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[#Reportage] Un système de transport en commun encore anarchique malgré les 3 sociétés de transport public

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00:00 Avec près d'un million d'habitants aujourd'hui, Libreville, capitale gabonaise, a connu une
00:04 croissance relativement forte au cours des dernières années, laquelle a logiquement
00:08 entraîné son lot de sobresauts en matière d'urbanisation, d'insécurité et surtout
00:12 de transport. Ainsi, entrevoiries urbaines en état de décryptude dans la grande majorité
00:17 des artères, véhicules en mauvais état, pollution, insécurité routière, concurrence
00:22 déloyale avec une omniprésence des clandos et un manque de professionnalisme, le système
00:27 de transport en commun reste anarchique. En effet, malgré la présence des sociétés
00:31 telles que Transurb créées en 2019, pensant sur les ruines d'une société gabonaise des
00:37 transports au bord du gouffre et en proie à des difficultés financières, en dépit
00:41 de son parc, de 300 bus et plus de 750 chauffeurs ou encore de la présence de Transacanda,
00:48 les problèmes de transport urbain et péri-urbain demeurent. Pour s'en rendre compte, il suffit
00:52 de lorgner les grands axes routiers de la capitale, aux heures de pointe et même en
00:56 dehors, pour constater des attroupements massifs des populations en attente d'un véhicule
01:01 de transport en commun. Mettant souvent leur vie en péril, comme
01:05 en témoigne l'accident de circulation survenu en face de l'église Sainte-Marie le 9 novembre
01:10 2022, les usagers des transports en commun peuvent donc confirmer les difficultés qu'ils
01:15 rencontrent au quotidien. Une situation étonnante dans une capitale qui compte à peine un million
01:20 d'habitants, loin des autres capitales africaines qui en comptent plusieurs millions, à l'exemple
01:25 de Dakar, où l'opérateur Dakar Damdic assure parfaitement la gestion de ses passagers,
01:30 facilitant ainsi les déplacements interurbains. Si le gouvernement, pour répondre à cette
01:34 problématique, a décidé de poursuivre en 2024 le programme de gratuité des transports
01:39 communement appelé Ngori, en y allouant pas moins de 3,5 milliards de francs CFA, auxquels
01:45 vont s'ajouter la dizaine de milliards de francs CFA de budget de fonctionnement, subventionné
01:50 par l'État pour Sograta, Transurb, Transacanda, cette solution semble loin d'être la meilleure
01:56 au regard des difficultés qu'elle entretient. Au final, on serait tenté de se demander
02:00 s'il ne faudrait pas plutôt pencher vers une privatisation de ces opérateurs de transports

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