L'invitée de la rédaction.

  • il y a 9 mois
Pauline Martin, sénatrice LR du Loiret

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00:00 France Bleu Orléans, 8h20, Lydie Lahais, nous recevons ce matin Pauline Martin, la sénatrice Les Républicains du Loiret.
00:09 Bonjour Pauline Martin.
00:10 Bonjour.
00:10 Les sujets ne manquent pas, alors on va commencer tout de suite avec ces manifestations hier un peu partout en France contre la loi immigration.
00:18 Le Conseil constitutionnel doit rendre ses arbitrages jeudi.
00:21 Ce projet gouvernemental, vous l'avez voté le mois dernier comme tous les élus LR, c'est un bon texte ?
00:27 Alors pour nous bien sûr c'est un bon texte, je pense qu'il résulte de ce qu'on entend auprès de la population.
00:34 Je voudrais juste rappeler qu'on parle d'immigration et d'intégration, il ne faut pas dévoyer le sujet et que surtout on parle d'immigration clandestine.
00:43 Voilà, ce n'est pas stopper l'immigration telle que je peux l'entendre dans les diverses manifestations.
00:48 Les Loiretans que vous rencontrez, est-ce que l'immigration est leur principale préoccupation en ce début d'année ?
00:53 Est-ce que ce n'est pas plutôt encore et toujours le pouvoir d'achat ?
00:55 Alors ça fait partie des préoccupations, effectivement la préoccupation majeure c'est le pouvoir d'achat,
01:01 mais c'est aussi la santé, tout particulièrement dans le Loiret.
01:03 Vous dites aussi Pauline Martin, parce qu'au Sénat vous représentez les territoires, les élus locaux,
01:09 des petites communes qui réclament toujours, encore et toujours, la simplification administrative.
01:14 Ah oui, ça devient un mythe ce mot de simplification.
01:17 Pour être très honnête, c'est mon combat avec celui de la santé.
01:22 Aujourd'hui, vous l'entendez chez les agriculteurs, mais vous l'entendez partout, la population, les collectivités,
01:28 je pense qu'aujourd'hui il y a un trop-plein de normes et de paperasses administratives qui désespèrent et qui lassent tout le monde.
01:37 Oui, on les entendait les agriculteurs, dans le journal tout à l'heure à 8h, dans le sud-ouest de la France, ils bloquent des routes.
01:43 Est-ce que vous pensez, est-ce qu'on peut redouter un retour d'une contestation
01:46 qui ressemblerait à ce qu'on a connu plus ou moins il y a quelques années avec les Gilets jaunes ?
01:51 Alors, vous connaissez les agriculteurs, je ne reviendrai pas sur les bonnets rouges ou autres,
01:57 mais effectivement, nous avions vendredi une conférence de presse chez un agriculteur,
02:04 plus sur les vols GPS, etc. Mais oui, il y a un danger, les agriculteurs sont pugnaces,
02:11 et surtout les agriculteurs aujourd'hui sont en grand danger, grande fragilité.
02:15 Vous parliez de la santé, aussi, principale préoccupation numéro 1 de ceux qui nous écoutent,
02:22 ce manque de médecins dans le Loiret, forcément, on sait de quoi on parle.
02:25 Quand vous présidiez l'association des maires du Loiret, Pauline Martin,
02:29 vous vouliez déposer une plainte contre l'État pour non-assistance à personne en danger.
02:35 Cette plainte n'a pas encore été déposée, on en est où ? Ça va se faire ou ça ne va pas se faire ?
02:38 Alors, le comité directeur de l'association des maires du Loiret a voté favorablement au mois de décembre,
02:44 puisque je leur ai demandé de re-voter, maintenant je ne suis plus présidente.
02:47 J'avais effectivement stoppé, parce que les polémiques arrivaient en disant
02:50 "c'est une opportunité de campagne électorale", donc du coup j'avais effectivement stoppé la démarche.
02:56 Normalement, le nouveau président devrait déposer plainte.
03:00 Le nouveau président Jean-Jacques Mallet. Quelle sens a-t-elle, cette plainte, finalement ?
03:04 C'est de dire "ça suffit, ça aussi, la pénurie de médecins, elle n'est plus entendable".
03:10 On sait bien que le Loiret est en queue de peloton.
03:14 Clairement, le Loiret était précurseur, malheureusement précurseur en la matière.
03:20 Aujourd'hui, j'ai l'habitude de dire, et vous le savez très bien, qu'on laisse mourir des gens faute de soins.
03:27 Alors, il y a des choses qui se mettent en place. Je pense à la fac d'Orléans, mais c'est 10 ans.
03:33 En tout cas, on nous annonce les 5 prochaines années comme étant dramatiques.
03:36 Oui, c'est un appel au secours, sachant qu'on est parfaitement conscient qu'il y a un manque de médecins.
03:41 Moi, j'en appelle depuis 15 ans, c'est mes mandats de maire, à la fac de Tours,
03:45 pour effectivement ouvrir ce fameux numerus clausus, et pas à la marge.
03:49 Il faut 500 étudiants en sortie de fac, on en a 300, 330 aujourd'hui. Vous faites le calcul.
03:56 Pauline Martin, la composition du gouvernement, l'effectif n'est pas encore complètement au complet.
04:02 On attend les ministres délégués, les secrétaires d'Etat dans les jours qui viennent.
04:05 Un gouvernement qui fait la barbelle à d'anciens élus LR, avec notamment les arrivées de Catherine Vautrin,
04:12 ou encore Rachida Dati. Est-ce qu'il fallait l'exclure, la ministre de la Culture du parti ?
04:18 Alors, on me connaît pour mon côté un peu cash. Honnêtement, je pense qu'on a été un petit peu vite en besogne
04:24 chez les Républicains. À titre personnel, je ne l'aurais pas exclu.
04:28 On connaît effectivement vos prises de position. Vous êtes d'ailleurs au Sénat, on va le préciser.
04:34 Vous êtes chargé de la culture, de l'éducation également. Vous êtes dans ces deux commissions.
04:38 Alors, je suis effectivement dans ces deux commissions, avec pas mal de travail à faire, en particulier sur l'éducation.
04:45 On est à cinq mois des élections européennes de juin. Est-ce que vous diriez que votre parti va mieux actuellement ?
04:53 Alors non, clairement je n'irai plus dans ce sens-là. Non, il y a de grandes inquiétudes.
04:58 Moi, je suis quelqu'un de fidèle, donc voilà, je reste fidèle aux Républicains et aux valeurs que défendent les Républicains.
05:04 Mais je pense que, clairement, il faut que les Républicains se remettent en question.
05:08 À vos électeurs qui seraient tentés par un rapprochement avec le Rassemblement national, vous dites quoi pour ce scrutin-là, précisément ?
05:14 Alors, il y a un grand danger, clairement. Je dis qu'il faudrait quand même qu'on garde nos valeurs traditionnelles.
05:22 Maintenant, soyons honnêtes, le Rassemblement national s'est aussi réinventé.
05:28 Donc ça, c'est la droite dure. Il y a ensuite une droite un peu centriste.
05:33 Donc effectivement, il y a des fuites des capitaux des deux côtés.
05:36 Et c'est pour ça qu'il y a une nécessité aujourd'hui.
05:39 Je pense qu'il y a aussi nécessité d'avoir une incarnation au niveau EDLR.
05:43 Et je pense que c'est ce qui nous manque aujourd'hui.
05:45 Merci beaucoup, Pauline Mortin, sénatrice Les Républicains du Loirais, d'être venue sur France Bleu Orléans ce matin.
05:50 Bonne journée. Merci à vous.
05:52 Et bien entendu, cette interview est à retrouver sur France Bleu.fr

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