Adrien Van Beveren était lundi l'invité de « L'Équipe de Greg » sur la chaîne L'Équipe. Le motard Français (Honda) est revenu sa belle troisième place lors du dernier Dakar.
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SportTranscription
00:00 *Musique*
00:02 -Vous avez pu suivre de près pendant le Dakar et qui a signé son meilleur résultat,
00:06 le meilleur résultat pour un Français dans le Dakar depuis 2014,
00:09 le pilote moto Adrien Van Beuveren est avec nous.
00:11 On l'appelle le Beach Boy parce qu'il adore le sable,
00:13 auteur de son premier podium au Dakar.
00:15 Et c'est aussi mon frère de cheveux, tu peux nous rejoindre Adrien maintenant,
00:18 du côté de la team.
00:20 La tour, ah mais vraiment, je miroire.
00:22 -Mais les chaises, les chaises sont propres à présent.
00:24 *Rires*
00:26 -J'ai fait un après-shampoo quand même.
00:28 -Ca va Adrien ? Depuis ce week-end ?
00:30 Je ne peux plus le voir en peinture en vrai parce que je l'ai vu pendant 15 jours de non-stop.
00:34 -C'est parce que tu m'as obligé, je ne serais pas venu.
00:36 *Rires*
00:37 -Tu mets combien de temps à te remettre d'un, c'est une vraie question,
00:40 combien de temps tu te mets à te remettre d'un Dakar ?
00:42 Parce que moi je ne peux plus.
00:43 -Ca dépend les années mais c'est l'expérience qui fait.
00:46 Non, c'est fatiguant, c'est vraiment difficile.
00:49 -Dans une semaine on ira mieux ou pas ? Vraiment ?
00:51 -Ouais dans une semaine on ira bien.
00:53 Surtout toi, toi tu iras bien, tu avais moins de stress que moi à gérer.
00:56 -Parce que j'avais une émission de télé en direct, 4 heures d'antenne, excuse-moi.
00:59 -C'était très endilutante j'ai trouvé.
01:01 *Rires*
01:02 -C'était vraiment bien.
01:03 -On a trouvé vraiment que...
01:04 -Bon, moi j'ai plein de petites questions mais j'en ai déjà beaucoup posées, énormément.
01:08 Donc je vous invite à participer à cette conversation.
01:10 Le pourcentage, maintenant que je vois à quoi ça ressemble le Dakar,
01:12 de souffrance et de plaisir pour un pilote, c'est quoi ?
01:15 -C'est délicat.
01:16 Le Dakar, tu as vraiment un bouffé d'adrénaline et de bonheur quand tu passes l'arrivée,
01:21 notamment cette année en faisant le podium.
01:23 -Bien sûr.
01:24 Je dirais que chaque jour, il y a vraiment une part de...
01:27 La concentration prend tellement le dessus, c'est tellement difficile
01:30 de rester concentré à la fois sur la navigation, sur la vitesse,
01:34 sur le rythme dans lequel on roule et puis l'envie de faire le résultat aussi en fait quelque part.
01:38 Qui te met dans un état où tu es...
01:41 Il y a du plaisir dans le fond parce que j'adore rouler en moto,
01:45 c'est toute ma vie rouler en moto.
01:47 Mais quand je roule en moto au Dakar,
01:49 je pense d'abord à performance avant de penser plaisir en fait.
01:51 -Donc c'est 50/50 ou plus de souffrance que de plaisir ?
01:54 -Pour donner un chiffre, c'est pas vraiment le mot, ça serait pas souffrance,
01:58 mais le plaisir, il vient surtout quand ça performe pour moi.
02:02 -Donc c'est pas à chaque fois quoi en plus.
02:03 C'est dommage.
02:04 -Merci.
02:05 -Non mais...
02:06 -Merci de l'être présent.
02:07 -Il y a eu un moment où tu n'étais pas bien, juge-moi.
02:10 La rencontre avec les chaleurs.
02:11 -Non mais c'est énormément de plaisir, c'est un métier de folie ce que je fais.
02:14 C'est de l'adrénaline en permanent.
02:16 C'est vrai que sur la moto, il y a des moments T
02:18 où tu arrives à tout oublier, notamment quand tu te fais peur,
02:21 quand tu sautes un truc qui n'était pas prévu, etc.
02:24 Là, tu penses que à l'action que tu viens de vivre en fait
02:26 et tu oublies le chroméo, tu oublies le roadbook,
02:28 tu oublies tout ça, mais c'est un instant qui est souvent très bref.
02:31 -Bertrand, tu t'es passionné pour le Dakar cette année.
02:33 -Ouais.
02:34 -Je suis sûre que tu as plein de questions.
02:35 -Oui, j'ai vraiment adoré ça.
02:36 Ce qui est sympa à travers le Dakar,
02:38 parce que moi les sport méca, c'est pas du tout mon ADN,
02:39 c'est qu'en plus de ça, on peut s'attacher au personnage
02:41 et c'était ton cas, puisque tu jouais beaucoup le jeu des médias,
02:44 tu répondais à France, etc.
02:45 Donc, c'était vraiment passionnant.
02:46 Non, ma question, elle est simple.
02:47 Est-ce que tu es encore sur la satisfaction de ce podium
02:50 ou tu es déjà dans la recherche de ce qui te manque pour être premier ?
02:53 -La pression.
02:54 -Non, mais c'est vrai, ça fait deux jours.
02:56 -Non, non.
02:57 Mais dès le début, la question, elle est pertinente,
03:00 parce que dès le début, quand j'ai passé l'arrivée,
03:04 j'avais déjà...
03:06 Il y a eu quand même une grosse délivrance de monter sur ce podium
03:09 parce que j'ai souvent été proche,
03:10 j'ai chuté, j'ai perdu le Dakar à quelques jours de l'arrivée,
03:13 plusieurs fois, des casses mécaniques.
03:15 Il m'est arrivé plein de choses sur cette course
03:16 et c'était mon 9e,
03:17 donc finalement, 9 Dakars, monter sur ce podium,
03:20 ça m'a fait beaucoup de bien.
03:21 Mais c'est vrai que mon objectif final et mon rêve absolu,
03:24 c'est de le gagner.
03:25 Donc, pour répondre à ta question, oui.
03:28 En passant la ligne d'arrivée, j'ai déjà même pensé
03:31 qu'est-ce que je pourrais faire de différent pour le gagner.
03:34 -Et tu as déjà des réponses ?
03:35 -Oui, j'ai des réponses.
03:36 -C'est quoi ?
03:37 -Cette année, c'est l'année où il a manqué le moins, quelque part.
03:40 C'est des petits détails.
03:41 C'est même pas tellement un problème de niveau,
03:43 c'est quelque que j'ai pas été très bon sur la première étape,
03:46 ça m'a fait perdre du temps.
03:47 Il y a une étape où je me suis arrêté pour partir,
03:49 ne pas partir devant le lendemain.
03:51 Au final, les deux se sont perdus, j'ai ouvert l'étape.
03:53 Donc, ces trois minutes-là, on peut dire,
03:54 alors on est toujours plus malin après,
03:56 mais on peut dire que ces trois minutes-là,
03:57 elles étaient gratuites et que ces trois minutes-là,
04:00 elles me faisaient déjà faire deuxième, par exemple.
04:02 Mais chacun vit son lot de trucs inattendus, quelque part.
04:06 Donc, ce que j'améliorerais aujourd'hui,
04:09 c'est que je me ferais encore plus confiance sur le fait
04:11 qu'ouvrir, pour moi, c'est pas un si gros problème que ça.
04:14 -C'est ton plus gros succès, ce podium sur Dakar,
04:16 par rapport à tout ce que tu as gagné, les EnduroPals, etc.
04:19 C'est ton plus gros accomplissement, ce podium ?
04:21 -Par rapport à mon histoire, par rapport aux accidents,
04:25 aux opérations, à tout ce qu'il y a eu derrière le Dakar,
04:28 c'est mon plus gros succès, dans le sens où c'est la récompense d'un travail.
04:32 Mon plus gros succès, je pense que ça a été de gagner l'EnduroPal
04:35 en rentrant du Dakar en 2016, peut-être.
04:38 Mais en tout cas, c'est sûr que ce podium,
04:41 il me donne aussi l'envie de continuer.
04:44 Quelque part, c'est un peu une réponse
04:46 à toutes les questions que je me pose depuis des années.
04:48 Est-ce que je fais les choses comme il faut ?
04:50 Je pense que oui, aujourd'hui, mais ça me confirme
04:53 que je travaille dans la bonne direction.
04:55 -Vous savez quoi, moi, je découvre des images du Dakar
04:57 parce qu'en étant sur le bivouac, j'ai pas vu une image.
04:59 Donc là, je me régale, je peux voir ce que ça donnait.
05:01 -C'est la fin. -Vous avez dû vous régaler.
05:03 -J'avais une question. Là, t'es revenu,
05:05 t'es encore un petit peu à chaud.
05:07 Si tu devais tirer, justement...
05:09 Enfin, je suis conscient qu'en fait, pour gagner le Dakar,
05:11 il faut énormément aussi de chance,
05:13 même si on a du talent, même si la méca marche et tout ça.
05:16 Et si t'as un seul regret sur ce Dakar, là,
05:19 où est-ce que tu penses avoir le plus de regrets
05:22 sur l'aventure que t'as eue ?
05:24 -Il y a 2, 3... Pour être plus performant,
05:27 il y a 2... Allez, on va dire que j'ai 3 trucs.
05:29 Si je peux les citer, les 3, je vais dire
05:32 que la première étape, qui était un terrain vraiment...
05:34 Où personne s'est fait plaisir, même ceux qui adorent.
05:37 C'était des caillasses mais rondes,
05:39 qui étaient volcaniques et certainement magnifiques
05:41 pour les images télé.
05:43 -Mais parce que t'y allais avec plus de retenue,
05:45 parce que c'était la première ? -Avec de la retenue,
05:47 parce que c'est la première. D'autres, ils vont
05:49 parce que c'est la première et ils lâchent le 200 %
05:51 de tout ce qu'ils ont. Moi, c'est pas mon profil.
05:53 Je suis plutôt quelqu'un qui monte crescendo
05:55 et qui prend le temps de comprendre les choses
05:57 et qui va de plus en plus vite au fur et à mesure
05:59 où la course avance. Et là, je me suis fait
06:01 un peu assommer à la première étape,
06:03 notamment parce que le type de terrain,
06:05 c'était un peu la roulette russe.
06:07 La première étape, il fallait accepter de prendre
06:09 risque maxi pour faire une grosse perf
06:11 ou rouler raisonnable, chose que j'ai faite,
06:13 et me prendre pas mal de minutes.
06:15 Donc je pense que si tu regardes le résultat
06:17 à l'arrivée, les 11 minutes qui me séparent
06:19 de Brabeck, je les avais prises déjà le premier jour,
06:21 mais j'ai pas vraiment de regrets parce que je pense
06:23 que si c'était à faire demain, j'essaierais
06:25 d'augmenter un peu le rythme sur cette spéciale-là
06:27 mais pour autant, je dirais pas "Vas-y, débranche,
06:29 on peut se terminer". On l'a vu, il y en a un paquet
06:31 qui se sont éliminés les trois premiers jours.
06:33 C'est le risque ultime sur la première en fait.
06:35 C'était un risque ultime parce que ce terrain était comme ça.
06:37 Je pense qu'on connaîtra peut-être pas
06:39 ce type de première étape l'année prochaine
06:41 et je pourrais certainement faire une première étape
06:43 plus performante.
06:45 Alors on a vu Adrien briller, performer,
06:47 et puis on t'a beaucoup vu pleurer.
06:49 Petite séquence, hommage à Adrien,
06:51 c'était très émouvant, on revit ça.
06:53 J'avais fait pleurer,
06:55 et ça y est, maintenant,
06:57 j'ai récupéré un peu mes esprits.
06:59 Évidemment, j'ai envie de...
07:01 j'ai envie de dire un grand merci
07:03 en fait à ma famille,
07:05 oh, ça recommence...
07:07 à toute la France qui m'a suivi,
07:13 à toute la France qui m'a suivi,
07:15 au Hauts-de-France,
07:17 à ma région.
07:19 D'être à l'arrivée d'Annakar,
07:21 c'est déjà une victoire, je l'ai souvent dit,
07:23 mais là, c'est particulièrement différent
07:25 de ce que je vois sur ce podium.
07:27 - Voilà, ça c'est la stratégie d'Adrien,
07:33 quand il baisse la casquette comme ça,
07:35 c'est que ça va plus.
07:37 Je parle de ça parce qu'en écoutant les experts,
07:39 c'est beaucoup revenu la gestion des émotions.
07:41 Adrien, il faut qu'il fasse attention,
07:43 il se fait submerger.
07:45 Est-ce que pour toi, c'est un défaut,
07:47 ou est-ce que c'est ta personnalité,
07:49 t'es comme ça ?
07:51 - Non, je suis comme ça.
07:53 Des fois, ça marche, des fois, ça marche pas.
07:55 C'est la vie, on prend des risques, on essaie.
07:57 Et moi, je le vis à 200 % ce Dakar.
07:59 C'est un peu, je ne vais pas dire ma raison de vivre,
08:01 mais c'est toute mon année.
08:03 On fait le championnat du monde des rally-rides,
08:05 mais c'est toujours dans l'objectif d'être bon au Dakar
08:07 et de performer.
08:09 Et ça demande, pour vous donner une idée,
08:11 pourquoi j'ai des émotions comme ça
08:13 et pourquoi ça me fait pleurer.
08:15 Parce que ça demande tellement d'investissement
08:17 de performer au Dakar.
08:19 C'est accepter de risquer sa vie en permanence.
08:21 On ne s'en rend pas forcément compte
08:23 à la vitesse à laquelle on roule,
08:25 ce qu'on rencontre sur le terrain.
08:27 Et tous les jours, on se fait des chaleurs.
08:29 Même si j'essaie de rouler,
08:31 la meilleure façon techniquement d'être abouti
08:33 et d'avoir un contrôle maximum...
08:35 - Tu roules à combien ?
08:37 - On roule à 160 maintenant,
08:39 parce qu'on est limité depuis un an.
08:41 - Déjà, sur l'autoroute,
08:43 ça va vite, mais en moto, c'est des gaillasses.
08:45 - Ça paraît dérisoire.
08:47 C'est vrai qu'il m'est arrivé de rouler
08:49 et j'ai la main enlevée du guidon,
08:51 et je suis à 160.
08:53 C'est un terrain qui n'a pas été préparé pour ça.
08:55 Le rallye raid, c'est la particularité.
08:57 C'est le désert. Il peut y avoir un trou,
08:59 un caillou derrière la dune.
09:01 Il n'y a pas un bulldozer qui est passé
09:03 et qui vous a préparé une piste magnifique.
09:05 Toutes ces émotions-là, je les vis sur ma moto
09:07 toute la journée, en donnant le meilleur.
09:09 Et c'est vrai qu'à un moment, ça sort.
09:11 Je ne suis pas quelqu'un de faux.
09:13 Je ne sais pas le faire.
09:15 Je ne sais pas faire trop différent.
09:17 Mais ce qui me fait à ces émotions,
09:19 c'est qu'il m'accepte comme ça
09:21 ou il ne m'accepte pas, mais je suis comme ça.
09:23 - La moto, c'est le truc
09:25 où tu es obligé d'être...
09:27 Je pense que la concentration
09:29 doit être ultime.
09:31 Ça doit être ultra compliqué.
09:33 J'ai appris un peu avec ce Dakar
09:35 à comprendre comment ça marchait.
09:37 Et le fait d'être à 160 en même temps,
09:39 de pouvoir naviguer parce que tu es tout seul,
09:41 d'avoir une tête sur l'écran,
09:43 une tête sur ce qui se passe à 100 m,
09:45 je me doute qu'à la fin,
09:47 vous roulez combien, 4h30, 5h, 6h ?
09:49 - Parfois 6h.
09:51 - Je me dis 6h de concentration ultime
09:53 parce que tu es sur deux roues,
09:55 tu n'es pas en voiture.
09:57 - Tu ne peux jamais te relâcher.
09:59 - Tu n'as pas le droit...
10:01 - Il y a la fatigue physique,
10:03 il faut le tenir, le guidon.
10:05 - Je pense que ça va être plus difficile
10:07 mentalement, tu es plus cuit mentalement
10:09 à la fin de l'étape que physiquement.
10:11 - Puis j'en ai ma sœur, ça va.
10:13 - C'est très physique.
10:15 Notamment cette année,
10:17 on avait des étapes,
10:19 pour vous donner une idée,
10:21 les Dakars précédents,
10:23 une longue étape, c'était aux alentours
10:25 de 350 km, c'est déjà une étape costaud.
10:27 Cette année, on a eu très peu d'étapes
10:29 qui faisaient moins de 400 bornes.
10:31 Et ça se répétait chaque jour.
10:33 C'était un Dakar très physique, très long.
10:35 La réponse est super bonne.
10:37 La question est pertinente quand tu dis
10:39 que c'est hyper fatiguant mentalement
10:41 et notamment encore plus d'ouvrir la piste.
10:43 Parce que les traces des autres,
10:45 et il y a eu une petite polémique
10:47 à ce sujet,
10:49 moi j'ai toujours eu à cœur
10:51 de bien naviguer, c'est un truc que j'aime,
10:53 c'est ce qui m'a attiré dans le rallye red,
10:55 de lire ce roadbook, de l'interpréter,
10:57 d'avoir une course intelligente et de naviguer.
10:59 En 2018, pour la petite histoire,
11:01 si vous vous rappelez, j'étais en tête du Dakar
11:03 parce qu'il y avait un rio,
11:05 ce qu'on appelle un rio,
11:07 une rivière asséchée, un wade,
11:09 avec des ordres de petits tilos au milieu
11:11 et on avait un cap qui était moyen.
11:13 Bref, on avait une direction à prendre.
11:15 J'étais le seul à être parti dans le bon canyon,
11:17 du bon côté,
11:19 j'avais pris 45 minutes d'avance au classement,
11:21 ce qui est du jamais vu,
11:23 et j'ai chuté lourdement à 3 km de l'arrivée.
11:25 Pour vous dire que la navigation, c'est un truc que j'aime.
11:27 Moi, je n'ai pas de problème à ouvrir la spéciale
11:29 et à naviguer, mais il faut être honnête
11:31 et avouer que dans une stratégie,
11:33 quand tu pars devant,
11:35 tout bon navigateur que tu puisses être
11:37 qui aime naviguer et lire ce roadbook,
11:39 la trace, tu la fais pour les autres.
11:41 Donc tu perds du temps.
11:43 Et donc potentiellement, tu perds du temps
11:45 parce que les autres s'aident de cette trace-là,
11:47 notamment pour lire si les dunes sont cassées,
11:49 si ça a freiné, si ça a accéléré, etc.
11:51 Donc tu ne peux pas partir devant tous les jours,
11:53 gagner toutes les étapes et gagner le Dakar,
11:55 ça n'existe pas. Le niveau aujourd'hui est tel
11:57 qu'il faut être capable à un moment,
11:59 il faut pouvoir partir derrière et gagner du temps.
12:01 Regardez les deux pilotes qui font devant moi au général.
12:03 Brabeck et Branch, ils ont gagné une spéciale,
12:05 ils ont gagné un Dakar. Le lendemain, il a eu la chance
12:07 que ce soit Cornero, un des meilleurs navigateurs
12:09 qui partait d'eux, il s'est arrêté au 10e kilomètre
12:11 pour le laisser passer. Ce n'est pas pour rien.
12:13 - C'est stratégique.
12:15 - À un moment, il faut pouvoir partir un peu derrière
12:17 pour gagner du temps. Mais ce que je retiens,
12:19 et tout à l'heure, on parlait de ce que je retiens
12:21 de ce Dakar, etc. Ce que je retiens de ce Dakar,
12:23 c'est que je suis aujourd'hui,
12:25 moi, je réfléchirais deux fois avant de m'arrêter
12:27 pour partir derrière parce qu'au final,
12:29 il y a des étapes où oui, l'anticouarteur
12:31 dans les dunes, il fallait partir derrière
12:33 pour gagner du temps. Par contre, des étapes
12:35 où c'est des pistes, etc., pourquoi pas partir devant,
12:37 essayer de prendre le bonus.
12:39 - Tu sens que tu as franchi un cap par rapport à ça.
12:41 - En fait, ce cap,
12:43 ce niveau-là, il n'est pas venu comme ça
12:45 pendant ce Dakar. C'est juste que j'ai pris conscience
12:47 encore plus que je suis quelqu'un
12:49 qui peut ouvrir d'un bout à l'autre
12:51 et rouler vite en ouvrant.
12:53 - Et si vous avez adoré suivre le Dakar, sachez qu'on sera
12:55 encore là sur la chaîne équipe l'année prochaine
12:57 pour revivre une nouvelle édition. Et puis si vous avez adoré
12:59 suivre Adrien Van Beuveren, on te retrouve
13:01 au Touquet ou pas, week-end prochain ?
13:03 - On me retrouve au Touquet, évidemment.
13:05 J'avais prévu de rouler en vintage.
13:07 - Oui, tu es tenant du titre en vintage.
13:09 - Oui, alors c'est pour le fun.
13:11 C'est vraiment pour dire de participer à l'événement.
13:13 Mais c'est vrai qu'on vient de découvrir ce matin
13:15 que le châssis était cassé, donc je cherche un châssis.
13:17 - Ah, c'est pas ça.
13:19 - Je vais faire les petites annonces.
13:21 - Je cherche le châssis.
13:23 - Ce sera dimanche 4 février à vivre à 13h30