Première dame de France, Brigitte Macron est la présidente de la Fondation des Hôpitaux de France.
Regardez L'invité de RTL du 26 janvier 2024 avec Amandine Bégot.
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00:02 ... qui conviennent aux patients, soit on délocalise, on leur offre des séjours de
00:09 sport un peu à l'extérieur.
00:10 Mais bien évidemment, on reste dans notre cœur de cible, les maisons des familles,
00:14 les chambres, par enfants, des espaces pour les adolescents et tout ce dont ils ont besoin
00:20 pour améliorer leur vie à l'hôpital.
00:22 Ils n'ont qu'une envie, c'est de se battre.
00:25 Donc nous, on les aide à se battre.
00:27 Votre nouveau chantier, c'est l'addiction aux écrans.
00:30 Ça veut dire quoi ? Qu'il faut créer des consultations, par exemple, spécifiques
00:33 dans les hôpitaux ? C'est ce que vous demandent les médecins ?
00:35 Oui, il y en a qui existent.
00:37 Alors, il ne faut pas non plus développer une psychose face aux écrans.
00:41 C'est-à-dire que les parents qui nous écoutent…
00:43 Voilà, il ne faut pas non plus… Il faut aider aussi les parents, leur expliquer un
00:46 peu ce qu'ils font.
00:47 Donc on regarde aussi sur l'aide à la parentalité.
00:50 C'est difficile d'être parent.
00:51 Je le sais parce que c'est beaucoup plus facile d'être prof que d'être parent.
00:54 C'est plus facile d'être prof que d'être parent ?
00:56 Moi, j'ai trouvé.
00:57 Vraiment ? C'est vrai ?
00:58 Dès que d'être grand-parent.
00:59 Parce qu'on est… Comment dirais-je ? On est plus objectif.
01:04 Dès que nos enfants ou nos petits-enfants sont impactés, c'est beaucoup plus compliqué.
01:08 Et alors justement, comment vous faites avec vos petits-enfants, vous et les écrans ?
01:11 Alors, je vous l'ai peut-être dit tout à l'heure, quand je les interroge, etc.,
01:16 et ils me disent très gentiment « Ma bibibi, je gère ». Une fois qu'ils m'ont dit
01:20 « je gère », c'est que je n'ai pas intérêt à… C'est qu'ils savent.
01:23 Donc il ne s'agit pas de leur dire « ne faites pas ci, ne faites pas ça », parce
01:26 que c'est clair qu'ils vont le faire.
01:28 On a tous été ados, il faut se souvenir des ados qu'on a été.
01:31 Mais nous, quand nous étions adolescents, nous n'avions pas tout ce qu'eux ont à
01:35 gérer.
01:36 On avait des problèmes d'adolescent comme toujours, mais regardez les images qu'ils
01:41 reçoivent, regardez les fake news qu'ils ont attraité, regardez leur quotidien.
01:44 Beaucoup de livres aussi se remplacent par des écrans.
01:46 Oui, à l'école, par exemple, l'agenda des enfants aujourd'hui, il est sur l'écran,
01:50 via des applications.
01:51 En gros, grosse partie des livres, on a fait une erreur sur ça ?
01:54 Je ne peux pas me permettre de vous le dire, mais moi je pense.
01:57 Rien ne remplacera l'objet livre.
01:59 Il y a besoin de l'objet livre.
02:00 C'est tellement important.
02:01 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Michel Buthor.
02:03 Qu'est-ce que c'est qu'un livre ? C'est d'abord un plaisir sensuel.
02:07 Donc c'est le livre en lui-même, les pages, l'écriture.
02:10 Vous avancez, vous allez dans le livre.
02:13 C'est quelque chose qu'on ne peut absolument pas faire avec un écran, ce n'est pas la
02:16 même manière.
02:17 On apprend mieux avec un livre ? On apprend beaucoup mieux avec un livre, on
02:19 apprend aussi très bien avec un crayon.
02:21 On retient mieux, on fixe beaucoup mieux quand on lit sur un livre que sur un écran.
02:28 Ce n'est pas moi qui le dis.
02:29 Regardez, c'est comme ça depuis l'évolution du volumen jusqu'au livre actuel.
02:33 Au cours de sa conférence de presse la semaine dernière, le président l'a expliqué, il
02:36 souhaite définir un bon usage des écrans pour nos enfants.
02:39 C'est vous qui lui avez soufflé l'idée ?
02:41 Alors là, il n'a pas besoin de moi pour tout ça.
02:45 Non mais ça fait partie des sujets dont vous parlez ?
02:48 Oui bien sûr, parce qu'on a bien sûr une famille.
02:51 C'est un sujet auquel il est extrêmement sensible, il se rend compte.
02:56 C'est un sujet sur lequel il se bat, comme tous les sujets.
03:00 Emmanuel, c'est un combattant.
03:01 Donc il étudie, il écoute et il se bat.
03:05 Il essaie de trouver des solutions, mais il ne va pas interdire.
03:09 Il n'est pas sur ce volet-là.
03:14 Il est, il consulte et regarde comment faire pour, tous ensemble, qu'on construise un
03:19 projet et il faut mettre les jeunes dedans dans ce projet.
03:21 Pas question de l'interdire ?
03:22 Ne me faites pas, je ne suis pas porte-parole.
03:28 Vous parliez du livre et de l'importance du livre.
03:31 À l'instant, l'école c'est votre autre grand combat avec les pièces jaunes.
03:36 Vous continuez d'ailleurs à donner des cours à des adultes sans diplôme au sein
03:40 de ces écoles de la seconde chance.
03:42 Il y a aussi votre combat bien sûr sur le harcèlement scolaire.
03:44 Je imagine que comme nous, vous avez vu ces récentes enquêtes sur le niveau des élèves,
03:48 les 16-24 ans par exemple, la moitié qui ne sait toujours pas quand a eu lieu la révolution
03:52 française.
03:53 Il est où le problème d'après vous ?
03:55 Il n'y a pas que les écrans.
03:56 Il n'y a pas que les écrans, certainement pas.
03:58 Mais il faut, à mon sens, que leur tête soit bien faite, bien pleine un petit peu aussi
04:04 parce qu'il faut être à la fois sur montagne et sur râblet.
04:07 Il faut les deux.
04:08 Mais c'est-à-dire qu'il faut organiser un enseignement, à mon avis, très cohérent.
04:12 Ils vont tous me traiter de rétro.
04:14 Mais il faut rétablir une certaine chronologie.
04:17 Par exemple, c'est très bien quand vous étudiez le 17e d'étudier à la fois les
04:20 littératures, l'histoire, etc.
04:22 Je pense qu'il faut les aider en cela.
04:26 Et peut-être aussi, j'ai certains collègues qui m'en ont parlé, qui ont des difficultés
04:32 à enseigner certains textes, notamment les philosophes du 18e.
04:36 Parfois, ça peut paraître difficile.
04:37 Donc, pourquoi pas ?
04:38 À un moment donné, nous, en première au bac, on avait une partie de programme imposé
04:43 et une partie de programme libre.
04:45 Moi, je sais que personnellement, ça m'aidait.
04:47 Et si on imaginait que tous les enfants d'une classe d'âge, les adolescents d'une classe
04:51 d'âge, on s'assurait qu'ils aient lu telle ou telle œuvre ou tel texte de racine,
04:55 et ça peut changer tous les ans, tel philosophe, ça aiderait.
04:58 Ce n'est pas le professeur qui aurait choisi le texte, c'est le programme.
05:01 Donc, pourquoi pas ?
05:03 Quand vous dites, c'est une idée personnelle.
05:06 Ça n'engage que moi.
05:07 Je sais pas ce que je sens, il y en a plusieurs qui vont se dire de quoi elle se mêle.
05:11 Ça n'engage que moi, Brigitte Bachelon.
05:13 C'est quelque chose que vous répétez à plusieurs reprises.
05:17 Ça vous agace qu'on dise "elle souffle des choses au président", "c'est elle
05:21 qui manipule tel truc", "qui a nommé tel gouvernement", "qui a nommé tel ministre" ?
05:27 On a beaucoup entendu ça ces dernières semaines, par exemple.
05:29 Oui, ça les amuse.
05:30 Et vous, ça vous agace ?
05:31 Moi, ça m'agace.
05:32 Moi, ça m'agace.
05:33 C'est faux d'abord manipulation, jamais.
05:35 Et regardez le caractère du président, c'est pas une personne qui se laisse manipuler,
05:40 ça c'est clair.
05:41 Il travaille sur tous les sujets et il sait ce qu'il a à faire, il n'a pas besoin
05:44 de moi.
05:45 Nous, on change comme un mari et une femme.
05:48 On parle de tout.
05:49 On parle de tout.
05:50 Je ne m'interdis rien.
05:51 Ce qu'on me dit, je lui dis.
05:53 Je l'ai toujours fait.
05:54 Mon avis, je lui donne aussi.
05:56 Quand on n'est pas d'accord, on discute.
05:57 Mais comme ça se passe dans tous les couples.
06:02 Justement, dans quel état d'esprit est-il le président aujourd'hui ?
06:05 Vous nous disiez tout à l'heure que c'est un combattant.
06:06 Il est dans un esprit de combat ?
06:08 Oui.
06:09 C'est-à-dire, tous les sujets sont les siens.
06:11 Je suis saisie.
06:13 De toute façon, je raconterai après.
06:16 Je ne peux pas le dire maintenant.
06:17 Mais la journée type du président, c'est totalement incroyable.
06:21 Si vous saviez ce qu'il fait du matin au soir, comment il travaille, comment il gère
06:25 à longueur de temps, à longueur de jours, à longueur de nuits.
06:27 Physiquement, je ne sais même pas comment il fait.
06:30 Très très tôt le matin, jusqu'à quelle heure ?
06:32 L'heure, pour lui, n'a pas d'importance.
06:34 S'il a un sujet à traiter, il le traite.
06:36 Il étudie, il écoute.
06:38 Et à un moment donné, bien sûr, il décide.
06:40 Je ne peux pas parler de son quotidien, parce qu'on va dire qu'il n'est pas objectif,
06:44 etc.
06:45 Mais je le ferai après.
06:47 On est en pleine crise avec les agriculteurs qui manifestent un peu partout en France.
06:53 Vous voulez dire, ils manifestent d'abord toute ma solidarité, mon émotion aussi,
06:58 ce qui s'est passé à Pamier.
06:59 Véritablement, c'est abominable ce qui s'est passé à Pamier.
07:04 Donc cette jeune agricultrice et sa fille.
07:06 J'ai rencontré aussi, à d'autres occasions, des agricultrices ou des femmes d'agriculteurs.
07:11 Il faut voir leur vie.
07:13 Ce sont parce que leur mari travaille énormément, les revenus sont très insuffisants, et elles
07:19 sont complétées par un autre travail, plus le travail à côté de leur mari.
07:24 Il faut parler d'elles, parce que c'est énorme ce qu'elles font à côté d'eux.
07:28 Et leur travail, c'est 365 jours sur 365.
07:31 On en a bien conscience.
07:33 Ça fait partie des préoccupations du président Salin qui assure ce mouvement ?
07:37 Complètement.
07:38 Il sait très bien ce qui se passe.
07:39 Je l'ai lu au téléphone tout à l'heure.
07:40 Il sortait de l'avion, il savait exactement ce qui était en train de se passer.
07:43 Et il suit de très près.
07:44 Tout le préoccupe.
07:45 Rien n'est anodin.
07:46 Rien.
07:47 Non, non, tout le préoccupe.
07:48 Et franchement, ce n'est pas la présidente du fan club qui parle.
07:53 Merci beaucoup Brigitte Macron.
07:56 L'opération pièce jaune, on le rappelle, continue.
07:59 Ce n'est pas terminé.
08:00 Le challenge est terminé.
08:01 On ira donc à Lens pour la matinale.
08:02 Merci Lens.
08:03 Mais ça continue jusqu'au 4 février.
08:05 Chacun peut rapporter ses tirelets.
08:07 On peut aussi faire un don, on le rappelle, sur Internet ou par SMS en envoyant DON au
08:12 9211.
08:13 Et puis alors demain sur France 2, Brigitte Macron, ce sont les artistes qui vont donner
08:16 de la voix puisqu'il y a ce grand gala des pièces jaunes à l'Accor Arena.
08:19 Il y a plein de stars, Pharrell Williams notamment.
08:21 On met en interaction les internationaux avec les français et on met en interaction
08:25 musique classique et musique contemporaine.
08:27 C'est un énorme challenge.
08:28 On les met tous ensemble.
08:29 Je ne crois pas que ça existe au bon d'un tel concert.
08:31 Je ne crois pas.
08:32 Mais je les remercie tellement de s'impliquer pour nos pièces jaunes.
08:36 Ils savent pourquoi ils sont là.
08:37 Et ça va être un gros événement qui sera retransmis sur France 2.
08:42 Merci beaucoup.
08:43 Heureusement.
08:44 Merci.
08:44 [SILENCE]