Alain Mauny, directeur régional France Travail en Nouvelle Aquitaine

  • il y a 9 mois
Alain Mauny, directeur régional France Travail en Nouvelle Aquitaine

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00:00 Il est 7h15 dans l'éco de l'I6, matin sur France Bleu Giron, on parle emploi.
00:04 Les plus anciens ont connu la NPE, depuis on s'est habitué à Pôle Emploi et désormais
00:09 il va falloir se faire à France Travail.
00:11 Pour contribuer à l'objectif du plein emploi selon le gouvernement, c'est la nouveauté
00:14 de ce début d'année 2024 et pour en parler nous sommes avec le directeur régional de
00:18 France Travail, Laetitia Beublin.
00:20 Bonjour Alain Mony.
00:21 Bonjour.
00:22 Alors c'est un nouveau nom, France Travail, est-ce que c'est aussi un nouveau concept ?
00:25 Alors France Travail ce n'est pas qu'un changement de nom, avant tout c'est un changement vis-à-vis
00:32 des demandeurs d'emploi mais aussi des entreprises et un travail aussi plus complémentaire avec
00:37 les partenaires.
00:38 Aujourd'hui sur l'emploi vous avez beaucoup d'acteurs, sur la formation, sur l'insertion,
00:46 sur le domaine de l'emploi, des acteurs très investis bien entendu mais parfois avec d'un
00:53 fonctionnement compartimenté.
00:54 Donc France Travail c'est justement de décloisonner et d'aller vers les demandeurs d'emploi,
01:02 beaucoup plus qu'on le faisait encore et puis vers les entreprises.
01:05 Donc Pôle emploi c'est simplifier la vie des demandeurs d'emploi et puis simplifier
01:10 la vie des entreprises.
01:11 Globalement si je devais résumer c'est "dites-le nous une fois".
01:16 Simplifier la vie des demandeurs d'emploi de manière à mieux les accompagner, à mieux
01:23 les accompagner au regard de leur situation et puis leur permettre effectivement de retrouver
01:28 plus rapidement un emploi.
01:29 Pour ce qui concerne les entreprises c'est aussi leur permettre de recruter beaucoup
01:34 plus rapidement.
01:35 L'idée d'un guichet unique en quelque sorte ?
01:37 C'est aller vers.
01:40 C'est aller vers avec les différents partenaires, c'est aussi se décloisonner beaucoup plus
01:47 qu'aujourd'hui.
01:48 C'est travailler avec les collectivités, c'est travailler avec les associations.
01:55 Je vais prendre un exemple.
01:56 L'année dernière nous avons mis en place avec le conseil régional 4 actions qui s'appellent
02:03 "place de l'emploi et de la formation" dans des communes rurales notamment.
02:08 Et cette année nous allons le faire sur l'ensemble des départements.
02:12 Moi j'étais à Saint-Iriex, je vais vous donner un exemple.
02:16 Il y avait des gens, des demandeurs d'emploi, des chercheurs d'emploi, des jeunes qui étaient
02:20 ni connus d'émissions locales, ni connus de France Travail, ex-Pôle emploi, et qui
02:26 recherchaient un emploi.
02:27 Vous aviez aussi, et ça il ne faut pas l'oublier, des chercheurs d'emploi, salariés, mais qui
02:34 cherchent un emploi afin de se reconvertir.
02:36 Voilà, donc c'est aller aussi vers.
02:39 Une des nouveautés c'est la demande faite aux entreprises de donner le nom des employés
02:44 en CDD ou en intérim qui ont refusé un CDI.
02:48 France Travail, ça veut dire aussi plus de sanctions ?
02:50 Non, ce n'est pas plus de sanctions.
02:53 C'est aujourd'hui.
02:54 Alors justement, le terme "sanctions", il faut le mettre de côté.
03:00 On est sur le contrôle de la recherche d'emploi, même si Asim Antic parle de contrôle.
03:04 C'est mieux accompagner avant tout les demandeurs d'emploi et puis répondre aux besoins des
03:08 entreprises.
03:09 Voilà, aujourd'hui c'est ça qu'il faut avoir en tête.
03:12 Plutôt être positif que sur le terme "sanctions".
03:14 Paul Emploi devenu France Travail, on en parle avec notre invité dans l'Eco d'ici, le directeur
03:18 régional de France Travail, Alain Monnier, notre invité.
03:21 Au niveau de notre département en Gironde, on en est où au niveau de l'évolution du
03:26 marché de l'emploi ?
03:27 Alors aujourd'hui, la conjoncture reste favorable.
03:31 Même si depuis le mois de novembre, on sent effectivement un retournement.
03:35 Il faut aussi rester positif et ne pas généraliser.
03:41 En Gironde, le taux de chômage est à 6,4.
03:46 Nous étions à 9,4 il y a 6 ans.
03:49 Donc ne pas oublier effectivement.
03:51 On a un taux de chômage aujourd'hui qu'on n'a jamais eu depuis 40 ans en Gironde.
03:55 C'est plus de 161 000 offres déposées à France Travail en 2023, c'est-à-dire plus
04:02 de 29% de plus qu'en 2019, si je prends l'année 2019 qui est l'année de référence avant
04:07 la période Covid.
04:09 Avec des secteurs qui recrutent en particulier ?
04:11 Oui, des secteurs qui recrutent, notamment dans l'industrie.
04:14 Quand on parle de l'industrie, c'est en général.
04:18 Mais si je devais pointer au niveau de l'industrie, notamment tout ce qui est de l'aéronautique,
04:24 qui recherche énormément aujourd'hui, avec tous les contrats qui ont pu être passés,
04:28 que l'on connaît, que ce soit chez Dassault, que ce soit chez Airbus, chez STR.
04:33 Mais c'est aussi dans d'autres secteurs, toujours sur l'hôtellerie, restauration.
04:37 On va rentrer dans la période dite saisonnière, donc on a toujours effectivement ce besoin.
04:42 Sur l'aide à la personne, l'aide à domicile, qui est toujours un secteur très en tension.
04:49 Donc voilà, on a encore beaucoup de secteurs en tension.
04:53 Le numérique, nous sommes en plein dans la semaine du numérique.
04:57 Aujourd'hui, en Gironde, mais comme en Nouvelle-Aquitaine, c'est un recrutement sur deux aujourd'hui
05:05 au regard des offres.
05:06 Donc vous voyez, il y a encore de nombreux secteurs.
05:09 Il ne faut pas être négatif, on parle aussi du bâtiment aujourd'hui, qui a des difficultés.
05:15 Mais dans le bâtiment, effectivement, vous avez une difficulté sur la construction.
05:18 Mais après, vous avez dans le secteur du bâtiment, les couvreurs, les chauffagistes,
05:23 qui sont toujours les électriciens, qui sont toujours à la recherche de personnes.
05:27 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin, Alain Amoni.
05:32 Vous êtes le directeur régional de France Travaille en Nouvelle-Aquitaine.
05:35 Merci.
05:36 Et si vous voulez en écouter aussi en vidéo sur notre site Francebleu.fr, il est 7h20.

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