• il y a 10 mois
Alors que les agriculteurs manifestent leur souffrance, qu'est-ce qui motive encore les jeunes à se lancer? Grégory va bientôt s'installer sur une exploitation, alors qu'il n'a pas d'agriculteur dans sa famille. Malgré des phases de doute, il travaille jusqu'à 66 heures par semaine pour réaliser son rêve. BFMTV.com l'a suivi entre son travail actuel et sa formation pour devenir agriculteur.

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Transcription
00:00 Grégory va bientôt réaliser son rêve, devenir le premier agriculteur de sa famille.
00:04 Dans quelques mois ou dans quelques années, je serai avec les fifis.
00:09 Les charolais, on travaille avec le vivant, on organise nos journées.
00:14 Et puis c'est vrai qu'on a un cadre qui est quand même magnifique.
00:17 Je préfère travailler dans les champs, être avec les vaches plutôt que d'être dans un bureau.
00:26 On part le matin, on travaille avec le sourire et puis le soir, on a un peu de mal à rentrer.
00:34 Malgré son projet d'installation, Grégory s'est mobilisé et est allé jusqu'à Rungis avec les jeunes agriculteurs.
00:41 C'est vrai que ça, des fois, je me suis posé plusieurs fois la question, est-ce que c'est bien ça que je voulais faire ?
00:45 Bon, quand on est passionné, on y croit quand même à l'avenir et puis ça marchera toujours.
00:48 Pour moi, il y aura toujours de l'avenir dans le métier.
00:51 Mais avant de devenir paysan, Grégory travaille à plein temps dans un silo.
00:55 Il pourrait se lancer plus rapidement sur sa ferme,
00:58 mais dans le contexte actuel, difficile d'abandonner un travail salarié.
01:01 L'avantage, c'est qu'on a une paye tous les mois.
01:04 C'est une sécurité, on va dire, c'est une sécurité de l'emploi.
01:07 Le patron de Grégory lui-même n'a jamais réussi à devenir agriculteur à 100%.
01:11 Je suis agriculteur le samedi et le dimanche sur une petite exploitation où j'ai repris derrière mon papa.
01:18 Mais l'exploitation étant petite, il a bien fallu que j'aille travailler ailleurs.
01:23 C'est quand même un parcours difficile.
01:25 Vous y croyez ? Pour lui ?
01:27 Oui, plus pour moi.
01:29 Pour se former, après une semaine de travail, il se rend dans sa future ferme.
01:34 Des périodes comme en étient la moisson, c'est plutôt des semaines, on va dire, 60-66 heures.
01:42 Quand il sera prêt, Grégory sera l'associé de Julien,
01:45 qui a repris seul la ferme de ses parents et n'a pas pu prendre de week-end depuis 15 ans.
01:50 Greg, c'est bien simple, il est en apprentissage chez mes oncles,
01:55 qui sont aussi agriculteurs à une trentaine de kilomètres à peu près.
02:00 J'ai cherché un salarié, c'est un des premiers à qui j'ai pensé, forcément.
02:04 Mais leur association n'est pas pour tout de suite.
02:06 Grégory a encore beaucoup à apprendre.
02:09 Ma maman est médecin et mon papa est mécanicien.
02:11 C'est plein de petites choses, des fois on dit c'est des détails,
02:13 mais c'est des détails qui sont très importants.
02:17 Donc quand on n'est pas issu du milieu, il faut se faire une petite place, comme on dit,
02:23 et on a pas mal de choses à apprendre.
02:25 La mission du jour, c'est changer l'embout de ce tracteur.
02:28 Mission simple sur le papier, mais qui va lui poser problème.
02:32 Putain, mais je n'ai jamais galéré autant pour le mettre celui-là.
02:34 Heureusement, son mentor et futur associé veille au grain.
02:39 Voilà, voilà, fini.
02:43 Toute la famille l'aide à se former, même le père de Julien en 76 ans.
02:48 Vous intégrez quand même un peu la famille aussi.
02:50 Oui, ça c'est...
02:52 Oui, c'est une progression rapide.
02:54 Je pense qu'il a déjà la volonté, c'est déjà pas mal.
02:57 Après c'est l'adaptation, il en apprend tous les jours.
03:02 Grégory souhaite travailler à temps plein sur l'exploitation d'ici fin 2024.
03:06 [Musique]

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