• il y a 10 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 – Merci d'être avec nous, merci beaucoup.
00:02 Merci beaucoup à Kaltoum Gachi, merci.
00:06 Merci Kaltoum Gachi, merci d'être l'avocate de Yanis et Nadia.
00:10 Merci d'être avec nous, la maman de Yanis.
00:12 Merci beaucoup.
00:13 Je sais que ça doit être extrêmement compliqué pour vous de venir témoigner
00:16 et de venir parler de ça, mais merci à vous d'être avec nous.
00:19 Déjà, avant qu'on écoute Nadia et son témoignage
00:22 qui est extrêmement important pour nous,
00:23 j'aimerais qu'on fasse un petit point avec Maître Gachi.
00:27 La plainte de Yanis a été déposée ou pas ?
00:29 – Alors, elle est déposée cette semaine au Parquet de Grâce,
00:32 comme je l'ai annoncé.
00:33 Il y a beaucoup de choses à dire.
00:36 On ne sera pas exhaustif évidemment,
00:39 mais on voudrait livrer le maximum d'informations au procureur de la République.
00:44 Donc, elle sera déposée soit demain, mercredi,
00:48 soit jeudi matin, pour tout vous dire.
00:49 – Oui, alors, vous portez plainte pour viol ?
00:54 Agression sexuelle et viol ?
00:55 – Absolument.
00:56 – Viol aggravé ?
00:57 – Ah oui, quand même.
00:59 – Agression sexuelle et corruption de mineurs ?
01:01 – Parce qu'on avait eu l'avocat de Bruno Vendely,
01:03 qui avait dit qu'il n'avait reçu aucune plainte.
01:06 – Il ne risque pas de la recevoir,
01:07 parce que quand on dépose une plainte,
01:11 on la dépose au Parquet, au procureur de la République.
01:16 Alors, l'avocat de la Défense en est nécessairement informé
01:19 par les actes d'enquête qui peuvent être diligentés.
01:23 Et lorsque il aura accès à la procédure, il aura accès à cette plainte.
01:28 Mais en l'état, en tous les cas,
01:30 elle ne sera pas entre les mains de la Défense.
01:33 – Alors, Bruno Vendely a porté plainte contre Yanis Marchal.
01:37 Pour quel motif ?
01:38 – Alors, écoutez, je ne suis pas au courant.
01:39 – D'accord, c'est ce qu'il a dit.
01:41 – Mais je n'ai pas de plainte non plus entre les mains.
01:45 – Oui.
01:45 Ah, je crois que c'est votre collier qui est là.
01:49 Désolé, contre le micro, oui, il faut juste que vous le mettiez dans…
01:51 – Décalez le micro.
01:52 – Vous voulez que je l'enlève ?
01:53 – Non, non, non, c'est juste que ça tape contre le micro, excusez-moi.
01:56 Merci, merci.
01:57 – Non, ben je vais l'enlever.
01:58 – Merci, ne vous inquiétez pas, on ne vous le volera pas ici.
02:01 Vous allez être jusqu'à Jean-Michel Maire, mais c'est tout.
02:04 Pourquoi, juste, Maître, pourquoi ?
02:06 Il y a plein de questions, moi je vous parle,
02:08 je vous dis les questions qui sont posées.
02:09 Pourquoi Yanis n'en a pas parlé avant ?
02:12 – Alors, c'est vrai que c'est une question récurrente,
02:14 mais à la fois la solution, elle est assez évidente.
02:18 En matière de crime sexuel, il est extrêmement compliqué
02:21 pour les victimes de libérer la parole.
02:23 Et c'est encore plus compliqué lorsqu'il s'agit d'un enfant.
02:26 Et c'est tellement vrai que la loi elle-même prévoit
02:29 que le délai de prescription de l'action publique
02:32 est reporté à la majorité de la victime.
02:35 Donc c'est à partir des 18 ans que la jeune victime pourra déposer une plainte
02:40 et elle aura à partir de ses 18 ans, 10 ou 20 ans,
02:45 en fonction de la nature de l'infraction, voire 30 ans,
02:48 pour poursuivre l'auteur des faits qu'elle dénonce.
02:53 Donc en réalité c'est un processus assez classique chez les victimes de viol.
02:58 Et ce que je veux ajouter quand même,
03:00 c'est qu'il y a certaines victimes qui taisent à jamais ce type de fait
03:07 et qui meurent avec ce terrible secret.
03:11 Donc il y a un vrai chiffre noir, comme on l'appelle en droit pénal,
03:14 sur cette question-là.
03:16 – Alors, merci Nadia d'être avec nous, merci beaucoup.
03:22 Vous, aujourd'hui déjà, pourquoi vous avez accepté
03:25 et pourquoi vous avez décidé de réagir sur cette affaire ?
03:28 – Parce qu'hier j'ai regardé, en fait je regarde tout, je suis sa maman,
03:34 je regarde tout.
03:35 – Bien sûr, c'est normal.
03:36 – Mais hier j'ai regardé votre émission,
03:41 il y avait la jolie blonde, je ne sais pas votre nom,
03:44 Kélie, qui a posé une question au jeune homme qui est venu témoigner.
03:50 – Oui, qui est Lionel Thibault.
03:51 – Et qui lui a demandé, qui lui a posé la question, et qui lui a dit,
03:56 mais quel âge avait Yanis ?
03:59 Non mais moi je viens sur le plateau déjà pour préciser l'âge,
04:01 Yanis avait 13 ans et demi, 14 ans, pas plus.
04:05 Donc voilà.
04:08 Après, bon, ce jeune homme était très sympa,
04:12 il a témoigné en faveur de Yanis,
04:14 mais après d'entendre des gens qui font des suppositions,
04:17 qui disent tout ou n'importe quoi,
04:19 et quand j'entends qu'on se permet de parler de moi sans savoir,
04:23 là je dis stop.
04:24 – Bien sûr, vous avez bien raison.
04:25 – Je dis stop.
04:26 Parce que à un moment donné il a dit…
04:31 – Il est là, il est là.
04:34 – Oui, bonsoir.
04:35 À un moment donné vous avez dit,
04:39 la maman de Yanis n'était pas d'accord.
04:42 Non, la maman de Yanis,
04:46 c'était quand on est normalement constitué,
04:49 on ne peut pas être d'accord, c'est quasiment impossible.
04:53 Donc le mot d'accord il est inapproprié pour moi,
04:56 il est complètement inapproprié.
04:58 Moi quand j'ai découvert le pot au rose,
05:01 puisque j'ai découvert ça sur le téléphone de mon fils en 2004,
05:06 fin juin 2004, ce sont des dates que je ne peux pas oublier,
05:10 ce sont des faits que je ne peux pas oublier.
05:13 D'ailleurs je commençais à avoir des soupçons
05:19 au sujet de ce monsieur Bruno Vendelli
05:22 qui ne ferait pas de mal à un animal,
05:24 mais qui ferait du mal à des enfants.
05:26 Il peut porter pleine compte de moi pour diffamation,
05:28 j'en ai absolument rien à cirer.
05:30 Parce que tout ce que je dis ici, c'est la vérité.
05:34 Tout ce que je dis ce soir, j'en ai, j'ai toujours les preuves.
05:39 Je savais très bien que tôt ou tard cette histoire
05:43 allait finir par éclater.
05:45 Pour tout vous dire, je l'espérais.
05:47 Ça fait 20 ans que je l'espère.
05:50 Et quand j'ai entendu son avocat dire
05:52 "Yanis, ça fait un mois, un mois qu'il parle de ça,
05:55 un mois qu'il parle de ça", non.
05:58 Ça fait 20 ans qu'on parle de ça.
06:00 J'ai envie de lui répondre.
06:02 Et quand j'entends un avocat qui vient dénigrer
06:05 quelqu'un qui a subi, mon fils a subi,
06:09 bon ben alors non, je ne me tairai plus, c'est fini.
06:13 Au contraire, moi je suis très très fière
06:15 du courage que mon fils a en ce moment,
06:19 parce qu'il a de nombreux témoignages
06:22 et de nombreuses personnes qui lui envoient des messages
06:25 et qui lui demandent de faire quelque chose de par sa notoriété.
06:29 Malheureusement, ça fonctionne comme ça.
06:32 Parce qu'après moi, il y a quand même eu pas mal de plaintes,
06:36 pas mal de mains courantes qui n'ont pas abouti.
06:39 Parce qu'il faut dire aussi, je sais, pour revenir à vous,
06:43 quand vous disiez "ma maman n'était pas d'accord",
06:45 non, j'étais dans la panique la plus totale.
06:49 J'étais dans l'horreur la plus totale.
06:51 J'ai tué cette histoire à toute ma famille.
06:54 Personne n'était au courant.
06:55 D'ailleurs où j'habite à Valoris, tout le monde doit tomber de haut.
06:59 Personne n'était au courant.
07:01 J'ai caché cette histoire pour protéger mon enfant.
07:05 La première des choses que j'ai faites
07:06 quand j'ai découvert les messages sur le téléphone portable de mon enfant,
07:10 c'est d'appeler Bruno Vendelli.
07:12 Et je ne peux pas oublier, quand je l'ai eu au téléphone,
07:14 il s'est mis à pleurer en utilisant la pitié,
07:18 en me disant que sa grand-mère venait de mourir.
07:23 Sincèrement, je n'en avais rien à cirer.
07:26 Et donc, quand j'ai vu dans l'état où était mon enfant,
07:29 parce que ce qu'il faut dire,
07:31 ce qui a été le plus difficile pour moi,
07:33 c'est de ne pas pouvoir porter plainte contre ce monsieur.
07:37 Parce que j'avais en face de moi,
07:38 j'avais un enfant qui était complètement…
07:43 comment on dit ?
07:47 – Empris.
07:48 – Embasté ? Non.
07:49 – Non, il était quoi ?
07:50 – Il était sous une emprise.
07:51 Il était sous une emprise totale,
07:53 une emprise qui était effrayante de Bruno Vendelli.
07:57 Quand vous avez un enfant de 13 ans qui se tord par terre
08:01 et qui vous supplie de ne pas porter plainte,
08:03 à cette époque, Bruno Vendelli était connu.
08:06 Il passait sur M6.
08:07 – Pop star.
08:09 – Oui, il était connu.
08:11 Donc moi, je me disais,
08:12 "Mon Dieu, je ne vais pas mettre mon fils trop jeune
08:15 pour se retrouver devant le feu médiatique,
08:18 les médias, tout ça",
08:20 de par la notoriété de Bruno à l'époque.
08:24 C'était extrêmement difficile.
08:25 Donc la seule solution, j'ai quand même été voir un avocat à Cannes
08:30 et qui m'a dit qu'il fallait porter plainte.
08:32 Mais vous aviez en face de vous un enfant qui disait,
08:35 "Je nierai tout",
08:39 qui était, je vous dis, sous son emprise, mais totale.
08:43 C'était comme si vous aviez affaire à quelqu'un qui est dans une secte
08:48 et que vous essayez de sortir de son gourou.
08:53 C'est exactement pareil.
08:54 Je ne sais même pas, voire pire, je ne sais pas.
08:56 Donc moi, la seule solution que j'ai trouvée,
08:59 c'était d'éloigner mon enfant.
09:02 – Le voir envoyé aux États-Unis, c'est ça ?
09:03 – Donc j'ai éloigné mon enfant, j'ai appelé une amie d'enfance
09:06 qui vivait à Pensacola, Marie-Claude,
09:10 d'ailleurs qui est prête à témoigner aujourd'hui sans aucun problème,
09:13 et qui s'est déplacée, d'ailleurs, que je remercie,
09:15 et qui a fait le voyage des États-Unis jusqu'en France
09:18 pour venir prendre mon enfant.
09:21 Et on l'a protégé comme ça.
09:23 Et il a été à l'école, il a été scolarisé à l'âge de 14 ans.
09:29 J'ai les preuves, j'ai les documents,
09:31 j'ai les attestations des écoles.
09:34 Il a été scolarisé aux États-Unis à l'âge de 14 ans et demi.
09:39 Donc les faits ne se sont pas passés quand il avait 16 ans.
09:42 Là, je réponds à son avocat, ce n'est pas une mascarade.
09:47 La mascarade, c'est son client.
09:50 Et la mascarade, c'est que toutes les personnes
09:54 autour de Bruno Vandelli étaient au courant.
09:58 Toutes.
09:59 Et dans ce milieu-là, tout le monde était au courant.
10:02 Par contre, ce que vous avez dit hier,
10:04 de ce qui s'est passé en 2005 à Paris, je n'étais pas au courant.
10:07 Je l'ai découvert hier.
10:09 Parce que si je l'avais su qu'au retour des États-Unis,
10:12 il y avait eu ça, je peux vous garantir que je n'aurais pas fait de cadeau.
10:17 Donc là, vous avez bien dit hier, il ne fallait pas que la maman le sache.
10:22 Et exactement, je l'ai appris hier.
10:25 Après, je ne voudrais pas défendre mon enfant
10:28 parce que je ne suis pas toujours d'accord avec Yanis.
10:31 Moi, tous ses réseaux sociaux, cette façon de s'exposer,
10:35 Instagram, tout ça, ce n'est pas du tout mon truc.
10:39 Mais quand même, ça fait déjà depuis à peu près une quinzaine d'années
10:44 qu'on en parle avec Yanis, où il veut porter plainte,
10:47 où il ne veut pas, où il veut, où il ne veut pas.
10:49 Il veut, il se rétracte, s'est reculé pour mieux sauter.
10:53 Ça fait des années que c'est comme ça.
10:55 Et ça lui a provoqué des crises de panique.
10:58 Voilà.
11:00 Donc moi, aujourd'hui, même si ça me remue,
11:05 je suis dans un sale état parce que je ne suis pas très bien
11:08 de me remémorer tout ce qui s'est passé.
11:12 Mais quelque part, je savais très bien qu'un jour ou l'autre,
11:16 ça allait éclater.
11:18 Et la vérité, il faut qu'elle éclate.
11:19 – Qu'est-ce qui a fait que ça a éclaté ?
11:21 Qu'est-ce qui a poussé Yanis à se dire…
11:22 – Il y a eu beaucoup de témoignages aussi d'autres enfants
11:28 ont subi la même chose, dont les parents ont d'ailleurs essayé
11:35 de porter plainte ou que les plaintes sont restées sans suite.
11:40 D'ailleurs, je demande à ses parents de se rapprocher de moi
11:44 puisque moi, Bruno Vendéli ne m'a jamais fait peur.
11:47 D'ailleurs, il le sait très bien.
11:49 Et je voudrais aussi, j'en profite pour être à la télé,
11:52 pour dire à Bruno qu'il n'oublie pas le message
11:55 que j'ai découvert sur le téléphone de mon fils.
11:58 "I'm slave for you".
12:00 Tout ça, j'ai tout gardé, Bruno.
12:04 Donc, on n'écrit pas des choses comme ça à un enfant de 13 ans et demi.
12:10 – Ça veut dire quoi déjà ?
12:11 – "I'm slave for you", je suis ton esclave, non ?
12:12 – Esclave.
12:13 – C'est ça.
12:14 – Mais moi, j'avais déjà des doutes…
12:15 – C'est une chanson de Britney Spears.
12:17 – Oui, mais moi, j'avais déjà des doutes entre avril et mai 2004
12:26 puisqu'il était insistant, il voulait absolument que mon enfant
12:29 aille avec lui en stage de formation, si ma mémoire est bonne, à Millau.
12:33 Et là, j'étais catégorique, je disais non, hors de question.
12:38 Comme on avait déjà été avec son papa, on l'avait déjà accompagné
12:41 dans un stage de formation à Millau, donc j'ai trouvé ça bizarre
12:45 qu'il ne voulait pas que son papa et moi soyons là,
12:48 et qu'il fallait qu'Annie soit avec lui tout seul.
12:51 Donc là, c'était catégorique, je disais non.
12:53 Et il devenait très très très très très insistant.
12:56 Donc là, ça m'a un peu mis la puce à l'oreille.
12:59 Et j'ai commencé à surveiller le téléphone de mon gamin.
13:01 Et je suis tombée sur ce message. Voilà. Voilà l'histoire.
13:06 – Donc vous êtes tombée sur ce message et là vous vous êtes dit…
13:08 – Là, je l'ai appelée tout de suite.
13:10 – Il vous a dit quoi ? – Je l'ai appelée.
13:12 Je lui ai dit que j'avais découvert le pot au rose.
13:14 Et surtout que le nom qui était sur le téléphone de mon fils
13:19 ce n'était pas le nom de Bruno Vandelli, c'était un prénom féminin.
13:23 – Ah oui, d'accord.
13:24 – Donc il y avait tout qui était calculé, ce n'est pas rien.
13:27 – Oui Kelly ?
13:28 – Non, j'avais deux questions, c'est comment s'est terminée
13:30 cette histoire entre ces deux personnes ?
13:32 Est-ce que c'est vous qui avez fait…
13:33 – Un peu plus fort s'il vous plaît.
13:34 – Moi, j'ai fait partie de mon fils.
13:35 – Oui, vous avez fait partie de mon fils.
13:36 – Après c'est son revue apparemment.
13:37 – Aux États-Unis.
13:38 Et Yanis a pratiquement fait presque une année scolaire aux États-Unis.
13:43 Je l'ai même fait rentrer en école de danse là-bas
13:48 parce que la danse c'était tout pour c'était sa vie.
13:50 – En fait, c'est ce qu'il a réussi de lui-même à se…
13:52 – Ça a mis du temps, mais moi quand Yanis a été scolarisé ici à Paris
13:57 à Rick Sherry Coddum's,
13:59 moi je croyais que je l'avais complètement éloigné
14:03 parce que Bruno avait peur de moi.
14:04 – Et vous avez appris hier qu'il s'était pas éloigné.
14:06 – Voilà, parce que Bruno m'avait dit qu'il ne le verrait plus,
14:10 qu'il ne s'approcherait plus jamais de lui.
14:12 – Nadia ?
14:12 – Oui, j'avais croisé Bruno Vandelli à un spectacle d'un ami à moi
14:17 qui a une école de danse en Thibes,
14:18 qui faisait ses galas au Palais des Congrès,
14:20 je peux vous garantir que quand il m'a vue, il s'est caché.
14:23 – Nadia, il vous a dit quoi au téléphone à ce moment-là ?
14:26 – Il s'est mis à pleurer, il m'a dit que sa grand-mère était morte.
14:28 – Ah c'est ça, d'accord.
14:28 – Il a essayé de jouer la pitié.
14:29 – Vous lui avez pas dit quel rapport ?
14:30 – Oui, il a essayé de jouer la pitié.
14:32 – C'est-à-dire que la mère a la foudre ?
14:34 – Si, il a essayé de jouer la pitié avec moi, mais ça n'a pas fonctionné.
14:37 – Vous lui avez dit "je veux plus que tu revoies Yanis, terminé".
14:39 – Ah non, je ne lui ai pas dit ça, je lui ai dit que j'allais porter plainte.
14:41 – Ah ouais, d'accord.
14:42 – Ah oui, non, moi au début, quand j'ai découvert ça, j'étais sur la plainte,
14:45 j'étais sur aller déposer plainte, mais quand vous avez en face de vous…
14:49 – Un enfant qui se…
14:50 – Je le souhaite à personne, je le souhaite vraiment à personne,
14:56 quand vous voyez votre propre enfant qui est sous l'emprise,
15:00 et je dis bien sous l'emprise totale et c'est effrayant, de quelqu'un,
15:04 et vous voyez que vous ne pouvez pas, vous ne pouvez rien dire,
15:07 et qu'il se menace de se suicider,
15:10 il y a tout qui se mélange en fait à ce moment-là, il y a tout.
15:15 – Oui, à l'époque, comment Yanis verbalisait sa relation avec Bruno Vendelic ?
15:18 Vous dites qu'il était sous emprise,
15:19 ça veut dire qu'il ne disait que du positif à son égard,
15:21 ou est-ce que parfois il y avait des choses négatives ?
15:22 – Oui, il ne disait que du positif à son égard,
15:24 parce que Bruno lui faisait des promesses aussi.
15:26 – Ouais, professionnelles ?
15:27 – Oui, des promesses, qu'il allait devenir grand,
15:29 qu'il allait être son assistant, des promesses, oui, oui, oui.
15:34 – Il ne vous a jamais dit qu'il y avait quelque chose de problématique
15:36 dans son comportement ?
15:37 – Non, Yanis me disait qu'il n'y avait rien eu,
15:38 qu'il me disait "je t'en supplie, il ne s'est rien passé",
15:41 il ne s'est rien passé avec lui, il avait vraiment peur.
15:44 – Et quand est-ce qu'il vous a avoué que quelque chose s'était passé ?
15:46 – Non mais moi je l'ai su tout de suite qu'il s'était passé quelque chose.
15:48 – Surtout qu'elle même, elle le voyait dans son portable en plus,
15:50 enfin il était jeune.
15:51 – Oui, très vite là.
15:52 – Mais je sentais déjà, j'avais déjà un pressentiment,
15:56 je ne sais pas si c'est un pressentiment de maman,
15:58 mais je sentais déjà qu'il ne fallait plus qu'il y aille.
16:01 Donc je commençais à emmener mon fils moi-même au cours de danse
16:04 et je restais à l'école de danse.
16:06 – Mais donc évidemment on met un lien entre l'état de Yanis depuis là,
16:10 15-20 ans, qu'il nous a raconté déjà en plateau qu'il allait mal certaines fois,
16:15 qu'il tombait dans ses travers, qu'il avait des tromboises, etc.
16:18 C'est un lien direct avec cette histoire.
16:19 – C'est par rapport à ça.
16:20 Et moi, à plusieurs reprises, je l'ai incité à porter plainte.
16:25 Puisque je lui dis "maintenant tu es grand, c'est bon, on peut y aller".
16:30 Mais c'est pareil, il a une notoriété aujourd'hui qui est que,
16:35 même moi j'étais hésitante, je me disais "je vais lui bousiller sa carrière".
16:39 Parce que le truc c'est que vous n'avez pas envie
16:41 que votre fils de la gloire passe à la victime.
16:45 – Nadia, juste, vous vous faites harceler depuis que votre fils a annoncé publiquement
16:48 qu'il allait porter plainte contre Bruno Vandelli.
16:50 Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on vous dit ?
16:51 – Pardon ?
16:52 – Il paraît que vous vous faites harceler depuis que votre fils a annoncé publiquement
16:55 qu'il allait porter plainte contre Bruno Vandelli.
16:57 Qu'est-ce qu'on vous dit ? Pourquoi vous vous faites harceler ?
17:00 – Qui a dit que je me faisais harceler ?
17:01 – C'est ce qu'on nous a dit, on nous a dit qu'il y avait des gens sur les réseaux, etc.
17:04 – Non, dès que je suis arrivée de voyage,
17:08 j'ai eu des messages sur le répandeur de la presse.
17:12 Et puis pour moi, c'est comme du harcèlement,
17:15 parce que je ne suis pas quelqu'un qui aime me mettre en avant.
17:20 Je veux dire, je suis toujours derrière.
17:22 Je ne veux pas, je faisais mes galas, quand je faisais mes galas de danse,
17:27 je venais vraiment à la fin juste pour remercier les profs,
17:31 mais j'aime bien rester derrière.
17:33 Aujourd'hui, je vous dis très honnêtement,
17:35 ce n'est pas de gaieté de cœur que je suis sur votre plateau.
17:37 – Merci quand même d'être là.
17:38 – Voilà, je vous remercie.
17:39 – Merci Nadia, merci.
17:41 Qu'est-ce que vous auriez à dire à Bruno Vandelli ce soir ?
17:44 – Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ?
17:47 La seule chose que je vais lui dire, c'est que c'est fini.
17:51 C'est fini, l'histoire est terminée aujourd'hui,
17:53 donc il vaut mieux qu'il dise la vérité.
17:55 De toute façon, s'il ne va pas la dire,
17:56 moi j'ai des documents qui vont faire en sorte que la vérité,
18:00 elle va finir par éclater.
18:02 Et donc, ce n'est plus la peine qu'il raconte des ballours à son avocat
18:05 qui le défend.
18:06 Donc je comprends, parce que c'est son rôle.
18:08 – Son avocat, c'est normal, c'est le rôle lui.
18:09 – C'est son rôle.
18:10 – Regardez votre avocate, même elle est d'accord.
18:12 – C'est son rôle, voilà.
18:13 Mais bon, maintenant qu'il arrête, ça suffit.
18:15 – Merci, merci d'avoir été avec nous.
18:18 Merci Maître Gachi, merci Nadia d'avoir été avec nous.
18:22 Et vous avez été incroyable en tout cas.
18:24 Je n'ai même pas d'interview à faire, vous parlez toute seule.
18:27 – Vous n'avez pas quoi ?
18:27 – Je n'ai même pas d'interview à faire, vous parlez toute seule, c'est magnifique.
18:29 – Super.
18:30 – Merci beaucoup, merci d'avoir été avec nous.
18:31 – Je ne suis pas ni courriant au moins.
18:32 [Musique]

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