Georges Fenech : «L’Ukraine a bon dos dans cette affaire. On a sacrifié notre filière nucléaire»

  • il y a 9 mois
Lors de Soir Info Week-end du 21/01/2024, l’ancien magistrat Georges Fenech était présent sur le plateau. Il est revenu sur l’augmentation des prix de l’électricité : «L’Ukraine a bon dos dans cette affaire. On a sacrifié notre filière nucléaire». 

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Transcription
00:00 Moi je crois que l'Ukraine a la bandeau dans cette affaire.
00:02 Oui, c'est ça.
00:03 Ils ont rejoint entièrement ce que vient de dire Paul.
00:05 Mais non, on a sacrifié notre filière nucléaire.
00:08 Il faut quand même rappeler que le nucléaire c'est 70% de la production d'électricité.
00:12 Qu'on avait l'électricité, la source d'énergie la plus propre, la moins polluante et la moins chère.
00:17 Or, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate ?
00:21 C'est que cette politique, je rappelle que ça a commencé sous François Hollande
00:25 et d'ailleurs l'actuel président de la République était secrétaire général adjoint à l'Église à cette époque-là.
00:29 Ça a été poursuivi.
00:31 On a effectivement fermé Fasolein mais on n'a pas relancé.
00:33 Et souvenez-vous les déclarations devant la commission d'enquête de M. Lévy, par exemple,
00:37 président de l'EDF, qui a dit carrément "on m'a demandé de tout arrêter".
00:41 Donc on a perdu 10 ans, 10-15 ans le temps de construction de centrales.
00:47 Et puis tout d'un coup, changement de fusil d'épaule, le président Macron,
00:51 heureusement d'ailleurs, nous annonce qu'on relance la filière nucléaire.
00:55 Donc il y a des causes et il y a des responsabilités écrasantes dans cette affaire.
01:00 Et vous avez vu qu'on nous annonce aussi une prochaine hausse pour le mois de février 2024.
01:04 Ça n'est pas fini.
01:06 Et reste aussi la question de notre arrimage à un système européen
01:10 où effectivement le prix de l'électricité est fixé sur le prix du gaz.
01:14 Donc le gaz augmente, et bien nous notre électricité augmente.
01:17 Et la solution, ça serait d'ailleurs, Bruno Le Maire l'avait dit, que c'était un système obsolète.
01:21 Ça serait peut-être de trouver la solution, de sortir de ce système européen
01:26 qui nous contraint à des augmentations alors qu'on est capable de produire moins cher.
01:31 Vous voyez qu'il y a des causes, il y a des responsabilités,
01:34 il y a peut-être aussi des solutions urgentes à mettre en place.
01:37 [Musique]
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