ÉDITO - SNCF: Quand l'état déraille !

  • il y a 9 mois
Regardez L'édito d'Alba Ventura du 25 janvier 2024 avec Alba Ventura.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h16, bonjour Alba Ventura.
00:09 Bonjour à tous. Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou est donc convoqué demain par le ministre de la transition écologique Christophe Béchut.
00:16 Le président Macron lui-même avait piqué une colère contre les retards en série sur la ligne Paris-Clairement
00:21 réclamant des explications et des sanctions. Ça va chauffer Alba ?
00:24 Non mais tout ça c'est un peu du théâtre. Tout le monde connaît très bien le sujet et l'État ferait bien de tourner sa colère
00:31 contre lui-même. Non ce n'est pas comme si on découvrait que la ligne Paris-Clairement-Ferrand est une ligne difficile.
00:36 Écoutez les retards sont tellement récurrents que ça en devient un sujet de plaisanterie. Alors sauf pour les usagers bien sûr vous vous rendez compte
00:43 que vendredi dernier ils ont passé plus de 7 heures dans le froid sans électricité la nuit mais
00:48 encore hier matin c'était deux heures de retard et je ne parle pas des trains annulés.
00:53 Alors évidemment le PDG de la SNCF doit venir donner des explications. Après tout il a une délégation de services publics.
00:58 Mais bon dans cette histoire c'est surtout l'État qui est le responsable.
01:02 Le drame de ces lignes ferroviaires c'est parce que l'État n'a pas investi depuis des décennies
01:07 sur le Paris-Clairement mais c'est aussi le cas du Paris-Limoge-Toulouse, du Bordeaux-Marseille ou encore du Lyon-Nantes et d'autres.
01:13 Bah oui écoutez on préfère faire le TGV Paris-Bordeaux plutôt que de rénover ces grandes lignes.
01:17 Alba j'ai pas rêvé, Elisabeth Borne avait bien annoncé un plan de 100 milliards.
01:20 C'est ça 100 milliards pour rénover les lignes et puis pour en construire de nouvelles.
01:24 100 milliards Yves, sans que l'on sache très bien qui doit mettre la main à la poche.
01:29 Non l'État n'a pas vraiment les moyens. Les régions elles ont la compétence ferroviaire mais elles n'ont pas un copec.
01:35 L'ancien ministre des transports Clément Beaune avait promis que l'aérien paierait à cause de son impact plus négatif pour l'environnement
01:42 et il était aussi question d'aller toquer à la porte des sociétés d'autoroutes.
01:46 On n'est pas très avancé alors qu'il est sur le financement.
01:49 Ce que l'on sait c'est que ça coûte un million de rénover un kilomètre sur le réseau et qu'il y a ce jour quand même
01:54 1000 chantiers ouverts à la SNCF.
01:56 Alba comment expliquez-vous que le gouvernement et le président s'alarment autour du sujet tout d'un coup, brutalement ?
02:01 Vous avez compris qu'il est de bon ton de montrer que l'on s'occupe des territoires comme pour l'agriculture.
02:06 Donc montrer qu'il n'y a pas que Paris.
02:09 Le problème c'est que ça va prendre du temps sur le Clermont-Paris. Il y aura du mieux à partir de mi 2025.
02:15 Si tout va bien je prends quand même des précautions parce que les chantiers sont régulièrement retardés.
02:19 Soit par des études d'impact, des recours, des autorisations qui n'arrivent pas.
02:23 En attendant il faut quand même que l'état assume ses propres décisions et son manque d'engagement.
02:26 Mais il faut qu'il passe la vitesse supérieure pour doubler la part du rail.
02:30 Parce que c'est une façon de respecter les territoires oui, mais d'accélérer aussi la transition écologique.
02:35 Absolument.

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