, viens, assis-toi, on boit un verre ensemble", de temps en temps ?
11:14 - Non.
11:15 Non, non, alors je me suis déjà assis, oui, effectivement, à côté de lui,
11:18 mais non, jamais, il ne m'a incité à consommer, quoi que ce soit.
11:21 - Non, mais il aurait pu te dire, "Viens, on partage un verre",
11:22 dans le sens un peu amical, tu vois ? - Non, non, non, non.
11:25 - OK. Ça a resté pro, quand même ? - C'est ça.
11:27 Il y avait eu, forcément, avec le temps,
11:29 il y a eu une complicité qui s'est installée,
11:31 mais je...
11:33 Voilà, c'est moi qui, en fait, au début,
11:36 ai bien tenu à respecter cette distance,
11:39 comme un patron employé,
11:41 et donc, du coup, lui, il a respecté ce choix aussi.
11:44 - Tu bossais 7 jours sur 7 avec eux ?
11:46 - Ça m'est arrivé, oui.
11:47 - Et comment tu le sais, pour ta vie de famille, personnelle ?
11:50 - Euh... On la met de côté.
11:52 - T'avais des enfants ? - Oui.
11:54 J'en avais 5, à l'époque. - 5 ?
11:56 - Oui. - Et comment tu le sais ?
11:58 - Je les ai perdus de vue, un peu.
12:00 - Ah, wow.
12:01 Et ta femme, ça a tenu ?
12:03 - Non.
12:04 Non, non.
12:05 Il y avait déjà deux femmes,
12:07 donc il y avait une première qui était déjà...
12:10 J'étais déjà divorcé, il y en avait une deuxième.
12:13 C'est parti.
12:14 - T'avais des points communs avec Johnny Hallyday, déjà ?
12:16 - Euh...
12:17 Oui, parce qu'en plus, parmi ces 5 enfants,
12:20 il y en avait une que j'avais adoptée.
12:21 - Ah, c'est vrai ? - Oui.
12:22 - OK, OK, OK. - Et ça, il le savait pas.
12:24 - Ah oui ? OK, OK.
12:25 Et... Putain, c'est fou.
12:26 Et tu passes les vacances avec eux ? Noël avec eux ?
12:28 - Oui. - Ah oui, c'est pour ça,
12:30 t'as plus du tout de vie de famille.
12:31 En fait, tu mets entre parenthèses ta vie pour...
12:33 - J'ai fait des Noëls, j'ai fait des réveillons de 31...
12:36 Voilà, ses anniversaires, le baptême de la petite...
12:39 Le mien, anniversaire.
12:41 - Ton anniversaire aussi ? - Oui.
12:43 - T'es 40 ans ?
12:44 - Mais 40...
12:45 Mais 40 ans, non.
12:46 Là, il m'a fait une petite surprise,
12:47 et j'ai trouvé ça absolument génial, en fait.
12:49 Puis...
12:50 J'avais organisé un petit repas,
12:52 il devait travailler...
12:54 Enfin, je devais travailler,
12:55 il me dit "non, non, c'est bon,
12:56 je prends ma voiture,
12:57 et puis, en fait, je dois débarquer...
12:59 au restaurant."
13:00 - Alors, tu étais en famille avec toi ?
13:02 Enfin, t'étais pas...
13:03 - Non, je... Ouais, j'étais avec que des amis...
13:05 Voilà, j'étais avec des amis,
13:06 je fêtais mon anniversaire, un déjeuner,
13:08 dans le parc de Saint-Cloud, ici.
13:10 Et il est arrivé, il est venu,
13:12 il m'a offert une montre, une Rolex, toujours là.
13:14 Et j'ai trouvé...
13:16 Bon, l'objet beau, effectivement,
13:17 mais au-delà de l'objet, j'ai trouvé...
13:19 C'était la démarche, en fait.
13:20 - De venir...
13:21 - C'est Johnny Hallyday qui vient tout seul,
13:23 avec sa petite voiture, m'amener mon cadeau.
13:25 C'est quand même fort, en fait.
13:28 - C'est marrant, c'est marrant.
13:29 Tes potes ont dû être surpris, non ?
13:31 - Ils le connaissaient tous,
13:32 parce que la plupart, c'était des employés, là, lui,
13:34 au restaurant.
13:35 - Ah oui, d'accord, OK.
13:36 - Mais ça fait rien.
13:37 Quand on l'a vu arriver, on a dit "Pah, qu'est-ce qu'il fait ?"
13:40 Et puis bon, ça a quand même été un peu la révolution.
13:42 - Ah oui, au restaurant ?
13:43 - Eh ben oui.
13:44 Oui, parce que le parc de Saint-Cloud,
13:45 au mi-mai, où il fait super beau,
13:47 c'est blindé de monde.
13:48 Et là, y a Johnny Hallyday qui débarque au milieu.
13:50 - Il pouvait rien faire, dans la vie de tous les jours ?
13:53 Toi, tu l'as vu au quotidien,
13:54 il pouvait pas aller faire ses courses tout seul ?
13:55 - En France, non.
13:56 - En France, rien ?
13:57 - Non.
13:58 - Dès qu'il sortait, c'était l'émeute ?
13:59 - France, Belgique, Suisse...
14:01 - Ouais, pays francophone, c'est foutu.
14:02 - Ouais, c'est foutu.
14:03 - Vraiment ?
14:04 - Ouais.
14:05 - Parce qu'on a du mal à l'imaginer.
14:06 C'est-à-dire qu'il va à la boulangerie, y a une émeute.
14:08 - C'est...
14:09 Il y allait, attention, dans certains quartiers,
14:11 tout ça, ça pouvait se passer.
14:13 Mais j'ai souvenu, un jour,
14:15 je sais pas ce qu'il a appris,
14:17 à Boulogne-Biencour, il a voulu s'arrêter au McDonald's.
14:21 Mais ça a pas été possible.
14:23 - C'est vrai ?
14:24 - Ouais, non, non.
14:25 Là, j'ai dû le mettre dans la voiture.
14:26 On a pris la commande,
14:28 je sais plus qui c'était avec nous qui a récupéré la commande,
14:30 et on a mangé dans la voiture.
14:32 - Ah, c'est vrai ?
14:33 - Oui.
14:34 - Ah, il voulait aller s'asseoir comme tout le monde ?
14:35 - Oui, oui, oui.
14:36 - Ça, ça le pesait ?
14:37 - Probablement.
14:38 Et c'est pour ça, en fait,
14:39 je pense qu'il appréciait les États-Unis,
14:41 où là, en fait, il pouvait y aller tranquille.
14:44 - Hormis les paparazzis,
14:45 parce que là, par contre, on avait beaucoup de paparazzis,
14:47 mais voilà, si on allait à un restaurant,
14:49 les paparazzis rentraient pas dans le resto.
14:51 Voilà, ils restaient dehors.
14:53 - Est-ce que t'as déjà fait des erreurs ?
14:54 On parle souvent des échecs dans l'émission.
14:56 Ça a été quoi, ta plus grosse erreur en travaillant avec lui ?
14:59 - Euh... J'ai accroché sa Ferrari.
15:02 Ouais, j'ai abîmé la portière.
15:05 Voilà.
15:06 C'était son bébé, son petit jouet du moment,
15:10 parce qu'après, il s'en lassait quand même assez vite.
15:13 Et étrangement, j'ai dit...
15:15 Franchement, quand j'ai ramené la voiture à la maison,
15:18 là, à Marne-la-Coquette, j'ai dit...
15:20 Bon, faut le dire, ça, de toute manière,
15:21 je vais pas mentir, ça, c'était pas possible.
15:23 J'ai dit, là, je vais prendre une rafale.
15:25 Et puis non.
15:26 - Ah, c'est vrai ?
15:27 - Non.
15:28 "Bah, amenez-la, faites-la réparer."
15:30 OK.
15:31 Oui, patron.
15:32 - Ah, c'est vrai ?
15:33 - Ouais.
15:34 - Et t'es arrivé tout penaud, ou tu as dit...
15:35 - Ah oui, oui, j'étais...
15:36 J'étais là, j'étais penaud, je faisais pas le fier, là.
15:38 Je suis dans le lien, là, c'est vrai.
15:39 - Il conduisait, lui ?
15:40 - Quand la voiture était récente.
15:42 Et ça, pas toutes, encore.
15:44 - Que les belles voitures ?
15:45 - Oui.
15:46 - C'est ça, ça ?
15:47 - Ouais.
15:48 - Et il y a des photos, d'ailleurs.
15:49 Tiens, on va vous montrer des photos de lui, où il conduisait.
15:51 Il conduisait comment ?
15:53 - Il conduisait bien.
15:54 - C'est vrai ?
15:55 - Ouais.
15:56 Ah oui, il avait un bon coup de voulant.
15:57 - Il conduisait vite ?
15:58 - Oui.
15:59 - Ah oui.
16:00 - Il était flashé, parfois ?
16:02 - Oui.
16:03 Ah oui.
16:04 - Et pourtant, je l'ai prévenu.
16:05 Alors une fois, au moins, avec moi, il s'est fait flashé, pourtant je l'ai prévenu, mais
16:09 il a levé le pied trop tard.
16:11 Donc on était très au-dessus des limitations de vitesse.
16:14 Voilà.
16:15 Ça, le chiffre commençait par un 2.
16:18 - Ah, wow !
16:19 - Et donc, forcément, à un moment donné, il y a eu un retrait de permis.
16:25 Sauf que quand même, c'est Monsieur qui a dû venir l'idée, les gendarmes sont venus
16:29 récupérer le permis chez lui, à Marne-la-Coquette.
16:32 - Ah, mais ils sont quand même venus ?
16:34 - Oui, oui.
16:35 À un moment donné, il y a des passe-droits, mais pas jusque-là.
16:38 C'est trop haut, voilà.
16:40 Mais bon, ils sont venus, ils ont pris le permis, il a signé les deux autographes,
16:45 et puis je sais plus combien, 15 jours après, il a récupéré son permis.
16:49 Dans tous les cas, tu vois, il conduisait pas à un règle générale au quotidien.
16:52 - Est-ce que t'es tombé sur des fans des Jojo, des Zanzan ?
16:56 Est-ce que t'as déjà eu des mecs, des filles un peu dangereux ?
17:00 Vraiment, où tu sentais qu'ils étaient un peu instables,
17:02 et tu sentais qu'heureusement que t'étais là ?
17:05 - Instables, réellement, oui, il y en a eu un.
17:09 Pendant le tournage du film "L'homme du train" à Annonay,
17:14 il y a eu un personnage qui est venu nous couper, qui nous arrivait derrière,
17:19 on marchait dans la rue, il y avait une grosse foule,
17:21 parce que c'était l'attraction, quand même.
17:23 Johnny Hallyday qui tourne un film à Annonay, c'est pas tous les jours.
17:26 Et il y avait une foule qui nous suivait, et tout ça.
17:30 Et il y a un gars qui avait un drapeau à la main,
17:32 qui fendait la foule derrière, comme ça, qui arrivait dans notre dos,
17:35 et je regardais une fois, deux fois, et je voyais ses yeux, ses yeux étaient étranges.
17:40 J'ai attendu qu'il s'approche suffisamment près pour le piquer, pour le stopper net.
17:45 J'avais appris ça, justement, avec les gendarmes, pour stopper quelqu'un.
17:51 Et ça a marché, il a stoppé net.
17:53 L'histoire continue, il tourne, le soir, on rentre, tout va bien,
17:57 le lendemain matin, je suis au petit déjeuner à l'hôtel,
17:59 et là, la réception m'appelle, ils me disent "il y a des gendarmes qui veulent vous voir".
18:03 Oh, je me dis "purée, le mec a porté plainte".
18:06 En fait, non, ils venaient me dire que le monsieur que j'avais stoppé hier,
18:10 en fait, il fallait peut-être un petit peu se méfier,
18:13 parce qu'en fait, il sortait de l'HP, parce qu'il avait eu des soucis.
18:18 Voilà, donc c'est le seul, vraiment, que j'ai trouvé dangereux, en fait.
18:23 - Et t'as eu des femmes amoureuses de Johnny à venir chez vous, enfin chez lui,
18:28 essayer de rentrer, tout ça, ouais ?
18:30 - Ouais, alors aussi un petit peu peut-être dérangées, peut-être psychologiquement aussi, oui.
18:36 Mais effectivement, à Marne-la-Coquette, il y a une dame, d'un certain âge en plus,
18:42 qui avait réussi à sauter par-dessus la barrière, pourtant c'était haut, la clôture.
18:49 Et quand je l'ai vue, j'ai voulu aller l'attraper,
18:54 elle a plongé derrière des buissons pour se cacher, je l'avais vue.
18:58 Donc on l'avait sortie, on l'a fait venir la police, tout ça.
19:00 Quelques mois plus tard, on déménage en bas, à Akstad, parce que comme j'ai fait partie...
19:04 - En Suisse, dans un chalet de la montagne.
19:06 - C'est ça, j'ai fait partie du package, donc je suis parti là-bas aussi.
19:09 Je suis chez moi, moi j'habitais un peu plus haut, et il m'appelle.
19:15 "Ouais, il y a quelqu'un qui tape dans les volets, tout ça."
19:18 Je descends direct.
19:21 Le gardien, lui, du chalet, je l'avais appelé,
19:23 c'était un gardien, quelqu'un qui faisait l'entretien et qui venait tous les jours.
19:26 Et en fait, là, oui, on voit la dame, je l'attrape, je la mets à l'abri,
19:30 parce qu'il neigeait comme ça en plus.
19:32 Et là, je reconnais la dame, la dame de Marne-la-Coquette, que je retrouve à Akstad.
19:38 Donc elle était, oui, certes dérangée,
19:40 mais quand même, elle était capable d'arriver jusqu'à Akstad.
19:43 - Et quand même, elle traverse la France et la Suisse.
19:45 - C'est ça. Et pareil, on a entendu la police et...
19:50 - Ah, c'est vrai, et là, tu la maintiens, la police ?
19:52 - Voilà, je la maintiens, mais elle était pas...
19:54 Ouais, elle se débattait un peu, mais pas plus que ça.
19:56 Elle criait "Oui, je veux voir Johnny, oui, je veux voir Johnny !"
19:59 - Ah oui, c'était un peu une mise en scène. - Mais non, non, non.
20:01 - À 2h du matin... - Il a pas envie !
20:06 - Est-ce que t'as déjà eu une nana ou un mec qui venait des tatouages Johnny ?
20:10 Y avait beaucoup de gens qui venaient avec des tatouages Johnny ?
20:12 - Oui, beaucoup. Y en avait sur le bras, sur le dos, tout ça.
20:16 Y en a une, elle me montre, en fait, elle le montrait à tout le monde,
20:22 parce qu'elle avait des coletés tout le temps comme ça.
20:24 Y avait marqué "Johnny a l'idée sur les seins".
20:27 Et donc je me suis permis. Je parlais peu aux Faranais,
20:31 enfin, surtout des ultras quand même, comme ça, je préférais garder ma distance.
20:35 Ils ont dit "Je vais te poser la question, et ton mari, il dit rien ?"
20:38 J'ai dit "J'en ai rien à foutre de mon mari."
20:40 OK. On va arrêter là la conversation, ça va bien parce que...
20:45 - Ouais, tu sens que c'est pas des gens... C'est un peu extrémiste.
20:49 - Là, on est quand même sur de l'extrême. - On est sur de l'extrême.
20:52 Et t'as vu un fan, enfin, il avait un fan, Johnny Hallyday, à cœur,
20:55 qui a réussi à inculter son téléphone, à écouter ses messages, à lire ses messages.
20:59 Comment il a fait ça ? Comment tu l'as su ? Comment ça s'est passé ?
21:01 - Laetitia m'a dit un jour "On a un souci, il y a quelqu'un qui nous a piraté nos téléphones
21:07 et la messagerie des téléphones." - Comment il sait ?
21:09 - Il sait parce qu'en fait, à ce moment-là, il devait partir chez Marc Vérat.
21:14 - Il a un cousin. - Et donc le gars, il avait même appelé Marc Vérat
21:18 pour modifier les réservations et tout ça, donc du coup, Marc Vérat avait rappelé,
21:21 et donc ils se sont aperçus comme ça qu'il y avait un souci.
21:24 Et le gars appelait, en plus, il appelait Laetitia, il appelait l'artiste.
21:29 C'était tout le temps un numéro masqué, sauf qu'un jour, il a fait une erreur,
21:33 il a appelé depuis son lieu de travail. Et là, le numéro s'est affiché.
21:37 Donc là, on l'a recherché, on a eu l'adresse.
21:40 Quand ils sont effectivement partis chez Marc Vérat, moi, à l'époque, je ne suivais pas.
21:44 Là, c'était mon petit moment de vacances. Chez Marc Vérat, c'est tranquille,
21:48 il ne se passait rien. Donc, avec deux collègues, on a pris les voitures.
21:53 Un matin, on est partis à Grenoble. On est allés se présenter à l'adresse qu'on avait.
22:00 C'était pas la bonne. On nous a renvoyés à une autre. C'était pas la bonne.
22:03 On a mis un petit coup de pression à la propriétaire de l'établissement,
22:07 qui, finalement, nous a amenés... -Pourquoi ? C'était quoi comme établissement ?
22:11 -C'était... Premier lieu, c'était une boulangerie dans un centre commercial.
22:15 Deuxième, c'était une pizzeria dans un autre centre commercial.
22:19 Et cette dame-là, elle nous dit "Non, mais j'ai pas les coordonnées, j'ai pas l'adresse",
22:23 et tout ça. Donc, on lui met un petit coup de pression pour lui dire "Mais vous êtes sa patronne
22:27 et vous avez pas ses coordonnées, son adresse. C'est quoi, il travaille non déclaré ?
22:31 C'est comment ?" Du coup, elle a eu un peu peur. Elle nous a amenés chez lui
22:35 parce qu'elle savait où est-ce qu'il habitait. Et là, on l'a réussi par un stratagème
22:40 un petit peu... Un maintenant et une histoire, parce que le premier coup qu'on a sonné,
22:44 il a pas répondu parce qu'en fait, il nous avait repérés. Et après, donc, j'ai téléphoné,
22:49 on a entendu, j'ai téléphoné, je me suis fait passer pour un restaurateur
22:52 qui cherchait quelqu'un. Et... Et ça a marché. Je sais pas pourquoi,
22:57 comment j'ai eu cette idée-là. Et je lui ai dit "Bah écoutez, je passe vous voir."
23:01 On a traîné pendant un petit quart d'heure. Là, on s'est cousus, on a fait le tour,
23:04 on a sonné. Il a ouvert. Quand il a ouvert, il nous a vus, il a voulu refermer,
23:08 j'ai mis le pied et on est rentrés. -De force ?
23:11 -De force.
23:14 Un peu. Et là, on est rentrés dans un musée, avec mon collègue.
23:19 -C'est vrai ? -Ouais.
23:20 -Un peu comme un fou dans un film ? -Ouais, ça fait... Ouais, c'est inquiétant.
23:24 Donc là, on lui a mis un coup de pression. À aucun moment, nous n'avons été violents,
23:29 évidemment, parce que ce ne sont pas des gens qui sont... Quelque part,
23:33 il y a un petit problème quand même. -Oui, c'est un peu plus triste que...
23:36 -Voilà. Donc on a quand même mis un gros coup de pression,
23:38 le menaçant de plus de faire intervenir les forces de l'ordre
23:42 que nous, vraiment, parce que c'était un délit, carrément.
23:48 Et donc on lui a demandé de tout effacer, et on n'a plus de nouvelles de lui.
23:53 Mais à partir de ce jour-là, en fait, jusqu'à ce qu'on aille en Suisse, après,
23:59 les téléphones étaient à mon nom. -Ah ouais, comme ça, t'as changé...
24:03 -Voilà. Les forfaits étaient à mon nom.
24:05 Parce qu'en fait, nous, on a su que c'était un ami qui travaillait chez SFR
24:09 qui avait balancé les trucs. -En fait, c'est toujours ça,
24:11 c'est toujours une taupe à l'intérieur de partout.
24:13 Ah, donc, tu écoutes, après, comme ça, il a changé de numéro,
24:15 il n'était plus emmerdé. -Voilà.
24:16 -Et il écoutait tous les messages vocaux, tous les trucs ?
24:19 -Oui, ouais, ouais.
24:21 -Et t'as déjà dû employer la force avec des fans ?
24:25 -Oui, c'est arrivé. Oui, c'est arrivé quelques fois, ouais.
24:31 Certains me le reprochent encore, hein. Voilà.
24:35 Mais il est vrai qu'il y a eu, à quelques reprises,
24:39 des fans un peu excessifs et qui, à mon sens, manquaient de respect
24:44 envers l'artiste et envers sa famille. J'ai un exemple.
24:48 Celui-là, on va le blesser, parce que je trouvais qu'il manquait de respect
24:51 envers l'artiste et envers sa défunte maman.
24:54 Et...
24:56 Puisqu'on sortait de son restaurant,
24:59 sa maman était en fauteuil roulant,
25:01 donc elle était venue déjeuner avec son fils
25:04 et avec le demi-frère de l'artiste.
25:07 Et donc je la prends dans les bras pour la remettre dans la voiture,
25:11 tout ça, tranquille. Et là, il y a un fan qui nous filme,
25:14 mais il vient à 20 cm de la tête de la maman pour filmer.
25:17 Donc ça m'a agacé.
25:19 Voilà, j'ai mis la maman, j'ai fermé la portière.
25:22 Et là, oui, j'ai envoyé un coup de poing.
25:25 Voilà. Par chance,
25:28 honnêtement, j'ai glissé, je l'ai raté.
25:31 Voilà.
25:34 Mais... Parce que je trouvais que c'était un manque de respect.
25:37 -Ouais, bien sûr, bien sûr. -C'était... Voilà. -C'est trop.
25:39 -C'est trop. C'est trop, à un moment donné.
25:41 Après, il y en a d'autres. Alors là, j'ai intervenu,
25:44 sur "Boulevard des Invalides", j'ai cassé la vitre d'une voiture
25:47 en sautant. Un truc totalement improbable, en fait.
25:50 Mais parce que lui, en fait, il voulait intervenir.
25:53 Il en avait assez. Il voulait plus les voir.
25:56 -Denis ? -Ouais. Et donc,
25:59 à un feu rouge, "Boulevard des Invalides", on était avec le Hummer.
26:02 Mais il est jamais mort de les voir, parce que je lui avais dit
26:05 qu'ils étaient encore derrière. J'avais essayé de gazer
26:08 la bouche d'aération de la voiture, ça avait pas marché. -C'est des fans qui suivaient de près ?
26:11 -Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
26:14 Et j'avais essayé de gazer la bouche d'aération de la voiture,
26:17 ça avait pas marché, donc les gars, ils sont restés collés derrière.
26:20 "Boulevard des Invalides", ils décident de descendre pour s'expliquer avec eux.
26:23 Je peux pas laisser.
26:26 Je pars devant et je vris un peu.
26:29 Et là, je pars, je cours et je saute
26:32 et je mets le pied à travers la vie de la voiture.
26:35 Et bon, après, c'est...
26:38 Le lendemain, j'étais au commissariat.
26:41 -Ils sont partis ? -Oui, ils sont partis.
26:44 -Ils sont partis ? -Oui, là, ils ont arrêté de suivre. -OK, au moins, ça a fonctionné.
26:47 Je vais te poser les 10 rumeurs sur le Jeunir.
26:50 On a pris les 10 rumeurs qu'il y a sur Internet, tu vas me dire si c'est vrai ou si c'est faux.
26:53 Les trucs un peu drôles, un peu tout, d'accord ? -OK.
26:56 -Un soir où il a trop bu, il a fini avec un pistolet sur la tempe.
26:59 Est-ce que c'est vrai, ça ?
27:01 -C'était bien avant que je travaille pour lui.
27:04 Il l'a rencontré, effectivement, mais c'était bien avant que je travaille pour lui.
27:07 Moi, je l'ai pas vu et ça m'arrange.
27:10 -Il n'aimait pas trop la musique de son fils, David. Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
27:13 -Faux. -C'est faux ? -Ouais. Non, non.
27:16 -Il adorait l'écouter dans la voiture. -Ah, c'est vrai, génial. Moi, j'adore David, je lui embrasse fort.
27:20 -Non, non. -Ah, il adorait l'écouter... -Ouais.
27:23 Et ça, c'est quelque chose, par contre, ça m'a fait très bizarre, si je me permets.
27:26 Quand j'ai commencé à travailler pour lui,
27:29 et j'avais Johnny Hallyday à côté de moi, parce qu'il s'asseyait toujours là,
27:33 et quand j'entendais Johnny Hallyday ou David à la radio,
27:37 ça me faisait bizarre, parce que j'avais... Après, je me suis habitué,
27:40 mais j'avais l'artiste là et le son ou le fils à la radio...
27:43 -Parce que parfois, il s'écoutait Johnny à la radio, lui ? -Non, volontairement, non.
27:47 -Ah oui, parfois, ça arrivait, quoi. -Voilà.
27:49 -Et il changeait de chaîne ? -Non.
27:51 -Non, sérieux ? -Non, non, non.
27:52 -Ah oui, donc parfois, tu roulais, t'avais du Johnny dans les écouteurs, dans les enceintes,
27:55 et t'avais Johnny à côté de toi. -Oui, c'est ça.
27:57 [Rires]
27:59 -Ça, c'est très bizarre comme situation. -Au début, ouais, c'était étrange.
28:04 -Et quand il a entendu son fils, il était content ? -Ouais.
28:07 -Il était fier ? -Ouais, il était beaucoup plus attentif, en fait.
28:10 -Ah, c'est vrai ? -Quand c'était pour lui, en fait.
28:13 -Ouais, lui, il s'était déjà entendu 100 fois. -Ouais.
28:15 -Il... Alors, il y a plein de... Tu me dis, c'est vrai ? Il avait souvent des escort girls.
28:20 Est-ce que c'est vrai ou pas ? -J'ai vu une fois.
28:23 -OK. Je te pose des questions qu'il y a sur Internet.
28:25 Je te dis, brut, pourquoi tu dis oui, non, ou je peux pas dire ?
28:27 Moi, tu peux me répondre, je peux pas dire. Je préfère ça.
28:30 -Oui. -OK.
28:32 -Non, t'en dis souvent. Non, là. Moi, j'ai vu une fois.
28:35 -Toi, tu l'as vu une fois. Il t'en a même payé une.
28:38 -Oui.
28:40 -C'est fou, ça. Comment ça s'est passé ?
28:42 -Un soir, après un concert à Genève,
28:45 il décide d'aller dans un club, parce que là-bas, bon, c'est...
28:49 Voilà, il y a des clubs pour ça, c'est...
28:51 -Oui, c'est légal ? -Absolument.
28:53 -Comme en Belgique ?
28:55 -Et donc, il a ramené... En fait, il a fait venir des filles, après, à l'hôtel,
29:01 pour certaines de ses amies qui étaient là, avec lui, et donc une pour moi.
29:06 Voilà.
29:08 Et je savais pas, hein.
29:10 C'est une de ses amies qui l'a amenée à ma chambre,
29:12 et j'ai dit "Non, merci, ça va aller".
29:14 Voilà. Donc...
29:16 -Fin de l'histoire.
29:18 -Voilà. Elle a juste pris le téléphone pour appeler un taxi pour rentrer,
29:21 comme si elle avait pas de portal, et puis au revoir.
29:25 -C'est fou.
29:27 Il a jamais arrêté la cocaïne. Est-ce que c'est vrai, ça ?
29:30 -C'est faux. -C'est faux ?
29:32 -Oui, moi, j'ai jamais vu.
29:34 -Quand il était... Il y a vraiment 50 choses.
29:38 Il mettait des chaussettes pliées dans ses chaussures pour se grandir.
29:41 -Non. C'est faux. -C'est faux, ça ?
29:43 -C'était Laetitia. -Laetitia F, c'est ça ?
29:45 -Oui. -Pour se...
29:47 Elle doit pas se grandir de beaucoup, tu grandis d'un centimètre, quoi.
29:50 -Un peu plus. -Ah, c'est vrai ?
29:52 Il s'est fâché avec Daniel Angeli, car il a vendu des photos de Laetitia nue.
29:57 -Je dirais que c'est vrai.
30:01 -C'est un photographe ?
30:03 -Oui, c'était... -Un paparazzi ?
30:05 Non ?
30:07 -A la base, c'est un paparazzi. Après, ça a été son photographe
30:10 qu'il a suivi pendant des années.
30:13 C'était son ami.
30:15 Franchement, c'est... Ouais, il s'était devenu son ami.
30:17 Et oui, effectivement, c'est cette histoire-là, apparemment,
30:20 qui a fait...
30:22 Le partenariat, l'amitié et tout.
30:25 -Ah, c'est vrai ? -Ouais.
30:26 -Il a vendu, alors que c'était son pote, des photos de Laetitia nue.
30:31 -Il faut se méfier de tout le monde.
30:33 Même de ses amis.
30:35 -Oui, surtout dans ce métier-là.
30:37 -Il était acheteur compulsif, il pouvait acheter un hôtel ou une maison
30:40 sur un coup de tête.
30:42 -Oui, il était capable.
30:44 Il avait même mis l'option sur un ranch au Canada, à une époque.
30:52 -Pourquoi ?
30:54 -On a visité... Il avait mis un ranch au Canada.
30:57 On est partis au Canada, on a visité 10 ranchs au moins,
31:02 et il avait fini par mettre une option sur un.
31:05 -OK. -Après, ça a été annulé, tout ça.
31:08 Je crois que ça lui a coûté un petit billet, quand même.
31:11 Mais voilà, il a pas acheté le truc.
31:13 -Où est-ce que les endroits les plus fous, t'aurais croisé les paparazzis ?
31:16 Est-ce que t'as croisé, je sais pas, dans un jardin, dans un bosquet ?
31:20 Où est-ce que t'as croisé les paparazzis dans les lieux les plus incroyables ?
31:23 Pour te joigner l'idée.
31:24 -Mauritanie, pendant le pari de Dakar.
31:27 -Ils étaient où ?
31:29 -Non, il y avait un mec qui est arrivé là, qui travaillait,
31:33 c'était un Français, un expat,
31:35 et le gars est arrivé, comme il a su qu'il y avait Dakar,
31:38 comme il a su qu'il y avait...
31:39 Le gars, un départ, un jour, il y a un gars qui est arrivé,
31:42 alors que moi, j'étais en mode détente, je suivais dans une autre voiture,
31:45 mais je me disais "Là, on est pénables, on est en Mauritanie !"
31:47 Eh ben non, il y a un mec qui s'est approché de la voiture,
31:49 que j'ai dû dire "Non, non, merci."
31:51 -Et t'avais pas une histoire avec... Dans les toilettes aussi ?
31:54 De l'église, pendant le baptême de Joy ?
31:57 -Pendant le baptême de Joy, oui, il y avait un paparazzi que j'aimais pas beaucoup,
32:01 que je croisais très souvent en actuel, j'aimais pas beaucoup,
32:03 et on savait qu'il allait essayer un truc, on s'était à peu près certains.
32:09 Et effectivement, on l'a trouvé dans les toilettes.
32:13 -De l'église ?
32:14 -Ouais, c'était, on va dire, le presbytère.
32:18 -Est-ce qu'il y en a qui dépasse des limites ?
32:21 Je crois que t'en avais eu aussi au mur des lamentations ?
32:23 -Oui. Au mur des lamentations...
32:26 -Tu le dis dans le livre, page 58, j'avais noté,
32:28 tout le monde l'appelait Johnny, c'est le livre qu'a écrit Patrick Roussel,
32:32 qui était son garde du corps pendant 12 ans et chauffeur.
32:35 -Oui, au mur des lamentations, donc il va se recueillir,
32:38 et puis moi, je rentre pas, parce que j'estime que c'est quand même un moment intime,
32:44 et tout ça, j'ai pas sûr.
32:47 Et puis je me dis que tout le monde va respecter, sur un lieu comme ça.
32:50 Et puis, à un moment donné, je vois qu'il y a un paparazzi,
32:53 un photographe local, qui était rentré, et je vois...
32:57 Donc du coup, je rentre, je m'interpose, je me mets devant le photographe,
33:01 je fais pas de gestes ou quoi que ce soit, je me mets devant, je m'interpose,
33:05 et puis donc il fait pas sa photo, il râle un peu, je comprends pas ce qu'il dit,
33:09 parce qu'il parle en négro, donc je comprends pas.
33:11 Et par contre, je me suis fait bien attraper en sortant,
33:14 parce que j'étais rentré, je m'étais pas couvert la tête.
33:16 - Ah, c'est vrai ? - Ouais.
33:17 J'ai pris... J'ai pas compris non plus, trop.
33:20 Il y en a un qui m'a parlé français, les autres non.
33:22 Et j'ai pris, par contre.
33:23 - Ils t'ont insulté ? - Ouais, ouais.
33:25 Ils m'ont fait comprendre que ça se faisait pas.
33:28 - Et il y a une fois, t'as dû l'aider, tu dis "j'ai dû porter Johnny sur mon dos
33:31 pour monter de l'échelle", qui menait au quai, il souffrait le martyr.
33:34 Qu'est-ce qu'il avait, page 129 ?
33:35 - Un jour, il est tombé sur le bateau.
33:38 C'était pendant une tournée.
33:40 C'était en fin de tournée, tout à fait, en fin de tournée, on était à Cannes.
33:46 Et il est tombé sur le bateau, parce qu'il y avait une grosse marche pour entrer dans sa cabine.
33:50 Il tombe et il se déboîte l'hanche.
33:53 Parce que bon, il avait des soucis avec l'hanche.
33:55 Et l'héliciaire m'appelle.
33:59 Donc on a essayé de... Il me demande de décider de lui remettre la hanche en place.
34:04 J'ai fait semblant.
34:05 J'allais pas forcer, tirer, c'est pas possible.
34:08 Donc on laisse comme ça la nuit.
34:10 Le lendemain matin, j'avais pris le contact avec un chauffeur, un kiné, tout ça,
34:14 qui organise une hospitalisation.
34:16 Sauf que, pour que ça soit plus discret, à ce moment-là,
34:21 pour ne pas qu'on se retrouve avec une tonne de photographes, on se met pas à quai.
34:25 Donc on l'a descendu, je l'ai descendu sur mon dos du bateau, sur le dinghy, le petit Zoya,
34:31 pour l'amener dans un quai...
34:33 - Il est plus facile d'accès.
34:35 - Un quai discret.
34:36 Sauf que ce quai-là, il fallait remonter une échelle.
34:39 Donc je l'avais à nouveau sur le dos pour monter, l'installer dans une voiture normale.
34:43 Et on l'a amené à la clinique de Mougins.
34:45 - Et il te tenait...
34:46 - Ah oui, parce que là, il souffrait.
34:48 Il souffrait parce qu'il avait l'âge déboîté.
34:51 - T'as eu Johnny Hallyday en sac à dos ?
34:52 Pas beaucoup qui ont eu ça.
34:53 - Oui, oui, oui, oui, c'est vrai.
34:55 - Et tu racontes pendant une soirée dans un hôtel, tu dis Johnny Hallyday a eu une envie subite d'uriner.
35:01 Les toilettes se situant trop loin à ses yeux,
35:04 il ne trouva rien de mieux que de passer derrière un rideau et de pisser dans un rideau.
35:07 C'est vraiment des trucs comme ça ?
35:09 - Oui, oui, oui.
35:11 - Et qu'est-ce que tu fais quand il pisse sur le rideau dans un hôtel ?
35:13 - Je suis hyper tendu.
35:15 Je me mets... Je le cache un peu.
35:20 Je fais au maximum pour que ça se voit pas trop.
35:23 Là, il y a un agent de sécurité de l'hôtel qui remarque un truc bizarre,
35:26 qui s'approche, je lui fais signe...
35:28 "Non, c'est bon."
35:29 Je lui en veux un sujet.
35:31 C'était l'avocat français de là-bas, de Los Angeles, qui passe.
35:34 Donc je l'accroche, je lui dis...
35:36 "Reste là avec moi.
35:39 Il se peut qu'on ait besoin de tes services."
35:41 Parce que si on part au placard, au moins, un avocat, ça peut servir.
35:45 - Juste parce qu'il a pissé, non ?
35:46 - Là-bas, quand même, c'est tendu.
35:48 Et puis, là-bas, Johnny Hallyday, c'était pas comme à Paris.
35:53 Il s'est sauvé, il est parti.
35:57 - Ah, c'est vrai ?
35:58 - Et ça s'est bien passé.
36:00 Ça s'est terminé comme ça, on est monté en voiture, ciao.
36:05 - Johnny, t'as vécu déjà une histoire un peu marrante.
36:09 La rencontre la plus imprête, t'es là avec Johnny,
36:11 il y a Depardieu qui croise en sens inverse, c'est ça ?
36:13 - Oui.
36:14 En plus, on avait une voiture super discrète,
36:16 parce qu'on avait le Hummer, mais le 2.
36:18 - C'est pas super discret, Hummer.
36:20 - Mais bon...
36:21 On arrive à Port d'Auteuil,
36:25 et là, il voit...
36:27 Jamais je l'aurais reconnu, moi.
36:29 Il recollait Depardieu à moto.
36:31 Il était casqué, tout.
36:34 Il le reconnaît.
36:35 Il me dit "arrêtez-vous".
36:37 Mais on est au milieu de la Port d'Auteuil, arrêtez-vous !
36:39 Je m'arrête, hein.
36:41 Il ouvre la portière, il descend.
36:44 Depardieu, évidemment, le reconnaît.
36:46 Il béquille la moto, il retire le casque, ils discutent.
36:49 Au milieu de la Port d'Auteuil.
36:51 Circulation arrêtée.
36:53 Et personne ne klaxonne.
36:54 Bizarre. - C'est vrai ?
36:55 - Ouais. Non, non.
36:56 Je sais pas, au départ, peut-être qu'il croyait qu'il embrouille,
36:59 puis après, en regardant mieux,
37:01 on dirait quand même reconnaître deux stars.
37:03 - Au moins une des deux, on va dire.
37:04 Il y a toujours au moins une des deux.
37:05 - Les deux sont lourds, quand même.
37:07 Pas embrouillé, ça a duré...
37:10 3, 4 minutes.
37:12 - Il parlait au milieu de la route.
37:13 - Ouais.
37:14 Ça m'a parlé d'une éternité.
37:15 Et puis, ils se sont dit au revoir.
37:18 Il est remonté dans le véhicule.
37:20 Depardieu sur la moto.
37:22 - Il était tellement stratosphérisé,
37:24 il se demandait même pas si ça dérangeait les gens derrière.
37:26 - Non, il voulait, il faisait.
37:27 Et en même temps, paradoxalement,
37:31 il était pas capricieux.
37:33 C'était pas capricieux.
37:34 Mais par contre, s'il voulait ça, il voulait ça.
37:36 - Est-ce que ça s'est déjà mal passé
37:38 avec une autre personnalité ?
37:39 Ça se passe bien avec Depardieu.
37:41 Est-ce qu'il a déjà eu un accrochage,
37:43 ou avec un autre service de sécurité,
37:45 t'as déjà eu des galères ?
37:46 - Non.
37:48 - Chris Brode ?
37:49 - Sur la Star Academy,
37:53 on avait l'habitude d'y aller.
37:54 Nous, on y allait depuis la première Star Academy.
37:57 Et lui, il avait sa habitude, il fumait.
38:01 Voilà, c'était tout.
38:02 Et où qu'il se trouvait, il fumait.
38:05 Et là, sauf que Chris Brode,
38:07 là où il est, il ne veut que personne ne fume.
38:10 - Alors, tu veux dire qu'il fumait tout le temps ?
38:12 - Tout le temps.
38:13 - Moi, j'ai déjà vu fumer dans l'ascenseur.
38:14 - Ah oui, oui, oui, bien sûr.
38:15 - C'est ça ?
38:16 - Oui, oui, oui.
38:17 - J'étais venu au Energy Music Awards,
38:18 je sais pas si t'étais avec lui.
38:19 - C'est possible.
38:20 - Attends, jusqu'en quelle année t'as bossé avec ?
38:22 - De 99 à novembre 2011.
38:25 Et j'ai fait Energy Music Awards en 2000...
38:29 - Moi, je dirais que c'est 2013-2014.
38:32 - J'y étais en 2013 aussi.
38:33 - Ah bah, t'étais dans l'ascenseur alors.
38:34 Moi, j'étais juste à l'extérieur, je faisais un live,
38:36 j'étais avec Patrick Bruel, je filmais Patrick Bruel,
38:38 et il est sorti avec...
38:40 Vous étiez plusieurs gardes du corps ?
38:41 - Ouais.
38:42 - Et justement, j'ai dit "Putain, la star quoi !"
38:43 Il sort du truc, il a pris sa cigarette,
38:44 il l'a jetée comme ça.
38:46 Je me dis, il en a rien à branler.
38:47 Et à l'intérieur, il jette sa cigarette comme ça.
38:49 C'est vraiment le rockeur, tu vois.
38:51 - C'est ça.
38:52 - Visuellement, ça m'a marqué.
38:53 Je me dis "Waouh, c'est un western !"
38:55 - Ouais.
38:56 - Et Chris Brown ne voulait pas qu'il fume ?
38:58 - Voilà, donc on rentre...
38:59 - C'était où, c'était en Inde ?
39:00 - Il y avait une pièce là où les artistes attendaient
39:04 avant de monter sur scène.
39:05 - Oui.
39:06 - Et il y a un gros balèze, un garde du corps de Chris Brown,
39:09 qui veut mettre la main et l'attraper à l'artiste.
39:11 Donc moi, évidemment, je lui attrape la main,
39:14 je lui attrape le poignet, je pousse.
39:16 Il voit le geste, parce qu'il voyait tout.
39:18 Il voyait tout, il avait des yeux de loup, en fait.
39:21 À son regard, c'était un truc de loup.
39:23 Il voit le geste, il se tourne, il me dit "Qu'est-ce qu'il veut ?"
39:26 Et je lui dis "Il voudrait que vous arrêtiez de fumer,
39:29 et moi, j'aimerais que vous continuiez."
39:31 (rires)
39:32 Voilà, parce que j'ai pas aimé l'attitude.
39:35 Et puis j'aimais pas spécialement le personnage.
39:38 Et...
39:40 Et il a été seigneur.
39:42 Parce qu'en fait, il a continué à fumer.
39:44 Il a tourné comme ça, c'était tendu.
39:47 J'aime bien, c'était...
39:49 Et puis à un moment donné, il s'est tourné.
39:52 Il a regardé Chris Brown, il a dit, à l'anglais, évidemment,
39:55 "J'arrête de fumer pour toi, pas pour eux."
39:58 C'est deux gardes du corps. Et on est sortis.
40:01 Il a écrasé la cigarette par terre, et on est sortis.
40:04 (rires)
40:06 -C'est quand même marrant, cette anecdote de l'intérieur.
40:08 Et tu parles des piques-assiettes et des profiteurs aussi,
40:10 parce qu'il était très sympa,
40:12 en tout cas avec son entourage proche.
40:15 Dans le livre, tu dis quasiment à chaque restaurant,
40:17 "Johnny payait pour tout le monde."
40:19 C'était quelqu'un qui était très généreux.
40:21 Mais un participant célèbre, aujourd'hui décédé,
40:23 je crois que tu cites pas son nom dans le livre,
40:25 s'est vite forgé la réputation d'avoir des oursins dans les poches.
40:28 Son attitude était si caricaturale qu'elle était devenue
40:30 un sujet de plaisanterie pour ses compagnons de route.
40:32 Dès qu'il avait le dos tourné, et vers la fin du parcours,
40:34 ils lui ont joué un tour en le laissant seul à table à la fin du repas
40:37 pour qu'il soit obligé de payer l'addition.
40:40 C'était un chanteur ?
40:42 -Je sais pas s'il a essayé de chanter dans sa vie, je n'en sais rien.
40:45 -C'est vrai ? Tu ne cites pas qui c'est dans le...
40:48 -Non, je... -C'était juste mignon et rigolo.
40:51 -Voilà. -Donc il était très généreux avec ses potes ?
40:54 -Très. Oui.
40:56 -Il n'était pas du tout... -Ah non, non.
40:58 Non, non. Alors là, il était généreux avec ses amis,
41:02 et même avec ses employés.
41:04 -Et pourquoi tu dis ça ?
41:06 Par exemple, t'étais très bien payé, tu le dis, ton salaire dans le livre ou pas ?
41:09 -Non. -T'étais très bien payé ?
41:11 -Non. -OK.
41:13 -Non, non, non. Honnêtement, on peut se faire des idées de fous, mais non.
41:18 Ça m'allait bien.
41:20 -C'était quoi une échelle ? Sans donner un prix, on s'en fout,
41:22 mais pour se rendre compte de combien tu peux gagner en garde du corps de Johnny ?
41:25 -Honnêtement, je vais être sincère, je sais... Je m'en rappelle plus.
41:29 Je suis sincère, sur la tête de mes enfants.
41:33 -C'est vrai ? -Ouais.
41:35 -OK. -Mais ça m'allait bien, parce qu'en fait,
41:37 j'étais logé, j'avais une voiture...
41:40 -Oui, oui, t'avais une vie un peu originale ?
41:43 Tu dépensais peu ? -Je dépensais peu,
41:45 parce que je travaillais beaucoup. -T'avais la carte de Johnny, par exemple,
41:47 quand vous alliez faire le plein, je m'imaginais que c'était toi qui payais tout...
41:50 -Oui, oui, oui. Les frais, les boîtes...
41:52 -Si t'avais envie de prendre un truc, tu prenais sa carte ?
41:54 -Non. Mes repas, non. Certains, oui, mais la plupart, non.
41:59 -Et alors, tu dis dans le livre, une fois,
42:01 vous avez frôlé la mort en hélicoptère avec Johnny.
42:04 -Un jour, on part à un concert, mais depuis Chtade.
42:08 On était à Chtade, donc on part en concert,
42:10 et on allait à Basle prendre l'avion.
42:12 Et il veut partir en hélicoptère.
42:15 C'était une heure de voiture, mais il préfère l'hélicoptère,
42:18 donc on prend l'hélicoptère. OK, à Chtade.
42:20 Il faisait pas beau, mais pas beau du tout.
42:22 Quand on est arrivé à l'hélicoptère, à Chtade,
42:25 le pilote nous dit "On décolle, on va voir si on peut passer",
42:28 parce qu'il fallait passer entre deux montagnes,
42:31 "on voit si on passe, sinon on refait demi-tour."
42:33 OK ? C'est pas rassurant, déjà, au départ, mais...
42:37 -Ouais.
42:38 -On a décollé, on est arrivé dans ce couloir-là, comme ça,
42:41 l'hélicoptère bougeait un peu dans tous les sens.
42:43 Moi, j'ai fixé le dos, on était derrière les pilotes et copilotes,
42:48 je l'ai fixé pour voir si ça folle pas,
42:50 je me suis dit "Tant qu'il s'affole pas, ça doit aller."
42:53 Mais on s'est fait vraiment secouer, c'était...
42:55 Je pense que c'est le jour où j'ai eu le plus...
42:59 Pas peur, mais j'ai été le plus inquiet.
43:01 -Et alors, et toi, t'as été présent pendant les grands moments de Johnny,
43:04 pendant l'adoption, notamment, de Jade et Joy, les deux filles,
43:08 t'as vécu ces moments de bonheur de l'intérieur ?
43:12 -Ouais.
43:13 -Et tu faisais vachement plus attention aux paparazzi, à cette époque ?
43:16 Ils te demandaient... Vous aviez des trucs pour éviter les paparazzi ?
43:19 -Alors... Oui, là, c'était...
43:22 Ouais, ça a été un peu compliqué, surtout la première, en fait.
43:26 En plus, à la première,
43:31 ils avaient fait un deal avec un magazine,
43:34 donc il fallait vraiment pas qu'il y ait de photos qui sortent, ni rien.
43:37 Donc oui, quand on a récupéré la petite,
43:40 la poussette a été couverte, on partait depuis le sous-sol de l'hôtel,
43:45 on a tout fait pour qu'il y en ait pas.
43:48 On a appris qu'il y en avait même dans l'avion.
43:51 Ils avaient même des argents, ça avait payé des photographes locaux.
43:56 Mais bon, ça a marché, il y a pas eu de photos.
43:59 -On t'a jamais proposé, on t'a jamais soudoyé ?
44:01 -Non. -Pour Johnny ?
44:03 -Non. -En te disant "je t'achète une photo, tu la prends toi", jamais ?
44:06 -Quand il était américain, quand il a eu souci de santé à l'hôpital américain,
44:10 on a appris que des photographes, des agents, je sais pas,
44:14 avaient essayé de soudoyer du personnel de l'hôpital.
44:17 -Mais non ! Oh, putain ! -Pour faire une photo dans la chambre.
44:20 -Incroyable.
44:21 Et sa relation avec Etienne était comment ? Il y avait plein de rumeurs sur...
44:25 -Bien.
44:26 -T'as vu son pouvoir, petit à petit ?
44:29 Tu l'as vu, qu'elle prenait de plus en plus de place ?
44:31 -Oui, effectivement, avec le temps, elle a pris plus de place,
44:33 elle a pris plus de décisions.
44:35 Principalement, je dirais, après l'épisode de la maladie...
44:40 -Première santé, tout ça ? -Oui, première santé à Los Angeles.
44:43 -Et contrôlait tout ?
44:45 C'est elle qui décidait, c'était elle la patronne, après ?
44:47 -Oui, de plus en plus, oui.
44:49 -Elle te demandait de faire des trucs contre le gré de Johnny, genre...
44:52 Quand il disait "tiens, non, l'emmène pas là-bas, c'est pas bon pour lui,
44:55 il prend pas compte", parfois, on a envie de faire trop,
44:57 et lui, s'il était un peu tête brûlée, t'es plus raisonnable.
45:00 -Non, non, non, non.
45:02 -Elle était peut-être plus raisonnable que lui, dans le sens...
45:05 -Ouais, non, non, mais ça, j'ai jamais eu affaire à ça, non, non.
45:09 -Et au bout d'un moment, tu dis, page 156,
45:12 Johnny et Laetitia ont fini par admettre qu'ils devaient revoir
45:15 la gestion de leurs finances.
45:16 Sert à quoi ? Ils étaient petit à petit, ils avaient un peu moins d'argent ?
45:19 -Il semblerait, c'est ce qui a été dit, ce qu'on m'a dit,
45:23 c'est que, voilà, qu'effectivement, à un moment donné,
45:25 ils ont eu des problèmes financiers.
45:27 Je l'ai pas remarqué, mais voilà, paraît-il.
45:31 -Est-ce qu'il dépensait beaucoup, lui ?
45:34 -Oui, quand même, un peu, ouais. -Ouais.
45:36 -Ouais.
45:37 -Et c'est ce qui a provoqué l'arrêt de ton travail, en 2011 ?
45:41 -Ça a été une cause, en fait, c'est-à-dire que...
45:44 Il voulait changer mon statut, auto-entrepreneur à Los Angeles,
45:50 que je monte une société et que je facture l'artiste,
45:53 tous les mois, pour mon travail.
45:55 Et j'ai pas accepté les conditions,
45:59 parce que c'était même pas une question de tarifaire, là, en fait,
46:02 mais c'était une question que je perdais tout mon statut social suisse que j'avais.
46:06 Et aux États-Unis, y a pas le chôma, y a pas de retraite,
46:10 y a pas d'assurance-maladie, enfin, y a rien, j'ai dit...
46:13 Et j'avais moyennement confiance à ce système-là.
46:17 -OK. -Je sentais pas bien le truc, là.
46:19 -Donc, du coup, tu te sépares de lui ?
46:21 -Donc, du coup, voilà, eux, ils partent à Saint-Barth.
46:24 Après cette conversation-là, ils passent 3, 4 jours, un truc comme ça,
46:29 eux partent en vacances à Saint-Barth, moi, je rentre à Gstaad,
46:32 puisque je suis résident suisse,
46:35 je l'étais,
46:37 et là, je sens que je vais pas revenir.
46:41 Je prends le maximum d'affaires que je peux dans la maison
46:45 et je rentre.
46:48 Il se passe que, pendant que je suis...
46:51 Pendant que je suis à Gstaad,
46:54 je prends mon téléphone pour téléphoner, normal,
46:56 puis le téléphone est coupé.
46:58 Parce que c'est un téléphone professionnel,
47:01 on m'avait coupé le téléphone,
47:03 parce que j'étais en vacances et c'est trop cher.
47:05 J'ai dit "OK".
47:07 J'ai pris mon forfait,
47:10 j'ai continué à téléphoner, là, j'ai dit...
47:13 "C'est bon, on va s'arrêter là."
47:16 Et donc, j'ai récupéré l'artiste,
47:18 enfin, je sais plus quand exactement,
47:22 parce qu'il est rentré pour faire les répétitions au théâtre,
47:25 pour sa pièce au théâtre Edouard VII.
47:28 Il est rentré tout seul, Laetitia était restée là-bas, lui,
47:32 et au bout de 48 heures, bon, j'étais pas au top,
47:35 il me dit "Qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'il se passe ?"
47:37 et je lui ai dit "Écoutez, voilà, je souhaite arrêter."
47:40 Voilà, donc si vous pouvez me licencier, c'est bien.
47:44 Voilà.
47:45 Il a rien dit.
47:46 Après, je l'ai pris en charge et tout ça, la journée,
47:51 et puis il m'a dit "Bon, ben OK, voilà, appelez...
47:55 "Appelez le...
47:57 "Les avocats."
47:58 Et puis ça s'est fait comme ça.
48:00 J'ai attendu la fin de la pièce de théâtre,
48:03 et puis le dernier jour de la pièce de théâtre,
48:06 et j'ai arrêté.
48:07 -Et donc, après ça, tu travailles pour lui,
48:09 mais que pour des concerts, en gros ?
48:11 -Ouais.
48:12 -Tu termines comme ça, et le 5 décembre 2017,
48:15 c'est là que Johnny décède, à main de la coquette.
48:18 T'es pas invité à l'enterrement, tu dis, dans le livre.
48:21 Tu sais pourquoi ?
48:22 -Non.
48:25 Non, je sais pas pourquoi.
48:27 Et j'ai appris dernièrement que j'ai pas été le seul.
48:30 Parce que des gens qui avaient travaillé encore plus longtemps que moi
48:33 n'en ont pas été.
48:34 Notamment son habilleuse, qu'il a habillée depuis tout le temps, Nelly,
48:38 n'était pas présente.
48:39 -T'aurais aimé être invité ?
48:40 -Oui.
48:41 Oui.
48:42 -Mais c'est pas pour te remercier, dès 12 ans...
48:45 -Non, c'est moi qui leur ai rendu hommage.
48:47 Mais c'est pour ça que j'étais à la Trinité,
48:51 y avait un petit hommage par un fan-club organisé,
48:54 j'étais à la Trinité pour leur rendre hommage pour son anniversaire.
48:57 -Et tu dis "J'en veux à certaines personnes,
48:59 inutile de citer leur nom, elles se reconnaîtront",
49:01 donc tu balances un message.
49:03 -Oui, parce que les personnes à qui j'ai envoyé des messages
49:05 savent que j'ai envoyé des messages qui sont restés sans réponse.
49:08 -Sont répondus ?
49:09 -Non.
49:10 -Non ? -Non.
49:11 -Donc tu serais allé si on t'avait invité ?
49:14 -Oui, bien sûr.
49:15 -Est-ce que t'as gardé des objets à lui en souvenir,
49:17 autres que ta montre ?
49:19 -Non, j'ai même plus la montre.
49:20 -C'est vrai ? -Ouais.
49:21 -Pourquoi ?
49:22 -Parce que je l'ai vendue.
49:23 Parce que...
49:24 En fait, j'ai acheté une maison,
49:27 il m'a manqué un peu de trucs pour avoir la porte et tout ça,
49:31 donc du coup, j'ai vendu la montre.
49:32 -Ah, c'est vrai, t'étais pas nostalgique de...
49:34 -Non.
49:35 -Et alors, ils t'ont rélégué une maison, c'est quoi cette histoire ?
49:39 -Oui.
49:40 Quand il a décidé de m'emmener à Los Angeles,
49:45 de me proposer de m'emmener là-bas,
49:47 j'ai dit "oui, OK, on y va",
49:49 mais pour moi, c'était tenté, on tentait l'expérience,
49:51 parce que je connais pas, je sais pas.
49:53 Et un jour, il m'appelle dans la salloche,
49:55 on était en concert à Dijon,
49:57 il me dit "ça y est, c'est bon, j'achète une maison pour vous à Los Angeles".
50:00 J'ai dit "mais non, patron,
50:02 on va commencer par louer un appartement,
50:04 et puis on verra, non, non, c'est bon,
50:06 c'est pas cher en ce moment, c'est la crise, j'achète".
50:08 "OK, très bien".
50:10 Le lendemain, je crois, dans la voiture, il me dit...
50:14 Et puis il commence à me...
50:15 Donc il me reparle de la maison,
50:16 et effectivement, il était tout content.
50:18 "Et puis comme ça, quand je mourrai, vous irez très bien dans la maison".
50:22 J'ai regardé, c'est gentil, merci,
50:24 je me suis dit "mais...
50:26 mais non, ça se passera pas".
50:28 Et j'ai appris il y a trois jours,
50:30 par son ex-fondé de pouvoir,
50:33 qui a été un peu remercié dans la même façon que moi,
50:37 qui a démissionné,
50:38 qu'en fait, si, si, c'était vrai,
50:40 parce qu'il l'avait appelé pour lui dire.
50:41 - Ah, c'est vrai ? - Ouais.
50:42 - Que t'étais sur le testament, etc. ?
50:44 - Non, qu'il souhaitait le faire.
50:46 - Et tu l'as pas eu ?
50:48 - Non, parce que dans tous les cas, j'ai arrêté avant sa mort.
50:50 Voilà, et puis...
50:52 On connaît quand même la fin de l'histoire,
50:55 au niveau de l'héritage,
50:56 et je doute que j'ai pu l'avoir.
50:58 - Tu dis d'ailleurs, tu finis par ça,
51:00 tu dis "à un moment donné, quand Johnny était plongé dans le coma,
51:03 j'ai eu le sentiment que certains pourages
51:04 semblaient davantage préoccupés par la gestion de l'héritage,
51:07 à venir que par l'état de santé de l'artiste",
51:09 tu dis toujours "l'artiste",
51:11 "ce n'était pas le cas de ses enfants,
51:12 mais d'autres personnes, Laura et David,
51:13 eux vivaient difficilement la situation dont tu parles,
51:16 de ses enfants, justement,
51:17 et tu les mets un peu en dehors de tout ça."
51:19 Merci beaucoup d'être venu raconter un peu tes...
51:22 - Avec grand plaisir. - Tes 12 ans.
51:23 C'était pas trop dur, je sais que c'est pas ton truc,
51:25 les interviews, tu me disais, c'est le début,
51:27 t'es pas habitué à pouvoir raconter ces trucs-là.
51:29 - Ouais, non, mais quand c'est fait comme ça, ça me va bien.
51:31 - Ouais, voilà, tranquille.
51:32 - Parce que c'est comme une discussion.
51:33 - C'est ça, absolument.
51:34 - Exactement, c'est une discussion, on oublie, on tourne,
51:37 et tout ça, merci en tout cas d'être venu,
51:39 c'était un vrai plaisir de t'avoir.
51:41 T'as une vraie poignée de main.
51:43 Non, non, merci en tout cas, les gars, d'avoir suivi l'émission.
51:49 Venez nous retrouver, si vous avez deux minutes, sur Instagram,
51:51 prenez deux secondes, ouvrez une page Insta,
51:53 "Légendes", on est dessus,
51:54 et venez follow "Légendes Le Conte" sur YouTube et sur Instagram.
51:58 Merci à vous tous d'être de plus en plus nombreux,
51:59 je trouve ça intéressant, les histoires,
52:01 pour ceux qui aimaient Johnny,
52:02 ou ceux qui suivaient un peu Johnny,
52:03 d'avoir un récit de son ancien garde du corps et chauffeur,
52:06 qui pouvait nous raconter de l'intérieur,
52:08 ce qu'il avait vécu à Patrick Roussel.
52:10 Je rappelle, le livre, il est disponible chez Mareuil Éditions,
52:12 je mets le lien en cliquable sous la vidéo,
52:14 si vous voulez l'acheter aussi.
52:15 Merci à vous tous, les copains,
52:16 on se retrouve de toute façon très vite dans une autre vidéo.
52:18 Ciao !
52:20 [Musique]

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