"C'est un métier passion, mais il faut pouvoir en vivre" : les jeunes agriculteurs et les jeunes pêcheurs nous racontent leur mal-être.
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00:00 Par exemple, mon père veut vendre 45 centimes, là en ce moment, sur l'île de lait.
00:04 Il va être revendu 1,50€ en compte surface.
00:06 Moi j'ai plein de copains qui sont issus de familles à 3, 4, 16 enfants
00:09 et il n'y en a aucun qui veulent refreindre l'exploitation.
00:11 On vend le poisson au même prix qu'on vendait il y a 15 ans
00:21 et on a des taxes toujours en augmentation.
00:23 Soit sur le matériel du filet, les impôts, l'URSSAF, voilà.
00:28 On en a marre un peu aussi de l'écologie radicale
00:30 parce qu'on nous supprime plein de choses et au final on ne peut plus pêcher non plus.
00:35 Si on se laisse aller, dans 2 ans, 3 ans, il n'y aura plus de marins pêcheurs en fait.
00:39 Moi j'ai 26 ans, je veux finir ma carrière à la pêche.
00:42 Je veux transmettre ça plus tard à mes enfants comme mon père a fait avec moi aussi.
00:46 Le prix du gazole se retrouve aussi ?
00:48 Il y a une constante augmentation ?
00:50 Quand j'ai commencé il y a 6 ans, le gazole était à moins de 40 centimes
00:54 et l'année dernière il était monté jusqu'à 1,20€ le litre.
00:57 Voilà, pour des bateaux comme nous, pour 5 jours on fait 1000 litres.
01:01 Par exemple actuellement, au niveau européen,
01:11 ils sont en train de voter des accords de livre-échange avec le Chie.
01:16 En même temps que les agriculteurs se révoltent, je trouve ça indécent.
01:21 Et nous c'est pareil, il y a 70% du poisson qui est mangé en France qui est importé,
01:25 alors qu'il y a du poisson en France qui est jeté à la poubelle de bateaux pêchés par les bateaux français.
01:29 Nous, on prend un exemple, avant les fêtes de Noël, on a vendu du poisson à moins d'un euro le kilo.
01:33 Parce qu'en soi l'agricole c'est un métier passion,
01:41 mais la passion c'est quand même bien de vivre un minimum aussi.
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