Pauline Martin sénatrice Les Républicains du Loiret.
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00:00Les Delay avec vous maintenant, nous accueillons notre invitée, ce matin en duplex, vous recevez Pauline Martin, la sénatrice Les Républicains du Loiret.
00:08Bonjour Pauline Martin. Bonjour. Merci d'être en liaison avec nous. Ce matin, le nouveau gouvernement va se réunir, petit déjeuner à Matignon, et puis cet après-midi, premier Conseil des ministres, les 39, autour de Michel Barnier.
00:23Première question, est-ce que vous, vous les connaissez tous ? On a quand même l'impression que ce gouvernement, il manque de ténors, qu'il y a pas mal de second couteau.
00:32Alors, je ne sais pas si ce sont des second couteau, mais c'est peut-être aussi ce que les Français nous demandaient, de renouveler un petit peu le paysage politique.
00:42Alors, bien entendu, je ne les connais pas tous, je connais les sénateurs, puisque ce sont mes collègues au quotidien, et je peux vous assurer que les 6 sénateurs LR, en tout cas, qui ont été nommés, sont des gens extrêmement compétents.
00:59Il y a plus de sénateurs LR, d'ailleurs, dans ce gouvernement, que de députés. Est-ce que, de ce simple point de vue, c'est une petite victoire ?
01:07Alors, moi, je ne suis pas là sur des victoires ou des défaites. D'abord, proportionnellement, il y a quand même beaucoup plus de sénateurs LR au Sénat qu'à la 5e place nationale.
01:16Donc, voilà, si je respecte les ratios.
01:19Oui, il y a une vraie majorité, vous concernant, effectivement, au Sénat.
01:22Voilà, c'est quand même large. Derrière ça, je pense que, si vous voulez, on a l'habitude de dire que le Sénat est la chambre des sages.
01:31Moi, je dis que le Sénat est la chambre des territoires, c'est-à-dire celle qui a une parfaite connaissance des problématiques à la fois des habitants et des collectivités.
01:41Dans ce gouvernement, il y a moins de Parisiens, puisque vous l'évoquez auparavant.
01:45Et vous, en tant qu'élu de terrain, vous y voyez, justement, une satisfaction, Pauline Martin ?
01:50Alors, à titre personnel et dans l'intérêt général, je pense que c'est une très bonne chose.
01:56C'est pour faire plaisir aux Français qui ne supportent plus vraiment les élites ?
02:01Alors, faire plaisir aux Français qui ne supportent plus les élites, je ne dirais pas ça.
02:06Faire plaisir aux Français qui nous expriment clairement leurs préoccupations sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat, sur la santé.
02:13Et dans le Loiret, on est particulièrement concernés sur ces problématiques de santé.
02:18L'agriculture, c'est quand même un point qui est tenace et sur lesquels les agriculteurs sont extrêmement en attente.
02:26Ils nous le disent. Et en ce mois de septembre, ils nous l'ont dit.
02:30Et ils nous le crient en tout cas dans le Loiret, mais pas que.
02:33Et puis, dernière chose, la préoccupation beaucoup plus globale et qui concerne aussi les entreprises, c'est la simplification.
02:40Alors, vous évoquez vos collègues. Il y en a un sur qui tous les regards se focalisent.
02:44C'est Bruno Retailleau qui était votre patron. Il présidait ce groupe LR.
02:49Il est le nouveau ministre de l'Intérieur. Une réaction à sa nomination ?
02:55Une fierté quelque part. Alors, effectivement, j'ai fait comme tout le monde.
02:59J'ai entendu les médias crier au côté trop dur de Retailleau.
03:06Je pense qu'on a voté une loi sur l'immigration qui a été habilement, si je puis dire, retoquée par le Conseil constitutionnel.
03:17Mais en tout cas, il y a un besoin de changer de braquet en matière de sécurité.
03:24Et ça ne veut pas dire couper tout ce qui peut exister en termes d'immigration ou autre.
03:30Mais ça veut dire de réguler un certain nombre de choses.
03:33Et la France en a besoin. En tout cas, les Français nous le disent.
03:36Cette coalition Pauline Martin, LR, Macroniste, Centre, c'est clairement quand même une aubaine pour votre parti.
03:43Vous n'avez plus été au pouvoir depuis 14 ans. Vous avez fait 5% aux dernières législatives et vous avez 47 députés sur 577.
03:50Et vous voilà dans ce gouvernement avec 11 ministres.
03:54C'est à nous de saisir cette chance qui nous est donnée, de nous réinventer.
04:03Moi, je fais partie des membres LR qui disent qu'il y a un moment donné, il faut aussi se remettre en question.
04:09C'est l'occasion. C'est un défi qui nous est lancé.
04:12C'est un défi qui nous est lancé aussi en termes budgétaires.
04:15Puisque là, les parlementaires vont rentrer dans une phase de projet de loi de finances
04:20qui va être retravaillée par rapport à ce qui était déjà fait par le gouvernement.
04:27Je pense que c'est une chance et saisissons cette chance.
04:30Il y a quand même aussi pas mal d'interrogations et de critiques.
04:32On les entend des Français, encore une fois, suite aux résultats des législatives,
04:36qui ne se reconnaissent pas dans ce gouvernement.
04:39La majorité présidentielle qui a la moitié des postes, vous, on le redit, 11.
04:43On entend beaucoup que c'est la coalition des perdants, cette équipe.
04:47J'entends aussi qu'il y a beaucoup d'effets de manche défrustrés, beaucoup de procès d'intention.
04:58Clairement, encore une fois, n'oublions pas que 11 millions de Français ont voté Rassemblement National.
05:07Je pense qu'on a eu une association, un front populaire qui a été fondé à marche forcée,
05:17en tout cas de façon improbable.
05:20Aujourd'hui, clairement, pour moi, la France est quand même à droite, sans être extra-droite.
05:28Il est sous la surveillance de Marine Le Pen, ce gouvernement ?
05:31Alors, je ne sais pas s'il est sous la surveillance.
05:33En tout cas, le RN, aujourd'hui, est en mesure de faire basculer un certain nombre de choses.
05:42Et je le dis haut et fort, parce que la droite traditionnelle
05:46a été incapable de garder son électorat.
05:51Donc, à nous de le récupérer, à nous de montrer qu'on est capable de faire les choses sans être dans l'extrême,
05:57à nous de réinventer un certain nombre de choses, et en particulier un contrat social,
06:02puisque c'est aussi ce que nous disent les Français.
06:05Il y a un certain nombre de choses à travailler.
06:08Soyons habiles et faisons-le en prenant à la fois nos distances avec le Président de la République,
06:17qui nous a posé quelques problèmes pendant sept ans,
06:21et puis attendons la déclaration de politique générale du Premier ministre.
06:26Oui, normalement le 1er octobre.
06:28Merci beaucoup Pauline Mortin, sénatrice Les Républicains du Loiret.
06:30Bonne journée.
06:31Merci à vous. Bonne journée. Au revoir.