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Les conseils du mardi
Thème : "Le déplacement des enfants le jour de l'Aïd El Fitr"
Présentation : Coach Mada Sangaré
Transcription
00:00 (Arabic)
00:07 Recevez la meilleure des salutations chez vous, que la paix et la miséricorde de Dieu soient avec vous.
00:12 (Arabic)
00:14 Bientôt la fête de Ramadan, appelez la île d'El-Fitr.
00:17 Bien évidemment, un jour de joie qui peut basculer immédiatement en un moment de peine et de souffrance
00:23 pour certains parents suite à de mauvaises actions, des événements,
00:28 comme par exemple les accidents de route, les disparitions qui sont liées aux enfants,
00:34 qu'Allah nous préserve de cela.
00:36 Et dans le souci d'une sensibilisation, l'émission "Les conseils du mardi",
00:40 une émission de conseils de coute et de sensibilisation,
00:43 aujourd'hui va s'attarder sur ces thèmes.
00:47 On parle pendant 50 bonnes minutes,
00:50 et ce, sur les 193 du bouquet, canal télévision albayenne.
00:54 A tout à l'heure.
00:55 La télévision albayenne et Cheb Echad en Côte d'Ivoire vous présente "Les conseils du mardi".
01:00 [Générique]
01:29 Alhamdoulilah Hiro Abilal Amin.
01:32 Le thème aujourd'hui, c'est comment les parents doivent gérer le déplacement des enfants
01:37 pendant ce mois de Ramadan et d'autres fêtes.
01:40 Comme je l'ai dit, vous suivez "Les conseils du mardi",
01:43 une émission de conseils d'écoute et de sensibilisation.
01:47 Vous qui n'êtes pas connecté actuellement sur vos postes téléviseurs,
01:50 vous pouvez vous connecter sur nos pages Facebook ou télévision albayenne,
01:53 la page Coach Mada Sangari, l'application IP télévision albayenne,
01:57 et aussi TV Orange.
02:00 Je ne suis jamais seule, comme je l'ai dit, je suis accompagnée aujourd'hui.
02:03 Coach Baba est en déplacement, j'ai une merveilleuse invitée.
02:08 Christiane Coulibaly, pseudo Coach Makis.
02:12 Vous avez aujourd'hui un partenaire de coach et nom de coach, non des moindres.
02:16 Coach de vie, c'est cela ?
02:18 C'est ça.
02:19 Et vous spécialisez en bien-être holistique.
02:21 Le bien-être holistique, c'est quoi ?
02:23 Alors, le bien-être holistique, d'abord, salam alaykoum.
02:25 Wa alaykoum salam wa rahmatullahi wa barakatuh.
02:28 Coach Makis, je suis tellement heureuse de vous avoir,
02:30 que la salam est obligée de venir en deuxième position,
02:32 alors qu'elle doit se positionner en première position.
02:35 Vous êtes coach en bien-être holistique.
02:37 C'est ça.
02:38 Holistique, c'est quoi ?
02:39 Holistique, c'est le bien-être, ça veut dire tout son ensemble, déjà.
02:43 Donc le bien-être dans tout son ensemble.
02:46 Nous savons que l'homme est triparti, corps, âme et esprit,
02:50 d'où l'holistique, tout simplement.
02:52 Donc c'est pour dire que, même moi-même coach madame,
02:55 pour chercher un bien-être, je dois me rendre sûre.
02:57 Bien sûr.
02:58 Donc bientôt, attendez, vous verrez ma visite.
03:00 Mamina Koudedeso, salam alaykoum wa rahmatullah.
03:02 Wa alaykoum salam wa rahmatullahi wa barakatuh.
03:04 Entrepreneur, coach aspi.
03:05 Oui, coach aspi.
03:06 Et bientôt, coach, vous allez bien Mamina Koudedeso ?
03:07 Bien, merci coach madame.
03:08 D'accord, le thème d'aujourd'hui, ça vous dit ?
03:10 Oui, oui, c'est un phénomène que nous remarquons, qui est triste,
03:13 mais ça tombe bien, on va en parler aujourd'hui dans les moindres détails.
03:16 D'accord.
03:17 Effectivement, ce jour de fête, le matin, on parle, ça commence d'abord même le matin,
03:23 au cours de la prière, on se rend compte que c'est tout en désordre.
03:27 Quand la prière, quand l'imam finit de dire salam alaykoum,
03:30 le sermon n'est plus écouté, les enfants ça part dans tous les sens.
03:33 Il y a des femmes qui utilisent leur enfant ce jour-là,
03:36 sauf prétendre que c'est des jumeaux ou des jumelles,
03:39 en train de faire du bruit au moment où le sermon se passe,
03:42 alors que ce jour-là, cette prière, les deux rak'ah de ce matin,
03:46 le plus important c'est le serment.
03:48 On va parler déjà de ça.
03:49 Kachma Kiss.
03:50 Effectivement, c'est regrettable, pour ma part je dis que c'est regrettable,
03:54 parce que nous voyons ça, ça devient du commerce,
03:58 pour moi je trouve que ça devient du commerce.
04:00 Les parents poussent les enfants, un temps soit peu, à faire ça.
04:04 Donc dès que l'imam a peine dit le salam, tu vois les enfants, chacun va de son côté.
04:10 Ils ne savent pas où l'enfant est parti.
04:13 Jusqu'au soir, on ne sait pas où est l'enfant.
04:16 Ce n'est pas un souci, on a juste à dire l'enfant,
04:18 il est allé, il revient avec un butin.
04:21 Et puis voilà.
04:22 C'est le grand problème.
04:23 Et là, est-ce qu'on pourrait dire que le fait que les enfants sortent le jour de la fête,
04:28 est-ce que c'est mauvais ?
04:29 Non, ce n'est pas un bon choix.
04:30 Il faut que ce soit bien circonscrit, c'est cela.
04:32 C'est une fête, quoi de plus normal que de sortir,
04:35 mais on sort comment et avec qui ?
04:37 C'est cela même le thème,
04:39 comment les parents doivent gérer le déplacement des enfants au cours de ces fêtes.
04:44 Mamine Ankono, dessous.
04:45 Quand je m'arrête, là il faut qu'on appelle à la responsabilité des parents.
04:49 Il y a beaucoup d'irresponsabilité.
04:51 Les mamans, les papas, il faut que chacun surveille sa progéniture.
04:56 Le monde est devenu dangereux.
04:58 Chaque fois qu'on surveille, matin, quelqu'un a disparu,
05:00 on retrouve un corps à gauche, un corps à droite sans raison.
05:03 On ne sait pas ce qui se passe.
05:05 Mais nous-mêmes, on offre nos enfants un sacrifice.
05:08 Comment on peut concevoir qu'une mère qui est assise en train de prier
05:11 ne peut pas discipliner ses enfants ?
05:13 Mais ça, c'est encore un sujet qui est plus profond
05:15 parce que ça nous ramène à l'éducation.
05:17 Tout ce qu'on a dit dans l'éducation.
05:19 Parce que pour que l'enfant puisse être discipliné près de sa maman,
05:22 il faut qu'il ait reçu une éducation de base.
05:24 Souvent la maman est assise là et l'enfant est déjà dans la foule
05:27 en train de chercher des monnaies
05:29 parce qu'il faut que le soin aille au supermarché.
05:31 Donc là, il faut qu'il trouve le transport,
05:33 il faut qu'il trouve l'argent qui est là.
05:35 Quand tu prends beaucoup de péché,
05:37 parce que tu empêches tes concitoyens d'entendre le serment de l'imam,
05:41 qui est un serment qui se passe une fois dans la nuit.
05:44 Le serment de l'aïd el-fîd, c'est un serment dans la nuit.
05:47 Et quand tu empêches quelqu'un d'entendre ce serment,
05:50 alors que le prophète a tellement parlé du dérangement du voisin.
05:56 Ce jour-là, les enfants dérangent tout le monde.
06:00 Mais ça pleure, ça crie.
06:03 Donc, il faut être objectif.
06:05 Quand les enfants sont trop petits, un an, deux ans,
06:07 ils peuvent attendre à la maison tranquillement.
06:09 Le temps qu'on finisse la prière et qu'on revienne les trouver.
06:11 Et d'abord, on maltraite les enfants parce qu'ils ont chaud,
06:14 il y a beaucoup de monde, ils sont fatigués.
06:16 Souvent, ils ont faim.
06:18 La maman n'a pas pris la peine de faire un petit encas pour l'enfant.
06:21 Donc, l'enfant, il hurle.
06:23 En pleine prière.
06:25 Sincèrement, c'est dérangeant.
06:27 Il faut que les mamans savent que vous dérangez.
06:30 Nous dérangeons tout le monde avec nos enfants.
06:33 Ce n'est pas seulement nous qui avons des enfants.
06:35 Ceux qui sont venus, ce sont eux-là.
06:37 Ils ont leurs enfants à la maison.
06:39 Mais ils n'ont pas ramassé leurs enfants pour venir nous déranger.
06:41 Donc, nous aussi, évitons de déranger tout le monde avec nos enfants.
06:45 On ne va pas à la fête pour aller montrer que mon enfant est mieux habillé que l'autre.
06:49 Non, on va à la fête.
06:51 Le jour de l'Eid al-Fitr, la prière, c'est le côté spirituel qui est dans la fête.
06:56 On a jeûné pendant 30 jours.
06:58 On vient dire merci au Seigneur.
07:00 C'est le spirite qui doit dominer.
07:02 Et en ce moment, nous, on dérange tout le monde.
07:04 Comment c'est possible?
07:06 Coach Makis, je me dis qu'au lieu que ça se passe,
07:10 il ne serait pas bien que chaque parent puisse faire à soi son enfant la veille
07:14 pour dire demain, on part à la prière.
07:16 Voilà comment ça doit se passer.
07:18 Voilà comment vous devez vous comporter.
07:20 Et quand vous ne vous comportez pas comme ça, voici la punition qui s'ensuit.
07:23 Est-ce que ce n'est pas bien de prévenir les enfants
07:25 au lieu de les amener sur les lieux de culte le matin
07:28 pour que ça parte dans tous les sens?
07:30 C'est ce qui serait normal.
07:32 Mais comme l'a dit Mamina, c'est un problème d'éducation.
07:34 Ça va beaucoup plus loin.
07:36 Effectivement, c'est un problème éducationnel.
07:38 Et bon, malheureusement, c'est triste à le dire,
07:40 mais nos frères Djoula, en général,
07:43 ce phénomène-là est plus répandu chez eux.
07:46 Pourquoi? Je n'ai pas dit qu'ils sont mal éduqués.
07:48 Non, loin de moi de dire ce genre de choses.
07:51 Mais nous constatons qu'il y a un désordre.
07:54 Déjà, eux-mêmes, on ne les a jamais fait à soi
07:56 pour leur expliquer que non, demain c'est la fête,
07:58 il faut qu'on se comporte comme ça.
08:00 Tu attends ton frère, ta soeur et moi devant la maman,
08:03 on va ensemble.
08:05 On te dit non, là-bas, chacun se débrouille.
08:07 Donc comment tu peux dire à une mère
08:09 qui a grandi dans chacun se débrouille,
08:11 accompagne ton enfant, vous allez vous balader.
08:13 Sinon, l'idéal, en fait,
08:15 qu'est-ce qu'il a dit? Il a dit ce jour-là,
08:17 sapez-vous, les hommes,
08:19 sentez bon, parfumez-vous,
08:21 allez à la mosquée. Mais on n'a pas dit
08:23 qu'il va à la mosquée. On n'a pas dit
08:25 l'enfant se le va faire les courses.
08:27 Mais aujourd'hui, c'est ce qui se passe.
08:29 Comment dire à ces femmes-là aujourd'hui,
08:31 maman, prends ton enfant
08:33 et puis accompagne-le.
08:35 Vous allez ensemble découvrir
08:37 ce qui se passe dehors. Voilà, c'est ça, en fait.
08:39 - Oui. Donc, après cette prière de matin,
08:42 c'est vrai que nous retournons à la maison.
08:44 - À la maison, oui.
08:46 - Souvent, il y a des enfants qu'on ne peut même pas garder
08:48 à la maison. Ils sont partout chez les voisins
08:50 en train de fouiller dans tous les plateaux,
08:52 en train de manger chez les gens, n'importe comment.
08:54 Est-ce que cela est normal parce que c'est une fête?
08:56 - C'est pas normal. - C'est pas une discipline?
08:58 - C'est pas normal. Je reviens encore sur le mot.
09:00 C'est un problème éducationnel.
09:02 On a... Nous avons débattu pendant
09:04 plusieurs termes ici sur l'éducation.
09:06 Il faut vraiment que nos femmes intègrent ça.
09:08 Il faut avoir un programme
09:10 pour les enfants. Un enfant, il faut l'occuper.
09:12 Tu n'as pas occupé un enfant,
09:14 c'est une boîte de pandore. Il se répand dans tous les sens.
09:16 Quand tu viens à la maison,
09:18 tu sais qu'il y a la cuisine à faire,
09:20 tu occupes tes enfants. La veille,
09:22 la maman réfléchit à quelque chose,
09:24 à des jeux ludiques avec les plus grands,
09:26 ou bien que le papa s'implique.
09:28 Le jour de la fête, récupère tes enfants,
09:30 fais-les des comptes. Je ne sais pas,
09:32 occupe-les le temps que maman finisse
09:34 de faire la cuisine. Mais quand on vient,
09:36 au contraire, même les enfants nous dérangent.
09:38 "Je suis en retard!" L'heure en train de passer.
09:40 Mais tu chasses l'enfant.
09:42 Quand il vient vers sa maman pour un peu de tendresse,
09:44 d'amour et de câlin,
09:46 elle est tellement occupée parce que la pauvre,
09:48 tout le monde la regarde. "On a faim!"
09:50 Ça crie à gauche, à droite, "On a faim!" Alors qu'on est rentrés
09:52 ensemble de la mosquée à 10 heures, il n'est que
09:54 11 heures. La magie, ce n'est pas
09:56 encore dans nos cuisines. Mais elle fait comment?
09:58 Elle est obligée de se débarrasser
10:00 de l'enfant, mais elle le chasse pratiquement.
10:02 Mais quand l'enfant sort, il va où?
10:04 Il va déranger les autres.
10:06 Il va déranger les voisins.
10:08 Et on prend ça pour rien. "Ah, moi, mon enfant,
10:10 c'est un vieux, hein!" Il sait saluer.
10:12 Il va saluer tout le monde. Mais ton enfant
10:14 va déranger les gens. Un enfant n'est jamais
10:16 bon seul chez autrui.
10:18 Il faut l'accompagner. Un enfant doit être
10:20 accompagné. L'enfant est synonyme d'accompagnement.
10:22 - D'accord. Coach Maki,
10:24 c'est comme on le disait, effectivement, ce jour-là,
10:26 au moment où la mère est occupée, comme on a
10:28 dit, saluez-vous entre vous, même ce jour-là.
10:30 Le père peut récupérer les enfants
10:32 en train de faire le tour
10:34 pour saluer, pour faire la salam à ses frères,
10:36 le temps de rentrer à la maison. Vous êtes
10:38 d'accord qu'on ne doit pas laisser les enfants comme ça,
10:40 errer? - Normalement, ça, c'est ce qui serait
10:42 normal. Mais vous savez que dans
10:44 nos cultures ici,
10:46 combien d'hommes aident les femmes?
10:48 - C'est ça. - Déjà,
10:50 combien d'hommes disent à sa femme, "Va faire la cuisine,
10:52 tu occupes les enfants." - Alors que ce jour-là, il faut qu'il s'implique.
10:54 - Et normalement, quand on dit
10:56 la famille, papa, maman,
10:58 les enfants, la grande famille, on a
11:00 toute la grande cour qui est là. Mais les hommes,
11:02 elles signent qu'eux, ils n'ont rien à voir avec l'éducation
11:04 des enfants. Comment la mère peut en même temps
11:06 faire la cuisine et puis s'occuper de l'enfant?
11:08 Même si elle est organisée,
11:10 il faut un programme, comme Amina a dit, pour
11:12 les enfants. Mais elle, son programme, là,
11:14 c'est le programme du jour, c'est la cuisine.
11:16 Comment m'arranger pour que, avant
11:18 midi, la cuisine soit prête pour que les hommes
11:20 mangent? Donc, je n'ai pas le temps de regarder
11:22 mon enfant. Donc, l'enfant qui a le
11:24 voisin, qui lui a dit, "Viens, viens, viens, on s'en va."
11:26 Ils vont venir le chercher, ils sont partis. La maman
11:28 ne sait même pas quand son enfant est parti.
11:30 - Oui, oui. - Le papa, ça, c'est le
11:32 cadet de ses soucis. Parce que lui, avec
11:34 ses frères, ses amis, il faut manger
11:36 et tout ce qui se dit. Depuis, la nourriture
11:38 n'est pas encore prête. Donc, la femme a déjà la
11:40 pression de la nourriture. Comment encore
11:42 penser à son enfant? C'est ça, en fait, qu'il faut qu'on
11:44 intègre dans nos sociétés d'aujourd'hui.
11:46 - C'est ça. Donc, il faut que le père s'implique
11:48 ce jour-là. - Il faudrait que le père s'implique. - Voilà.
11:50 Parce qu'on parle d'enfant, quand on parle d'enfant,
11:52 c'est papa et maman. Bien évidemment.
11:54 Donc,
11:56 Amina, effectivement, ce
11:58 même jour, après les repas,
12:00 le gros
12:02 problème, comme vous l'avez dit, souvent, on a
12:04 de grandes filles, même à la maison, c'est pas seulement
12:06 les enfants à bas âge.
12:08 On a de grandes filles à la maison,
12:10 leur souci, c'est juste de porter leur
12:12 habit et partir. Même quand on finit
12:14 de manger, la vaisselle traîne,
12:16 tout est sale, il y a des mouches un peu
12:18 partout, et ces grandes filles, là, on dirait quoi?
12:20 Et même ces grands garçons.
12:22 - Coach, c'est toujours
12:24 le même mot, le problème éducationnel.
12:26 Vous savez, beaucoup de nos femmes
12:28 ne profitent pas des jours de fête.
12:30 La fête, c'est pour les autres, c'est pas pour les
12:32 femmes. Elles sont irritées,
12:34 elles sont fatiguées, elles ont les nerfs
12:36 à la fleur de peau, parce qu'elles sont en train de se taper
12:38 partout. Au moment où elles sont en train de
12:40 cuisiner, les grandes filles dont vous parlez,
12:42 elles sont en train de chercher une maquilleuse pour la
12:44 mécoper, parce qu'elles doivent aller envahir
12:46 les espaces publics. Voilà, elles n'ont pas le temps.
12:48 Les garçons, eux, je sais pas
12:50 pourquoi est-ce qu'on a mis dans la tête de nos
12:52 garçons qu'un homme est interdit à la cuisine.
12:54 - Surtout nos garçons du Latin. - Nos enfants, nos garçons du Latin.
12:56 Non, non, non. Un homme,
12:58 mais il a grandi avec ça. - Il fait pas vaisselle,
13:00 il fait pas ceci, il fait pas cela. - Il fait rien,
13:02 il n'apporte rien à la famille.
13:04 Il donne que des zones, il n'a que des droits,
13:06 il n'a pas de devoirs. Mais ce garçon-là,
13:08 c'est le père de demain. C'est le père
13:10 qui va laisser la femme souffrir. - Et l'époux de demain en plus.
13:12 - Effectivement, qui va laisser sa femme souffrir toute seule.
13:14 Et nos filles, aujourd'hui,
13:16 tout leur problème, c'est que
13:18 elles vont... Il faut qu'elles envahissent
13:20 les... Maintenant, la mode, c'est les endroits
13:22 des chichas. Il faut qu'elles envahissent
13:24 les chichas. Il faut qu'elles soient
13:26 belles, qu'elles soient...
13:28 Depuis deux jours, vous savez, juste après
13:30 la nuit du destin, c'est fini. Tu ne verras
13:32 plus personne à la maison parce qu'on fait le rang
13:34 chez la couturière, on fait le rang chez la coiffeuse.
13:36 Il faut qu'on aille faire les cils permanents,
13:38 les ongles permanents. Là, tout est
13:40 focus sur ce qu'on va faire
13:42 le jour de la fête. Et la pauvre dame,
13:44 elle fait comment? La pauvre femme,
13:46 elle fait comment? Elle se retrouve seule à la maison
13:48 avec une cuisine gigantesque à faire.
13:50 Elle a obligé les pauvres
13:52 ménagers, les pauvres nounous. Elle a
13:54 obligé de traumatiser... Elle même, elle est traumatisée.
13:56 Elle revêt son traumatisme
13:58 sur les nounous. Mais comme je l'ai
14:00 dit, il faut toujours qu'on revienne à la base
14:02 qui est la base éducationnelle.
14:04 Il faut qu'on ait un programme à la maison
14:06 avec les enfants, tous les enfants, et les garçons
14:08 comme les filles. C'est un jour de fête. On a
14:10 tous besoin d'être zen, d'être
14:12 heureux. Donc chacun doit mettre la main à la pâte.
14:14 Quand moi je commence ici, toi tu
14:16 commences là. Quand lui il a tel niveau,
14:18 de telle sorte qu'à 14h, on a
14:20 tous fini. Et chacun
14:22 peut jouir de sa journée. De sa journée
14:24 de fête. Donc quand tu m'as
14:26 qui, c'est effectivement comme elle disait, les garçons ce jour-là,
14:28 on peut les intégrer. Je suis
14:30 entièrement d'accord avec Mamina.
14:32 Quand on dit que les jeunes filles se maquillent
14:34 et tout ça, bon déjà c'est le problème éducationnel.
14:36 La mère n'a pas appris à ses enfants,
14:38 filles comme garçons, à avoir
14:40 des principes le jour des fêtes. Même le jour
14:42 des jours ordinaires. C'est pas parce que tu as des garçons
14:44 qu'ils vont pas rentrer dans la cuisine. Moi par
14:46 exemple je n'ai pas de filles, je n'ai que des garçons. Ah ouais.
14:48 Mais chacun... Vous en avez combien? J'ai
14:50 cinq garçons. Ah ouais, Alhamdoulilah.
14:52 Et j'ai un même pupille avec moi,
14:54 donc ça fait que j'ai six garçons, six grands garçons avec moi
14:56 à la maison. Mais chacun a son jour
14:58 de service. Ah bon? Oui.
15:00 Chacun a son jour, tu te lèves,
15:02 le matin tu fais le ménage, même
15:04 quand tu dors à l'école, tu fais ton ménage
15:06 d'abord, tu viens, tu fais ta
15:08 cuisine pour que tout le monde puisse manger.
15:10 Ah ouais? Oui, oui, oui.
15:12 Je suis la seule femme, je dis je ne veux pas passer ma vie
15:14 à préparer pour vous. Ah ouais. Donc il faut
15:16 que chacun, à votre niveau,
15:18 vous puissiez faire quelque chose. C'est un centre de formation
15:20 chez vous. Ce qui fait qu'ils sont
15:22 vraiment à l'aise partout. Et ils
15:24 préparent aussi bien? Ils font le riz,
15:26 la sauce, la bouillie, les boules de mou. Ah ouais?
15:28 Ah ouais! Alhamdoulilah.
15:30 Pendant Ramadan, c'est comme ça qu'ils font. Oui, Alhamdoulilah.
15:32 Dans ce, je comprends bien le jeu du Ramadan,
15:34 il n'y a pas de problème en fait.
15:36 Il n'y a pas de fils, mais vous n'aurez aucun problème avec
15:38 vos garçons. Bien sûr, parce que déjà,
15:40 je les ai habitués à le faire.
15:42 Mais quand tu te dis non, c'est un garçon,
15:44 il ne va pas entrer dans la cuisine, c'est un problème.
15:46 Tu vas souffrir. L'autodiscipline.
15:48 Tu vas souffrir parce que ce n'a pas été organisé.
15:50 Quand il va finir, il peut aller
15:52 un heure, il peut aller hors du pays
15:54 pour aller faire des études.
15:56 Il mange comment? Il va manger dans les fast-foods.
15:58 Mais quand tu l'as habitué à faire,
16:00 normalement, il n'y a pas de problème.
16:02 Ce garçon-là ne peut pas aller se balader. Même s'il va se balader,
16:04 on finit tous à la cuisine. Et puis après,
16:06 la maman souffre. Épejo de la fête.
16:08 Donc, si je comprends, c'est tout
16:10 un planning. Garçon, femme,
16:12 dès le moment, tu peux faire quelque chose
16:14 dans la maison que tu as déjà autonome.
16:16 Quand on se réveille, c'est tout un planning pour que chacun
16:18 puisse se bénéficier de cette journée de fête.
16:20 Et maintenant,
16:22 les histoires de samba.
16:24 Eh, voici un problème encore.
16:26 - C'est un gros problème.
16:28 - Oui, samba, samba.
16:30 - Vous savez, coach Mada, ça remonte plus loin.
16:32 Moi, je n'en veux pas forcément aux enfants.
16:34 J'en veux aux parents.
16:36 Dites-moi, combien de parents sommes-nous
16:38 à prendre un enfant
16:40 pour aller le balader
16:42 si ce n'est pas un jour de fête?
16:44 Faire sortir l'enfant.
16:46 - Oui, on peut aller manger une glace,
16:48 une petite pizza par ici,
16:50 un fast-food par là ou bien aller dans un petit restaurant.
16:52 On n'a pas besoin de grand balader.
16:54 - D'être riche.
16:56 - Moi, j'ai croisé un monsieur et sa femme un jour à l'abattoir.
16:58 Ça m'a fait tellement plaisir.
17:00 Le monsieur, il a pris sa petite femme
17:02 et ses trois petits-enfants. Il m'a dit,
17:04 "Ah, je veux distraire mes enfants, mais je n'ai que 5 000."
17:06 Donc, j'ai pris le bus avec ma femme et mes enfants.
17:08 On est venus, on a mangé viande brisée 3 000 francs.
17:10 On a bu quelques sucreries.
17:12 Et puis, on est rentrés à la maison.
17:14 - L'enfant, il est habitué à sortir avec ses parents.
17:16 Il sait qu'il n'est pas un rat de maison.
17:18 Il a des enfants qui naissent,
17:20 ils grandissent dans la maison.
17:22 Si ce n'est pas jour de fête, lui,
17:24 il ne sort pas de son carré.
17:26 - Alors que dès qu'il sort, maintenant, ça va dans tous les sens.
17:28 - Mais l'enfant, c'est une intelligence.
17:30 - C'est comme une brebis égarée, maintenant.
17:32 - L'enfant, c'est une intelligence. Ce n'est pas seulement
17:34 ce que les parents disent qui éduquent l'enfant.
17:36 Ce qu'il voit dehors l'éduque. Ce qu'il apprend.
17:38 L'homme est visuel, il est auditif, il est sensible.
17:40 Il a tous les sens qu'il faut développer chez un enfant.
17:42 Mais quand tu es habitué à sortir ton enfant,
17:44 hors les jours de fête,
17:46 le jour où c'est la fête,
17:48 quand tu constates que quand tu te retrouves devant un endroit
17:50 où il y a du monde,
17:52 tu dis à ton enfant, mon chéri,
17:54 on revient le week-end.
17:56 Tu vois, il y a trop de monde, on ne peut pas profiter.
17:58 On revient le week-end. Parce que c'est nous tous.
18:00 On veut aller ce jour-là.
18:02 Déjà que les endroits de distraction ne sont pas nombreux
18:04 chez nous, ici.
18:06 Chaque quartier n'a pas son endroit.
18:08 Il y a quelques endroits bien ciblés que tout le monde connaît.
18:10 Souvent, on va, on fait le rang.
18:12 De midi jusqu'à 18h.
18:14 On n'a pas encore eu accès.
18:16 Les pauvres promoteurs,
18:18 quand la fête finit, ils ne retrouvent plus leurs toilettes,
18:20 leurs ascenseurs, leurs tapis.
18:22 Jusqu'à maintenant,
18:24 ils ont trouvé une solution.
18:26 Ils arrêtent tout. Ils sautent le compteur.
18:28 Ah bon, ils font?
18:30 Oui, ils arrêtent tout.
18:32 Tout ce qui est électrique, rien ne marche.
18:34 Mais on ne les en veut pas.
18:36 Les gens qui sont venus la semaine suivante ont eu des pertes.
18:38 Juste après notre fête.
18:40 Mais ça aussi, c'est un péché.
18:42 Comme on dit en djoulanbo,
18:44 on vient à 10 pour acheter un biscuit de 500 francs.
18:48 Et puis on fait un dégât de 5 millions.
18:52 Mais quand même.
18:54 On ne peut pas se comporter... Nous sommes la meilleure communauté.
18:56 On ne peut pas se comporter comme ça.
18:58 On ne peut pas accepter ça.
19:00 Mais là aussi, il faut que nos communautés s'organisent.
19:02 Il faut qu'on s'organise.
19:04 Quand je suis allée à Dakar, j'étais enfant.
19:06 Aïame.
19:08 Ma belle ville d'Aïame.
19:10 Un coucou à toi Aïame.
19:12 Après la fête, il y avait Yagba.
19:14 Le soir à 16h.
19:16 Mais on était dans la maison.
19:18 Quand on quitte la maison, tous les moments,
19:20 tous les enfants sont là-bas.
19:22 Quand tu les cherches, tu vas les trouver là-bas.
19:24 Les tambours sonnent, les moments,
19:26 on leur cercle.
19:28 Mais nous aussi, on a notre cercle.
19:30 Il faut sortir les derniers pas.
19:32 On jouissait de la fête.
19:34 Mais aujourd'hui, Abidjan, quand tu n'amènes pas ton enfant
19:36 à la grande surface, qu'est-ce qui se passe?
19:38 Quand on finit de manger, maintenant on se regarde.
19:40 On va faire quoi? Où est-ce qu'on va partir?
19:42 Il faut que notre communauté s'organise.
19:44 Il faut que nos femmes s'organisent.
19:46 Il faut qu'on offre des choses aux enfants.
19:48 Il faut qu'on les occupe. Il faut qu'ils sentent
19:50 qu'ils sont en fête réellement.
19:52 Donc Coach Makis,
19:54 hormis ces grandes surfaces,
19:56 les enfants
19:58 rentrent pratiquement dans une sorte de mondicité.
20:00 Ils se promènent de porte en porte.
20:02 Ils ne vous connaissent pas. Ils rentrent chez les gens.
20:04 Ils s'embaient, s'embaient.
20:06 Dans cette balade-là,
20:08 d'autres sont épuisés. Ils dorment pratiquement dans la rue.
20:10 Je vous raconte une anecdote.
20:12 Une année comme ça, il y a un groupe d'enfants.
20:14 Ils sont rentrés chez moi et je vois
20:16 la petite. Elle est toute claire,
20:18 comme ça, bien belle. Mais elle pleure.
20:20 Je demande pourquoi elle pleure.
20:22 On dit non, depuis là, elle pleure.
20:24 Je dis à la petite, viens, pourquoi tu pleures?
20:26 Elle me dit, mon pied.
20:28 Elle a les chaussures, mais ses orteils
20:30 sont devenus rouges.
20:32 Ça veut dire que la chaussure est coincée.
20:34 Et pendant combien d'heures elle allait rester dans sa cale?
20:36 L'effet ça pourrait avoir sur sa santé.
20:38 Voilà, il y a tout ça en fait.
20:40 Dresser les enfants, comme ça, c'est dur.
20:42 La tête, ça fait mal.
20:44 Le corps chauffe.
20:46 Les chaussures, ça coince.
20:48 Et on les fait balader sur des kilomètres
20:50 et des kilomètres. Et souvent, les plus
20:52 grandes partent pour les laisser là.
20:54 Bien sûr, parce qu'effectivement, les petits sont à la traîne.
20:56 Ils ne peuvent pas t'attendre. Effectivement,
20:58 c'est un problème qui va beaucoup plus loin
21:00 qu'on ne le pense. C'est vraiment,
21:02 tout est vraiment dans l'éducation, comme Amina le dit.
21:04 Les parents, eux-mêmes,
21:06 on ne leur a jamais pris la main
21:08 pour aller se balader.
21:10 On ne sait pas en Afrique
21:12 sortir en famille.
21:14 Dans les pays arabes, quand tu vas,
21:16 monsieur, madame et les enfants, même la maman,
21:18 le papa, tout le monde,
21:20 on sort en famille. Et il faudrait
21:22 que chaque communauté commence à apprendre
21:24 à chacun de ses concitoyens
21:26 que sortir en famille est très important.
21:28 Un enfant qui est habitué à sortir en famille,
21:30 il sait que le jour, il va aller en grande surface.
21:32 Quand il va voir le monde, il va dire non, maman.
21:34 Lui-même va dire maman, aujourd'hui, il y a trop de gens.
21:36 On n'a qu'à laisser, on va aller une autre fois.
21:38 Il n'est pas habitué. Quand il voit ça, il est content.
21:40 Il s'en va. Et puis, il suit le mouvement.
21:42 Il suit le mouvement, il ne rentre pas.
21:44 Un jour, deux jours, trois jours,
21:46 on ne sait pas où est mon enfant. On commence à pleurer.
21:48 Mon enfant est perdu, on a volé mon enfant.
21:50 Il y a souvent ce source de gros conflits entre papa et maman.
21:52 Et tu pars tant que tu n'as pas retrouvé mon enfant,
21:54 tu ne reviens pas.
21:56 Mais vous deux, vous êtes responsables.
21:58 Lui n'est plus responsable de ce qu'il va faire.
22:00 Quand l'enfant sortait, toi, le papa, tu savais que l'enfant sortait.
22:02 Mais tu n'as rien dit.
22:04 Il faudra qu'on cherche nous-mêmes
22:06 à occuper notre jeunesse, à occuper nos enfants.
22:08 Un enfant qui, depuis le bas âge,
22:10 est occupé, en grandissant, il sait qu'il ne va pas
22:12 aller se balader.
22:14 Ça jette le discrédit sur la communauté
22:16 alors que ce n'est pas ce qui est recommandé
22:18 pour nous les musulmans. Et ça, c'est dommage.
22:20 Mais coach, vous savez, l'oisiveté est la mère de tous les fils.
22:24 L'oisiveté, quand un enfant est oisif,
22:26 il n'est pas occupé, il n'occupe pas son temps,
22:28 mais c'est un danger public.
22:30 Mais coach, madame, vous savez, ça va plus loin, cette affaire de sambé-sambé.
22:32 Est-ce que vous savez qu'il y a des mamans
22:34 qui disent à leurs enfants,
22:36 "Va chercher ton argent de fête prochaine."
22:38 Oui.
22:40 C'est-à-dire, on instruit l'enfant à la mendicité.
22:42 On l'encourage à la mendicité.
22:44 "Va faire sambé-sambé. Faut ramener l'argent,
22:46 prendre pour payer ton argent de tabac."
22:48 On voit qu'on peut avoir de l'argent sans travailler.
22:50 Merci. Et tu vois, l'enfant, les enfants,
22:52 ils ne te connaissent pas.
22:54 Ils te suivent.
22:56 Ils sont au feu. Ils courent derrière les voitures.
22:58 Oui.
23:00 Moi, je dois avoir l'argent.
23:02 Et puis quand ils vont dans la salle,
23:04 "Ah, vraiment, toi, tu es un bon enfant.
23:06 Là, tu as eu beaucoup. Tu as eu tout ça, là."
23:08 Non. Non.
23:10 Qu'est-ce que tu apprends à l'enfant en lui disant,
23:12 "Tu as eu tout ça, là." Tu sais comment il a eu?
23:14 Qui lui a donné? Il y a des pervers narcissiques
23:16 habitués ici. Il y a des pervers partout.
23:18 Il y a des gens qui rentrent dans la maison
23:20 avec la petite fille, viennent prendre 1 000 francs.
23:22 Ils lui foutent les doigts partout.
23:24 Elle ne peut pas dire à sa maman parce qu'il n'y a pas de communication.
23:26 On ne va même pas la croire de toutes les manières
23:28 si elle le dit. Ou bien on va lui jeter
23:30 la faute. "Ah, tu es perverse. Ah, tu n'es pas
23:32 un bon enfant. Tu es un mauvais enfant.
23:34 Tu allais faire quoi, là-bas?" Mais quand tu dis à ton enfant,
23:36 "Va faire sambé-sambé, là-haut." Tu sais avec qui
23:38 il s'en va. C'est ça. Il y a des gens, ce jour-là,
23:40 qui jouent de bonheur parce qu'ils vont assouvir
23:42 tous leurs vices sur nos petits-enfants.
23:44 Il faut qu'on arrête ça. Le sambé-sambé,
23:46 ce n'est pas mauvais. On l'a tous fait. Mais on le fait
23:48 en famille. Tu attrapes ton oncle,
23:50 tu attrapes ton cousin. Avant, c'est ce qu'on disait.
23:52 La fille de ton papa. Eh bien, quand tu vas,
23:54 tu reviens, on dit, "Est-ce que tu allais
23:56 saluer ta grand-mère, là-bas?" Voilà.
23:58 C'est en famille. Comme l'autre habite loin,
24:00 le plus grand accompagne ton petit frère.
24:02 Vous allez saluer votre enfant. C'est en famille.
24:04 Et quand tu arrives, le papa qui est content de te recevoir,
24:06 "Ah, ma petite femme, tu es venue."
24:08 Il te donne une pièce. Le papi qui dit,
24:10 "Ah, ma femme est venue me saluer." Voilà.
24:12 Il te donne une pièce ou bien un petit billet.
24:14 Mais maintenant, on s'attaque à tout le monde.
24:16 Que tu me connaisses, que je ne te connaisse pas,
24:18 que je sache... Qu'il soit musulman
24:20 ou non musulman, oh là là.
24:22 On voit quelqu'un qui est dans la rue,
24:24 il est musulman, il n'est pas musulman, on l'attrape.
24:26 T'entends, c'est un sambé-sambé. Et maintenant,
24:28 c'est étendu à toutes les fêtes. Même quand on dit
24:30 Noël, nos enfants sont dehors. C'est vrai?
24:32 On dit janvier.
24:34 C'est le sambé-sambé.
24:36 Ils viennent de passer là.
24:38 Nos enfants ont porté leurs anciens boubous de tabasco.
24:40 Ils étaient dehors. Sambé-sambé.
24:42 Moi, je me rappelle encore un voisin,
24:44 il prend sa chaise et vient devant la porte
24:46 quand les enfants arrivent. Il dit, "Passez, passez, passez."
24:48 Parce qu'ils sont tout le temps... Quand il ouvre la porte,
24:50 il crie, "Passe, passe."
24:52 Finalement, il était obligé de surveiller
24:54 sa sonnerie devant son porteur.
24:56 Et vraiment, c'est désagréable.
24:58 C'est désagréable.
25:00 Parce que c'est tout discrédit sur toute la communauté.
25:02 Et pour aller plus loin que ce que vous avez dit,
25:04 ces enfants finissent à la rue.
25:06 Après.
25:08 Quand on voit des enfants qui sont déjà habitués à mendier,
25:10 la facilité, ils se disent, "Pourquoi je vais aller à l'école?
25:12 Moi, je vais aller à la rue,
25:14 là, je vais avoir l'argent rapidement." Et puis, c'est fini.
25:16 Pour eux, ils se font dans la tête qu'ils auront une belle vie.
25:18 Malheureusement, c'est pas ça qui arrive.
25:20 Parce qu'on abuse, on fait n'importe quoi.
25:22 Et les parents ne savent plus
25:24 où leurs enfants se trouvent.
25:26 Et puis, c'est pas leur souci.
25:28 Mais c'est un vrai problème.
25:30 Mais au-delà de cela,
25:32 le fait d'envier les autres
25:34 crée même des problèmes,
25:36 souvent, chez certaines familles qui n'ont pas assez de moyens.
25:38 - Mais oui. - Puisque tous les enfants
25:40 se retrouvent dans la rue, tout le monde se retrouve
25:42 dans les balades d'uniti.
25:44 Donc, quand il y a une certaine tenue,
25:46 quand tu l'achètes pour tel enfant,
25:48 tu dis, "Non, non, non, moi, mon bazar, là, il n'est pas riche.
25:50 Moi, il peut pas porter." Et puis, l'enfant fait des caprices
25:52 tout le temps. Jusqu'à ce que la mère
25:54 se mette à pleurer parce qu'elle n'a pas pu avoir
25:56 ce que l'enfant demande.
25:58 - Il faut pas habituer l'enfant à la comparaison.
26:00 - Voilà.
26:02 - Il y a des enfants qui ne s'habillent que jours de fête.
26:04 - Merci.
26:06 - C'est tout seul le problème.
26:08 - Coach, comment est-ce qu'un enfant peut faire la différence
26:10 entre un bazar riche et un bazar moins riche
26:12 si c'est pas sa maman qui en a parlé?
26:14 - Bien sûr.
26:16 - Il faut pas habituer les enfants à l'envie.
26:18 Moi, mes enfants, à la maison, ils savent.
26:20 Je leur dis, quand vous aurez votre argent,
26:22 vous allez acheter les marques que vous voulez.
26:24 Mais pour le moment, là,
26:26 ce que moi, je juge bon pour vous,
26:28 je l'achète pour vous.
26:30 Si la dame qui est à côté,
26:32 qui a moins de moyens que moi,
26:34 paye des bazins de 50 000 pour son enfant
26:36 et que moi, qui ai peut-être plus de moyens
26:38 que elle, vous achète des bazins de 2 000 francs,
26:40 c'est mon pouvoir d'achat. C'est comme ça,
26:42 je vois, il faut que je vous habitue à quelque chose.
26:44 Voilà. Si elle pense que c'est ça...
26:46 Mais le plus malheureux,
26:48 tu vois des femmes, on voit tout chez le couturier.
26:50 Moi, une fois, chez le couturier,
26:52 je vois une dame qui vient avec un bazar,
26:54 pour une fille de 12 ans, on lui dit
26:56 le modèle fait 40 000 francs.
26:58 Un modèle chargé de grande dame.
27:00 Pour une fille de 12 ans.
27:02 Elle paye, elle paye le bazar riche,
27:04 la coiffure, tout ce qui va avec.
27:06 Et je demande à la fille, tu vas à l'école,
27:08 elle me dit non, elle fait MADESA.
27:10 Donc, tu peux payer tout ça,
27:12 mais tu ne payes pas l'instruction.
27:14 Le MADESA n'est pas mauvais.
27:16 Mais est-ce qu'avec le MADESA, aujourd'hui,
27:18 on peut être gynécologue, on peut être juge,
27:20 on peut être ceci. Bon, comment est-ce que notre communauté
27:22 sera forte si dans les instances
27:24 de décision, nous ne sommes pas présents?
27:26 Comment est-ce qu'on veut avoir un jugement équitable
27:28 si là où on prend les décisions,
27:30 nous ne sommes pas là-bas?
27:32 Mais souvent, ce MADESA, même,
27:34 elle est incapable de payer.
27:36 Elle est incapable de payer.
27:38 Mais elle veut payer un bazar.
27:40 Et on demande au professeur de MADESA
27:42 de faire fils à lui.
27:44 C'est pour Dieu que tu fais.
27:46 Il ne paye pas la maison.
27:48 Lui, il ne mange pas.
27:50 Les enfants ne s'habillent pas.
27:52 Et on trouve que... c'est pas comme avant.
27:54 Avant, les imams de Warko,
27:56 c'est un chercheur d'argent.
27:58 Mais c'est ce qu'il a fait. Ce sont ses sacerdotes.
28:00 Mais il faut qu'il mange de ça.
28:02 Quand vous venez voir les imams, vous venez voir les ustaz,
28:04 dites-vous qu'ils ont consacré leur vie à ça.
28:06 Mais eux aussi, ils ont des besoins.
28:08 De la même manière que toi, tu aimes la belle vie,
28:10 tu aimes être à l'aise, il faut payer le juste prix
28:12 pour qu'elle, lui, puisse s'offrir ça.
28:14 C'est-à-dire, elle peut s'offrir un bazar de 100 000 francs.
28:16 Elle peut s'offrir un bazar de 40 000 francs.
28:18 Mais pour l'instruction de l'enfant, elle n'est pas capable de se payer.
28:20 Elle n'est pas prête.
28:22 Elle peut sous-préter ce que non, c'est la fête.
28:24 Quand on prend deux habits de fête, on met ensemble,
28:26 ça paye la scolarité d'un enfant.
28:28 Ça paye la scolarité d'un enfant.
28:30 Mais l'enfant est dé...
28:32 Ce qui me fait mal dans la fête,
28:34 c'est qu'on ne paye pas le bazar parce que c'est ce que j'ai envie d'offrir à mon enfant.
28:36 Non, c'est pas que ça a la raison.
28:38 On a payé le bazar parce que la voisine...
28:40 Faut pas que son enfant soit ça.
28:42 Faut pas que son enfant soit ça.
28:44 Et puis ma cousine, ma soeur,
28:46 elle n'a qu'à savoir qu'elle et moi,
28:48 on ne joue pas dans le même territoire.
28:50 Mais quand on rentre dans ça, on devient malheureux.
28:52 Parce que le plus malheureux dans la fête, c'est nous-mêmes.
28:54 C'est nous qui nous torturons.
28:56 On tue notre peau pour l'accrocher là où on ne l'a pas.
28:58 Et l'année où tu ne pourras pas offrir ça à cet enfant,
29:00 cet enfant devient un rébelle.
29:02 Et quand cette petite fille atteint 14 ans,
29:04 15 ans, 16 ans, et que tu es incapable...
29:06 Quand tu ne peux pas lui offrir ça,
29:08 elle va se venger.
29:10 - Et comment? - Bien sûr.
29:12 Et tu vas voir, ça va prendre...
29:14 Parce que des fois, les mamans n'ont pas d'argent.
29:16 Mais elles se saignent elles-mêmes juste pour que ce jour-là,
29:18 elles puissent acheter ça pour l'enfant.
29:20 Pour que, comme tu as dit, la cousine ou la voisine
29:22 voient l'enfant bien habillé et qu'elle se dise
29:24 que voilà, la femme, tu as vu comment elle est habillée.
29:26 Toi aussi, va faire aussi pareil pour me ramener.
29:28 Alors que ce jour de fête, c'est juste quelques heures.
29:30 Et après 16 heures, la vie doit continuer.
29:32 - La vie continue. - Le poubetta de maison attend.
29:34 Maintenant, ce qu'ils font, ils font des bazars même...
29:36 Comment on dit? Imitations, là.
29:38 1 000 francs, 1 000 francs, 2 000 francs.
29:40 Tu peux l'acheter tranquillement, un petit bazar.
29:42 Tu cois un petit habit pour ton enfant et puis c'est tranquille.
29:44 - Il est propre, il est joli. - C'est le plus important.
29:46 - Il faut faire selon ses moyens. - Il faut qu'il soit propre.
29:48 En fait, c'est de montrer plus à l'enfant le volet spirituel
29:50 de cette fête-là.
29:52 Mais si tu apprends à ton enfant comme ça
29:54 qu'il faut forcément un bazar riche,
29:56 l'enfant grandit avec ça.
29:58 Donc, il va chercher les moyens
30:00 pour avoir l'argent pour acheter son bazar riche.
30:02 - Tous les coûts seront permis en ce moment. - Tous les coûts sont permis.
30:04 On peut brouter pour avoir l'argent du bazar.
30:06 - Bien sûr. - On peut faire des choses
30:08 inimaginables pour l'avoir.
30:10 Les filles, on peut vendre notre charge.
30:12 - Bien sûr. - Enfin...
30:14 Et puis, ça nous mène où?
30:16 - C'est ça la vraie question. - La dernière fois, je disais
30:18 à un groupe de dames, je dis maintenant,
30:20 on se cache derrière l'islam. Avant qu'on se marie,
30:22 on disait qu'on va tester la virginité des filles.
30:24 Maintenant, on dit non, l'islam n'a pas dit ça.
30:26 Je dis c'est faux. Vous savez très bien
30:28 que vous n'osez pas. Essayez pour voir.
30:30 La honte que vous n'avez jamais vue. Le kati va vous regarder.
30:32 Parce que vous-même, vous ne savez pas
30:34 comment vous avez éduqué vos filles.
30:36 Quand c'est comme ça, on cherche l'échappatoire.
30:38 On se cache derrière l'islam. Non, c'est pas vrai.
30:40 On pousse nos enfants à aller à la dépravation.
30:42 - Total. - C'est-à-dire qu'on est méchants
30:44 avec nos propres enfants.
30:46 Parlant de dépravation, si vous avez
30:48 remarqué pendant le mois de Ramadan,
30:50 les propriétaires de makis, ça pleure dans tous les sens.
30:52 - Ah oui. - Nos makis ne marchent pas.
30:54 Et dès qu'on dit que la lune a été vue,
30:56 qu'on sort, les quelques heures après,
30:58 ils disent, "Oui, nos clients
31:00 arrivent vers nous."
31:02 - C'est choquant. - Oui.
31:04 - C'est triste.
31:06 C'est une mauvaise étiquette
31:08 que nos enfants musulmans... - La nuit,
31:10 papa et maman savent que la jeune fille est partie
31:12 parce que demain, c'est la fête.
31:14 Ou la veille,
31:16 elle a un prétexte pour dire,
31:18 "Non, je sors avec mes amis." Elle ne revient
31:20 que le lendemain matin. Le jeune garçon,
31:22 c'est pareil, il est parti avec ses amis.
31:24 Donc, du coup,
31:26 toutes les prières faites, la nuit du cadre
31:28 qui a été cherchée avec pénitence,
31:30 avec tous ces moments
31:32 de faim, ces moments
31:34 d'abstinence, tout s'arrête
31:36 en ce moment précis. - C'est réduit l'année.
31:38 - Le jeune qui a été fait a été accepté, ça n'a pas été accepté,
31:40 qu'est-ce qui a été fait? Et ces enfants qui sont
31:42 sous nos responsabilités ont
31:44 cette capacité d'aller chercher
31:46 encore, voilà,
31:48 de pécher pour ramener
31:50 encore parce qu'ils sont encore sous nos responsabilités.
31:53 - Mais tout ça, c'est l'éducation. - Oui.
31:55 - Combien de parents aujourd'hui s'asseyent
31:57 avec les enfants à bas âge et leur expliquent
31:59 le pourquoi du comment.
32:01 Tu es musulman, tu ne dois pas boire.
32:03 Tu expliques à ton enfant pourquoi tu ne dois pas boire.
32:05 L'enfant est intelligent. - Mais ça, c'est quand
32:07 le papa lui-même, il sait ce que c'est que sa religion.
32:09 - C'est ça le problème. - Parce que nous pratiquons la religion
32:11 sans savoir exactement ce que c'est que notre religion.
32:13 - Nous sommes dans l'ignorance. - Nous avons beaucoup encore à faire.
32:15 - À beaucoup. - Voilà, parce que
32:17 c'est nous qui transmettons aux enfants.
32:19 Donc, il faut faire très attention.
32:21 - Il faut faire attention. Coach Mada, vous vous souvenez,
32:23 on disait ici à l'imam qui était là,
32:25 à qui on fait un coucou,
32:27 il faut que nos imams s'organisent
32:29 des séances de rencontres.
32:31 Il faut qu'on forme notre jeunesse.
32:33 On ne veut pas faire de comparaison avec les autres religions.
32:35 Mais le catholicisme,
32:37 par exemple, ils organisent les enfants.
32:39 - Ah oui, très organisant. - Ils organisent les enfants.
32:41 - Comment ils appellent ça le catéchisme, ceci?
32:43 - La GEC ou ben... - La GEC, il y en a plusieurs,
32:45 ils sont très organisés. - Ils organisent les enfants,
32:47 ils forment les enfants. - Parce que tout ce qui est AMCO,
32:49 tout ça, ça c'est les enfants majeurs, ils sont grands,
32:51 mais ceux qui ne sont pas encore à l'âge de la majorité,
32:53 comment... - Mais Coach Mada, aujourd'hui,
32:55 AMC n'a même plus ses lettres de noblesse
32:57 d'un temps.
32:59 Avant, appartenir à AMC, c'était... - C'était un honneur.
33:01 - C'était comme être... - Oui.
33:03 - À l'hémicycle, c'était comme être un député,
33:05 c'était un honneur, mais l'AMC même a perdu
33:07 ses notes de noblesse. Aujourd'hui...
33:09 Oui! L'AMC a perdu ses notes de noblesse,
33:11 je vous le dis. Aujourd'hui, là, il n'y a rien.
33:13 Qu'est-ce qui est là pour encadrer nos jeunes?
33:15 Il n'y a rien. - Il faut que vous sachiez
33:17 que vous suivez une mission de sensibilisation,
33:19 d'écoute et de conseil.
33:21 Ce que nous disons, loin d'attaquer
33:23 ce soir, c'est juste pour que les choses
33:25 puissent être rattrapées. Donc,
33:27 comme vous l'avez dit tout à l'heure... - Il n'y a plus rien pour nos jeunes.
33:29 Aujourd'hui, là, on ne peut pas éduquer
33:31 un enfant comme avant, il y a 10 ans, là.
33:33 Parce que l'ouverture est faite sur le monde.
33:35 - Sur le monde, oui. - Et puis, l'homme, là,
33:37 nous sommes des êtres sensibles. Tout ce qui est
33:39 excitation nous touche. - C'est ça.
33:41 - Les publicités et tout. Vous voyez, aujourd'hui,
33:43 quand on fait la publicité de l'alcool, ce sont des jolies
33:45 filles, bien taillées. C'est un endroit
33:47 vraiment intéressant.
33:49 On te dit quand tu finis le boulot, tu bois
33:51 une bière, tu es détendue. Mais quand tu
33:53 regardes l'image, tu es attiquée, tu te dis "mais
33:55 il y a quoi dedans? Mais je peux essayer de le voir."
33:57 - Et ça, c'est le propre de l'enfant. - C'est le propre
33:59 de l'être humain. - Aller chercher. - Voilà, c'est chercher.
34:01 - Mais pourquoi est-ce que l'enfant
34:03 n'ira pas chercher? - Il va chercher. - C'est selon
34:05 le bagage qu'il a. - Tout à fait. - Qu'est-ce que
34:07 mon père m'a dit? Qu'est-ce que mon oustase m'a dit?
34:09 Qu'est-ce que mon imam m'a dit?
34:11 Qu'est-ce qu'on m'a montré? Arrêtons de
34:13 dire toujours à nos enfants "on va aller en
34:15 enfer, on va aller en enfer, on va aller en enfer."
34:17 Non, nous ne sommes pas devenus musulmans pourquoi on nous
34:19 rappelle qu'on va aller en enfer. On est devenus musulmans
34:21 pourquoi on nous rappelle que nous sommes la meilleure
34:23 communauté jamais surgie. Et parce que
34:25 nous sommes les meilleurs... - Et qu'on peut aller au paradis à tout bout de champs.
34:27 - Il suffit de bien se comporter. - Il faut juste être psyché.
34:29 - Est-ce qu'un président va au marché gouraud?
34:31 - Non. - C'est clair? - Non. Si c'est pas pour aller
34:33 voir qu'il s'est passé quelque chose ou bien...
34:35 Est-ce que le président se lève, il prend son sac, il s'en va au marché
34:37 gouraud comme moi tous les jours? Mais quand tu montres à ton
34:39 enfant que toi, tu es le président de ta communauté,
34:41 tu ne peux pas aller dans un bar parce que c'est pas ta place.
34:43 - Il ne peut pas le faire. - Et non pas que si
34:45 tu bois, tu vas aller en enfer. En fait, vraiment,
34:47 on commence à être habitué maintenant. - C'est expliqué.
34:49 - À face, je nous dis toujours qu'on va aller en enfer, on commence à être
34:51 habitué. - Non, mais les enfants vont te dire "bon, puisque tu me dis,
34:53 je vais aller en enfer, donc laisse-moi faire." - Donc, je vais pas te faire.
34:55 - "Laisse-moi faire puisque je vais aller en enfer." - Voilà.
34:57 - Donc, il faut que tu laisses faire. - Mais montre à l'enfant que ça y va de sa dignité,
34:59 de son honneur et de l'image qu'il rejette.
35:01 - On a encore quelques jours avant cette fête,
35:05 comme on a dit, assayons-nous avec nos
35:07 enfants pour qu'ils comprennent l'importance
35:09 d'abord de ce mois de Ramadan et
35:11 l'importance du jour de la fête de Ramadan
35:13 et l'après-Ramadan.
35:15 Cette pause publicitaire et on se rejoint tout à l'heure.
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36:09 Comment les parents doivent gérer
36:21 le déplacement des
36:23 enfants au cours de cette fête de Ramadan
36:25 et des autres fêtes à venir ?
36:27 Et là, moi, je vais revenir
36:29 encore sur ces hommes.
36:31 Ces hommes qui fuient toutes leurs
36:33 responsabilités pendant cette fête.
36:35 Lui, il est en bouboubou, il a son chapeau,
36:37 il a sa voiture, il va saluer ses amis,
36:39 il revient. Et même souvent, quand les
36:41 enfants sont à la maison, ils te disent carrément "Eh, sortez
36:43 comme vos enfants, sortez comme vos amis parce que
36:45 je dois me reposer." Voilà.
36:47 Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est
36:49 toujours la même chose, l'éducation.
36:51 Qu'est-ce que ce dernier a appris ?
36:53 Tu ne peux que donner ce que tu as
36:55 reçu. Si toi-même, tu as
36:57 reçu ça, tu vas donner ça.
36:59 Mais aujourd'hui, je veux dire, on est
37:01 quand même une société,
37:03 on va dire, "instruite" par rapport
37:05 à hier. Mais malheureusement,
37:07 nos parents d'hier étaient
37:09 meilleurs en termes d'éducation que nous.
37:11 Donc, c'est vraiment un peu contradictoire.
37:13 On devrait, avec ce qu'on sait,
37:15 mieux encadrer les enfants. Le papa,
37:17 toi, tu es le papa, tu es le garant
37:19 de ta famille. Ça veut dire que
37:21 c'est de toi que dépendent les enfants, tout ça,
37:23 la femme et tout. Mais tu dois t'assurer
37:25 que ton enfant a
37:27 bien fait les choses. Tu dois t'assurer
37:29 que ton enfant est allé à la mosquée. Des fois, même,
37:31 l'enfant veut partir avec le papa à la mosquée. Le papa,
37:33 le chat, c'est... Va être ta maman.
37:35 Le papa ne cherche même pas à savoir
37:37 est-ce que l'enfant est allé à la mosquée.
37:39 Il ne cherche pas à savoir ça. Est-ce que l'enfant
37:41 a des habits ? Il ne cherche pas à savoir.
37:43 La maman, toute seule, va se débrouiller
37:45 pour habiller l'enfant ce jour-là.
37:47 Allons à la mosquée ensemble. Tu vas
37:49 à la mosquée avec l'enfant. L'enfant est un homme, il ne peut pas prier
37:51 avec toi. Bon, va prier quelque part
37:53 là-bas. L'enfant, sans son père... - Et c'est au coup de cette
37:55 prière, quand il sort, c'est parti. - Parce qu'il est allé
37:57 sans son père. Alors que, normalement,
37:59 en tant que père, tu tiens tes garçons.
38:01 Vous allez à la mosquée.
38:03 Toi, la maman, tu es avec tes filles, vous allez à la
38:05 mosquée. Quand vous finissez, vous vous retrouvez ensemble
38:07 pour repartir ensemble chez vous.
38:09 On finit ensemble le repas. Maintenant, tu dis
38:11 à ta maman, "Maman, je vais chez telle
38:13 personne." Et tu dois être chez cette personne.
38:15 Parce que la maman peut s'assurer par le téléphone
38:17 aujourd'hui. "Ah, mon fils a dit
38:19 qu'il est parti là-bas. J'appelle. Il est vraiment
38:21 là-bas." Mais ça, ça part de...
38:23 Tu as expliqué à ton enfant,
38:25 dès le basage que voilà, voilà comment on fait.
38:27 Mais tu ne cherches pas à savoir.
38:29 - Et surtout, le respect de l'engagement.
38:31 Savoir que quand l'enfant te dit, "Je pars dans tel endroit..."
38:33 - Il est vraiment là-bas. - "Je dois respecter cela. Je reviens
38:35 à telle heure." Et quand il te dit,
38:37 "Je reviens à telle heure, je dois pouvoir respecter cela."
38:39 - Tout à fait. - Quand c'est compliqué, il doit pouvoir appeler pour dire,
38:41 "Maman, j'ai eu tel souci, je suis en route."
38:43 - C'est comme ça. Il y a une heure de sortie,
38:45 il y a une heure de rentrée. Quand l'enfant est déjà
38:47 habitué à ça, si tu sais que l'enfant n'est pas venu,
38:49 qu'il ne t'a pas appelé, là, tu t'inquiètes, il y a un problème.
38:51 Mais un enfant, il a l'habitude de sortir
38:53 sans appel, sans rien. Il n'y a pas de problème.
38:55 - Donc, ça veut dire que si nous éduquons les enfants
38:57 comme des poulets, bien évidemment, ils vont se balader
38:59 comme de grands corps, comme le jour
39:01 de la fête du Ramadan. - Voilà, c'est ça.
39:03 - Et coach Mada, ce n'est pas parce que c'est le jour de la fête
39:05 que nos filles doivent dormir dehors.
39:07 Je suis désolée.
39:09 Ce n'est pas ça, le sens du Ramadan.
39:11 Ce n'est pas parce que c'est le Ramadan
39:13 aujourd'hui que les petites filles,
39:15 les adolescentes et les pré-adolescentes...
39:17 Mais moi, j'aime faire quelque chose.
39:19 Quand j'ai le temps, comme ça, souvent,
39:21 je prends les enfants et puis je dis, "Alors, regardez à Bidjan."
39:23 Et puis on roule dans les rues.
39:25 Mais souvent, quand minuit te trouves dehors,
39:27 tu vois des petites filles,
39:29 la jupe est serrée, et puis un truc encore,
39:31 on fait des modèles d'adultes aux enfants.
39:33 Elle ne peut même pas marcher,
39:35 elle est comme ça, elle est raide.
39:37 Elle est en train de souffrir, on la traîne
39:39 comme du bétail. Ce n'est pas parce que
39:41 c'est la fête que les enfants doivent dormir dehors.
39:43 Non. La place d'un enfant... Un enfant doit avoir
39:45 une heure d'entrée à la maison.
39:47 - Ah, bien oui. - A 22 heures, il y a le couvre-feu.
39:49 - Tout à fait. - Il faut qu'il sache
39:51 que le domicile n'est pas un poulailler.
39:53 Votre dernier mot, coach Maki,
39:55 c'est un plaisir pour nous de vous avoir.
39:57 Donc, qu'est-ce que vous pourriez dire
39:59 à ces parents-là, ce jour-là?
40:01 - Quelle attitude avoir, nous a-t-elle? - Vraiment, chers parents,
40:03 nous sommes vraiment responsables de nos enfants.
40:05 Et on doit vraiment prendre ça
40:07 au premier degré.
40:09 Mais vraiment au premier degré de responsabilité.
40:11 Commençons à parler à nos enfants.
40:13 Commençons à éduquer nos enfants
40:15 dans ce sens-là. Parce qu'on
40:17 jette le discrédit sur toute une communauté.
40:19 Et ce n'est pas bien.
40:21 Alors que si nous disons que nous sommes la meilleure des communautés,
40:23 ça commence par là.
40:25 - Absolument. - Les enfants.
40:27 Quel est le futur de demain?
40:29 Merci beaucoup. Merci d'accepter notre invitation.
40:31 C'était un grand honneur, coach Maki,
40:33 ce coach de vie spécialisé
40:35 en bien-être holistique.
40:37 J'espère
40:39 qu'on vous aura encore sur d'autres émissions,
40:41 incha'Allah.
40:43 Merci beaucoup et à plus tard.
40:45 Assalamu alaikum wa rahmatullah.
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41:49 Pour vous qui venez de nous prendre en cours de diffusion,
41:51 sachez que vous suivez les émissions
41:53 les conseils du mardi
41:55 et nous sommes au dernier virage avec l'avis
41:57 de notre imam.
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42:03 ♪ Musique ♪
42:05 Assalamu alaikum wa rahmatullah, imam Aïda Ramousa.
42:07 Wa alaikum salam wa rahmatullah.
42:09 Vous allez bien? Alhamdoulilah.
42:11 Nous avons prié toute la nuit et on vous a déplacé
42:13 et vous nous avez fait l'honneur d'être là.
42:15 En tout cas, merci beaucoup.
42:17 C'est un plaisir pour nous de vous recevoir
42:19 sur ce plateau des conseils du mardi.
42:21 Le thème aujourd'hui, c'est comment les parents doivent
42:23 gérer le déplacement des enfants
42:25 le jour de la fête de Ramadan
42:27 et les autres fêtes à venir.
42:29 Que nous dit l'islam sur
42:31 cette journée exactement?
42:33 Alhamdoulilah rabbil alameen,
42:35 wa salatu wa salamu
42:37 ala sayyidina Mohammed wa alihi wa sahbihi ajma'een.
42:39 Nous remercions Allah
42:41 qui nous a permis d'être sur ce plateau
42:43 en ce moment et il sait pourquoi
42:45 il nous favorise une telle belle rencontre.
42:47 Par rapport à cette question,
42:49 comment gérer les déplacements,
42:51 comment les parents doivent-ils gérer
42:53 les déplacements des enfants
42:55 pendant les jours de la fête?
42:57 Avant de répondre à cette question,
42:59 j'aimerais que nous nous posions
43:01 deux autres questions
43:03 à travers lesquelles nous pourrons,
43:05 incha'Allah, nous parviendrons
43:07 à répondre à celles-ci.
43:09 La première question,
43:11 est-ce que
43:13 cette pratique
43:15 a
43:17 un fondement islamique?
43:19 Quelle est son origine?
43:21 Voici la première
43:23 question à laquelle nous devons répondre.
43:25 Il faut dire que
43:27 les fêtes que les enfants
43:29 sortent les jours de la fête
43:31 pour faire ce qu'on appelle communément
43:33 Sambé-Sambé, cela n'a
43:35 rien de fondement islamique
43:37 proprement parlant, de façon directe.
43:39 Quand le
43:41 prophète, s.a.w,
43:43 selon les hadiths,
43:45 le prophète, s.a.w,
43:47 pendant les jours de la fête,
43:49 invitait,
43:51 amenait tous les membres de sa famille,
43:53 que ce soit ses épouses,
43:55 ses enfants,
43:57 à aller à la prière.
43:59 Il accomplissait la prière
44:01 et justement après la prière,
44:03 ils rentraient à la maison
44:05 tranquillement. Donc le prophète, s.a.w,
44:07 ne demandait pas
44:09 à ses enfants
44:11 d'aller faire Sambé-Sambé
44:13 tel que nous connaissons aujourd'hui
44:15 chez un tel ou un tel
44:17 compagnon. Cela, c'est bon
44:19 à savoir dans un premier temps.
44:21 Cependant,
44:23 cette pratique,
44:25 si on va sur notre base,
44:29 peut aller
44:31 de pair avec
44:33 l'islam
44:35 étant donné
44:37 que nos parents qui ont
44:39 initié cette pratique
44:41 l'ont fait dans le but de
44:43 consolider les liens de parenté
44:45 entre les membres
44:47 d'une famille, les membres d'une communauté.
44:49 Car les jours de la fête,
44:51 c'est un jour événementiel,
44:53 c'est un jour de retrouvailles
44:55 entre les membres de la famille
44:57 et nos parents.
44:59 Les jours de la fête, le matin,
45:01 on se lève, on salue nos parents,
45:03 les gens se saluent entre eux
45:05 et les parents pour inculquer
45:07 cette valeur-là à leurs enfants
45:09 demandent aux enfants d'aller saluer
45:11 les restes de la famille,
45:13 ceux qui ne sont pas à la maison,
45:15 un oncle,
45:17 une tante, etc.
45:19 - Une famille proche, les membres de famille proche.
45:21 - Bien sûr. Donc c'est pour montrer
45:23 à l'enfant, c'est un jour
45:25 de retour. Donc c'est un jour pour montrer
45:27 à l'enfant que les liens
45:29 de parenté sont importants.
45:31 Sur cette base-là, l'islam
45:33 est d'accord avec, mais
45:35 le fait que les enfants, parce que là,
45:37 il faut bien encadrer.
45:39 Lorsque c'est pas
45:41 bien encadré,
45:43 c'est là que ça devient un problème.
45:45 - Ça déborde maintenant, oui.
45:47 - C'est là où on voit que les enfants
45:49 vont s'adonner
45:51 à la mendicité, à l'oisiveté
45:53 et à la facilité.
45:55 Qui sont d'ailleurs
45:57 interdites dans notre religion.
45:59 Car l'islam encourage le travail.
46:01 L'islam encourage
46:03 l'effort fourni. On doit
46:05 vivre de l'assurance de ses enfants.
46:07 On ne doit pas,
46:09 comment dirais-je, se donner
46:11 à la facilité.
46:13 Et le prophète, il a dit
46:15 dans un hadith authentique,
46:17 "Les mendiants ne cesseraient
46:19 de mender jusqu'à ce qu'ils rencontrent
46:21 Allah Azawajal, la haussure de la résurrection,
46:23 sans aucune chair sur sa figure,
46:25 sur son visage."
46:27 Donc ça veut dire que c'est quelque chose
46:29 qui est vraiment
46:31 déconseillé dans notre religion.
46:33 Car c'est humiliant,
46:35 c'est rabaissant.
46:37 Donc c'est bon à savoir.
46:39 Et aussi, pendant, lorsque les enfants,
46:41 parce que, ils ne vont pas, généralement, les enfants
46:43 ne vont pas seulement voir
46:45 les connaissances de leurs parents.
46:47 - Surtout. - Ils demandent
46:49 à tout ce qu'ils rencontrent.
46:51 - Souvent, ils t'obligent,
46:53 pratiquement, ils tirent même tes habits
46:55 après toi. Et c'est gênant.
46:57 - Donc il faut faire accompagner les enfants.
46:59 Il ne faut pas les laisser sortir
47:01 seuls. On voit qu'ils vont
47:03 se donner à la facilité,
47:05 à l'oasivité, à la mendicité.
47:07 Et également, les enfants peuvent
47:09 être exposés
47:11 à toutes sortes
47:13 de dangers. - Surtout, oui.
47:15 - Les dangers de la circulation,
47:17 les cas de disparition.
47:19 - Il y a des enfants qui ont disparu pendant
47:21 des fêtes et même ils n'ont pas été retrouvés jusqu'aujourd'hui.
47:23 - Absolument. Donc il faut essayer
47:25 d'encadrer tout cela.
47:27 Et c'est bon également à noter que
47:29 dans notre religion,
47:33 la responsabilité
47:35 des parents
47:39 est très importante. - D'accord.
47:41 - Et en islam, on est
47:43 responsable à trois niveaux.
47:45 On est responsable
47:47 de soi-même. - D'accord.
47:49 - De ses actes,
47:51 de ses faits.
47:53 Qu'Allah, Azza wa Jalla, dit
47:55 dans le surat al-Ahzab,
47:57 "Nous avons proposé
47:59 à l'amana"
48:01 qui est le fait d'être responsable
48:03 de ses actes, Allah
48:05 a proposé cela
48:07 aux cieux,
48:09 à la terre, aux montagnes.
48:11 Mais toutes ces créatures-là
48:13 ont refusé
48:15 de porter cette amana-là.
48:17 Mais c'est l'homme étant
48:19 ignorant à accepter
48:21 de porter cette amana.
48:23 Donc là, on est responsable
48:25 de soi-même. - De soi-même, oui.
48:27 - C'est le premier niveau de la responsabilité.
48:29 - Oui. - On est responsable
48:31 d'une autre
48:33 personne que soi-même. C'est-à-dire
48:35 de sa femme,
48:37 ses enfants,
48:39 toute personne qui est à notre charge,
48:41 on est responsable de ces personnes-là.
48:43 - Oui. - Et on est responsable
48:45 également
48:47 d'une chose, c'est-à-dire
48:49 d'un animal, etc.
48:51 Donc, il faudrait
48:53 que vraiment on veille au respect
48:55 de cela. Et le jour de la fête,
48:57 on voit que les parents,
48:59 en quelque sorte, fuient les responsabilités.
49:01 - C'est ça. - Parce qu'au jour de la résurrection,
49:03 Allah, Azza wa Jalla, va demander
49:05 des comptes aux parents.
49:07 Est-ce que tu as donné une bonne éducation
49:09 à tes enfants?
49:11 Et d'ailleurs, là, il a dit...
49:13 (parle en arabe)
49:15 (parle en arabe)
49:17 Pour vous qui portez la foi,
49:19 protégez votre personne,
49:21 également les membres
49:23 de votre famille du fait de l'enfer.
49:25 - D'accord. - Donc,
49:27 les enfants sont sous notre responsabilité
49:29 et on doit tout faire pour leur donner
49:31 des valeurs islamiques
49:33 et la mendicité,
49:35 ce n'est pas... ça ne fait pas partie des valeurs
49:37 de notre religion. - Tout ça.
49:39 - Donc, il faut vraiment faire attention
49:41 à cela. - C'est tellement bien dit.
49:43 Tout à l'heure, il y a une phrase qui a retenu
49:45 mon attention. Vous avez dit
49:47 "même l'animal qui est chez toi".
49:49 Ça vous dit le jour même de la fête, il faut bien attacher
49:51 son chien pour éviter même qu'il aille mordre
49:53 les enfants qui passent ou bien aller déranger
49:55 les gens à plus forte raison l'enfant
49:57 qui est sous ta responsabilité. - Oui.
49:59 Bien évidemment,
50:01 on a un animal chez nous,
50:03 un animal domestique et cet animal
50:05 cause du tort à autrui. L'islam
50:07 demande à ce qu'on répare
50:09 la réparation
50:11 de ce dommage
50:13 lequel l'animal aurait causé à l'autre.
50:15 Ça, c'est le fait
50:17 d'être responsable d'une chose.
50:19 On est responsable, comme vous l'avez dit,
50:21 de surcroît, à plus forte raison,
50:23 de l'enfant. Et aujourd'hui,
50:25 les constats que nous faisons,
50:27 les gens même ont accordé, il y a certains
50:29 parents qui ont accordé plus
50:31 d'importance
50:33 même
50:35 à leurs animaux par rapport
50:37 aux enfants. - Oui, effectivement.
50:39 - C'est décevant,
50:41 c'est ce qu'elle m'a dit. - Et qu'est-ce que
50:43 vous pensez d'un papa qui s'est dit "papa cool",
50:45 voilà, tout de suite on dit
50:47 qu'on a vu la nuit et c'est lui qui donne l'argent
50:49 aux enfants. Non, non, c'est bon, le ramadan est fini,
50:51 vous pouvez sortir faire des courses. Vous pouvez
50:53 sortir, vous pouvez aller faire ce que vous voulez.
50:55 Qu'est-ce que vous pensez de ce père-là?
50:57 Puisque c'est ça la nouvelle génération appelle
50:59 "non, mon père il est cool".
51:01 Que l'on donne la bonne compréhension.
51:03 Comme nous l'avons dit tantôt,
51:05 un père de famille
51:07 il se montre responsable.
51:09 Car l'enfant jusqu'à ce
51:11 qu'il devienne responsable,
51:13 c'est-à-dire publier en islam,
51:15 tout ce que l'enfant va faire,
51:17 Allah va vous demander des comptes au jour de la résurrection.
51:19 - D'accord. - Donc, vous ne
51:21 devez pas donner de l'argent à l'enfant
51:23 sous prétexte que c'est le
51:25 jour des fêtes,
51:27 sans contrôler, sans savoir
51:29 ce que l'enfant va faire
51:31 avec cet argent-là. - D'accord.
51:33 - Donc, il faut vraiment encadrer les
51:35 enfants, il ne faut pas les laisser comme... Même les
51:37 animaux aujourd'hui sont bien contrôlés par
51:39 rapport à nos enfants, c'est décevant. - C'est décevant.
51:41 Voilà, c'est le mot
51:43 de fin de l'imam pour dire que
51:45 effectivement pendant ces fêtes,
51:47 maman, papa, il faut que vous preniez
51:49 soin de vos enfants, c'est très important.
51:51 Et puis, comme l'imam l'a dit,
51:53 le plus important n'est pas seulement
51:55 de faire les enfants, mais c'est d'en être
51:57 responsable. Merci imam d'être passé.
51:59 On espère vous avoir encore le mardi prochain
52:01 Inch'Allah. Et avant
52:03 de rendre l'antenne, je voudrais dire merci
52:05 à ma maman sec qui m'a offert ce boubou
52:07 parce qu'elle me voit à
52:09 la télé albayane. On se dit salam alaykoum
52:11 wa rahmatoullah à mardi prochain.
52:13 La télévision albayane
52:15 et Cheb Echad en Côte d'Ivoire vous ont
52:17 présenté les conseils du mardi.
52:19 [Musique]