L’Union européenne et ses normes sont tout particulièrement dans le viseur du Rassemblement national. Les Écologistes, eux, s’en prennent au modèle agricole.
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00:00 Mais non, le sujet c'est le réchauffement climatique, c'est pas les normes en fait.
00:03 La France est un pays qui, au niveau européen, est tout effet capable de dire non, comme à une grande époque.
00:24 On n'est pas obligé de tout avaliser, des règles internationales qui font qu'on importe des produits
00:29 qui sont justement produits avec des règles qu'on n'accepte pas chez nous.
00:33 Si on n'avalise pas, on sort de facto des traités européens ?
00:36 Non, je vais vous expliquer. Non, ça c'est pas les traités européens.
00:38 C'est aussi à l'Europe de dire les choses.
00:41 Regardez les agriculteurs, que ce soit aux Pays-Bas, que ce soit en Allemagne aussi.
00:47 Il y a le même malaise. Est-ce que l'on veut continuer à produire ou importer ?
00:51 Moi je veux qu'on continue à produire ici.
00:53 Le problème c'est que nous avons aujourd'hui des dirigeants qui ont tout accepté,
00:56 qui ont accepté tous ces accords de libre-échange et qui acceptent de voir avec des normes,
01:01 une multiplication de normes incroyable, nos agriculteurs s'écrouler.
01:04 Je vous donne un exemple, sur la taille des haies, il y a 14 normes européennes sur la taille et l'entretien des haies.
01:10 Comment voulez-vous que les agriculteurs ne s'en trouvent pas fortement impactés ?
01:15 Le sujet c'est le réchauffement climatique, c'est pas les normes en fait.
01:17 Le sujet c'est comment on fait pour faire en sorte que les agriculteurs puissent encore exercer leur métier ?
01:23 Comment fait-on pour que ça n'assèche pas totalement les ressources en eau ?
01:26 Comment fait-on pour qu'on ne détruise pas ce qui est le bien le plus précieux pour un agriculteur qui est le cycle de l'eau ?
01:34 Comment fait-on pour remettre des haies ?
01:36 Comment fait-on pour faire en sorte que les sols soient vivants ?
01:39 Soit vivants parce qu'on sait que c'est une des conditions de la vie et de l'avenir de l'agriculture.
01:45 Je pense que c'est facile ici lundi matin à 8h10, au chaud dans un plateau, de venir pointer du doigt Bruxelles.
01:50 C'est vrai que ce sont les nations, ce sont les gouvernements qui votent.
01:55 C'est pour ça que, rappelons ce qu'est Bruxelles.
01:56 Bruxelles, cette année, pour le monde agricole, pour 400 000 bénéficiaires du monde agricole, c'est quoi ces 9 milliards d'euros ?
02:03 9 milliards d'euros justement pour répondre à un certain nombre d'injonctions contradictoires, environnementaux, économiques, sociaux.
02:12 Nous devons bien évidemment continuer à avancer dans ce sens-là, mais aussi à lever des tabous.
02:17 Est-ce qu'il y a un certain nombre de sujets sur lesquels la contrainte est trop importante ?
02:20 Harcèlement normatif, disent les agriculteurs.
02:23 Est-ce qu'il n'y a pas une forme de schizophrénie ?
02:24 Très sincèrement, Priscilla Thévenot, votre groupe de la majorité Renew vote ces injonctions contradictoires.
02:30 Et en même temps, vous nous dites ce matin avec conviction, il ne faut pas aller dans ce sens-là.
02:34 Il y a deux choses.
02:35 Est-ce que nous devons continuer à protéger nos agriculteurs ?
02:39 Oui.
02:39 Est-ce que nous devons continuer à avancer sur les enjeux environnementaux et sanitaires qui sont les nôtres,
02:44 et sur lesquels nous pouvons être fiers en tant que Français ?
02:46 Parce que oui, notre agriculture est l'une des plus vertueuses au monde.
02:51 On peut aller sur ce...
02:52 En même temps ?
02:54 On peut, pardon.
02:55 On doit.
02:56 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:59 "Une vidéo de Priscilla Thévenot est une émission de l'Université d'Ottawa"
03:02 [Musique]