Le Premier ministre Gabriel Attal annoncera ce vendredi des réponses à la colère des agriculteurs lors d'une visite en Haute-Garonne. Plusieurs pistes financières sont sur la table.
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00:00 Guillaume, Gabriel Attal ira donc dans une ferme en Occitanie avant de procéder à ses annonces.
00:05 Il y a des revendications qui sont récurrentes et auxquelles le Premier ministre aura du mal à ne pas répondre.
00:12 Oui, d'autant qu'il y en a une qu'on peut dégainer assez rapidement.
00:14 Peut-être la seule d'ailleurs qu'on peut dégainer assez rapidement aujourd'hui pour que ça produise rapidement des effets,
00:18 c'est, on en disait un mot tout à l'heure, celle qui concerne le fameux gazole non routier que les agriculteurs utilisent au quotidien.
00:24 Alors je vous la fais courte, vous savez que jusqu'à la fin de l'année dernière, ce GNR bénéficiait d'une niche fiscale
00:30 qui est moins généreuse depuis le 1er janvier et qui est censée être de moins en moins généreuse dans les prochaines années
00:35 au nom, vous savez, de la transition écologique.
00:38 Là, le gouvernement pourrait annoncer cet après-midi que soit cette niche ne disparaît pas, soit elle ne disparaît pas totalement.
00:46 Voilà ce qui pourrait être annoncé.
00:47 Alors attention, cela dit, même s'il annonçait ça, Gabriel Attal, cet après-midi,
00:49 c'est-à-dire que l'argent, du coup, serait restitué dès demain sur le compte en banque des agriculteurs.
00:54 Ça prendrait un petit peu de temps, alors il y a plusieurs scénarios qui sont à l'étude.
00:57 Soit on fait une avance de crédit d'impôt, vous savez, un petit peu sur le modèle de ce qu'on fait pour la garde d'enfants.
01:02 Soit on demande aux pétroliers, quand ils reçoivent le GNR, d'avancer aux agriculteurs cette riste tourne
01:08 et ensuite c'est l'État qui rembourserait aux pétroliers.
01:10 Voilà ce qu'on est en train d'élaborer, mais enfin ça peut aller assez vite globalement.
01:13 Il y a d'autres revendications auxquelles Gabriel Attal va être obligé de répondre.
01:16 - Ah oui, alors on entendait Bruno Le Maire tout à l'heure qui dit "attention parce que les fameuses lois EGalim,
01:20 si elles ne sont pas respectées par les distributeurs et les industriels, il y a des sanctions qui vont tomber".
01:26 Il a dit ça, OK. On va quand même devoir attendre de voir comment ça se passe, ces contrôles, voilà.
01:31 Est-ce que ça peut se faire rapidement ?
01:32 À partir du moment où on dit "à respect ou non respect", c'est pas simple comme ça, donc c'est pas très très clair.
01:37 Vous avez aussi la question des normes. Alors ça non plus, ça ne se résout pas en 24 heures.
01:41 - Il y a quand même une norme qu'on a envie d'assouplir, c'est la fausse norme concernant les terres en jachère.
01:47 Vous savez que quand vous êtes agriculteur, vous voulez toucher certaines aides européennes,
01:50 vous devez mettre 4 % de vos terres en jachère. C'est comme ça, c'est pour favoriser la diversité des cultures.
01:56 Là, il est question d'assouplir ça. Le problème, c'est que pour assouplir ça, il faut d'abord aller le négocier
02:01 et l'obtenir au niveau européen avant de le transposer dans le droit français. Donc ça prend 8 ans.
02:05 Et puis aussi apparemment la volonté d'indemniser au plus vite les éleveurs qui ont été victimes de catastrophes climatiques
02:09 et qui ont été victimes de certains cas de maladie. Voilà ce qui va se mettre en place, mais ça ne sera pas la solution à tous les moments.
02:15 - Ce qu'on constate, c'est que le gouvernement semble vouloir s'abstenir de déverser une quantité d'argent.
02:19 - À une époque, c'est ce qu'on aurait fait, on aurait mis des milliards et puis on aurait regardé ailleurs.
02:22 Sauf que 1, l'état des finances publiques ne le permet pas. 2, on se rend bien compte que déverser de l'argent comme ça
02:28 et puis ensuite on regarde ailleurs, ça ne sert à rien. Rappelez-vous les gilets jaunes, comment on en est sortis des gilets jaunes.
02:32 On a dit "ah bah tout ça pour ça, on n'a rien eu", alors qu'en fait le gouvernement avait mis 17 milliards d'euros sur la table.
02:37 Donc là on a bien compris de toute façon que ça serait un coup d'épée dans l'eau et que de toute façon les défis des agriculteurs,
02:41 c'est du très long terme, la simplification des normes, la question de savoir comment on concilie agriculture et production,
02:47 ce n'est pas en mettant quelques milliards, tout ça, d'un seul coup qu'on va résoudre le problème.
02:50 C'est du long terme évidemment. C'est aussi que Gabriel Attal devra l'expliquer quand même cet après-midi.