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00:00 Bienvenue à M.
00:07 Jamel Belmadji, coach de l'équipe nationale d'Algérie.
00:21 On va démarrer cette conférence aux presse d'après-match.
00:25 On va aller très rapidement.
00:28 La première question est ici.
00:30 Emmanuel Baranguet, Agence France Presse.
00:51 Qu'est-ce que tu as vu dans ce match de bon et de moins bon ?
00:59 Bonjour tout le monde.
01:01 J'ai vu beaucoup de bonnes choses, notamment sur cette très bonne première mi-temps pour moi.
01:07 Même si le score est à notre désavantage dans des arrêts de jeu et dans un fait de jeu.
01:13 Alors que contrôle d'une certaine manière, ça ne veut pas dire avoir la possession du ballon.
01:21 Ça ne veut pas dire contrôler le jeu.
01:22 On a les occasions les plus franches, on est les plus dangereux.
01:24 Notamment cette première mi-temps.
01:25 Et la seule fois où il se retrouve dans notre surface de réparation, il plante.
01:31 Donc c'est dur à avaler.
01:32 Dur à avaler vraiment.
01:33 Et ça devient en même temps en rageant.
01:35 Parce qu'on a à peu près le même match contre l'Angola.
01:37 Une des rares fois où il vient dans la surface de réparation et provoque un pénalty.
01:43 Donc on revient à la marque.
01:45 On revient à la remarque.
01:46 Je pense qu'on est ambitieux dans cette deuxième mi-temps.
01:50 On fait des changements.
01:51 On prend des risques, notamment dans les choix des joueurs qui rentrent.
01:58 Ils ont été importants.
01:59 On se crée encore beaucoup d'occasion.
02:01 Celle de Bardet de la tête, celle de Amora de la tête.
02:03 Et puis encore un fait de jeu, un pénalty sur un long ballon.
02:08 Et nous voilà encore à cravacher et revenir.
02:12 Donc on paye cash.
02:13 On peut s'en prendre qu'à nous-mêmes.
02:16 Le peu d'erreurs ou de placements ou de manque de concentration peut-être.
02:22 On paye cash ces moments-là.
02:25 Alors que nous, nous procurons beaucoup d'occasion.
02:29 On rentre beaucoup dans les surfaces de réparation.
02:30 Que ce soit sur le dernier geste.
02:31 Vu qu'on n'est peut-être pas assez tueurs.
02:35 Le match aurait pu être différent.
02:36 Je vais féliciter nos joueurs pour l'abnégation.
02:40 Pour l'indétermination qu'ils ont eue à rester en vie.
02:42 Et aller jusqu'au bout de ce match-là pour revenir à la marque.
02:46 Mohamed El Tarbi de la radio algérienne.
02:50 Coach, nous avons assisté à un match très disputé, très intense.
02:54 Le fait de courir à chaque fois derrière le score ne vous a pas réduit la marge de manoeuvre ?
02:59 Pour aller chercher cette victoire, parfois peut-être le cours du match,
03:04 c'est lui qui a imposé les changements et tout.
03:07 Le fait de courir derrière le score à chaque fois n'a pas réduit la marge de manoeuvre
03:11 pour vous pour aller chercher la victoire ?
03:13 Très sincèrement, les choix de joueurs.
03:16 Islem devait rentrer, Edem Mounes devait rentrer, Ammoura devait rentrer,
03:20 Fares Chaiby devait rentrer.
03:21 Peu importe le score, ils auraient eu leur temps.
03:24 Après, c'est une question de timing.
03:27 Ça dépend des circonstances du match.
03:29 Mais ils allaient effectivement rentrer.
03:32 C'est vrai qu'avec, pour être très honnête, avec les deux buts de Breda,
03:35 on voyait qu'ils ne faiblissaient pas.
03:39 Si on n'avait pas un but d'avance en leur faveur,
03:46 peut-être qu'Islem, sur ce coup, ne serait pas rentré, mais les autres, oui.
03:50 Les circonstances du match ont fait qu'on a pris un maximum de risques
03:53 en ne jouant qu'avec un véritable milieu de terrain qui était Rami Ziroki.
03:57 On a acculé cette équipe-là qui a beaucoup couru, beaucoup défendu.
04:03 Inhabituellement, elle a joué avec une défense à trois.
04:06 Je sais qu'elle l'a déjà fait, très, très, très rarement.
04:08 La seule fois qu'ils l'ont fait, c'est contre le Togo.
04:10 Je sais qu'il avait préparé comme ça en match amical.
04:12 Ça nous avait donné quelques indications.
04:16 Donc, moi, je dis, c'est dans la douleur, la souffrance,
04:20 mais c'est comme ça qu'à un moment donné, on a obtenu nos succès dans le passé.
04:26 Rien ne nous a déjà été servi sur un plateau.
04:30 Tout ce qu'on a fait, on a été le chercher nous-mêmes,
04:32 envers et contre tout le monde.
04:34 Coach, merci d'être venu.
04:37 Coach, on a vu des matchs, un scénario étrange,
04:40 un premier but, puis une équilibre, puis un coup de coup,
04:43 puis une équilibre dans les moments finaux.
04:45 Pour les matchs, ce n'est pas fini.
04:48 Qu'est-ce que vous avez fait aujourd'hui pour réaliser cet échec,
04:50 qui nous a donné le plus d'intimidation pour aller aux matchs de la 3e?
04:53 Je suis très content d'avoir eu l'intimidation.
04:55 J'ai l'intimidation des joueurs, des joueurs de nos joueurs.
04:59 Surtout, quand on voit le match de ce jour,
05:02 on voit les joueurs qui ont commencé, les joueurs qui sont entrés,
05:05 tous entrés avec la même concentration, la même passion.
05:10 Donc, je n'ai pas de doute ni d'intimidation en eux.
05:13 Aujourd'hui, je vous ai dit qu'on a dû marquer.
05:18 Tu marques sur tes occasions, un but, deux buts,
05:20 le match est complètement différent.
05:22 Mais je suis satisfait de...
05:27 Bien sûr, je me serais bien épargné de souffrir jusqu'au bout comme ça.
05:32 Mais voilà, c'est des matchs qu'on doit aller jouer, ça doit nous arriver.
05:36 Et si on va aller très loin dans cette compétition,
05:39 quoi qu'il arrive, on aura des matchs comme ça.
05:41 Rien ne sera facile, surtout contre le dernier demi-finaliste de la Coupe d'Afrique,
05:46 on sait que le Burkina, c'est costaud, c'est solide.
05:49 Il y a des joueurs d'expérience, des joueurs qui jouent dans les grands championnats.
05:52 Donc voilà, moi, je trouve qu'on a mis cette équipe,
05:55 la plupart du temps, même si en premier mi-temps, on leur a laissé le ballon,
05:58 sans grosses inquiétudes, mais c'était voulu, c'était planifié.
06:02 Mais sinon, dans l'ensemble, on n'a pas été inquiétés plus que ça.
06:06 Il n'y a pas eu de réelles occasions de leur part.
06:08 Et par contre, nous, quatre, cinq situations quasi claires de gagner ce match-là.
06:14 Donc, beaucoup de motifs de satisfaction.
06:18 Mais quand on regarde dans le jeu, vous l'avez dit hier,
06:20 ça allait être un jeu très difficile et très compliqué avec la Charelle en plus.
06:24 Comment avez-vous trouvé l'équipe du Burkina aujourd'hui ?
06:28 Vous, les joueurs d'analyse du Burkina, vous aimez bien que je parle de votre équipe.
06:32 Je vous ai dit, c'est difficile pour moi de parler de départ respect,
06:38 de parler de l'équipe adverse, mais bon, puisque je les ai joués aujourd'hui,
06:40 je peux en parler. Cette équipe-là ne me surprend pas.
06:43 Cette équipe, elle a beaucoup d'expérience.
06:45 Quand on voit la manière d'un tape-saubat, le calme qu'il a pour sortir les ballons,
06:50 avec un gardien de but, même s'il prend beaucoup de risques,
06:52 aussi le calme avec lequel il joue.
06:54 C'est une équipe qui est complète quasiment dans tous les compartiments.
06:57 Ils ont des jeunes joueurs, ils ont des joueurs qui ont beaucoup de dynamisme.
07:00 Quand on voit l'activité d'un touré au milieu de terrain,
07:02 même d'un Guira alors qu'il a un certain âge, mais qui est toujours présent.
07:07 Voilà, sans carré, tous ces joueurs-là sont des joueurs,
07:10 sont des très bons joueurs de football.
07:12 Et je ne suis pas surpris de...
07:14 Je savais qu'on allait avoir un match très difficile.
07:17 Je vous l'ai dit à la conférence de presse, ce n'était pas des mots comme ça en vain.
07:21 Donc voilà, il faudra compter sur le Burkina dans cette compétition encore.
07:25 Coach, bis repetita, on domine, on se crée des occasions,
07:30 on n'arrive pas à tuer le match en premier mi-temps, également en seconde mi-temps.
07:34 Mais moi, je voudrais revenir sur un aspect.
07:35 Est-ce que vous ne pensez pas que, face à cette difficulté que vous avez eue
07:38 sur les deux matchs, la deuxième mi-temps et sur ce match-là,
07:41 où vous dominez mais vous ne marquez pas,
07:43 est-ce que sur un tel tournoi, ça ne va pas vous servir ?
07:45 Et notamment sur un plan mental.
07:46 Moi, je retiendrai la déclaration de Bundja, qui était là juste avant vous.
07:49 Il a dit à la mi-temps, en encaissant ce but juste avant de rentrer,
07:52 ça a été un coup de bambou, l'entraîneur nous a remobilisés.
07:55 Et justement, l'une des forces peut-être de cette équipe,
07:58 c'est cette force mentale, deux fois menée au score,
08:00 ils ne lâchent rien du tout et ils reviennent.
08:02 C'est sûr que ça va nous servir, parce que le foot est ainsi fait.
08:05 Il y a un truc, si on ne vit pas une certaine expérience,
08:09 le jour où justement tu te retrouves dans cette situation,
08:12 peut-être que tu perds tes moyens, là on sait qu'on est capable de revenir.
08:16 Avec la mi-temps qu'on avait faite, on ne pouvait qu'être déçu, frustré, énervé.
08:23 On n'avait qu'envie de revenir dans cette deuxième mi-temps,
08:27 et vite égaliser et passer au-dessus.
08:30 Jusqu'au bout, même à deux-deux, on aurait pu dire,
08:34 vas-y, on gère ce résultat-là, on garde ce match nul,
08:37 et on met tout sur le dernier match.
08:39 Les joueurs avaient envie, moi-même, c'est peut-être un défaut que j'ai,
08:43 j'avais envie encore de gagner, aller chercher la victoire jusqu'au bout.
08:47 J'avais encore un temps de changement,
08:49 j'aurais pu changer sur les dix dernières minutes, ou cinq dernières minutes,
08:53 et faire entrer un mi-terrain, refaire sortir un attaquant s'il fallait,
08:56 pour garder ce score-là, mais on avait envie de marquer.
08:58 Et ces joueurs, voilà, j'ai les joueurs que je veux,
09:04 des joueurs avec un gros mental,
09:06 et je leur dis souvent, on n'ira pas gagner cette...
09:09 On n'ira pas aller à l'absus,
09:11 je ne sais pas si c'est révélateur ou pas, on verra à la fin.
09:13 En tout cas, on n'ira pas, il y a un discours qu'on a en interne, vous avez compris.
09:18 Le tout, c'est qu'on ira le plus loin possible, au bout,
09:21 seulement avec un groupe, pas avec onze joueurs,
09:23 pas avec treize joueurs, pas avec quinze joueurs.
09:25 Voilà, chacun aura son temps, chacun aura son moment.
09:27 Aujourd'hui, on a vu le stamina qu'a ramené, par exemple, Amora,
09:33 même beaucoup aimé aussi la rentrée de Hedem, la rentrée de rue.
09:37 Donc, tous ces joueurs-là ont ramené quelque chose,
09:39 et ce qu'on leur dit, on les prépare pour ça,
09:40 pour ne pas rentrer dans des frustrations, rentrer à reculons.
09:44 On n'a pas besoin de ce genre de joueurs.
09:45 Donc, tous les joueurs sont concernés, on aura besoin de tout le monde.
09:47 Regardez, il y a un match qui arrive déjà dans trois jours déterminant pour le coup.
09:50 Là, c'est pour le coup, c'est une finale, on peut le dire.
09:52 C'est une finale et on aura besoin de fraîcheur, de grosse fraîcheur.
09:58 Donc, j'espère, ça va nous servir dans ce tournage.
10:02 - Bonjour, Hedem Atipoué, quotidien Togo Matin.
10:12 Alors, félicitations pour ce retour dans ce match parce que 2-2, ce n'était pas facile.
10:17 On vous a vu lors des préparations à l'OME.
10:20 Et moi, je sens, il y a Marais aujourd'hui, beaucoup fantomatique
10:24 et l'équipe se repose beaucoup sur les espoirs individuels de Bounedia.
10:29 Alors, quand Marais sort, on sent qu'il y a plus de fluidité, les joueurs sont plus libérés.
10:34 Pensez-vous continuer toujours avec l'attitulisation de Rial ou vous allez,
10:37 avec ce qui s'est passé ce soir, changer un peu ?
10:42 - C'est le discours de tout le monde.
10:44 Là, vous avez posé la question que beaucoup voudraient poser, mais qu'ils n'osent pas.
10:48 Ils préfèrent le dire en off.
10:52 Moi, je n'aime pas cette idée qu'on tire tous sur un joueur comme ça,
10:56 sur un joueur comme Rial.
10:58 On ne se repose pas, par contre, là, je suis obligé de vous rectifier,
11:01 on ne se repose pas sur...
11:02 Aujourd'hui, Bardet a marqué deux buts, mais on ne s'est jamais reposé sur un joueur.
11:05 Même Rial, on ne s'est jamais reposé sur...
11:07 Ça, il faudrait revoir un peu vos fiches, vous verrez que nous, c'est un ensemble.
11:10 Tout le monde, offensivement, d'ailleurs, on dit que le jeu pèse plus à gauche qu'à droite.
11:18 Rial est un leader.
11:20 Rial a fait ses preuves.
11:23 Encore récemment, je ne le fais pas jouer sur son statut.
11:26 Personne ne joue sur un statut chez moi.
11:29 Et je sais qu'il aura son important dans ce cas de compétition.
11:31 Quant à mes futurs projets, je vais les garder pour nous.
11:34 - Bonsoir, coach.
11:40 Ahmed Amour, soin d'Algeria.
11:41 Est-ce qu'on peut avoir un petit mot sur l'état de santé de Ben Nasser,
11:45 qui est absent aujourd'hui ?
11:46 - Nasser ?
11:47 Ah oui.
11:48 Ça reçoit une petite douleur aux adducteurs lors du dernier entraînement.
11:53 Des examens ont été faits, radiologiques.
11:56 On va garder ça pour nous, c'est le secret médical.
11:58 Et sur l'aspect clinique, ils se sont mis aujourd'hui.
12:02 Est-ce qu'il sera disponible pour le prochain match ?
12:05 Je pense que c'est la question que vous avez envie de poser.
12:07 Je ne sais pas encore.
12:07 Il faudra voir.
12:11 Mais pour l'instant, il est inapte.
12:14 - Vous voulez permettre beaucoup ?
12:15 - J'en profite ici.
12:18 Il y a eu des situations un petit peu...
12:20 Je ne vais pas mettre le feu sur...
12:24 De l'huile sur le feu.
12:26 Mais voilà, on me signale.
12:27 J'attendais voir certaines images sur des situations,
12:30 des décisions arbitrales.
12:32 Apparemment, il y en a une.
12:35 Hein ?
12:37 Maintenant, c'est une surface de réparation.
12:40 Apparemment, une vraie main, avec un vrai pénalty.
12:43 Comme eux, ils ont eu un vrai pénalty.
12:45 Sur Kabouré, apparemment, c'est un vrai pénalty.
12:47 Même si on me dit qu'il y a une main sur la prise de balle de Kabouré,
12:50 apparemment, il faudrait revoir ça.
12:53 Donc, vrai pénalty contre l'Angola.
12:56 On lève les mains, on dit que ça a été vérifié.
12:58 C'est clair, il y a un pénalty.
12:59 Mais apparemment, il y en a un pour nous aussi.
13:01 Donc, voilà, on regardera ça.
13:02 Et je me permets de le signaler aussi, parce que ça fait la différence aujourd'hui.
13:08 - Merci beaucoup, coach.
13:09 Merci à tous.
13:10 On enchaîne.
13:11 - J'espère que c'est retenu.
13:12 J'espère que c'est retenu, qu'on ne parle pas dans le vent.
13:14 (Rires)
13:16 [Rires]
13:18 - Merci. - Merci.