Le dealer présumé de Pierre Palmade interpellé !

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Transcript
00:00 Au lendemain de l'accident du 10 février,
00:03 Pierre Palmade a été entendu par les autorités judiciaires
00:08 et en réalité il y a eu trois enquêtes.
00:11 Trois enquêtes, l'une portant sur l'accident,
00:14 là c'est la sécurité publique,
00:17 une portant sur les stups,
00:19 parce que, en réalité, Pierre Palmade,
00:23 dans ses explications,
00:25 dit qu'il avait, juste avant l'accident,
00:29 commandé auprès de son dealer de la drogue.
00:36 Et donc il avait contacté son dealer
00:38 qui lui avait amené de la drogue.
00:40 Et d'ailleurs on se demande même si,
00:42 au moment de l'accident, il n'était pas...
00:46 - Ca va aller Cyril ?
00:48 - Michel, je vais vous dire, on a un gros problème,
00:50 parce qu'ils vous imitent tellement,
00:52 c'est un énorme souci.
00:55 - Autant dire les choses.
00:57 - Moi c'est lui, ça va mieux.
00:59 Quand vous arrivez, à chaque fois,
01:01 c'est pour des drames en plus,
01:03 c'est compliqué.
01:05 - Là c'est un semi-drame,
01:07 l'accident c'est un drame,
01:09 mais l'arrestation des dealers c'est beaucoup moins grave.
01:13 Donc en réalité, dans ses explications,
01:15 dans ses auditions,
01:17 Pierre Palmade explique qu'il a un dealer,
01:19 il y en a plusieurs,
01:21 mais ce jour-là,
01:23 juste avant l'accident,
01:25 il a demandé à son dealer
01:27 de lui livrer sa drogue à Célie.
01:29 Et évidemment,
01:31 il donne un nom qui est un nom inventé,
01:35 c'est un pseudonyme,
01:37 Winter.
01:39 Donc les gendarmes ont...
01:41 - Hiver.
01:43 - Pour Winter.
01:45 Et on était en février.
01:47 - Très bien.
01:49 - Donc ça colle.
01:51 - Très bien.
01:53 - Je ne sais pas Michel.
01:55 - Si tu te mets à déconner aussi Michel,
01:57 là on ne s'en sort plus.
01:59 - Allez, allez, alors.
02:01 - Donc les gendarmes ont un travail
02:03 très compliqué à faire de téléphonie,
02:05 parce que le téléphone de Pierre Palmade,
02:07 ce n'est pas très compliqué.
02:09 On peut remonter les appels,
02:11 mais bien évidemment les dealers,
02:13 ils ne sont pas dans l'annuaire,
02:15 ils n'ont pas pignon sur rue,
02:17 donc c'est des téléphones balourds,
02:19 des téléphones dédiés,
02:21 des téléphones qui ne sont jamais à leur nom,
02:23 et donc la gendarmerie est obligée
02:25 de faire des recoupements,
02:27 je ne vais pas rentrer dans le détail,
02:29 parce que sinon on en a pour une heure.
02:31 - Non, non.
02:33 - C'est déjà long.
02:35 - C'est bon, merci Jean-Marie.
02:37 - Et donc ils arrivent à remonter
02:39 au fil des mois
02:41 une équipe de trafiquants de stupes,
02:43 et ils ont interpellé lundi
02:45 quatre individus,
02:47 entre 20 et 30,
02:49 entre 21 et 31 ans,
02:51 des interpellations à Nemours,
02:53 d'autres en Seine-Saint-Denis,
02:55 ces individus ont été placés
02:57 en garde à vue,
02:59 trois ont été déférés mercredi
03:01 devant le parquet de Melun,
03:03 et ils ont,
03:05 alors il y a un délai,
03:07 ils appellent ça une comparution
03:09 à délai différé,
03:11 ils seront jugés,
03:13 je vais un peu vite en besogne,
03:15 ils seront jugés dans deux mois.
03:17 - Alors, on a appris que Pierre Palmade
03:19 avait été entendu il y a quelques jours
03:21 par la juge d'instruction,
03:23 le mardi dernier, pour être exact,
03:25 il s'est rendu au tribunal judiciaire de Paris
03:27 pour répondre à un interrogatoire
03:29 de cette juge d'instruction,
03:31 les charges les plus lourdes risquent d'être abandonnées ?
03:33 - Oui, alors parce qu'on a les fameuses expertises
03:35 qui sont rentrées,
03:37 et l'expertise dit qu'en réalité,
03:39 l'enfant qui était dans le ventre
03:41 de sa mère
03:43 est mort, n'a pas vécu,
03:45 on ne peut pas tuer un enfant
03:47 qui n'a pas vécu.
03:49 - Il ne risque pas de prison, à ton avis ?
03:51 - Il risque une peine de prison,
03:53 symbolique, et je ne pense pas que ça soit
03:55 de toute façon la solution.
03:57 - Oui, c'est ça.
03:59 Est-ce qu'il a eu un traitement de faveur pour toi ?
04:01 - Non, je ne crois pas, on en avait déjà parlé,
04:03 je pense qu'il a eu un traitement de défaveur,
04:05 parce que s'il ne s'était pas appelé Palmade,
04:07 à mon avis,
04:09 il aurait été beaucoup moins embêté que ça.
04:11 - Alors, Cote-Fondy,
04:13 ton producteur historique est avec nous,
04:15 en 2007, tu as sorti un livre,
04:17 Claude, qui s'appelle "Lignes brisées",
04:19 dans lequel tu racontes son parcours
04:21 et la difficulté de se sortir des problèmes de drogue.
04:23 C'est vous qui aviez découvert
04:25 Pierre Palmade, vous étiez déjà venu nous voir.
04:27 - Oui, oui, c'est moi
04:29 qui l'ai découvert,
04:31 et lui m'a fait découvrir
04:33 un autre grand monsieur de l'humour.
04:35 - Qui est là, Jean-Marie.
04:37 - On était au point-virgule tous les deux,
04:39 et Claude nous a produits tous les deux.
04:41 - Moi aussi, il m'a produit, Claude.
04:43 - Qui j'ai pas produit, il s'est perdu tous les trois.
04:45 - Non, vraiment, il m'a toujours gardé, moi, t'inquiète.
04:47 C'est bon, j'ai toujours mon Claude.
04:49 - T'as été marqué par l'affaire Palmade,
04:51 par cette affaire ?
04:53 - Oui, j'ai été marqué parce que...
04:55 D'abord, parce que j'ai beaucoup entendu
04:57 qu'il n'aura rien,
04:59 parce qu'il est connu,
05:01 parce que c'est dégueulasse,
05:03 ça serait...
05:05 Or, depuis que je me suis renseigné,
05:07 il y a énormément de cas similaires,
05:09 je crois 700 à peu près par an,
05:11 conduite sous emprise,
05:13 alcool...
05:15 - C'était son premier délit
05:17 en termes de voiture,
05:19 mais sinon, c'était pas sa première condamnation.
05:21 Il y a des gens qui, au bout de plusieurs condamnations,
05:23 font plus rapidement de la prison que lui.
05:25 - Je suis dit ce que j'avais commencé.
05:27 Non, non, c'est pas grave.
05:29 Et effectivement,
05:31 j'entendais beaucoup de choses,
05:33 et quand on m'a proposé de venir ici,
05:35 je suis venu juste dire,
05:37 que je n'excuse rien.
05:39 Simplement que le débat, c'était,
05:41 il doit aller en préventive,
05:43 ou il doit se faire soigner.
05:45 Moi, je disais, il faut d'abord
05:47 qu'il se fasse soigner.
05:49 Parce que d'abord, ça sert à rien
05:51 de mettre un malade en prison.
05:53 Il vaut mieux que le gars soit au moins conscient
05:55 à son procès.
05:57 Il sait, je suis certain,
05:59 Jean-Marie, tu dois le savoir,
06:01 je suis certain qu'il sait lui-même
06:03 tous les dégâts qu'il a créés et qu'il a causés.
06:05 - On a vu que le dealer de Pierre Palmade avait été arrêté.
06:07 Il a toujours assumé être dangereux à cause de la drogue, Pierre Palmade ?
06:11 - Il a toujours ?
06:13 - Assumé être dangereux à cause de la drogue, Pierre Palmade ?
06:15 - Je ne sais pas ce que tu veux dire par là.
06:17 - Myriam ?
06:19 - Non, non, il a été d'ailleurs assez frivole
06:21 à certains moments, et d'ailleurs, c'est ce que lui reprochent
06:23 ses proches, comme Muriel Rebain.
06:25 C'est que plusieurs fois, ils l'ont alerté
06:27 en lui disant qu'elle allait mal se finir,
06:29 et qu'il a continué, continué, continué
06:31 à se droguer malgré tous les conseils
06:33 de ses amis.
06:35 - Alors, Claude, il t'a fait de nombreux soirées avec lui.
06:37 Il se passait quoi dans ces soirées ?
06:39 Parce que ça a l'impression...
06:41 - Alors, j'ai fait beaucoup de soirées avec lui,
06:43 mais pas forcément les soirées...
06:45 Je voulais parler justement des soirées.
06:47 - Ouais.
06:49 - Justement dans un cadre général.
06:51 Souvent, il y a deux soirées dans une soirée.
06:53 - Ouais.
06:55 - Tu vas à un cocktail, tu vas à un vernissage,
06:57 tu vas faire une émission de télé, etc.
06:59 Et là, il y a déjà une possibilité
07:01 de te faire le con.
07:03 - Bien sûr.
07:05 - Et puis après, il y a les gens que tu aimes bien
07:07 que tu retrouves ailleurs.
07:09 - Non, non, vas-y.
07:11 - Continuez, continuez.
07:13 - Moi, je n'ai rien fait.
07:15 - Et ensuite, tu te retrouves...
07:17 (Rires)
07:19 - Il a dit "je n'ai rien fait".
07:21 - Michel, alors...
07:23 - Non, mais j'ai rien fait.
07:25 - Il y a deux types de soirées.
07:27 - Et donc, la deuxième partie,
07:29 c'est plus intime, c'est que tu te retrouves
07:31 entre amis de différents milieux.
07:33 Et là, c'est plus intime
07:35 et beaucoup plus, comment dire, sportif.
07:37 - Ça veut dire quoi, sportif ?
07:39 Dis-moi la vérité.
07:41 - Vous voulez s'imaginer ? On fait du sport.
07:43 - Sexuel.
07:45 - Pardon ? - Sexuel.
07:47 - Du sport ? - Ouais. Sexuel.
07:49 - Il y a des chambres, il y a du sport.
07:51 Non, non, mais je veux dire, il se passe des choses.
07:53 - Qu'est-ce qu'il veut dire, là, Myriam ?
07:55 - Il y a des cas de sexe, non ?
07:57 - Ah !
07:59 - À mon époque, ça existait pas, les cams.
08:01 - Non, mais c'était à quelle fréquence,
08:03 ces soirées-là ? - Ah, ça peut arriver
08:05 plusieurs fois par semaine. - Non.
08:07 - Ça ne va pas aller pas, les mecs.
08:09 - Le problème, c'est que les soirées, elles tournent 2 jours.
08:11 - Ah ouais, d'accord. C'est en 2 jours, la soirée.
08:13 - Il y a des soirées qui durent 2 jours.
08:15 - Absolument, et 3 fois par semaine, ça fait donc tous les jours.
08:17 - Là, je m'aide, moi, là.
08:19 (applaudissements)
08:21 - Incroyable.
08:23 Incroyable. Juste, Claude,
08:25 ces soirées,
08:27 il y avait de la drogue.
08:29 - Bien sûr.
08:31 Je n'arrive pas de vous le dire. - Non, tu dis que ça faisait du sport.
08:33 - Bah oui, bah, du sport.
08:35 Je me disais qu'on s'amusait.
08:37 Alors, il y avait de l'alcool, oui, c'est ça que tu veux savoir.
08:39 Il y avait de l'alcool.
08:41 - Pierre Palmat faisait venir, enfin, aurait,
08:43 je vais utiliser le conditionnel, faisait venir
08:45 aussi de la drogue, mais aussi des escort-boys.
08:47 Et c'est là que ça a dégénéré.
08:49 - Moi, j'ai fait
08:51 énormément de soirées avec lui,
08:53 mais c'était plutôt,
08:55 on se retrouve au resto, à l'Amazonia,
08:57 on allait chez nos amis
08:59 Tony et je ne sais plus, et Bertrand.
09:01 - Et Bertrand, oui.
09:03 - Paix à son âme.
09:05 - Paix à son âme, oui. Et on allait aux bananes à café, etc.
09:07 Là, toutes ces parties de soirées,
09:09 on les faisait ensemble.
09:11 Et moi, les quelques potes
09:13 que je connaissais,
09:15 ou dans ce cas-là,
09:17 ceux qui m'intéressaient un peu plus que d'autres,
09:19 je leur donnais rendez-vous chez moi
09:21 ou chez eux.
09:23 Et là, c'était la deuxième soirée.
09:25 - Après, il y avait l'after,
09:27 qui démarre à 11h du matin,
09:29 le lendemain de la fête,
09:31 et qui continue jusqu'à
09:33 après-demain. - Jusqu'à la soirée.
09:35 - Voilà. Jusqu'à la soirée où là, il faut...
09:37 - Non, non, mais ça peut durer 2-3 jours.
09:39 - La soirée, 2-3 jours. - Mais il n'y a pas besoin...
09:41 Il n'y avait pas de pilule, ça, je veux te dire.
09:43 De montant, en tout cas.
09:45 Et c'est à dire que moi, il y a très longtemps
09:47 que c'est fini, ça. - Non, mais t'as raison.
09:49 - Et si j'ai un conseil à vous donner,
09:51 ceux qui n'ont jamais essayé,
09:53 n'essayez jamais. - Mais bien sûr.
09:55 - Parce que le nombre de conneries que ça m'a fait faire...
09:57 (applaudissements)
09:59 Je peux vous dire que, si l'on le sait,
10:01 je déroule maintenant.
10:03 - Oui, c'est vrai. - J'ai été opéré 4 fois...
10:05 - C'est un très bon pote, Claude,
10:07 et c'était mon premier problème. - J'ai été opéré 4 fois
10:09 en 2 ans, et tous les problèmes que j'ai,
10:11 respiratoire, cardio-allergique,
10:13 urologique, etc.,
10:15 urologique, j'ai...
10:17 Tous ces problèmes-là, ils viennent, d'après mes médecins,
10:19 ils viennent de ça, et ça,
10:21 c'est les conséquences.
10:23 Et toutes les conneries qu'on fait dans le métier.
10:25 Parce que, quand t'es en forme et que quelqu'un
10:27 te casse les bonbons,
10:29 tu lui envoies pas un courrier, dire
10:31 "Viens...", tu lui fous
10:33 dans la gueule ce que t'as envie de lui dire, quoi.
10:35 T'es pas très diplomate. - Oui.
10:37 - Et alors, tu regrettes, toi, d'avoir été...
10:39 - Je pense que... Je regrette rien.
10:41 - Ouais, comme il dit, tu as fait... - Je regrette rien.
10:43 Mais si c'était à refaire,
10:45 je ferais certainement pas le même chemin,
10:47 et je ne vivrais pas cette 2e partie.
10:49 - Toi, t'aurais mieux fait de rester avec moi, t'as vu.
10:51 - Ouais. - On était, tu vois...
10:53 - Mais on m'a interdit de raconter une anecdote, donc je la raconterai pas.
10:55 - Quoi, avec moi ?
10:57 Ah, moi, j'ai pas fait de... - Ah non, non, non !
10:59 Attendez, stop !
11:01 Stop, ils vont... Je vais me faire engueuler.
11:03 Mais non, non, t'as jamais pris de drogue.
11:05 Sauf que tu t'es jamais rendu compte
11:07 que j'en prenais. - Ouais, c'est vrai.
11:09 Je te jure que c'est vrai, bah oui. - On est partis 8 jours
11:11 ensemble à Lyon. - Ouais, je faisais mon spectacle.
11:13 - Au boui-boui. - Après, je dormais pas avec toi.
11:15 - Au boui-boui. - Non, mais on passait
11:17 quelques heures tous les jours. - Ah oui, mais moi...
11:19 - Enfin, tu sais, moi, j'avais commencé avant qu'on se voie.
11:21 - Ouais, moi, je sais, mais moi, j'étais un peu...
11:23 - Lui, il voyait rien du tout, et tout.
11:25 Comme quoi, faut faire gaffe,
11:27 parce que la drogue fait faire aussi des choses
11:29 qui sont pas honnêtes, pas sincères.
11:31 - C'est vrai. - On trahit des gens.
11:33 - Quand t'étais avec moi, tu t'en...
11:35 T'étais plein de pif. - Oui, oui, je sais.
11:37 - Tu sais que je le voyais pas du tout.
11:39 - On va faire un peu speed. Je te cache pas.
11:41 Non, mais c'est vrai.
11:43 - C'est un bon message de prévention. - Bien sûr.
11:45 - Tu te souviens, quand on avait fait le spectacle
11:47 au Trévise, avec Stéphane Gatto
11:49 et Jérôme Revond ? - Mes amis, oui.
11:51 - Puis, à un moment, j'ai disparu du spectacle.
11:53 - Ah oui ? - Non pas que j'étais plus coproducteur.
11:55 J'étais complètement à l'ouest.
11:57 - C'est ça. - Ils te l'ont jamais dit ?
11:59 - Bah non, tu sais, moi, je faisais mon truc.
12:01 Non, mais c'est vrai. Et Claude,
12:03 tu sais que je t'aime et que c'est vraiment un ami
12:05 de longue date, Claude, voilà, et c'est vrai que
12:07 Claude, il regrette tout ça.
12:09 - Oui, et puis surtout, n'y allez pas.
12:11 - T'as raison.
12:13 - Moi, je fais un repenti.
12:15 Et aujourd'hui, si
12:17 on me le propose... - Tu touches plus rien, là ?
12:19 - Si, moi, un petit coup de temps en temps.
12:21 - D'accord, ouais.
12:23 - Ils applaudissent tout le temps pour rien.
12:25 - Du coup, ça applaudit. Non, mais les gars...
12:27 - La Josiane, alors ?
12:29 - Jean-Michel.
12:31 - Je l'ai jamais caché. Moi, je suis
12:33 beaucoup sorti dans ma vie. J'ai fréquenté
12:35 les soirées parisiennes et j'en ai
12:37 beaucoup trop fait, voilà, à tous les niveaux.
12:39 Mais le cercle, là où ça représente
12:41 un cercle infernal, c'est qu'on fait la fête de la nuit.
12:43 Ces produits stupéfiants vous aident à faire la nuit
12:45 parce que ça vous excite, ça vous donne envie
12:47 de faire le con, etc., et ça vous empêche
12:49 de dormir aussi. Même quand vous arrêtez
12:51 la fête à 5h du matin, si vous avez
12:53 consommé de la drogue jusqu'à 5h du matin, vous n'arrivez
12:55 pas à dormir, même si vous savez que vous pouvez dormir.
12:57 - Non, tu pars au boulot et tu te fais...
12:59 - Malheureusement, vous travaillez le lendemain.
13:01 Et pour être en forme le lendemain, vous reprenez des substances
13:03 pour ne pas que ça se voie dans votre entourage
13:05 professionnel et donc vous retapez.
13:07 Mais si vous retapez la journée, ça vous donne envie
13:09 de continuer à taper. Et donc, du coup, vous continuez
13:11 à prendre la drogue toute la journée.
13:13 Je ne m'en suis jamais caché, malheureusement, je me suis tombé dedans
13:15 un moment. J'en suis sorti, bien heureusement, mais c'est vrai
13:17 qu'à un moment... Mais dans toutes les soirées parisiennes,
13:19 ceux qui le disent, ils n'ont jamais vu ça,
13:21 ils sont complètement hypocrite. - Moi, la question que j'ai envie de vous poser à tous les deux,
13:23 c'est que c'est pas dangereux pour
13:25 les stars, des stars comme ça,
13:27 de faire appel à des dealers, etc.
13:29 - C'est une connerie !
13:31 - Parce qu'après, derrière, est-ce qu'il n'y a pas des problèmes ?
13:33 - Moi, j'ai jamais fait appel à un dealer
13:35 du showbiz. - Ouais.
13:37 - Il faut être con ! - Il y a des dealers du showbiz, Jean.
13:39 - Oui, il y a des dealers de VIP, quoi. - Genre quoi ?
13:41 - J'ai toujours passé par des connaissances
13:43 dans le showbiz, mais
13:45 ça peut être ton attaché de presse, ça peut être
13:47 un technicien sur un plateau,
13:49 toi, où... - Pas ici, hein.
13:51 [Rires]
13:53 - Mais ça revient au même. - Ou par du local.
13:55 Non, mais ce qui ne revient pas au même,
13:57 c'est quand le dealer, il tombe,
13:59 il s'incarne avec 20 ministres,
14:01 30 députés, des chanteurs... - Dans les soirées,
14:03 il y avait des ministres ? - Bien sûr.
14:05 - Il y a eu des gens politiques très connus, ouais.
14:07 - Non, dans les soirées, en train de faire des... - Tu ne pourras pas dire les noms, hein.
14:09 - Non, mais... - Non, mais il y a eu une époque, dans les années 80,
14:11 où c'était une substance qui était réservée un peu
14:13 aux VIP, c'était rock'n'roll, etc.
14:15 - Pas les années 80, il y en a eu même là, dans les...
14:17 - Ah oui, oui, il y avait des hommes politiques, oui.
14:19 Des députés en exercice. - Des députés en exercice ?
14:21 - Oui, oui, oui. - En exercice. Ils faisaient des exercices
14:23 et ils sont là en exercice. [Rires]
14:25 - Et je me souviens que dans une clinique où j'ai été...
14:27 où je suis allé de mon propre plein gré, je veux dire, pour arrêter,
14:31 il y avait des députés qui venaient dormir à la clinique le soir
14:35 pour se contrôler, pour ne pas faire le con la nuit.
14:38 - Non. - Ah ouais.
14:39 - Mais dans toute la France, il n'y a pas une soirée, en France,
14:41 où j'ai été invité, etc., où il n'y a pas quelqu'un
14:43 dans la soirée qui vous propose quelque chose.
14:45 Il y en a partout, c'est plus du tout une drogue
14:47 un peu obscure, taboue, des riches, etc.
14:50 Même dans les soirées étudiantes, il y en a.
14:52 - C'est tellement pas cher, maintenant.
14:54 - On a vu, on a vu. Tu crois que... Pierre Palmat,
14:56 s'il en est là aujourd'hui, un mec qui a un talent exceptionnel,
14:59 c'est ça qu'il a foutu dedans. Il faut le dire aux jeunes
15:01 qui nous regardent, à tous les jeunes et les moins jeunes
15:03 qui nous regardent. - Le problème, c'est que moi,
15:05 je me suis arrêté il y a une vingtaine d'années,
15:07 et lui, il a continué. Il se ferait arrêter il y a 20 ans,
15:10 ce serait le roi du monde, aujourd'hui. Je parle...
15:13 Son talent, il est... - Il y a un animateur, moi,
15:15 très connu, je ne peux pas dire son nom, qui m'a dit un jour,
15:17 il y a des gens qui m'ont dit "Anouna, il prend de la coke".
15:19 Je lui ai dit "Si Anouna prend de la coke, il ne pourrait pas
15:21 faire une quotidienne pendant 12 ans, c'est impossible".
15:23 Il m'a dit "Moi, je n'ai pas pu tenir en quotidienne".
15:26 Il m'a dit "C'est impossible, j'ai dévissé, j'ai dérouillé,
15:28 parce que j'ai été... J'ai malheureusement..."
15:32 - Au bout d'un moment, ça... Tout casse, hein.
15:34 - C'est ça, et en fait, tout casse. Non mais c'est vrai.
15:37 - Tu regrettes aujourd'hui, Claude ? - Franchement, oui.
15:40 - Tu as eu des gros problèmes de santé à cause de ça.
15:42 - Parce que j'ai vu, en ce moment...
15:44 - Ouais. - Je dois me refaire opérer
15:47 dans un mois. J'ai été opéré il y a un mois.
15:49 - T'es perpète, là. - Je te jure.
15:51 Ça me rend fou, parce que je t'aime tellement, mon Claude.
15:53 T'es un mec... T'as un talent exceptionnel de producteur.
15:55 T'es... Et je vous dis... - Je suis pas mort encore, hein.
15:58 (Rires)
16:00 - Non, mais je sais. - Je suis Samanecro en direct.
16:03 - Non, non, non. - Honnêtement, si vous en prenez,
16:05 je le saurais depuis longtemps, mais je l'aurais sauvé...
16:07 - Moi aussi, je l'aurais vu. - Depuis bien longtemps.
16:09 Notamment quand on fait des directs, enfin des émissions
16:11 après, et vous, quittez jamais le plateau.
16:13 Restez toujours ici. Pub, restez ici, prenez une autre,
16:15 vous déconnez avec nous, etc. Vous enchaînez sur un prime.
16:17 Parfois, il y a 5, 6 heures de tunnel, d'émissions comme ça,
16:20 en live, en direct, comme ça. Quelqu'un qui en prend,
16:22 je peux vous dire, il va 3 fois, il sort, il va aux toilettes,
16:24 il en prend et il revient après. - Y a des animateurs.
16:27 - Hein ? - C'est qui ?
16:30 - Encore un ping ? - Encore un ping.
16:32 - D'ailleurs, c'est la soirée. - Oui, c'est voyant que...
16:34 - Non, y a des animateurs très connus qui sont plus là aujourd'hui.
16:38 Je parle pas de la rue, forcément, mais je parle de...
16:40 d'un mec qui faisait des grandes émissions hebdomadaires familiales,
16:45 qui sortait 4 fois l'après-midi ou 5 fois du plateau
16:50 pour se revigorer. - Ouais, c'est fou.
16:56 C'est fou, hein. C'est fou. Alors, c'est le cadreur qui est de parler.
16:58 - Ah ! - Dès que t'es un connard.
17:01 - C'est une manie. - Non, non, je rigole.
17:04 Non, non, mais Claude, aujourd'hui, sur l'affaire Pierre Palmade,
17:07 est-ce que tu l'as eu au téléphone ? Est-ce que t'as essayé de la...
17:09 - Non, non. - Est-ce qu'il a essayé de te parler ?
17:11 - Non, non, non, non. - Non ?
17:13 - Non, non, j'ai eu énormément de gens qui m'ont...
17:16 qui ont trouvé ma position quand je suis venu...
17:18 Je sais plus si c'était en avril, mai. - Ouais, ça, ouais.
17:21 - Qui ont trouvé que c'était une position mesurée et honnête.
17:24 - Ouais. - Bien sûr, ça me fait de la peine,
17:27 mais pour moi, les victimes, c'est la famille.
17:31 - Est-ce qu'il y a d'autres Pierre Palmade en substance ?
17:34 Voilà, d'autres humoristes ou d'autres personnes qui sont,
17:37 en ce moment, que tu as envie de leur dire,
17:39 vous êtes en danger et tu vois des trucs, quoi.
17:42 - Moi, je fréquente plus...
17:45 Depuis que j'habite dans mon petit bled à Cassis-sous-Seynard...
17:48 J'ai casé, hein, madame le maire !
17:50 Donc, depuis que j'habite là-bas, à Cassis-sous-Seynard,
17:54 donc je disais, eh bien, je rencontre...
17:58 J'ai quelques copines, copains artistes, qui viennent,
18:01 mais c'est pas Fabienne Thibault qui m'amène de la coquille à la maison.
18:04 - Si t'avais Pierre Palmade au téléphone,
18:07 si tu le voyais, tu lui dirais quoi ?
18:09 - Je lui dirais "il faut assumer, maintenant".
18:12 - Non, mais tu lui as dit à un moment...
18:14 Toi, t'as arrêté quand, toi, les conneries ?
18:16 - Quand j'ai fait ce livre "Like", que vous ne trouverez plus,
18:20 mais "Limbrise", il y a le titre...
18:23 - Il y a combien de temps ?
18:25 - Ça fait quoi ? 15, 20 ans ?
18:27 - Et tu lui as pas dit à Pierre, à un moment, fais gaffe, moi, j'ai arrêté ?
18:29 - On se voyait moins, déjà, à cette époque-là.
18:31 On se croisait, comme avec Jean-Marie, on s'est régulièrement croisés,
18:34 toujours "ouais, poto, et tout, comment ça va ?"
18:36 Mais on ne passait plus des grands moments ensemble.
18:39 - Gilles, vous regrettez de ne pas lui avoir dit "il faut arrêter" à un moment ?
18:42 Vous auriez dû être plus directif.
18:43 - Non, j'emprenais avec lui, à ce moment-là, donc...
18:46 Tu vas pas dire au mec avec qui tu empruntes "il faut arrêter",
18:48 c'est pas bien, hein ?
18:49 Et vas-y, voilà.
18:51 - Mais là, récemment, vous auriez pu,
18:53 enfin, je veux dire, avant que ça arrive, ces dernières années,
18:55 vous auriez pu avoir...
18:56 - On n'était plus en contact.
18:57 - Mais il n'écoutait personne, il n'écoutait pas Muriel Robach.
18:59 - Mais je crois qu'attention...
19:00 Déjà, moi, j'écoutais pas grand monde.
19:02 - Oui.
19:03 - J'ai fait 20 ans de moins de trajet.
19:06 - Oui.
19:07 - Mais je pense que 20 ans de plus, quand même, les neurones,
19:10 tu réagis plus comme tout le monde.
19:12 - Totalement.
19:13 - Je sais pas ce que tu en penses, Jean-Marie.
19:15 - Oui, ben, le gros problème, c'est qu'à cette époque-là,
19:18 comme l'a dit Jean-Michel,
19:20 bon, il y avait la fête, l'après-la-fête,
19:23 donc au lieu de se coucher comme n'importe quelle personne,
19:27 un peu ivre à 5h du matin, t'as eu ton compte,
19:30 quand tu as de la cocaïne, à midi, t'es frais comme un gardon, quoi,
19:34 après avoir bu une bouteille de whisky en plus du clafoutis.
19:39 Donc, c'est effectivement un truc...
19:41 Il y a un moment où la plupart des gens disent,
19:44 ben, faut stopper, parce que ou demain, je travaille
19:48 ou après-demain, je travaille, donc tu fais stop.
19:50 Le stop de l'époque, c'était un lexomyle et tu fais dedans.
19:55 Tu t'endors et le lendemain, il y a une autre journée.
19:58 Pierre n'a pas d'autre journée.
20:00 Pour lui, il n'en a qu'une à vivre et tout le temps,
20:04 jusqu'à ce qu'il tombe par terre ou qu'il déambule dans la rue,
20:09 ne sachant même plus comment il s'appelle.
20:11 C'est-à-dire, son problème, c'est le stop à Pierre.
20:14 On lui a dit... Tu disais tout à l'heure, Gilles,
20:17 personne ne lui a dit, on lui a dit, on lui a rabâché,
20:20 Marielle Robin et moi, tous les autres, on lui a dit stop.
20:23 Là, t'es au deuxième jour, il faut que tu prends un truc,
20:27 tu dors et puis après, tu verras si tu fais une autre fête,
20:31 un autre jour. Non. Ça ne s'arrêtait jamais.
20:34 Je n'ai même jamais compris comment, physiquement,
20:36 on pouvait tenir, si tu veux, au tout début de ces affaires-là.
20:41 Quand on se connaissait, donc, il y a 30 ans,
20:44 on se disait, Pierre Palmatte, dans deux ans, il est mort.
20:48 – Ça, on le disait déjà.
20:50 – On se disait vraiment ça. Il y a des trucs, tu sais t'en servir,
20:54 puis il y a d'autres, tu vois...
20:56 – Il ne faut pas oublier, Jean-Marie, que pendant cette période-là,
20:59 où c'était quand même bien déjanté, il faisait 200 spectacles dans l'année.
21:02 – Oui, bien sûr.
21:03 – Comment il faisait, alors, pour faire les spectacles ?
21:05 – Il les faisait. Il y en a certains qui étaient un peu plus longs que d'autres.
21:08 – Bien sûr, ouais.
21:09 – Il y en a 7 qui duraient 8 minutes au lieu de 4.
21:12 – Ouais.
21:13 – Bon, mais moi, je l'accompagnais très souvent.
21:16 Puis après, c'est Pascal Guillaume qui l'accompagnait aussi.
21:19 – C'est dingue, la phrase de Jean-Marie qui disait,
21:22 à l'époque, on disait dans deux ans, Pierre Palmatte, il est mort.
21:24 – Ça, on le disait, oui.
21:25 – Oui, exactement. On disait comment il pourrait tenir.
21:28 – Et pourtant...
21:29 – Tout le monde s'arrête au bout, disons, de 30 heures, quoi, de ribouledingue.
21:34 Mais lui, il faisait des paquets de 72, voilà.
21:38 Et ça, c'est pas... ça peut pas tenir.
21:41 Et moi, je reconnais qu'à l'époque, j'en prenais avec lui.
21:43 – Ça, tu nous l'as dit, hein.
21:45 – Oui, mais je le dis.
21:46 Donc, tu peux pas dire à un mec de pas en prendre si toi, t'en prends, quoi.
21:51 En tout cas, moi, j'avais pas la force.
21:52 – Tu peux lui dire, ben moi, j'arrête.
21:54 – Ouais, c'est ça.
21:55 – J'arrête et on se verra jeudi prochain.
21:57 [Musique]

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