Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue en cette nouvelle semaine qui commence sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10Le journal Le Monde a publié ce samedi un long article signé de deux consoeurs, Ariane Chemin et Ivan Trippenbach,
00:00:19qui ciblent CNews mais aussi C8, Europe 1 et GDD.
00:00:22Les médias, Bolloré défend ouvertement la Russie, est-il écrit, et je suis nommément prise à partie.
00:00:29Non, ce n'est pas défendre la Russie que d'expliquer qu'elle a gagné une guerre de position en Ukraine
00:00:33et qu'elle est aujourd'hui en position de force face à son ennemi.
00:00:37Non, ce n'est pas défendre la Russie qu'écrire que l'Europe est nue depuis l'élection de Biden,
00:00:42qu'elle a mené ce combat grâce à l'Amérique et que le retrait américain change la donne.
00:00:46D'ailleurs, le sursaut européen valide cette analyse.
00:00:50L'Europe veut se réarmer, elle a raison.
00:00:53Le général Pierre de Villiers disait la même chose en 2017 quand Emmanuel Macron l'a humilié.
00:00:59Non, ce n'est pas défendre la Russie que recevoir Zhenya Federova qui publie chez Fayard le récit banni.
00:01:06C'est entendre une voix différente qui défend le point de vue russe.
00:01:10Lorsque madame Federova est venue mercredi sur notre plateau,
00:01:13je lui ai rappelé que la Russie est l'agresseur dans le conflit,
00:01:16que je ne range pas la Russie parmi les démocraties,
00:01:19que s'opposer à Vladimir Poutine vous conduisait dans les geôles du régime au fin fond du pays.
00:01:24J'ai cité le sort réservé à Alexei Navalny.
00:01:27Je ne crois pas que ces paroles défendent ouvertement la Russie.
00:01:31Il va sans dire que mesdames Chemin et Trippenbach n'ont pas jugé utile de rapporter ces phrases dans leur article.
00:01:39Il y a bien longtemps que le journal Le Monde a tourné le dos à la vérité des faits
00:01:42et à l'honnêteté de l'information pour épouser une ligne éditoriale d'extrême gauche.
00:01:47Les attaques de mes deux consoeurs sont mensongères.
00:01:51Le succès de ces news contrarie la pensée unique qui aimerait une seule voix.
00:01:55Tous les coups sont permis, y compris diffuser des boniments.
00:01:59J'invite comme toujours mesdames Chemin et Trippenbach à venir sur ce plateau
00:02:03justifier leurs écrits si elles le souhaitent.
00:02:05Je suis bien tranquille, elles ne viendront pas.
00:02:07Nous n'avons d'ailleurs pas passé un seul coup de fil pour entendre mon point de vue.
00:02:13Et je ne demande évidemment aucun droit de réponse au journal Le Monde
00:02:17puisque ce droit de réponse, je viens de le faire.
00:02:20Il est 9h01, Chana Lusso.
00:02:34Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:36A la une, le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun
00:02:40a augmenté de 86% en près de 10 ans.
00:02:44C'est ce que révèle une étude publiée ce matin sur les 3374 victimes recensées l'année dernière.
00:02:5091% sont des femmes, 75% ont moins de 30 ans et pire encore, 36% sont mineurs
00:02:57et dans 99% des cas, les agresseurs sont des hommes.
00:03:01Aujourd'hui s'ouvre le procès de l'ancienne enseignante d'Evael,
00:03:05cette collégienne de 11 ans qui a mis fin à ses jours en 2019.
00:03:09Elle sera jugée jusqu'à demain au tribunal correctionnel de Pontoise pour harcèlement sur mineurs.
00:03:14La professeure aurait humilié Evael à plusieurs reprises devant ses camarades de classe.
00:03:18Son procès est le résultat de cinq ans de combat mené par les parents de l'adolescente.
00:03:23Et puis les négociations sur la trêve à Gaza vont reprendre aujourd'hui au Qatar.
00:03:27Une délégation israélienne est attendue à Doha.
00:03:30Ces dernières heures, Israël a accentué la pression sur le Hamas
00:03:33pour obtenir la libération des derniers otages retenus dans l'enclave palestinienne.
00:03:37L'unique ligne électrique qui relie l'état hébreu avec Gaza a été coupée.
00:03:41Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:44Merci chère Shana, nous sommes ce matin avec Elisabeth Levy, avec Nathan Devers, avec Georges Fenech.
00:03:49Il est excellent en ce moment, vraiment, c'est un Georges Fenech flamboyant que j'entends sur les antennes.
00:03:55Vous êtes un peu comme des sportifs, il y a dans la saison, il y a des beaux passages.
00:03:59C'est moi auquel vous vous adressez.
00:04:01Exactement, c'est le flamboyant Fenech.
00:04:04Et puis Vincent Hervouet, qui est égal à lui-même, bien sûr, c'est-à-dire toujours remarquable.
00:04:09Et Thomas Bonnet.
00:04:11Je vais vous dire quelque chose, et je ne pense pas que c'est prétentieux de dire cela pour notre chaîne CNews.
00:04:16On va écouter David Lysnard.
00:04:18Je pense, et c'était vrai aussi pour le journal du dimanche, que le fait de dire sur cette antenne
00:04:24ce que beaucoup de gens pensent sur l'alimentation des peurs permet à d'autres de s'exprimer.
00:04:32Et je ne suis pas sûr que les mêmes s'exprimeraient si, au départ, il n'y avait pas eu des voix discordantes,
00:04:38et notamment sur ce domaine de la peur, que vous avez très bien dit d'ailleurs sur ce plateau.
00:04:42Et je pense que vous influencez l'espace médiatique.
00:04:46Parce que tout le monde n'est pas d'accord du tout sur l'alignement d'Emmanuel Macron.
00:04:52Et certains y voient, pourquoi pas, une instrumentalisation.
00:04:55Alors on va écouter David Lysnard, parce que là ce n'est pas CNews, ce n'est pas Georges Fenech,
00:05:00c'est juste le maire de Cannes.
00:05:02Ce qu'il a dit ce matin aux quatre vérités sur l'instrumentalisation de la peur.
00:05:06Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a un risque géopolitique majeur
00:05:10qui nécessite de se réarmer au sens figuré, moral et physique du terme.
00:05:15Le terme est d'ailleurs à utiliser à l'envie.
00:05:18Et de trouver une voie très déterminée, méthodique,
00:05:23qui évite de travers dans lequel malheureusement tombe le débat aujourd'hui
00:05:27avec une polarisation très dangereuse à mon sens.
00:05:30Une espèce d'hystérisation, de dramatique alimentée par le président de la République
00:05:34qui voudrait faire croire qu'il y a un risque existentiel sur la France par la Russie.
00:05:38Il n'y a pas un risque existentiel.
00:05:39Il dramatise les choses, Emmanuel Macron.
00:05:41Oui, bien sûr, mais ce n'est pas une nouveauté.
00:05:42Ça fait des années que ça dure sur tous les sujets.
00:05:44Et deuxièmement, une autre polarisation, d'ailleurs y compris d'une partie de la droite,
00:05:49que je ne suis pas, qui voudrait nier le risque russe
00:05:52et avec une espèce de fascination pour Poutine.
00:05:55Il est exactement, je pense, sur une position que je peux partager quasiment.
00:06:00Je n'ai rien à redire à tous les mots qu'a dit David Lyssena.
00:06:03Et il le dit avec courage.
00:06:04Parce que quand tu te mets aujourd'hui dans ce camp-là,
00:06:06dans l'espace médiatique, tu es quand même attaqué.
00:06:09Ce qui est sidérant.
00:06:10Elisabeth Lévy.
00:06:11Je voudrais prouver que le monde se trompe complètement
00:06:13en vous contredisant un tout petit peu.
00:06:15Parce que, évidemment, personne n'a dit entre nous
00:06:19que les chars russes allaient arriver sur les Champs-Elysées.
00:06:22Ou alors je l'ai mal entendu.
00:06:23On n'a pas écouté la même allocution.
00:06:25Donc je ne crois pas, moi, je n'ose pas croire,
00:06:28comme vous le dites, qu'Emmanuel Macron instrumentaliserait la peur.
00:06:32Donc la seule question qu'on devrait se poser…
00:06:33C'est ce que dit M. Lyssena.
00:06:34Oui, mais je…
00:06:35Comme sur tous les sujets, ajoute-t-il.
00:06:36Je ne suis pas d'accord avec…
00:06:37En l'occurrence, j'essaye de prouver…
00:06:38Et c'est ce qu'il a fait sur le Covid aussi.
00:06:39En l'occurrence, j'essaye de prouver que le monde se trompe
00:06:43quand il nous accuse d'être monocolore
00:06:45et de montrer qu'on a le droit ici à la contradiction.
00:06:48Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:06:49Comment ?
00:06:50D'ailleurs, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:06:51Mais c'est bien ce que j'essaye de dire,
00:06:52de montrer qu'ici, il y a plusieurs voix qui s'expriment.
00:06:54Et donc, la question, il me semble que M. Lyssena,
00:06:58je pense évidemment comme lui qu'il n'y a pas de menace existentielle directe.
00:07:01Je pense néanmoins que les Français ont des inquiétudes
00:07:04dans un monde où on voit le retour de la puissance brute.
00:07:07La seule question, c'est se demander
00:07:09s'il y a ou pas des raisons d'avoir peur.
00:07:11Moi, je pense qu'il y a des raisons
00:07:13à condition de ne pas se laisser paralyser.
00:07:15Vincent Évoite, et je voudrais citer le tweet de l'Élysée.
00:07:18Hier, la présidence de la République dément avoir employé les termes
00:07:21« faire peur » qui lui sont prêtés dans l'édition du journal du dimanche.
00:07:24Il ne s'agit ni de son expression, ni de son intention.
00:07:27Alors que manifestement, un des conseillers du président a dit
00:07:30« nous assumons le fait de faire peur ».
00:07:32C'est ce qui aurait été dit.
00:07:34En tout cas, c'est bien ça, Thomas Baudet.
00:07:36Oui, c'est ça, ce que l'ont confirmé les journalistes du GDP.
00:07:38Voilà, « nous assumons le fait de faire peur ».
00:07:40On ne cite pas le conseiller qui a dit ça.
00:07:41Dans ces cas-là, il n'est pas cité.
00:07:42Non, il n'est pas cité.
00:07:43D'accord, il n'y a pas de souci.
00:07:44Comment ?
00:07:45Secret des sources.
00:07:46Secret des sources, ce n'est pas un secret des sources.
00:07:48On pourrait le citer, mais on ne le cite pas.
00:07:50Donc, moi, ce journaliste, s'il rapporte ça dans le journal du dimanche,
00:07:53évidemment, je le crois, pour tout y lire.
00:07:55Il ne s'agit ni de son expression, ni de son intention.
00:07:57En cette période grave où, face à la menacerie,
00:07:59la quasi-totalité des chefs d'État et de gouvernement européen
00:08:01prend des mesures inédites pour assurer leur défense,
00:08:03je suis d'accord avec vous.
00:08:04Je rappelle qu'il a viré Pierre Devilliers.
00:08:06Qui a démissionné, mais qui a été prouvé à la démission.
00:08:09Oui, enfin, je rappelle que tout ce qu'a dit Pierre Devilliers en 2017,
00:08:12on ne l'a pas écouté, ou peut écouter.
00:08:14Oui, parce que le budget a augmenté.
00:08:16Le budget a doublé, pratiquement.
00:08:18Vous avez raison.
00:08:20Alors, on l'a mal écouté, pas complètement,
00:08:22mais on a fait des efforts, bien sûr.
00:08:25En cette période grave, donc,
00:08:27le moment exige lucidité, patriotisme et sens d'unité nationale.
00:08:30La dernière phrase est incroyable.
00:08:32Le moment exige lucidité et sens de...
00:08:34Ça veut dire qu'en fait, si vous n'allez pas dans le sens du président,
00:08:36vous êtes quasiment un traître à la nation.
00:08:38C'est la logique.
00:08:41Le monde accuse de défendre M. Poutine, très clairement.
00:08:47Et j'ai vu, on se fait traiter parfois de pétainistes,
00:08:51de collabos et de pro-russes.
00:08:53Bon, je suis sur la position de M. Lysnard.
00:08:55Vincent Herouet, la vraie question,
00:08:57est-ce qu'il y a une instrumentalisation de la peur ?
00:08:59Oui ou non ? Je pose la question.
00:09:01La peur est un puissant levier,
00:09:03et à l'évidence, il est utilisé.
00:09:05Vous avez toutes sortes de gens qui sonnent le toxin en permanence,
00:09:07et la mobilisation générale.
00:09:09Est-ce que la question s'y répond ?
00:09:11Non. La vraie question, au fond,
00:09:13c'est est-ce que la menace russe est crédible ou pas ?
00:09:17Est-ce qu'elle est là à terme,
00:09:19ou dans un avenir envisageable, proche ?
00:09:23Parce que s'il n'y a pas une menace russe urgente,
00:09:27dans ce cas-là, il n'y a pas besoin
00:09:29de sacrifier toute l'énergie
00:09:33à constituer une défense européenne.
00:09:35Vincent, personne ne peut répondre à cette question.
00:09:37Bien sûr que si.
00:09:39Vous ne pouvez pas répondre oui ou non à cette question.
00:09:41Quand on vous dit qu'en fait,
00:09:43après avoir obtenu un traité de paix en Ukraine,
00:09:47les Russes vont s'occuper de la Moldavie,
00:09:49puis ensuite des Baltes, et pourquoi pas des Polonais ?
00:09:51Vous l'avez entendu, moi aussi.
00:09:53Vous l'avez entendu avec toutes sortes de voix,
00:09:57toutes sortes de généraux empanachés
00:09:59de la deuxième section,
00:10:01qui aujourd'hui bivouac sur les plateaux de télé,
00:10:05de politiques, de conseillers, de diplomates.
00:10:09D'ailleurs, il y a un monsieur là,
00:10:11qui prend la parole en permanence,
00:10:13qui est un ancien ambassadeur des Etats-Unis.
00:10:15Est-ce que vous le connaissez, ce monsieur ?
00:10:17Gérard Arraud, qui nous fustige, qui nous attaque.
00:10:19Comment il s'appelle ?
00:10:21Gérard Arraud, qui a été ambassadeur aux Etats-Unis
00:10:23et aux Etats-Unis,
00:10:25qui est l'incarnation des néo-cons au Quai d'Orsay,
00:10:27qui était le chef de cette tribu-là,
00:10:29et puis qui a un peu changé.
00:10:31Des néo-conservateurs.
00:10:33Parce que cet homme nous attaque en permanence.
00:10:35Ces derniers jours, les médias boulorais,
00:10:37sous nos yeux, se sont mis au service
00:10:39d'une fusion pro-Trump, pro-Poutine,
00:10:41anti-UE, anti-musulmans.
00:10:43Je pense que ce monsieur,
00:10:45ses prises de position lui permettent d'exister
00:10:47sur les médias.
00:10:49Parce qu'à partir du moment où tu as ces positions-là,
00:10:51tu es invité sur les médias,
00:10:53puisque tu viens de taper sur ces news.
00:10:55Il a une chronique dans le point.
00:10:57Est-ce que cet homme est crédible ?
00:10:59Est-ce que son passé...
00:11:01Est-ce que c'est un homme...
00:11:03Un grand ambassadeur. Il a été un dignitaire du Quai d'Orsay,
00:11:05sans aucun doute.
00:11:07Il a été ambassadeur dans les postes les plus prestigieux.
00:11:09De quel gouvernement, à l'époque ?
00:11:11C'était quel président ?
00:11:13Il était en Israël.
00:11:15Il était sous Sarko, à Tel Aviv.
00:11:17Ensuite, il a été aux Nations Unies,
00:11:19puis aux États-Unis.
00:11:21Et quand Trump a été élu une première fois,
00:11:23il avait fait un tweet qui a
00:11:25beaucoup fait jaser, puisqu'il avait dit
00:11:27que c'était en quelque sorte une sorte de fin du monde,
00:11:29et que le sol
00:11:31s'ouvrait sous ses pieds.
00:11:33Il ne s'y était pas attendu,
00:11:35et il était sidéré.
00:11:37Evidemment, de la part d'un ambassadeur en poste,
00:11:39faire un tweet public de ce genre
00:11:41était particulièrement malvenu.
00:11:43Mais au moins, il disait ce qu'il pensait.
00:11:45C'est quelqu'un qui a toujours dit,
00:11:47d'une manière drue, crue,
00:11:49des choses qui ne sont pas du tout du langage diplomatique.
00:11:51Il a le droit de dire ce qu'il veut.
00:11:53Je ne sais pas ce que c'est que les médias Bolloré,
00:11:55Aude Meurant.
00:11:57Si je devais faire le procès de Gérard Arraud,
00:11:59j'ai de quoi ?
00:12:01Ah bon ?
00:12:03Oui, parce que c'est quelqu'un
00:12:05qui n'a jamais donné
00:12:07dans sa carrière,
00:12:09il n'a jamais manifesté
00:12:11un grand respect
00:12:13de l'indépendance.
00:12:15Il a parfois mélangé
00:12:17les genres.
00:12:19Une fois qu'il a quitté son poste
00:12:21à Washington, il est resté sur place
00:12:23aux Etats-Unis,
00:12:25et il a fait du lobbying
00:12:27pour une grande boîte de lobbying, Aude Meurant.
00:12:29Sauf que, très sincèrement,
00:12:31c'est tellement choquant de la part de quelqu'un
00:12:33qui a représenté la France,
00:12:35de se mettre ensuite au service d'une boîte privée
00:12:37qui fait de la DRP.
00:12:39Après, il a travaillé pour
00:12:41la boîte israélienne
00:12:43qui a créé
00:12:45ce système.
00:12:47Le logiciel qui permet d'espionner
00:12:49les conversations téléphoniques avec lesquelles
00:12:51on a écouté.
00:12:53Ce qui, ça aussi,
00:12:55était un peu étonnant.
00:12:57Il a été vite remercié par les deux entreprises
00:12:59en question, et il s'est depuis
00:13:01recyclé comme commentateur
00:13:03de l'avis politique, de l'avis international,
00:13:05et on l'écoute comme si c'était
00:13:07une sorte d'augure, de pitie.
00:13:09En tout cas, moi, comme il nous
00:13:11attaque, c'était bien
00:13:13de répondre. Moi, ma question, je ne connais
00:13:15pas cet homme-là, je voulais simplement savoir s'il était
00:13:17crédible dans ses prises de position.
00:13:19On va revenir à la peur.
00:13:21Il a peur.
00:13:23J'ai entendu un discours
00:13:25du Président de la République
00:13:27extrêmement anxiogène.
00:13:29Certes, il n'a pas dit...
00:13:31Je précise, parce qu'on me
00:13:33dit, il parle de qui, Vincent Herouët ?
00:13:35Vous parliez, on l'a dit, de
00:13:37l'ambassadeur des Etats-Unis.
00:13:39Répondez à la question que vous me posiez.
00:13:41On peut revoir Gérard Araud.
00:13:43Il a annoncé les médias colorés pendant le week-end.
00:13:45Nos interlocuteurs
00:13:47n'avaient peut-être pas entendu le début de la conversation,
00:13:49mais ils n'ont qu'à suivre.
00:13:51C'est vrai qu'il faut toujours faire un peu
00:13:53de pédagogie sur notre plateau.
00:13:55J'ai entendu un discours très anxiogène.
00:13:57Bien entendu,
00:13:59Elisabeth a raison, il n'a pas dit
00:14:01que les chars russes étaient sur les Champs-Elysées.
00:14:03Mais c'était subliminal.
00:14:05Quand vous parlez de
00:14:07patriotisme, qui est la première fois, ma connaissance,
00:14:09qu'il emploie ce terme, le Président
00:14:11de la République, quand vous
00:14:13mettez... Mais si !
00:14:15Je suis sidérique. Le mot patriotisme,
00:14:17vous... Dans sa bouche !
00:14:19Ça change quand même
00:14:21des vidéos TikTok d'il y a 15 jours.
00:14:23Ce discours. Et en plus,
00:14:25interrogez-vous,
00:14:27est-ce que vous pouvez
00:14:29trouver un seul discours
00:14:31de ce caractère anxiogène
00:14:33dans la bouche d'un seul dirigeant européen ?
00:14:35Jamais. Aucun.
00:14:37Personne n'a
00:14:39alerté la population
00:14:41de leur pays, comme l'a fait le Président.
00:14:43Là, il y a une volonté de
00:14:45prendre les habits de chef de guerre,
00:14:47de retrouver un rôle en tant que chef de...
00:14:49Je veux dire, on peut quand même s'interroger.
00:14:51Et on a le droit également de s'interroger
00:14:53si on est en guerre, si Emmanuel Macron est le bon chef
00:14:55de guerre. J'ai le droit de
00:14:57m'interroger. La question
00:14:59est là. J'ai le droit de m'interroger.
00:15:01Parce qu'avec ce que je viens de vivre pendant 8 ans,
00:15:03je suis...
00:15:05Si c'est la même équipe qui prépare, qui vient
00:15:07de faire pendant 8 ans, j'ai peur.
00:15:09Franchement, j'ai peur. Je vous le dis
00:15:11comme je pense. Parce que vu le bilan...
00:15:13La vraie menace, c'est l'islamisme et le terrorisme.
00:15:15Si c'est les sages de l'ARCOM
00:15:17qui n'ont pas été très malins dans les décisions
00:15:19qu'ils ont... La vraie question
00:15:21est de savoir si c'est le discours
00:15:23qui est anxiogène ou la réalité.
00:15:25Au moment du coronavirus,
00:15:27quand il y avait eu cette phrase « nous sommes en guerre »
00:15:29pour désigner une épidémie,
00:15:31moi j'avais trouvé ça particulièrement grave
00:15:33de la part des politiques,
00:15:35de la part du Président, de la part de l'opinion publique,
00:15:37que d'installer un registre militaire
00:15:39sur un combat qui était médical, qui était scientifique,
00:15:41qui n'avait rien à voir. Là, on est dans une situation
00:15:43tout à fait différente. On est dans une situation
00:15:45où vous n'avez aucune agence
00:15:47de renseignement européenne, par exemple,
00:15:49qui vient vous dire
00:15:51que Vladimir Poutine n'a pas une intention
00:15:53de nuire sérieusement
00:15:55aux démocraties européennes, premièrement.
00:15:57Deuxièmement, depuis 20 ans...
00:15:59Si je peux juste finir, moi je ne vous ai pas convaincu.
00:16:01Depuis 20 ans, et notamment sur l'affaire ukrainienne,
00:16:03tous les gens qui ont eu un discours non-anxiogène
00:16:05« Poutine n'ira jamais envahir l'Ukraine,
00:16:07mais jamais, mais vous êtes fous, etc. »
00:16:09On a bien vu, quand même, que si vous regardez
00:16:11la manière dont Poutine fonctionne depuis qu'il est au Kremlin,
00:16:13c'est systématiquement d'utiliser,
00:16:15de dépasser toutes les limites les unes après les autres,
00:16:17de tester les faiblesses de l'Occident, et d'aller sur un terrain
00:16:19suivant. Et vous avez, et à mon avis
00:16:21c'est ça le plus anxiogène, le président
00:16:23de la « première puissance mondiale »
00:16:25des États-Unis, qui vient vous dire
00:16:27que Trump est un homme qui veut la paix.
00:16:29Donc, à partir de là, je ne vois pas comment,
00:16:31quand on est en Europe, et quand on est européen,
00:16:33et quand on est patriote, on pourrait ne pas tenir
00:16:35un discours anxiogène. La réalité, là...
00:16:37En tout cas, moi, j'ai rencontré
00:16:39deux ou trois personnes, comme ça, dans la rue,
00:16:41que je ne connaissais pas, qui sont venues vers moi ce week-end,
00:16:43qui ont dit « Vous croyez qu'on va avoir la guerre ? »
00:16:45Vous croyez qu'on va avoir la guerre ? Je vous assure.
00:16:47Alors, des jeunes gens, en plus.
00:16:49– Je peux vous répondre un mot ? – Non.
00:16:51Je vous propose d'écouter
00:16:53Hervé Morin. Non, on va peut-être
00:16:55écouter Henri Guénaud, qui était d'abord ce matin
00:16:57chez nous. Henri Guénaud qui a fait une
00:16:59tribune formidable. Il a quand même
00:17:01quelques voix. Ce n'est pas n'importe qui,
00:17:03Henri Guénaud. Ce n'est pas n'importe qui,
00:17:05non plus, David Lesnard. – Il n'y a pas sept voix.
00:17:07– Oui, mais... – Il y a qui ?
00:17:09On peut dire, il y a Villiers,
00:17:11Pierre Lelouch, François Fillon,
00:17:13Hervé Morin, qui a été excellent.
00:17:15Il y a quelques voix.
00:17:17– François Fillon, qui n'est pas très indépendant.
00:17:19– Qui disent... Comment ça, pendant ?
00:17:21– François Fillon, qui, sur la question russe,
00:17:23n'a pas toujours été d'une très grande influence.
00:17:25– Ça, c'est des processus. – C'est factuel.
00:17:27– Non, non, ce n'est pas bien de dire ça.
00:17:29– C'est factuel.
00:17:31– Ce que je vous propose, c'est d'écouter Henri Guénaud,
00:17:33qui est un homme pour qui j'ai beaucoup d'estime intellectuelle,
00:17:38et qui dit des choses extrêmement intéressantes, intelligentes,
00:17:41et qui pourrait être écouté.
00:17:43– Le sacrifice des peuples est audible,
00:17:45quand les peuples se sont directement menacés,
00:17:48quand ils sont menacés dans leur vie même.
00:17:53C'est faire le sang et les larmes en 1940,
00:17:57quand l'Angleterre est menacée dans sa survie.
00:18:02C'est tout à fait légitime, tout à fait normal.
00:18:06Quand ça n'est pas le cas, ça devient plus problématique.
00:18:11C'est parfaitement audible,
00:18:13parce que la politique de la peur marche toujours.
00:18:15La politique de la peur, c'est la meilleure façon de faire obéir les gens.
00:18:18Mais c'est très dangereux, c'est la pire des politiques.
00:18:21– Voilà, écoutez, il dit des choses auxquelles je souscris.
00:18:24J'ai cité Nicolas Machiavel qui disait
00:18:28« Gouverner les peurs, c'est gouverner les âmes », c'est bien ça.
00:18:32Et je vous propose d'écouter, après je vous donne la parole,
00:18:35Hervé Morin qui était là hier.
00:18:37Et en fait, c'est Hervé Morin qui a donné le signal.
00:18:41Il a donné le signal sur notre antenne.
00:18:43– Dans sa voiture.
00:18:44– C'était jeudi matin, la locution c'était mercredi, c'est bien ça.
00:18:47Il a donné le signal, c'est le seul qui a donné le signal.
00:18:51Et c'est pourquoi on lui a demandé de venir.
00:18:53Mais Hervé Morin, qu'est-ce qu'il me dit ?
00:18:55Tout le monde vient lui dire « mais vous avez complètement raison » autour de lui.
00:18:59Alors il y a sûrement des gens qui ont peur,
00:19:01mais il y a sûrement aussi des gens qui disent « attention, vous vous instruisez… »
00:19:04– C'est l'ancien ministre de la Défense.
00:19:06– Exactement.
00:19:07– C'est la parole d'un chef de défense.
00:19:09– Un très bon ministre de la Défense quand même.
00:19:11– Mais c'est pas possible.
00:19:13– Mais c'est incroyable la critique qu'il y a sur ce plateau ou pas ?
00:19:16– Arrêtez de mettre en cause des gens qui n'ont pas des mérités
00:19:18et qui ne sont pas là pour vous répondre.
00:19:20– En tout cas, ce que je veux vous dire…
00:19:21– Mais comment vous distribuez des bons points ?
00:19:23Emmanuel Macron, il n'est pas là pour vous répondre.
00:19:25Vous ne pouvez pas m'interdire la critique, Georges.
00:19:27– Elle a raison.
00:19:28– Vous ne pouvez pas m'interdire la critique.
00:19:30Je pense qu'Hervé Morin est un bon ministre de la Défense.
00:19:32– Elle a raison.
00:19:33– Et j'ai le droit de le dire.
00:19:34– Elle a raison.
00:19:35– Non mais c'est incroyable quand même,
00:19:36cette façon de vouloir censurer les propres contraires.
00:19:38– Mais j'ai le droit de vous contredire, Elisabeth.
00:19:40– La guerre sur ce plateau.
00:19:41– Vous n'avez pas le droit de me dire que je n'ai pas le droit de le dire.
00:19:43– Vous n'avez écouté.
00:19:44– Ça commence à être…
00:19:45– Quelqu'un n'est pas là.
00:19:47On fait ça toute la journée.
00:19:48Des politiques ne sont pas là quand on les critique.
00:19:51– Hervé Morin, très bon.
00:19:52Écoutez, je vous demande, je vous demande,
00:19:54et je vais reprendre les mots du Président de la République,
00:19:56je vais reprendre un peu de lucidité, de patriotisme,
00:19:59essence de l'unité nationale sur ce plateau.
00:20:02– Ah oui, alors ça, vous vous prendrez en défense.
00:20:03– Je vous le demande.
00:20:04Et Georges Fenech, ce n'est pas vrai là.
00:20:05Vous êtes flamboyant en ce moment, je ne sais pas ce qu'il se passe.
00:20:07– On ne le sait pas quand on dépose des gens qui ne sont pas là.
00:20:09– Oui, bon, attendez, alors on ne va pas parler…
00:20:11Excusez-moi, je veux dire, on va arrêter.
00:20:14– Ils étaient là, Ariane Chemin, Ivan Tripenbach,
00:20:16elles n'étaient pas là non plus.
00:20:17– Ce sont des amis.
00:20:19– Ah, la liste des amis de Georges Fenech, s'il vous plaît.
00:20:24– Bon, est-ce que je peux écouter ?
00:20:27Donc, je disais, le signal, c'est Hervé Morin qui le donne,
00:20:31et il le donne sur notre antenne.
00:20:33Personne ne porte cette voix-là dans l'espace médiatique
00:20:35parce que tout le monde a peur, en fait, pour le coup.
00:20:38Tout le monde a peur d'avoir une voix discordante
00:20:40parce que les coups sont rudes.
00:20:42C'est une page dans le monde.
00:20:43Si vous êtes collabos, si vous êtes pétainistes,
00:20:46vous êtes défaitistes, attention !
00:20:48Et comme les gens, ils ne sont pas les plus courageux du monde,
00:20:50oh là là, on se planque !
00:20:53Alors écoutez, monsieur Hervé Morin, c'était hier dans Le Grand Rendez-vous.
00:20:57– Je n'ai pas aimé ce ton.
00:20:59Un ton d'emphase, un ton du genre du sang et des larmes,
00:21:07la patrie a besoin de vous, dit-il.
00:21:10C'est pas Valmy, quoi.
00:21:12Il surjoue une mise en scène,
00:21:16alors que le pire ayant été le jeudi soir, en fait,
00:21:20quand tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi,
00:21:24il répond à une provocation des Russes en disant
00:21:29Poutine est un impérialiste révisionniste, je crois, c'est ça.
00:21:33De quoi s'agit-il ?
00:21:35Est-ce qu'il s'agit d'exciter la bête ?
00:21:37– Et ce qui se passe en Roumanie, ça, personne…
00:21:40Tiens, je voudrais que vous me disiez ce qui se passe en Roumanie,
00:21:43ça fait réagir personne ?
00:21:45Non mais vraiment, moi je vous assure, ce climat est très intéressant.
00:21:49Les politiques, ils font ce qu'ils veulent, je comprends.
00:21:53Les journalistes, ça m'étonne quand même un peu.
00:21:56Les gens ne peuvent pas dire ce qui se passe en Roumanie.
00:21:58Le monde ne peut pas parler un peu de ce qui se passe en Roumanie
00:22:01et ce n'est pas inquiétant ce qui se passe en Roumanie.
00:22:03Vincent Herouet, ils approuvent.
00:22:05– Si vous vous inquiétez, il y a au moins une bonne raison,
00:22:09c'est que vous avez parlé des services de renseignement occidentaux
00:22:12qui sonneraient le toxin.
00:22:14Je voudrais savoir lesquels, en quels termes, pourquoi,
00:22:17d'où viennent leurs sources ?
00:22:19Vous avez une rumeur selon laquelle le BND, le service allemand,
00:22:23qui s'est fait connaître dans le monde et dans l'histoire
00:22:26en montant des entreprises de désinformation invraisemblable,
00:22:30notamment pendant la guerre dans l'ex-Yougoslavie,
00:22:33le BND aurait dit que les Russes
00:22:35réellement cherchaient à déstabiliser l'Union Européenne.
00:22:38La réalité, je ne crois pas un instant à ces fariboles.
00:22:42En revanche, ce que je vois, c'est que s'il n'y a pas de menaces russes,
00:22:46il n'y a pas besoin de tailler dans les budgets,
00:22:48il y a peut-être tout besoin de tailler dans les budgets,
00:22:50mais il n'y a pas besoin en tout cas de financer
00:22:52un effort considérable de défense aujourd'hui
00:22:55et surtout de pousser à l'intégration européenne.
00:23:00C'est ça le levier, la peur est le levier,
00:23:03non seulement de la mobilisation de l'opinion,
00:23:05mais aussi le plus d'intégration européenne.
00:23:07Il ne faut pas nous prendre, c'est ce qu'on a dit il y a huit jours,
00:23:09on va nous vendre.
00:23:10Est-ce que les Russes, oui ou non, ont déjà piraté un hôpital public français ?
00:23:13Est-ce que oui ou non, ils ont interféré dans toutes nos émissions ?
00:23:16Vous avez remarqué quand même, on est plein dans un bain numérique,
00:23:19mais moi j'ai complètement manipulé, vous le savez ça.
00:23:22Vous allez avoir des chars russes à Paris.
00:23:24Le carillon !
00:23:26Vous rendriez compte que la démocratie n'a pas de qui.
00:23:29Vous avez parlé, Elisabeth, je voulais vous aider.
00:23:31Mais oui, mais il y a le carillon, Elisabeth.
00:23:34Donald Trump, aujourd'hui le carillon.
00:23:36Exactement, est-ce qu'on pourrait remplacer le carillon par le toc-toc-toc à partir de demain ?
00:23:40Non, faisons pas d'humour et d'esprit.
00:23:42Le glas.
00:23:43Le glas, pour qui sonne le glas ?
00:23:45Comme vous le savez.
00:23:46Et bien, comment ?
00:23:47Oui, surtout un livre, si vous me permettez, pour qu'il sonne le glas.
00:23:52Pas pour Tomei, en tout cas.
00:23:54Oh, vous avez passé un beau week-end ?
00:23:57Oui, je suis content de ramener un petit peu de calme sur votre plateau.
00:24:00Écoutez, qu'est-ce que vous avez fait ?
00:24:01Vous êtes allé au cinéma, au théâtre ?
00:24:03Vous avez profité du beau soleil à Paris ?
00:24:05Ah oui, figurez-vous que j'ai jardiné ce week-end.
00:24:07Ah oui ?
00:24:08Parce que dans votre hôtel particulier, en plein sixième arrondissement, il y a un jardin.
00:24:11Alors non, je n'ai pas la chance comme vous d'habiter à Paris, Pascal, parce que je n'ai pas vos moyens, malheureusement.
00:24:16Mais effectivement, j'ai un petit jardinet.
00:24:19C'est vrai ? Ah, c'est bien ça.
00:24:21Mais vous savez vraiment jardiner.
00:24:24En fait, vous êtes un homme parfait.
00:24:26Je le dis, parce que je le connais, c'est un homme parfait.
00:24:29Malheureusement, mesdames, il est pris.
00:24:31C'est un homme parfait, c'est un homme moderne, c'est un homme déconstruit.
00:24:34D'une certaine manière.
00:24:36J'ose le terme.
00:24:37En même temps, sa femme présente silence sa pousse.
00:24:39Il vaut mieux qu'il sache jardiner quand même.
00:24:42Elle présente silence sa pousse, mais elle ne jardine pas.
00:24:44C'est moi qui dois m'en occuper.
00:24:46C'est particulier.
00:24:47Bon, écoutez, on va vous écouter bien sûr sur Europe 1.
00:24:50Il est 9h24. Je vous remercie grandement.
00:24:52On a parlé de la peur.
00:24:54Pour tout vous dire, cinq minutes avant l'émission, on devait ouvrir notre émission
00:24:59en parlant de ce qui s'est passé à Tremblay en France
00:25:01et d'une violence inouïe après un différent routier
00:25:03qui a éclaté samedi à Tremblay en France, près de Paris.
00:25:05Le pavillon d'une adjointe au maire a été visé par des tirs malades de guerre.
00:25:10On en est là enfin.
00:25:11Et puis, on a écouté David Lesnar et on s'est dit qu'effectivement,
00:25:15c'était intéressant de commencer par ce phénomène de peur.
00:25:20Il y a eu un autre exemple historique.
00:25:22Oui, on le verra après.
00:25:24Georges Bush, comment il justifie la déclaration de guerre à l'Irak ?
00:25:28Il y a des armes massives.
00:25:30Oui, je suis d'accord.
00:25:31C'est une des plus belles escroqueries des dernières années.
00:25:33C'est une manipulation des esprits.
00:25:34Vous avez parfaitement raison.
00:25:35Mais la Russie, ce n'est pas l'Irak.
00:25:37Ce que vous avez compris, parce que vous êtes très intelligents,
00:25:42c'est qu'une fois que j'ai parlé à Thomas Hill, il faut que je lance la pub
00:25:44puisque ça se fait tous les jours.
00:25:45Je suis sûr que vous l'avez compris, qu'après, il ne faut pas parler.
00:25:48On peut venir à Cabo avec vous.
00:25:53Mon Dieu, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.
00:25:56La pause, nous revenons.
00:26:01Elisabeth Lévy qui m'engage à demander un droit de réponse au monde,
00:26:05alors que tout à l'heure, j'ai dit bon, mais c'est possible qu'on demande
00:26:10un droit de réponse au monde.
00:26:11Pour les écarts du monde.
00:26:12Exactement, pour les écarts du monde que je salue.
00:26:14Il y en a peut-être quand même, j'imagine en tout cas.
00:26:17Et qui me citait la phrase célèbre de Richelieu que je vous soumets,
00:26:21qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme,
00:26:25j'y trouverai de quoi le faire pendre.
00:26:27Parce qu'effectivement, on sort des phrases que j'ai dites,
00:26:31que nous avons dites, et elles sont instrumentalisées, extrapolées.
00:26:35Puis on ne dit pas, ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:26:37les mots que j'ai prononcés sur Vladimir Poutine,
00:26:40qui me semble-t-il sont sans ambiguïté.
00:26:43Somaya Labidi, mais je vais réfléchir à ce droit de réponse,
00:26:47chère Elisabeth Lévy.
00:26:48Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:26:50Bonjour Somaya.
00:26:54Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:56Bruno Retailleau plaide pour un nouveau régime
00:26:58et la fin de la barbarie en Syrie.
00:27:00Au cœur de sa colère,
00:27:01le massacre des minorités chrétiennes et halawites.
00:27:04Le ministre de l'Intérieur poursuit
00:27:06et en appelle à la communauté internationale
00:27:08pour mettre fin à ces violences.
00:27:11Colère également des policiers de Mante-la-Jolie.
00:27:13Un guet-à-port l'aura été tendu cette nuit.
00:27:15Les fonctionnaires ont été visés par des mortiers d'artifices,
00:27:18du matériel urbain a également été incendié.
00:27:21Un classique depuis 30 ans, c'est Désolé,
00:27:23un syndicaliste qui rappelle qu'il y a peu,
00:27:25c'est une patinoire qui a été réduite en cendre.
00:27:29Et puis colère également de Kéline Giorgescu.
00:27:31Le candidat d'extrême-droite favori dans les sondages en Roumanie
00:27:34a été exclu de la présidentielle.
00:27:37Le sexagénaire est soupçonné d'avoir bénéficié
00:27:39d'une campagne de soutien illicite sur TikTok.
00:27:43Alors justement, ça c'est intéressant
00:27:45parce que Vincent, je ne vous ai pas entendu.
00:27:47D'abord, Somaya dit candidat d'extrême-droite.
00:27:50Vrai ou pas, tel qu'il est présenté ?
00:27:53C'est un candidat d'extrême-droite.
00:27:55Nationaliste.
00:27:56Hors système.
00:27:57Ultra-nationaliste.
00:27:58Oui, ultra-nationaliste, c'est ça.
00:28:00Ils sont tous sortis de nulle part.
00:28:02C'est quelqu'un dont tout le monde ignorait l'existence
00:28:05il y a encore six mois et qui a raflé la mise
00:28:07au premier tour de la présidentielle.
00:28:09Et du coup, le système a tout bloqué en disant
00:28:13qu'il a été soutenu par des forces obscures.
00:28:16Et quand on parle de forces obscures en Roumanie,
00:28:18on regarde immédiatement du côté du Kremlin.
00:28:20Et donc, il aurait été porté au pouvoir
00:28:22comme en son temps le président Ilyeshkou.
00:28:26Vous vous rappelez de la révolution bizarre en Roumanie ?
00:28:29Je suis d'accord avec vous.
00:28:30Mais la vraie raison, et je vous la pose
00:28:32parce que ça peut nous intéresser en 2027.
00:28:35Est-ce que si le candidat d'un pays européen
00:28:39ne correspond pas à l'Union européenne,
00:28:41il n'a pas le droit de se présenter ?
00:28:42C'est ce qu'a laissé entendre M. Breton,
00:28:44le médecin européen.
00:28:46Voilà la bonne question.
00:28:47Il aurait mieux fait de se taire.
00:28:48Oui, c'est ce qu'il a dit d'ailleurs.
00:28:50Et peut-être a raison.
00:28:54C'est ça la question.
00:28:55Parce que, personnellement,
00:28:57je connais très mal le dossier roumain.
00:28:59Je ne sais pas ce qu'il sait.
00:29:01J'ai vu qu'il avait été la semaine dernière
00:29:03à la fois arrêté, puis ensuite interdit
00:29:05carrément de se présenter,
00:29:07que les élections auront lieu au mois de mai.
00:29:09Et c'est un tour de passe-passe
00:29:11d'éliminer comme ça le candidat arrivé en tête
00:29:14qui est sur la foi d'une rumeur
00:29:16venant des services de renseignement.
00:29:18Parce que la manipulation TikTok,
00:29:20il y a eu des comptes TikTok
00:29:22qui ont vanté sa candidature.
00:29:24Mais ce n'est pas pour autant que le vote,
00:29:26ça annule le vote des Roumains quand même.
00:29:28Je suis d'accord avec vous.
00:29:293% avec des comptes TikTok.
00:29:30Je suis d'accord avec vous.
00:29:31C'est totalement invraisemblable.
00:29:33Florian,
00:29:34Florian Philippot a réagi.
00:29:36Il a dit,
00:29:37George Skouf vient de réagir au coup
00:29:39d'État européiste dont il est victime ce soir
00:29:41par ce tweet qui dit tout.
00:29:42Un coup direct porté au cœur de la démocratie
00:29:44dans le monde entier.
00:29:45J'ai un message à transmettre.
00:29:46Si la démocratie en Roumanie tombe,
00:29:48c'est le monde démocratique tout entier qui tombera.
00:29:50Ce n'est que le début.
00:29:51C'est aussi simple que ça.
00:29:52L'Europe est désormais une dictature.
00:29:53La Roumanie est sous la tyrannie.
00:29:55L'Union européenne est une dictature,
00:29:56dit M. Florian Philippot.
00:29:58Le Frexit est une urgence vitale.
00:30:00Solidarité totale avec le peuple roumain.
00:30:02Alors, c'est évidemment pas une dictature,
00:30:04l'Union européenne, Florian Philippot.
00:30:05C'est ce qu'a dit le candidat de Georges Skouf.
00:30:07Oui, mais même il reprend, Florian Philippot.
00:30:09Mais ce qui est vrai,
00:30:10et c'est ce qu'on dit tous,
00:30:11ce qu'a dit Vincent Herouette,
00:30:13les petits hommes gris veulent imposer
00:30:16le fédéralisme en Europe.
00:30:18Et Emmanuel Macron, son intérêt,
00:30:20c'est que ça s'arrête dans deux ans
00:30:21et il veut être le président de l'Europe.
00:30:23Alors, il ne faut pas avoir ça en tête.
00:30:26Il ne faut pas être complotiste.
00:30:27Il faut comprendre la menace russe.
00:30:29Tout ça est compliqué.
00:30:30Il faut entendre que Donald Trump
00:30:31fait parfois n'importe quoi,
00:30:32souvent n'importe quoi,
00:30:33pourquoi pas dans certains domaines,
00:30:35de diplomatie, en tout cas dans la forme
00:30:37et dans sa brutalité.
00:30:38Tout ça est très complexe.
00:30:40Mais de tout le puzzle,
00:30:42il ne faut pas enlever un élément.
00:30:44En fait, il ne faut pas être dupe.
00:30:46Vincent Herouette.
00:30:47Et après, on va revenir sur la peur.
00:30:49Moi, ce qui me ferait peur, c'est...
00:30:52La peur sur le plateau ou la peur...
00:30:54Non.
00:30:56Parce que la réalité, si vous voulez...
00:30:59Pourquoi direz-vous ?
00:31:01La dictature sur ce plateau est terrible.
00:31:04Je n'oserais pas en parler.
00:31:07Les libertés sur ce plateau, je les ai.
00:31:10Mais il y a une chose qui est claire,
00:31:13en tout cas, c'est que les Roumains,
00:31:15après avoir passé pratiquement 50 ans
00:31:18sous la férule des partis communistes roumains,
00:31:23sont quand même assez immunisés
00:31:26contre les manipulations médiatiques
00:31:30et l'orchestre rouge.
00:31:34J'ai du mal à croire qu'ils se soient laissés embarquer,
00:31:37à voter en majorité pour ce candidat,
00:31:40parce que sur TikTok, il y avait des sbires
00:31:43pour que ce soit en Roumanie ou en France.
00:31:46Écoutez, ce ne sont pas aux juges
00:31:48à dire qui doit être candidat.
00:31:49Mais je suis d'accord.
00:31:50Je vais vous dire, moi, je suis très inquiet.
00:31:52Vous voyez ce que je veux dire.
00:31:53On l'est tous très inquiet.
00:31:54Arrive 2027.
00:31:55Vous avez bien compris où est le camp du bien.
00:31:57Le débat, il ne veut pas avoir lieu.
00:32:00Ces gens ne veulent pas avoir lieu.
00:32:01Ils ont perdu le récit, le contrôle du récit.
00:32:05Il y a aujourd'hui des gens comme Bruno Retailleau,
00:32:08comme David Lysnard,
00:32:09qui sont sur des positions plus à droite,
00:32:11plus conservatrices.
00:32:12Ces gens ont du mal à se faire entendre.
00:32:14Évidemment Marine Le Pen, Jordan Bardella.
00:32:16Il y aura évidemment aussi Éric Zemmour.
00:32:18Donc, ça va être très compliqué.
00:32:20Et vous avez un espace médiatique qui est idéologisé.
00:32:23On en a parlé tout à l'heure.
00:32:24Alors, je voudrais qu'on avance.
00:32:25Parce que là, on est très en retard et tout le monde parle.
00:32:27Je voudrais qu'on écoute simplement des Français
00:32:29à qui on a posé la question.
00:32:30Tout simple.
00:32:31Est-ce que vous avez peur ?
00:32:34J'ai très peur qu'il y ait vraiment une troisième guerre mondiale
00:32:37et qu'il y ait des soldats au sol
00:32:42et notamment qu'on prenne les enfants.
00:32:43J'avoue, je ne me suis pas forcément posé la question.
00:32:45Pour l'instant, ça ne me touche pas.
00:32:48Peut-être d'un naturel optimiste.
00:32:50Peut-être que ça va finir par s'arranger.
00:32:52J'essaie de relativiser et de prendre les choses,
00:32:56de voir, de rester confiante.
00:32:58Ça ne vaut pas grand-chose.
00:33:00C'est un peu bizarre du jour au lendemain
00:33:02de partir au front comme ça.
00:33:04Je n'y ai jamais trop pensé.
00:33:06Partir comme ça du jour au lendemain,
00:33:08ça fait un peu peur.
00:33:10M'engager, ça ne me dérangerait pas.
00:33:11Si c'est pour la bonne cause et pour la patrie, je le ferai.
00:33:14Après, ce n'est pas mon ambition tout de suite de partir.
00:33:17Moi, je le trouve très intéressant
00:33:18parce que c'est beaucoup de jeunes qui partent.
00:33:20Et parce qu'en fait, notamment cette génération,
00:33:22enfin la mienne,
00:33:23c'est une génération qui, en France,
00:33:24ne sait pas du tout ce que veut dire une guerre concrètement.
00:33:26Vous croyez que la mienne, elle sait ce que c'est la guerre ?
00:33:28Parce qu'en fait, il n'y en a plus.
00:33:29Le service militaire ayant disparu.
00:33:31On n'a même plus conscience de ce que veut dire une arme, etc.
00:33:34Mais personne, et c'est un des problèmes,
00:33:36parce qu'Emmanuel Macron,
00:33:37c'est une génération qui n'a pas fait la guerre.
00:33:39Le dernier, c'est Chirac qui a fait la guerre.
00:33:41Il était officier, je crois.
00:33:43Et évidemment, des gens comme François Mitterrand
00:33:45étaient sur ce sujet.
00:33:47Il faudrait réécouter le dernier discours de Mitterrand
00:33:49au Parlement européen.
00:33:51Sublime.
00:33:52Quand il dit ma génération va se retirer, etc.
00:33:55Sublime.
00:33:56Il ne maniait pas la peur comme ça
00:33:57parce qu'il savait ce que c'était.
00:33:58Et je crois que ma génération a précisément grandi
00:34:02dans un moment où il y avait l'utopie,
00:34:04qu'on était dans la fin de l'histoire,
00:34:05dans un grand dimanche de la vie,
00:34:07dans une paix indépassable,
00:34:09où les démocraties libérales ne seraient attaquées par rien.
00:34:11En gros, c'est le livre de Fukuyama.
00:34:13Et que là, nous sommes rattrapés de toutes parts
00:34:15par du tragique qui survient
00:34:17entre guillemets sur notre territoire,
00:34:19en tout cas sur le bloc européen.
00:34:21Et on ne sait pas comment réagir.
00:34:22D'abord, très vite, je pense qu'on doit essayer
00:34:24sur ces questions d'avoir un débat où on n'a pas...
00:34:27La situation n'est pas si claire
00:34:29qu'on ait tous des certitudes.
00:34:30Non, je le dis en préalable.
00:34:31Excusez-moi, je sais, ça vous énerve,
00:34:32mais je le dis quand même.
00:34:33Et ce qui me frappe dans cette histoire de peur,
00:34:36est-ce que vous croyez que si les Français
00:34:37n'ont pas un peu peur,
00:34:38non pas des charrues sur les Champs-Élysées,
00:34:40mais de notre situation dans le monde,
00:34:43est-ce que la France va redevenir
00:34:44un tout petit pays, va s'élyser ?
00:34:46Est-ce qu'ils accepteront un effort ?
00:34:48Si vous ne faites pas un peu peur aux gens,
00:34:51est-ce qu'ils vont accepter
00:34:52de sacrifier six mois de retraite ?
00:34:54Non !
00:34:55Et juste pour apporter une précision,
00:34:56parce que je suis de la même génération que Nathan,
00:34:57moi, j'ai été rattrapé par la peur
00:34:58et par le tragique le 13 novembre 2000.
00:35:00Oui, bien sûr.
00:35:01Moi aussi.
00:35:02C'est pas la même guerre.
00:35:03Oui, je vous répète.
00:35:04C'était du sang versé.
00:35:05Je ne suis pas de la même génération que vous,
00:35:07même si ça ne se voit pas.
00:35:08Mais je vous précise que la guerre,
00:35:10pour les enfants nés en 60,
00:35:12ça n'existe pas non plus.
00:35:13Bien sûr.
00:35:14Voilà.
00:35:15Ce que je voulais dire,
00:35:16c'est qu'il y avait une tragique qui était arrivée.
00:35:17Les gens qui ont connu la guerre,
00:35:18d'abord des gens qui l'ont faite,
00:35:19il n'y en a plus,
00:35:21parce qu'il fallait qu'ils aient 20 ans
00:35:22depuis 1920 ou 1930.
00:35:23Il ne doit pas en avoir beaucoup.
00:35:24Et la guerre d'Algérie ?
00:35:25Je ne suis pas d'accord du tout avec vous.
00:35:27La France a fait 50 guerres
00:35:28depuis la décolonisation.
00:35:29Mais à l'extérieur.
00:35:30Alors, il y a beaucoup d'opérations de police,
00:35:32mais il y a des vraies guerres.
00:35:33L'Irak et l'Afghanistan,
00:35:34la Yougoslavie,
00:35:35c'était des vraies guerres.
00:35:36Le Sahel, allez-y.
00:35:37Donc, il y a un État français
00:35:39qui connaisse la guerre.
00:35:40D'accord.
00:35:41On n'a pas encore été envahis et occupés.
00:35:43L'Algérie, c'était des conscrits quand même.
00:35:46C'est pas exactement la même chose.
00:35:47Convenons.
00:35:48C'est pas la même chose,
00:35:49mais ça fait 50 guerres
00:35:50et le président Macron est le premier
00:35:52qui n'a pas fait son service militaire
00:35:54et le premier qui nous dit,
00:35:56qui en appelle à la patrie,
00:35:57qui dit aux Français,
00:35:59à 20 heures,
00:36:00comme dans une sorte de grand-messe,
00:36:02qui leur dit,
00:36:03n'ayez pas peur,
00:36:04mais la patrie a besoin de vous.
00:36:06On n'avait jamais entendu ça.
00:36:08On a fait toutes sortes d'opérations
00:36:10à l'extérieur,
00:36:11des opérations de police
00:36:12contre les djihadistes,
00:36:14mais des vraies guerres
00:36:15et on n'a jamais entendu un chef de l'État dire
00:36:17la patrie a besoin de vous.
00:36:18Il s'est passé quelque chose quand même,
00:36:20jeudi dernier.
00:36:21Est-ce que tu es d'accord avec moi sur un point ?
00:36:23S'il vous plaît,
00:36:24il n'a pas fait son service militaire
00:36:25parce que le service militaire était,
00:36:27non pas supprimé,
00:36:28d'ailleurs j'ai appris
00:36:29qu'il est suspendu,
00:36:30le service militaire.
00:36:31Mais il ne l'a pas fait
00:36:32parce qu'il était suspendu,
00:36:33c'est pas parce qu'il a refusé
00:36:35le service militaire.
00:36:36Non, non,
00:36:37il n'est pas déserteur non plus.
00:36:38Non, je n'ai pas dit déserteur,
00:36:39attendez,
00:36:40il n'est pas réformé,
00:36:41c'est ce que je veux vous dire.
00:36:42Non, non.
00:36:43C'est parce que le service militaire
00:36:44n'existait plus.
00:36:45Mais s'il y avait eu,
00:36:46à mon avis,
00:36:47un service européen,
00:36:48peut-être qu'il l'aurait fait.
00:36:49Bon, justement,
00:36:50il y a un sondage sur le service militaire
00:36:51qui a été proposé.
00:36:52Est-ce que vous souhaitez
00:36:53le retour du service militaire ?
00:36:55Vous l'avez fait vous, Georges ?
00:36:56Non.
00:36:57Ah bon,
00:36:58alors ça va être planqué.
00:36:59J'ai été dispensé, oui.
00:37:00Pourquoi ?
00:37:01Oui, enfin,
00:37:02vous ne savez rien.
00:37:03Flamboyant.
00:37:04Vous l'avez planqué, voilà.
00:37:05Comme beau, comme beau.
00:37:06Mais moi,
00:37:07c'est Y5.
00:37:08Pardonnez-moi,
00:37:09je voyais...
00:37:10Moi, je suis Y4, alors oui.
00:37:11Ah oui, vous n'avez pas...
00:37:12C'est les yeux.
00:37:13Oui.
00:37:14C'est les yeux Y5.
00:37:15Là, je n'ai rien.
00:37:16Franchement,
00:37:17j'aurais pu...
00:37:18Non, non.
00:37:19C'est un réfléchis.
00:37:20C'est bien
00:37:21que vous ne l'ayez pas fait, alors.
00:37:22Exactement.
00:37:23Les Alaouites,
00:37:24on change de sujet
00:37:25et après,
00:37:26on parlera de Tremblay,
00:37:27bien évidemment.
00:37:28Mais puisqu'on est
00:37:29dans le chapitre étranger,
00:37:30vous disiez...
00:37:31D'abord, on va...
00:37:32Je passe la parole à Elisabeth.
00:37:33Je donne mon temps de parole.
00:37:34Mais les Alaouites,
00:37:35je te laisse.
00:37:36C'est là.
00:37:37Je le garde.
00:37:38François Fillon hier.
00:37:39Je viens de parler au téléphone
00:37:40avec la maire supérieure
00:37:41du couvent carmélite de Maoula,
00:37:42en Syrie.
00:37:43Elle appelle la France au secours
00:37:44devant les massacres de civils
00:37:45Alaouites et chrétiens
00:37:46en cours de...
00:37:47en Syrie.
00:37:48C'est terrible
00:37:49parce que la presse française
00:37:50n'en parle très, très peu
00:37:51ce matin.
00:37:52Ces massacres sont perpétrés
00:37:53par des fractions djihadistes
00:37:54qui agissent avec la complicité
00:37:55du nouveau pouvoir syrien.
00:37:56Là encore,
00:37:57il y a des bonnes victimes,
00:37:58des mauvaises victimes,
00:37:59mais on lui dit tellement
00:38:00toujours que cet espace
00:38:02médiatique,
00:38:03maintenant,
00:38:04choisit ses victimes.
00:38:05Ce qui est absolument,
00:38:06je trouve,
00:38:07terrible.
00:38:08Alors on va voir le sujet
00:38:09de Kinson
00:38:10et on en parle
00:38:11avec Vincent Herouette.
00:38:12Un bain de sang.
00:38:13On y voit des corps de civils
00:38:14par dizaines dans les rues.
00:38:15C'est sur la côte ouest
00:38:16de la Syrie,
00:38:17bastion de la communauté
00:38:18Alaouite,
00:38:19que les violences
00:38:20ont commencé.
00:38:21A pris une attaque,
00:38:22jeudi,
00:38:23de partisans
00:38:24de l'ancien pouvoir
00:38:25de Bachar el-Assad
00:38:26contre les forces
00:38:27de l'armée syrienne.
00:38:28C'est là
00:38:29qu'il y a
00:38:30une guerre
00:38:31contre les forces
00:38:32de sécurité.
00:38:33Le président syrien,
00:38:34par intérim,
00:38:35a promis hier
00:38:36de poursuivre tous ceux
00:38:37impliqués dans
00:38:38les fusions
00:38:39de sang des civils.
00:38:40En conséquence,
00:38:41nous avons annoncé
00:38:42la formation
00:38:43d'une commission
00:38:44pour enquêter
00:38:45sur les événements
00:38:46qui se sont produits
00:38:47sur la côte,
00:38:48traduire les personnes
00:38:49impliquées en justice
00:38:50et révéler les faits
00:38:51au peuple syrien
00:38:52afin que chacun
00:38:53sache qui est responsable
00:38:54de ces actes
00:38:55de sédition
00:38:56et de ces complots.
00:38:57Un pays divisé,
00:38:58des manifestations
00:38:59et des déplis.
00:39:00À l'attaqué,
00:39:01le couvre-feu
00:39:02a été levé,
00:39:03mais la peur persiste
00:39:04chez les habitants.
00:39:05Ce qui se passe
00:39:06est très douloureux
00:39:07et très difficile
00:39:08pour l'ensemble
00:39:09du peuple syrien.
00:39:10Que Dieu ait pitié
00:39:11de tous ces martyrs.
00:39:12Les combats
00:39:13se poursuivent.
00:39:14Les autorités
00:39:15ont envoyé
00:39:16des renforts militaires
00:39:17sur la côte ouest
00:39:18où les forces
00:39:19de sécurité
00:39:20ont lancé
00:39:21d'importantes opérations
00:39:22pour traquer
00:39:23les partisans
00:39:24de l'ex-président.
00:39:25C'est difficile
00:39:26parce que
00:39:27Marine Lençon
00:39:28me dit que
00:39:29ce matin,
00:39:30quand même,
00:39:31ce sujet
00:39:32était traité
00:39:33dans les différents
00:39:34organes
00:39:35de la presse.
00:39:36Vincent Herouet.
00:39:37Bon,
00:39:38la religieuse
00:39:39dont vous parliez,
00:39:40son témoignage
00:39:41est un peu douteux.
00:39:42En revanche,
00:39:43le patriarche
00:39:44orthodoxe
00:39:45d'Antioche
00:39:46a évidemment
00:39:47dit que
00:39:48de nombreux
00:39:49chrétiens
00:39:50innocents
00:39:51avaient été victimes
00:39:52des massacres.
00:39:53Ce à quoi on a assisté
00:39:54ces derniers,
00:39:55c'est un véritable pogrom
00:39:56contre
00:39:57les halaouites.
00:39:58Vous savez,
00:39:59les halaouites,
00:40:00pendant des siècles,
00:40:01ils ont été
00:40:02écrasés,
00:40:03mépris.
00:40:04Et au début de la révolution,
00:40:05dans les mégaphones
00:40:06des mosquées,
00:40:07on entendait
00:40:08des imams expliquer
00:40:09qu'un halaouite,
00:40:10c'est mieux d'en tuer un
00:40:11que de prier toute la journée
00:40:12ou dire
00:40:13qu'il fallait
00:40:14les halaouites
00:40:15au cimetière
00:40:16et les chrétiens
00:40:17à Beyrouth.
00:40:18L'histoire
00:40:19des chrétiens d'Orient,
00:40:20magnifiquement racontée
00:40:22par Karine Marais,
00:40:23qui vient de publier
00:40:24ce livre
00:40:25qui est une somme
00:40:26de mille pages
00:40:27sur les chrétiens d'Orient.
00:40:28L'histoire des chrétiens d'Orient,
00:40:29c'est une histoire
00:40:30de peur,
00:40:31de massacre
00:40:32continu.
00:40:33Mais l'histoire
00:40:34des halaouites,
00:40:35c'est pire encore.
00:40:36Dans les années 60,
00:40:37quand Hafez el-Assad
00:40:38arrive au pouvoir,
00:40:39quitte halaouite,
00:40:40les halaouites
00:40:41étaient encore
00:40:42esclaves des sunnites.
00:40:43Dans les familles sunnites,
00:40:44vous aviez
00:40:45des petites bonnes
00:40:46qui étaient réduites
00:40:47en esclavage
00:40:48dès l'âge de 8 ans,
00:40:49qu'on engrossait ensuite.
00:40:50C'est une histoire
00:40:51d'épouvante.
00:40:52Ce sont d'autant plus
00:40:53aujourd'hui
00:40:54que pendant
00:40:5550 ans,
00:40:56le pouvoir était
00:40:57halaouite.
00:40:581000 morts
00:40:59dans les villes,
00:41:00recensées,
00:41:01et on ne sait
00:41:02pas combien
00:41:03dans les villages.
00:41:04– Vous pouvez faire
00:41:05une toute petite remarque ?
00:41:06– Voilà ce qu'on pouvait dire
00:41:07sur ce sujet.
00:41:08Vous savez qu'on parle
00:41:09de tremblés en France.
00:41:10– Juste une toute petite phrase.
00:41:11Vous avez remarqué
00:41:12que les humanistes
00:41:13entre guillemets
00:41:14qui parlent beaucoup
00:41:15des morts au Moyen-Orient,
00:41:16notamment dans un certain
00:41:17parti politique,
00:41:18on ne les a pas trop
00:41:19entendus là-dessus.
00:41:20– Madame Hassan
00:41:21– Bien évidemment.
00:41:22Alors, tremblés en France,
00:41:23c'est sidérant
00:41:24ce qui s'est passé
00:41:25ce samedi.
00:41:26Je voulais qu'on voit
00:41:27peut-être le sujet
00:41:28de Chloé Tarka.
00:41:29Je le rappelle,
00:41:30c'est un différent routier
00:41:31et puis il y a
00:41:32des jeunes gens
00:41:33après ce différent
00:41:34qui vont venir
00:41:35devant la maison
00:41:36et à la Kalachnikov
00:41:37qui vont tirer
00:41:38sur la façade
00:41:39de cette maison.
00:41:40Évidemment,
00:41:41ce type de choses
00:41:42n'existait pas
00:41:43peut-être même
00:41:44il y a dix ans.
00:41:45Peut-être même
00:41:46il y a dix ans.
00:41:47Il n'y avait pas
00:41:48d'homicides,
00:41:49il n'y avait pas
00:41:50peut-être même
00:41:51il y a dix ans.
00:41:52Donc ces faits divers
00:41:53qui n'en sont plus,
00:41:54qui sont des faits de société
00:41:55me paraissent une menace
00:41:56infiniment plus importante
00:41:57que d'autres aujourd'hui.
00:41:58Écoutons et regardons ça.
00:41:59L'image est impressionnante.
00:42:00Une façade criblée
00:42:01d'impact de balles,
00:42:02une vingtaine au total.
00:42:03Tout a commencé
00:42:04samedi après-midi.
00:42:05Vers 15h30,
00:42:06un homme marie
00:42:07d'une conseillère municipale
00:42:08et son fils
00:42:09ont une altercation
00:42:10sur la route
00:42:11après un refus
00:42:12de priorité.
00:42:13Mais la tension
00:42:14ne s'arrête pas là.
00:42:15Les passagers
00:42:16du véhicule
00:42:17ne sont plus là.
00:42:18Les gens
00:42:19ne sont plus là.
00:42:20Les passagers du véhicule
00:42:21décident de les suivre
00:42:22jusqu'à leur domicile,
00:42:23un pavillon situé
00:42:24à Tremblay en France.
00:42:25Un peu avant 19h,
00:42:26une dizaine d'assaillants
00:42:27encagoulés
00:42:28reviennent sur place.
00:42:29Repoussés par les victimes,
00:42:30ils sont de retour
00:42:31deux heures plus tard.
00:42:32Cette fois,
00:42:33des coups de feu éclatent.
00:42:34Alertés,
00:42:35les voisins préviennent
00:42:36immédiatement la police.
00:42:37Au lendemain
00:42:38de cette scène
00:42:39de grande violence,
00:42:40les habitants du quartier
00:42:41sont toujours sous le choc.
00:42:42Le problème,
00:42:43c'est qu'on se rend compte
00:42:44qu'il y a un manque
00:42:45de sécurité,
00:42:46d'une simple altercation
00:42:47d'un refus de priorité.
00:42:48Voilà,
00:42:49on peut en arriver.
00:42:50Donc c'est vraiment
00:42:51quand même,
00:42:52ça fait peur de ce côté-là.
00:42:53Sur le coup,
00:42:54ça m'a fait peur.
00:42:55Donc j'étais là,
00:42:56dans la maison aussi.
00:42:57Donc elle a éteint les lumières
00:42:58et puis on a attendu
00:42:59que ça se passe.
00:43:00Mais on a entendu
00:43:01des cris dehors.
00:43:02Vous avez vu la maison
00:43:03dans l'état où elle est ?
00:43:04Même si c'est des balles
00:43:05qui sont au-dessus,
00:43:06mais ça fait toujours peur.
00:43:07C'était un petit bled,
00:43:08on se dit
00:43:09petit bled tranquille.
00:43:10Ben non,
00:43:11il n'y a plus
00:43:12de petit bled tranquille.
00:43:13Les premières investigations
00:43:14ont permis
00:43:15de procéder rapidement
00:43:16à l'interpellation
00:43:17d'un individu
00:43:18placé en garde à vue
00:43:19dans la foulée.
00:43:20L'enquête a été confiée
00:43:21à la sous-direction
00:43:22de la police judiciaire
00:43:23de Seine-Saint-Denis.
00:43:24À ce stade,
00:43:25aucun lien n'est établi
00:43:26entre cette attaque
00:43:27et la fonction d'élu
00:43:28de la victime.
00:43:32Parce qu'on peut dire
00:43:33qu'on est déjà...
00:43:34La nouvelle France d'aujourd'hui,
00:43:36celle qui n'existait pas
00:43:37il y a quelques petites années.
00:43:39La bascule s'est faite,
00:43:40je pense,
00:43:41en 2015.
00:43:42Et aujourd'hui,
00:43:43vous prenez un coup de couteau
00:43:44pour une bousculade
00:43:45involontaire dans un métro
00:43:47et des tirs de Kalachnikov
00:43:48pour une priorité refusée.
00:43:50C'est notre nouvelle France,
00:43:51celle dont sont responsables
00:43:53tous les dirigeants
00:43:54depuis quelques années.
00:43:56Voilà.
00:43:57C'est-à-dire d'avoir laissé
00:43:58pour rien de système
00:44:00par le refus de sanctionner,
00:44:02le refus de contrôler,
00:44:04le refus de protéger.
00:44:06Et aujourd'hui,
00:44:07on en est à la nouvelle France
00:44:08qui est là, sous nos yeux.
00:44:09Il n'y a plus un seul coin.
00:44:11Regardez à Agence
00:44:12ce qui s'est passé encore.
00:44:13Ils n'avaient jamais vu ça.
00:44:14Il n'y a plus un seul coin
00:44:15du territoire
00:44:16qui puisse échapper
00:44:18à cette nouvelle image
00:44:19de la France.
00:44:20Ce qui est intéressant,
00:44:21c'est que vous employez
00:44:22l'expression de Jean-Luc Mélenchon.
00:44:23Ah, je n'ai pas entendu
00:44:24Jean-Luc Mélenchon.
00:44:25Il parle de la nouvelle France.
00:44:26Oui, mais ce qui est intéressant,
00:44:28c'est que c'est en partie lié.
00:44:30Oui.
00:44:31Oui, c'est très lié même.
00:44:33Dites-moi,
00:44:34ces dernières semaines,
00:44:35vous avez eu
00:44:36une sorte de révélation ?
00:44:37Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:44:39Il y a quelqu'un
00:44:40qui est venu vous parler ?
00:44:41Je crois que je tiens
00:44:43de manière cohérente
00:44:44depuis très longtemps.
00:44:45Ah bon ?
00:44:46Oui.
00:44:47Je dénonce d'ailleurs
00:44:48cette responsabilité
00:44:49des politiques.
00:44:50Mais ceux qui disaient ça
00:44:51depuis 40 ans,
00:44:52vous les fustigiez.
00:44:53Ça fait 40 ans
00:44:54qu'il y a un mouvement
00:44:55qui dit ça
00:44:56et vous les fustigiez.
00:44:57Attendez,
00:44:58vous revenez
00:44:59toujours à votre
00:45:00chemin de bataille.
00:45:01C'est-à-dire,
00:45:02il faut s'unir
00:45:03avec le français suprême.
00:45:04Mais je ne dirais
00:45:05jamais,
00:45:06je n'ai pas non plus dit ça.
00:45:07Ce sont des idées
00:45:08qui sont partagées
00:45:09par 80 % des Français.
00:45:10Mais elles ne l'étaient pas.
00:45:11Mais pardonnez-moi,
00:45:12elles ne l'étaient pas
00:45:13de cette manière-là.
00:45:14Pas autant,
00:45:15c'est sûr.
00:45:16En revanche,
00:45:17certains avertissent
00:45:18du danger
00:45:19depuis de nombreuses années.
00:45:20Quand on fait ce constat,
00:45:21c'est un constat
00:45:22qui est terrible.
00:45:23Ça ne nous a pas échappé.
00:45:24Jean Sevilla va être là
00:45:26dans une seconde.
00:45:27Les habits neufs
00:45:28du terrorisme intellectuel.
00:45:29On pourra continuer
00:45:30quand même sur Tremblay
00:45:31en France.
00:45:32Une dame,
00:45:33d'ailleurs,
00:45:34j'ai demandé à Marine
00:45:35de sortir ce qu'elle dit
00:45:36parce que je trouve
00:45:37qu'elle dit avec des mots
00:45:38très simples
00:45:39ce qu'elle pense.
00:45:40France TV,
00:45:41vous avez vu France TV ?
00:45:42C'est vous qui payez
00:45:43les frais de Bush,
00:45:44si j'ai bien compris.
00:45:45Il y a des cartes bleues
00:45:46qui se baladent
00:45:47dans France TV.
00:45:48Élise Lucet
00:45:49va très certainement
00:45:50faire un complément
00:45:51d'enquête,
00:45:52bien évidemment,
00:45:53sur ce sujet.
00:45:54Et puis,
00:45:55M. Apathy,
00:45:56c'est formidable
00:45:57parce que tous ceux
00:45:58qui défendent
00:45:59Jean-Michel Apathy,
00:46:00personne ne remet en cause
00:46:01que la France
00:46:02ait fait des atrocités
00:46:03en Atterrie.
00:46:04On est d'accord.
00:46:05Puisque même le président
00:46:06de la République
00:46:07avait parlé.
00:46:08Tout le monde remet en cause
00:46:09le parallèle
00:46:10avec Horadour-sur-Glade.
00:46:11Il y a des centaines
00:46:12d'Horadour-sur-Glade.
00:46:13Mais dans la défense,
00:46:14Horadour-sur-Glade
00:46:15a disparu.
00:46:16Alors que c'est pour ça
00:46:17qu'il est attaqué.
00:46:18C'est pour Horadour-sur-Glade.
00:46:19C'est uniquement
00:46:20parce qu'il a dit
00:46:21il y a des centaines de...
00:46:22Eh bien,
00:46:23il y a des centaines
00:46:24de Horadour-sur-Glade.
00:46:25Ben non en fait.
00:46:26Ben non.
00:46:27C'est tout.
00:46:28Évidemment que la France
00:46:29a fait sans doute
00:46:30des atrocités.
00:46:31L'FLN aussi,
00:46:32évidemment.
00:46:33La pause
00:46:34et nous revenons.
00:46:36L'avis neuf
00:46:37du terrorisme intellectuel
00:46:38de Jean Sevilla.
00:46:39Bonjour M. Sevilla.
00:46:40Pourquoi neuf ?
00:46:41Moi j'ai l'impression
00:46:42que c'est toujours
00:46:43les mêmes terrorismes
00:46:44intellectuels.
00:46:45J'ai l'impression
00:46:46qu'il faut que tout change
00:46:47pour que rien ne change
00:46:48avec le terrorisme intellectuel.
00:46:49Non,
00:46:50la méthode est la même
00:46:51depuis l'après-guerre.
00:46:52Mais enfin,
00:46:53j'ai voulu raconter.
00:46:54C'était un livre,
00:46:55première édition
00:46:56qui était parue en 2000.
00:46:57Depuis,
00:46:58il s'est passé beaucoup de choses.
00:46:59Donc, presque 25 ans
00:47:00que je voulais raconter
00:47:01ces 25 années.
00:47:02Et puis,
00:47:03il y a le paysage
00:47:04d'un petit peu différent.
00:47:05Il y a 25 ans,
00:47:06les réseaux sociaux
00:47:07n'existaient pas.
00:47:08Les chaînes d'information
00:47:09en continu
00:47:10étaient malbusiantes.
00:47:11La droite
00:47:12ou les conservateurs,
00:47:13peu importe l'étiquette,
00:47:14avaient moins de moyens
00:47:15d'expression.
00:47:16Donc,
00:47:17on était dans
00:47:18un paysage différent.
00:47:19Donc,
00:47:20il y a quelque chose
00:47:21dans neuf.
00:47:22Mais le principe
00:47:23du terrorisme intellectuel
00:47:24ne s'est pas éteint
00:47:25pour autant.
00:47:26Bon,
00:47:27on va en parler évidemment
00:47:28mais c'est passionnant.
00:47:29Vous dites une chose
00:47:30qui est juste,
00:47:31la gauche est une religion.
00:47:32Donc,
00:47:34la droite n'a pas de corpus
00:47:35au fond idéologique.
00:47:36La droite,
00:47:37elle veut faire ses affaires,
00:47:38elle veut vivre tranquillement,
00:47:39pourquoi pas.
00:47:40Mais,
00:47:41la gauche,
00:47:42c'est le camp du bien.
00:47:43La gauche,
00:47:44c'est la foi.
00:47:45La gauche,
00:47:46c'est la religion.
00:47:47Donc,
00:47:48évidemment,
00:47:49on est depuis des années
00:47:50là-dessus.
00:47:51Donc,
00:47:52au nom de la religion,
00:47:53tu persécutes,
00:47:54pourquoi pas.
00:47:55Tu brûles les hérétiques.
00:47:56Si vous ne pensez pas
00:47:57comme moi,
00:47:58je vous brûle.
00:47:59C'est ça,
00:48:00la gauche.
00:48:01Donc,
00:48:02c'est-à-dire intolérante,
00:48:03sectaire,
00:48:04tout ce qu'on voit aujourd'hui.
00:48:05Dans Libération,
00:48:06vous ne verrez jamais
00:48:07un papier sur un écrivain
00:48:08de droite.
00:48:09Dans le Figaro,
00:48:10vous aurez toujours,
00:48:11toujours.
00:48:12C'est ça
00:48:13qui est tout à fait sidérant.
00:48:14Pas toute la gauche,
00:48:15quand même.
00:48:16Comment ?
00:48:17Pas toute la gauche.
00:48:18On en parlera avec
00:48:19M. Sévillé.
00:48:20En tout cas,
00:48:21Semaïa Labidi
00:48:22est avec nous.
00:48:23Mais les journalistes du Figaro
00:48:24sont à gauche.
00:48:25Une hausse de 55%
00:48:26en 5 ans,
00:48:27les importations d'albums
00:48:28d'albums d'albums
00:48:29d'albums d'albums
00:48:31Les importations d'armes
00:48:32des Etats européens,
00:48:33membres de l'OTAN,
00:48:34ont plus que doublé
00:48:35et dépendent à plus de 60%
00:48:36de l'armement américain.
00:48:37C'est ce que révèle
00:48:38le rapport du CIPRI,
00:48:39Institut international
00:48:40de recherche sur la paix
00:48:41de Stockholm,
00:48:42publié aujourd'hui.
00:48:43C'est enfin sur les rails.
00:48:44La loi infirmière
00:48:45enfin examinée
00:48:46à l'Assemblée,
00:48:47création d'une consultation
00:48:48infirmière,
00:48:49droit de prescription
00:48:50et nouvelle mission.
00:48:51Les députés
00:48:52se penchent en première lecture
00:48:53sur une proposition de loi
00:48:54visant à rénover
00:48:55la vie de la population
00:48:56en matière d'infirmier.
00:48:57Les députés
00:48:58se penchent en première lecture
00:48:59sur une proposition de loi
00:49:00visant à rénover le métier,
00:49:01un nouveau statut réclamé
00:49:02depuis des années
00:49:03par la profession.
00:49:04Et puis,
00:49:05les Américains veulent
00:49:06nos ressources,
00:49:07notre eau,
00:49:08notre terre,
00:49:09notre pays.
00:49:10Il ne faut pas laisser
00:49:11gagner Donald Trump.
00:49:12Ce sont les mots
00:49:13de Mark Kearney,
00:49:14tout juste élu
00:49:15futur Premier ministre
00:49:16par le Parti au pouvoir
00:49:17au Canada hier.
00:49:18Merci Somaya.
00:49:19Vous tombez bien
00:49:20si j'ose dire,
00:49:21M.Séville,
00:49:22parce qu'on est
00:49:23au cœur de ça,
00:49:24finalement.
00:49:25Elle a une sorte
00:49:26de pensée unique
00:49:27et si on dit le contraire,
00:49:28on ne peut pas
00:49:29être entendu.
00:49:30Depuis les années 2000,
00:49:31écrivez-vous,
00:49:32le terrorisme intellectuel
00:49:33n'a pas faibli
00:49:34et s'est même aggravé.
00:49:35Témoigne ce tableau
00:49:36de notre vie,
00:49:37des idées
00:49:38de notre vie politique
00:49:39particulièrement édifiant,
00:49:40projet européen
00:49:41dénaturé et détourné
00:49:42quand il devient
00:49:43une machine oublieuse
00:49:44de la personnalité
00:49:45de chaque peuple,
00:49:46culture de l'excuse
00:49:47qui désarme l'autorité
00:49:48face à l'explosion
00:49:49de la délinquance,
00:49:50encouragement au communautarisme
00:49:51et développement de l'islamisme,
00:49:52perte de contrôle
00:49:53de l'immigration,
00:49:54etc.
00:49:55Mais les Français
00:49:56sont responsables.
00:49:57Qu'est-ce que vous voulez
00:49:58que je vous dise ?
00:49:59Ils ont voté deux fois
00:50:00pour Emmanuel Macron.
00:50:01Ils n'ont pas tous voté
00:50:02deux fois pour Emmanuel Macron,
00:50:03d'abord.
00:50:04Il faudrait quand même
00:50:05le rappeler.
00:50:06Ensuite, oui,
00:50:07mais c'est la loi
00:50:08de la démocratie.
00:50:09Vous êtes minoritaire,
00:50:10c'est ce que je veux dire.
00:50:11Oui, mais vous allez le rester.
00:50:12Moi, ça fait deux siècles
00:50:13que je suis dans la minorité,
00:50:14donc ça ne me dérange pas.
00:50:15Oui, mais pour que
00:50:16vos idées avancent.
00:50:17Qu'est-ce qui fait
00:50:18selon vous
00:50:19que ça marche ?
00:50:20Par exemple,
00:50:21il y a des gens
00:50:22qui ont voté
00:50:23pour Emmanuel Macron
00:50:24et qui ont voté
00:50:25pour Emmanuel Macron
00:50:26et qui ont voté
00:50:27pour Emmanuel Macron.
00:50:28Qu'est-ce qui fait
00:50:29selon vous que ça marche ?
00:50:30Par exemple,
00:50:31la séquence de la peur.
00:50:32Qu'est-ce qui fait
00:50:33selon vous que ça marche ?
00:50:34Tu pourrais imaginer
00:50:35que les gens
00:50:36sont un peu matures,
00:50:37qu'ils sont autour
00:50:38de ce plateau,
00:50:39qu'ils réagissent
00:50:40comme M. David Lysnard,
00:50:41etc.
00:50:42Tu pourrais imaginer,
00:50:43mais c'est comme le Covid.
00:50:44Oui, mais gouverner
00:50:45par la peur,
00:50:46c'est un vieux truc
00:50:47qui date depuis toujours.
00:50:48Maintenant, je pense
00:50:49qu'il y a quand même
00:50:50les choses évoluent quand même.
00:50:51Il y a un sens de réalité,
00:50:52si vous voulez.
00:50:53On ne peut pas dire
00:50:55que l'autorisme intellectuel
00:50:56ne veut pas qu'on emploie
00:50:57l'expression en souvagement.
00:50:58Mais quand,
00:50:59exemple qui était
00:51:00dans votre partie
00:51:01de l'émission avant,
00:51:02quand on voit à Tremblay,
00:51:03c'est ça je crois,
00:51:04une maison se fait
00:51:05fusiller uniquement.
00:51:06Enfin, je veux dire,
00:51:07toute la France,
00:51:08l'opinion voit bien
00:51:09qu'il y a un recul,
00:51:10qu'il y a un développement
00:51:11de la violence extraordinaire.
00:51:12Donc, quand on dit
00:51:13que l'immigration
00:51:14n'est pas un problème,
00:51:15les Français voient massivement,
00:51:16y compris les Français de gauche,
00:51:17que l'immigration
00:51:18est un problème incontrôlé.
00:51:19Donc, il y a quand même
00:51:20un certain moment
00:51:22où il y a le choc du réel.
00:51:23Le remontement,
00:51:24en permanence,
00:51:25à l'opinion.
00:51:26Quand je parlais
00:51:27de religion tout à l'heure,
00:51:28Staline a toujours raison
00:51:29adhérer au parti
00:51:30que l'on entre en religion.
00:51:31Les militants
00:51:32sont des impôts
00:51:33de chargés d'œuvrer
00:51:34au salut de tous.
00:51:35La charité est totale
00:51:36pour ceux qui souffrent
00:51:37du joug bourgeois.
00:51:38Mais il est refusé
00:51:39à ceux que la dialectique
00:51:40a condamné.
00:51:41La loi communiste
00:51:42justifie tous les moyens.
00:51:43Là, on est au cœur,
00:51:44effectivement.
00:51:45Oui, le parti communiste,
00:51:46à sa grande époque,
00:51:47était une sorte de contre-église
00:51:48avec son clergé, sa foi,
00:51:49c'était quelque chose
00:51:50de comparable.
00:51:51Il en est resté quelque chose
00:51:52très longtemps
00:51:53dans la culture française
00:51:54et il en reste encore
00:51:55quelque chose.
00:51:56Une sorte de préférence
00:51:57ou d'indulgence,
00:51:58en tout cas,
00:51:59pour le communisme.
00:52:00Je veux dire,
00:52:01on ne met pas sur le même plan
00:52:02les crimes du nazisme
00:52:03ou les crimes du communisme.
00:52:04Même si chacun
00:52:05a leur spécificité,
00:52:06évidemment,
00:52:07la Shoah,
00:52:08c'est quelque chose
00:52:09qui est lié au nazisme.
00:52:10Mais enfin,
00:52:11le système stalinien
00:52:12était un système
00:52:13massivement criminel.
00:52:14Aujourd'hui,
00:52:15on n'en parle pas trop.
00:52:16Le mot terrorisme,
00:52:17il est très fort
00:52:18pour comprendre.
00:52:19Je ne dirais pas
00:52:20que c'est du terrorisme,
00:52:21le camp du bien.
00:52:22Mais le camp du bien
00:52:23impose sa vue
00:52:24sur autant de sujets.
00:52:25Par exemple,
00:52:26le réchauffement climatique,
00:52:27j'ai vu qu'on ne peut
00:52:28même pas évoquer
00:52:29qu'il existe
00:52:30le réchauffement climatique.
00:52:31C'est entendu,
00:52:32les causes du réchauffement
00:52:33climatique,
00:52:34on a quand même le droit,
00:52:35me semble-t-il,
00:52:36de s'interroger.
00:52:37Sujet tabou.
00:52:38Même dans la charte
00:52:39de Radio France,
00:52:40on ne peut plus en parler.
00:52:41Bon,
00:52:42c'est les questions
00:52:43interdites.
00:52:44Mais je pourrais multiplier
00:52:45le Covid
00:52:47le vaccin
00:52:48et les effets secondaires
00:52:49du vaccin
00:52:50ont posé problème.
00:52:51Donc interrogation,
00:52:52fallait-il vacciner
00:52:53tout le monde
00:52:54et notamment ceux
00:52:55qui ne risquaient rien.
00:52:56Interdit.
00:52:57C'est pour ça que j'assume
00:52:58totalement personnellement
00:52:59cette expression
00:53:00de terrorisme intellectuel,
00:53:01sans doute.
00:53:02Ce n'est pas terrorisme
00:53:03puisque on peut
00:53:04en parler ici.
00:53:05Ce n'est pas un terrorisme sanglant.
00:53:06C'est quand même un système
00:53:07qui vise à éliminer
00:53:08une partie de citoyens,
00:53:09à ôter la parole
00:53:10d'une partie de citoyens
00:53:11dont la parole
00:53:12est considérée comme illégitime.
00:53:13Ça veut dire qu'il y a
00:53:14des vrais citoyens
00:53:15et des sous-citoyens
00:53:16et sous-citoyens
00:53:17où on cherche
00:53:18à leur monter
00:53:19leur place.
00:53:20Oui mais comment
00:53:21vous expliquez ça ?
00:53:22Parce que les gens
00:53:23dont vous parlez,
00:53:24je vais vous dire,
00:53:25c'est 30 000 personnes en France.
00:53:26Oui.
00:53:27C'est 30 000.
00:53:28Et tout ça peut se retourner
00:53:29extrêmement vite
00:53:30parce que je les connais.
00:53:31Mais c'est vrai par exemple
00:53:32que les artistes aujourd'hui,
00:53:33un écrivain,
00:53:34un artiste,
00:53:35on le dit souvent
00:53:36qui prendra
00:53:37une position différente,
00:53:38c'est très compliqué.
00:53:39Mais ça peut se retourner vite.
00:53:40Mais surtout,
00:53:41comment historiquement
00:53:42vous l'expliquez ?
00:53:44Je l'explique historiquement
00:53:45parce qu'historiquement,
00:53:46en gros,
00:53:47la droite ne s'est pas occupée
00:53:48je dirais des idées.
00:53:49La droite s'est occupée
00:53:50de gestion géopolitique.
00:53:51Et parce qu'elle en a peur ?
00:53:52Elle peut en avoir.
00:53:53Il y a plusieurs droites.
00:53:54Le corpus idéologique
00:53:55de la droite,
00:53:56je disais,
00:53:57il y a des idées de droite ?
00:53:58Oui, il y a des idées de droite.
00:53:59Il y a une droite,
00:54:00il y a toutes sortes de droites.
00:54:01Il y a une droite
00:54:02contre-révolutionnaire,
00:54:03il y a une droite nationaliste,
00:54:04il y a une droite gaulliste,
00:54:05il y a toutes sortes de droites,
00:54:06de droites libérales.
00:54:07Chacun a un corpus d'idées
00:54:08qui ne sont pas les mêmes.
00:54:09Mais on est dans un système
00:54:10où, dans les profondeurs
00:54:11de la société française,
00:54:12vous vous dites 30 000,
00:54:13c'est vrai que c'est 30 000 personnes
00:54:14qui pensent être ensemble,
00:54:15couchent ensemble,
00:54:16bon, voilà,
00:54:17c'est un petit milieu.
00:54:18Maintenant,
00:54:19dans les profondeurs
00:54:20de la société française,
00:54:21tous les secteurs
00:54:22qui influent sur le débat d'idées,
00:54:23c'est-à-dire l'éducation nationale,
00:54:24la magistrature,
00:54:25l'enseignement,
00:54:26le milieu médiatique,
00:54:27évidemment,
00:54:28la culture,
00:54:29etc.,
00:54:30tous ces milieux-là
00:54:31sont dans un système
00:54:32où il n'y a pas d'idées.
00:54:33C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:54:35la culture,
00:54:36etc.,
00:54:37tous ces milieux-là
00:54:38sont massivement orientés
00:54:39à gauche.
00:54:40Alors,
00:54:41en tant que citoyen français,
00:54:42c'est l'endroit,
00:54:43mais quand des secteurs
00:54:44aussi nombreux,
00:54:45aussi influents
00:54:46sont massivement orientés,
00:54:47il y a une sorte de déséquilibre.
00:54:48La France,
00:54:49d'ailleurs,
00:54:50aujourd'hui,
00:54:51est plus à gauche
00:54:52qu'à droite.
00:54:53Enfin,
00:54:54la France,
00:54:55théoriquement,
00:54:56c'est 50 % à gauche,
00:54:5750 % à droite.
00:54:58Or,
00:54:59tout ce qui influe
00:55:00le débat d'idées,
00:55:01la façon,
00:55:02la mentalité,
00:55:03tout ça,
00:55:04ça s'est accentué
00:55:05dans l'espace médiatique
00:55:06depuis 10 ou 15 ans.
00:55:07Et dans les années 70,
00:55:08il y avait plus
00:55:09d'ouverture d'esprit.
00:55:10Je regarde souvent
00:55:11des émissions,
00:55:12notamment chez Pivot,
00:55:13où tu t'aperçois
00:55:14que des gens
00:55:15peuvent parler
00:55:16et être assez opposés
00:55:17et qu'il n'y a pas ces...
00:55:18Ou les vieux dossiers
00:55:19de l'écran.
00:55:20Il y avait des gens
00:55:21invités aujourd'hui,
00:55:22incroyables.
00:55:23Bien,
00:55:24bien sûr.
00:55:25Je suis d'accord avec vous.
00:55:26Bon,
00:55:27alors,
00:55:28je rappelle votre livre
00:55:29« Les habits neufs
00:55:30du terrorisme intellectuel ».
00:55:31C'est une préface
00:55:32à la preuve.
00:55:33Ce qui est intéressant,
00:55:34c'est que les seuls
00:55:35intellectuels de droite
00:55:36qui ont droit au chapitre
00:55:37sont des gens
00:55:38qui sont passés par la gauche.
00:55:39Ils ont payé leur écho,
00:55:40leur tribut.
00:55:41Donc,
00:55:42vous avez par exemple
00:55:43Anna Finkielkraut.
00:55:44Bon,
00:55:45il est passé.
00:55:46Revelle,
00:55:47Jean-François Revelle
00:55:48était trotski,
00:55:49je crois,
00:55:50ou communiste.
00:55:51Et pour...
00:55:52Oui ?
00:55:53Oui,
00:55:54très peu.
00:55:55Malraux ?
00:55:56Eh bien,
00:55:57j'allais vous dire Malraux.
00:55:58C'est passionnant,
00:55:59Malraux,
00:56:00parce que même
00:56:01vous êtes pas
00:56:02passionnant,
00:56:03Malraux.
00:56:04Donc,
00:56:05vous voyez...
00:56:06Parce qu'il y avait déjà
00:56:07le terrorisme intellectuel.
00:56:08Oui,
00:56:09mais justement,
00:56:10je vous ai posé...
00:56:11Un libéral comme
00:56:12Rémi Moiron,
00:56:13par exemple,
00:56:14n'a jamais été agro.
00:56:15C'est le seul.
00:56:16Oui.
00:56:17C'est le seul.
00:56:18Manon non plus.
00:56:19Oui,
00:56:20mais ce que je veux vous dire,
00:56:21c'est que quand je vous ai posé
00:56:22la question...
00:56:23Patrick Buisson.
00:56:24Oui,
00:56:25Patrick Buisson n'a pas
00:56:26la même aura,
00:56:27forcément,
00:56:28que Malraux.
00:56:29Mais quand je vous ai posé
00:56:30la question,
00:56:31vous avez parlé deux fois
00:56:32de religion.
00:56:33Est-ce que ces gens,
00:56:34les protestants...
00:56:35Beaucoup de gens
00:56:36étaient parfois
00:56:37protestants
00:56:38et très à gauche.
00:56:39Moi,
00:56:40fondamentalement,
00:56:41nous sommes le pays
00:56:42de la Révolution française.
00:56:43Donc,
00:56:44il y a quelque chose
00:56:45qui est ancré
00:56:46dans notre imaginaire,
00:56:47qui est à savoir
00:56:48qu'on ne progresse pas
00:56:49par la réforme,
00:56:50on progresse par la révolution,
00:56:51c'est-à-dire par la violence.
00:56:52La violence,
00:56:53ça suppose l'intolérance,
00:56:54ça suppose...
00:56:55Donc,
00:56:56aujourd'hui,
00:56:57on coupe pas la tête des gens,
00:56:58on leur coupe le micro,
00:56:59on leur coupe la tête.
00:57:00On parlera des coloniaux.
00:57:01On peut en parler maintenant,
00:57:02d'ailleurs,
00:57:03parce qu'avec M. Apathy,
00:57:04c'est intéressant.
00:57:05Les coloniaux,
00:57:06c'est criminel.
00:57:07Jules Ferry,
00:57:08père fondateur
00:57:09de la gauche laïque et républicaine,
00:57:10disait,
00:57:11il faut dire ouvertement
00:57:12que les races supérieures
00:57:13ont un droit
00:57:14vis-à-vis des races inférieures.
00:57:15Je répète
00:57:16qu'il y a pour les races supérieures
00:57:17un droit
00:57:18parce qu'il y a un devoir pour elles.
00:57:19Elles ont le devoir
00:57:20de civiliser les races inférieures.
00:57:21Bon.
00:57:22C'est le langage de l'époque.
00:57:23Voilà,
00:57:24c'est ce que j'allais vous dire.
00:57:26C'est intéressant de voir
00:57:27que l'histoire se juge
00:57:28dans ce contexte.
00:57:29La gauche de l'époque
00:57:30a employé ce langage.
00:57:31Oui,
00:57:32j'entends bien.
00:57:33Je ne le justifie pas.
00:57:34Je le constate.
00:57:35Non,
00:57:36mais vous en servez un peu.
00:57:37Ah non ?
00:57:38Un petit peu quand même
00:57:39pour discréditer un peu la gauche.
00:57:40Forcément.
00:57:41Oui,
00:57:42pour le rappeler,
00:57:43c'est un décédent.
00:57:44Je cherche à l'éliminer.
00:57:45Quand on fait le devoir de mémoire,
00:57:46le devoir d'histoire,
00:57:47ça passe.
00:57:48Il faut aussi rappeler son discours.
00:57:49Par exemple,
00:57:50il y a eu un débat
00:57:51avec M. Apathy.
00:57:52Tous les débats en France,
00:57:53il y a d'abord…
00:57:54Il y a sa réponse.
00:57:55Mais ce qui est intéressant,
00:57:56c'est qu'il dit
00:57:57« les historiens sont avec moi ».
00:57:58Non,
00:57:59mais il prend les historiens
00:58:00qu'il veut.
00:58:01Je veux dire,
00:58:02il y a beaucoup d'historiens
00:58:03de l'Algérie,
00:58:04de la conquête d'Algérie
00:58:05qui disent exactement le contraire.
00:58:06Non,
00:58:07personne ne dit le contraire.
00:58:08Ce sont des faits.
00:58:09Les enfumades ont existé.
00:58:10Évidemment,
00:58:11je ne parle pas de ça.
00:58:12Je ne parle pas des faits.
00:58:13Je veux faire son interprétation.
00:58:14Voilà,
00:58:15c'est le Horadour-sur-Glane
00:58:16qui a posé problème.
00:58:17Mais quand il dit
00:58:18« il y a 600 Horadours »…
00:58:19Moi,
00:58:20si il vient avec les preuves
00:58:22des 600 Horadours-sur-Glane…
00:58:23Quoi ?
00:58:24Des centaines,
00:58:25il y a dit,
00:58:26pardon.
00:58:27Des centaines
00:58:28d'Horadours-sur-Glane…
00:58:29Mais l'histoire se fait
00:58:30dans son contexte.
00:58:31Oui,
00:58:32mais il ne viendra pas.
00:58:33Alors,
00:58:34écoutons-le,
00:58:35parce qu'effectivement,
00:58:36il ne reploie plus du tout
00:58:37Horadour-sur-Glane
00:58:38et tous ceux qui le défendent
00:58:39n'emploient plus du tout
00:58:40Horadour-sur-Glane.
00:58:41Oui,
00:58:42mais il n'y a pas délai sur ce…
00:58:43Évidemment,
00:58:44puisque c'est…
00:58:45Indéfendable.
00:58:46Il était là,
00:58:47le litige.
00:58:48Écoutons M. Apathy.
00:58:49RTL est une radio formidable
00:58:52que je quitte à regret,
00:58:53mais ce débat sur l'inhumanité de la France
00:58:57vis-à-vis de ces conquêtes coloniales,
00:59:00il faut reconnaître
00:59:01qu'il ne peut pas être exposé dans les médias,
00:59:03encore aujourd'hui.
00:59:05Alors que c'est ça le problème.
00:59:07Nous avons commis des crimes atroces
00:59:10et nous ne l'avons pas reconnu.
00:59:12Marine Le Pen récemment a dit
00:59:15la colonisation en Algérie,
00:59:16mais ce n'était pas un drame.
00:59:18Éric Zemmour a même dit
00:59:20que c'était un bienfait pour l'Algérie,
00:59:23que c'était une chance pour l'Algérie.
00:59:26C'est ça qui est scandaleux.
00:59:28Les médias ne font que refléter
00:59:29une culture dominante,
00:59:31celle de la négation de l'histoire.
00:59:34Moi, j'aime la France
00:59:35et je ne veux pas que la France
00:59:37renie, oublie,
00:59:41soit parjure à ses valeurs.
00:59:43D'abord, ce qu'il dit est faux.
00:59:45C'est-à-dire que Jean-Marie Le Pen
00:59:46a été interrogée 50 000 fois
00:59:47dans les années 80
00:59:48sur précisément ce qu'il pouvait faire
00:59:49en Algérie.
00:59:50Première chose,
00:59:51il y avait Henri Hallec
00:59:52qui avait écrit un livre très célèbre
00:59:53qui s'appelait La Question
00:59:54que tout le monde connaissait.
00:59:55Donc, ce qu'il dit n'est pas vrai.
00:59:58On peut parler de ce que la France
00:59:59a fait en Algérie,
01:00:00sans oublier ce qu'elle a fait,
01:00:01et puis parler aussi parfois
01:00:02des choses positives
01:00:03qui ont pu exister.
01:00:05Mais c'est vrai que le principe
01:00:06de la colonie,
01:00:07on peut le remettre,
01:00:08ce n'est pas qu'on peut le remettre
01:00:09en question,
01:00:10c'est qu'on doit le condamner.
01:00:12C'est-à-dire que la France
01:00:13n'avait rien à faire
01:00:14à aller en Algérie.
01:00:15Jean Sevilla.
01:00:16Non, mais c'est l'histoire.
01:00:17Oui, mais on peut quand même trouver
01:00:18que la France n'a rien à faire
01:00:19à aller dans un autre territoire
01:00:20pour évangéliser le monde entier.
01:00:22Non, mais on peut refaire
01:00:23toute l'histoire.
01:00:24C'est pour arrêter
01:00:25l'évangélisme.
01:00:26Oui, enfin...
01:00:27Vas-y, c'est pour arrêter
01:00:28les racismes quand même.
01:00:29Il faut...
01:00:30Bon, c'est Jean Sevilla
01:00:31qui est notre invité
01:00:32et c'est lui qui répond.
01:00:33La présence française
01:00:34en Algérie,
01:00:35c'est trois moments.
01:00:36Il y a la conquête de l'Algérie
01:00:37qui est une guerre dure,
01:00:38qui est une guerre
01:00:39du 19e siècle,
01:00:40on ne distingue pas
01:00:41le combattant du civil,
01:00:42mais je rappelle,
01:00:43ça quitte à ce que ce soit
01:00:44politiquement incorrect,
01:00:45que les armées françaises
01:00:46de l'époque
01:00:47viennent des armées de Napoléon,
01:00:48Bugeaud a commencé
01:00:49chez Napoléon,
01:00:50qui elles-mêmes viennent
01:00:51des armées de la Révolution.
01:00:52C'est-à-dire qu'on a fait
01:00:53en Algérie
01:00:54ce que les armées
01:00:55de la Convention
01:00:56ont fait en Vendée
01:00:57en 1793-1794.
01:00:58Je suis désolé,
01:00:59c'est un fait historique,
01:01:00établi.
01:01:01On a fait en Algérie
01:01:02ce qu'on a fait aussi
01:01:03pendant la campagne d'Espagne
01:01:04en 1808,
01:01:05ce qu'on a fait
01:01:06pendant la campagne du Tirole
01:01:07en 1809.
01:01:09C'est les méthodes
01:01:10de l'époque.
01:01:11Une armée forte
01:01:12vis-à-vis de la guérilla
01:01:13ne fait pas distinction.
01:01:14Donc, en effet,
01:01:15c'est une guerre dure.
01:01:16Ensuite, il y a
01:01:17une grande période
01:01:18qui est l'Allégérie coloniale,
01:01:19qui est une société
01:01:20duale d'inégalité,
01:01:21de domination,
01:01:22c'est certain.
01:01:23Mais à l'intérieur
01:01:24dans cette société-là,
01:01:25qui est une société
01:01:26relativement pacifiée,
01:01:27dernière insurrection
01:01:28étant 1871,
01:01:29Gabélie,
01:01:30il y a une société
01:01:31qui est double,
01:01:32sans doute,
01:01:33mais enfin,
01:01:34qui est pacifiée
01:01:35et dans cette société,
01:01:36il y a aussi une progression.
01:01:37Si vous êtes pacifié,
01:01:38si vous êtes du bon côté,
01:01:39c'est mieux que
01:01:40si vous êtes du mauvais
01:01:41parce que vous n'avez pas
01:01:42les mêmes droits.
01:01:43L'historien n'est pas là
01:01:44pour faire de la morale.
01:01:45Oui, si, vous dites pacifié.
01:01:46Les gens ne se tuent pas.
01:01:47Je suis d'accord avec vous
01:01:48mais je vous dis
01:01:49qu'il vaut mieux
01:01:50être du bon côté
01:01:51que du mauvais.
01:01:52Si vous êtes musulman,
01:01:53vous n'avez pas
01:01:54les mêmes droits.
01:01:55Je l'ai dit.
01:01:56C'est une société duale.
01:01:57Voilà.
01:01:58Donc, cette inégalité
01:01:59de statut fait
01:02:00qu'à un moment,
01:02:01puisque l'idée coloniale
01:02:02passe,
01:02:03les élites musulmanes
01:02:04ont envie d'accéder
01:02:07à une progression sociale
01:02:08qu'on leur a interdite.
01:02:09Là, il y a une progression
01:02:10indéniable de la France
01:02:11mais ensuite,
01:02:12il y a une guerre d'indépendance.
01:02:13Cette guerre d'indépendance,
01:02:14elle a été violente
01:02:15des deux côtés.
01:02:16Aujourd'hui,
01:02:17on ne met en valeur
01:02:18que la violence
01:02:19d'un seul côté.
01:02:20Voilà.
01:02:21On parle des méthodes
01:02:22de l'armée française,
01:02:23etc.
01:02:24Jean-Michel Apathie
01:02:25en parle souvent
01:02:26dans certaines
01:02:27autres interviews.
01:02:28Enfin, on ne parle jamais
01:02:29du fait que
01:02:30le FN lui-même
01:02:31pour accéder
01:02:32à mener sa guerre d'indépendance
01:02:33a utilisé la violence
01:02:34du début à la fin.
01:02:35De 1954 à 1962,
01:02:36de la Toussaint-Rouge
01:02:37effectivement,
01:02:38avec ses deux professeurs.
01:02:39On ne parle jamais
01:02:40du fait que
01:02:41l'FLN à la fin de la guerre,
01:02:42après les accords déviants,
01:02:43a enclenché
01:02:44une politique
01:02:45d'épuration ethnique
01:02:46pour faire partir
01:02:47les Français d'Algérie.
01:02:48Vous avez parfaitement
01:02:49dans…
01:02:501600 enlèvements
01:02:51de Français
01:02:52entre mars et juin 1962,
01:02:53des gens qui ont disparu,
01:02:54qui n'ont jamais
01:02:55retrouvé leur corps.
01:02:56On n'en parle jamais.
01:02:57C'était une politique
01:02:58consciente
01:02:59de la part du FLN.
01:03:00On ne parle jamais
01:03:01ou si peu
01:03:02du massacre d'Yarki.
01:03:03Yarki,
01:03:04c'est un pays
01:03:06qui a été voulu
01:03:07par le FLN
01:03:08pour punir
01:03:09les musulmans
01:03:10qui s'étaient engagés
01:03:11aux côtés de la France.
01:03:12Donc si vous voulez,
01:03:13moi je veux bien,
01:03:14il faut parler de la violence.
01:03:15Je suis d'accord.
01:03:16En histoire,
01:03:17il ne faut rien s'interdire.
01:03:18Mais on met tout sur la table.
01:03:19Quand on met simplement
01:03:20les torts d'un seul côté,
01:03:21on fait mentir l'histoire.
01:03:22Je peux dire deux choses ?
01:03:23Nathan Devers.
01:03:24La première,
01:03:25je pense qu'il y a
01:03:26un personnage historique
01:03:27qui doit être réhabilité
01:03:28et qui souffre d'un jugement
01:03:29très méprisant en France,
01:03:30c'est Napoléon III
01:03:31qui était un grand homme
01:03:32et qui sur la question
01:03:33de l'Algérie
01:03:34avait absolument vu
01:03:35tout ce qui allait se passer
01:03:36et qui n'était pas du tout
01:03:37pour la colonisation
01:03:38qui a eu lieu essentiellement
01:03:39après au moment
01:03:40de la Deuxième République.
01:03:41Sur l'histoire
01:03:42de Jean-Michel Apathy,
01:03:43vous vous parlez
01:03:44de terrorisme intellectuel.
01:03:45Je pense qu'il y a
01:03:46un deuxième phénomène
01:03:47qui doit être interrogé,
01:03:48c'est la baisse du niveau
01:03:49du débat public.
01:03:50Parce que,
01:03:51je suis désolé,
01:03:52la thèse de Jean-Michel Apathy,
01:03:53on peut la partager ou pas ?
01:03:54Ce n'est pas le sujet.
01:03:55On ne peut pas partager.
01:03:56Oradour, pardonnez-moi.
01:03:57Moi je ne la partage pas.
01:03:58C'est factuel.
01:03:59Non mais c'est faux.
01:04:00Il y a une chose
01:04:01qui est vieille,
01:04:02comme le discours
01:04:03sur le colonialisme
01:04:04d'Aimé Césaire
01:04:05qui écrivait
01:04:06que tout Européen
01:04:07était hanté par un démon
01:04:08hitlérien intérieur,
01:04:09que les nazis
01:04:10s'étaient inspirés
01:04:11du colonialisme,
01:04:12etc.
01:04:13Que le nazisme
01:04:14était le châtiment
01:04:15du colonialisme
01:04:16parce qu'il avait
01:04:17internalisé une violence
01:04:18qui était extérieure.
01:04:19En l'occurrence,
01:04:20cette thèse,
01:04:21on pourrait l'expliquer,
01:04:22ce serait un peu long,
01:04:23je pense qu'elle est trompeuse
01:04:24d'un point de vue
01:04:25de l'interprétation
01:04:26historique des faits.
01:04:27Mais juste sur la liberté
01:04:28d'expression,
01:04:29moi je tiens à dire
01:04:30que je ne suis pas
01:04:31d'accord complet.
01:04:32J'aurais été ravi
01:04:33de débattre avec lui
01:04:34pour expliquer
01:04:35pourquoi je suis
01:04:36en désaccord avec lui
01:04:37sur le parallèle
01:04:38entre le nazisme
01:04:39et le colonialisme.
01:04:40Je pense que ce sont
01:04:41deux phénomènes historiques
01:04:42distincts.
01:04:43Mais je trouve problématique
01:04:44qu'on soit dans un débat public
01:04:45où quand quelqu'un
01:04:46tienne des propos,
01:04:47après il a été
01:04:48un peu mis de côté
01:04:49pendant un an.
01:04:50C'est quand même problématique.
01:04:51On va écouter
01:04:52M. Harfi
01:04:53qui est donc
01:04:54journaliste de Mediapart
01:04:55qui était hier
01:04:56dans l'émission
01:04:57C'est médiatique,
01:04:58mais moi je suis d'accord
01:04:59qu'il parle le plus longtemps
01:05:00possible sur RTL.
01:05:01Voilà,
01:05:02s'il pouvait parler
01:05:03trois heures consécutivement
01:05:04sur RTL
01:05:05entre 7h et 10h,
01:05:06je trouverais
01:05:07que ce serait
01:05:08une excellente chose.
01:05:09Est-ce qu'on peut écouter
01:05:10ce que disait M. Harfi
01:05:11hier dans l'émission
01:05:12C'est médiatique ?
01:05:13Fabrice Harfi,
01:05:14il a raison,
01:05:15Jean-Michel Apathy
01:05:16de quitter RTL.
01:05:17Ça lui appartient,
01:05:18mais en tout cas,
01:05:19si tant est que ça
01:05:20est le moindre poids,
01:05:21il a plus que tout mon soutien
01:05:22parce que ça n'est pas
01:05:23anecdotique ce qui se passe
01:05:24autour de ça.
01:05:25Vraiment,
01:05:26c'est le symptôme
01:05:27d'une époque malade
01:05:29de ce qu'on appelle
01:05:30la post-vérité,
01:05:31c'est-à-dire que la vérité
01:05:32n'est plus qu'une opinion
01:05:33comme une autre.
01:05:34Et cette chaîne,
01:05:35RTL,
01:05:36qui est en effet
01:05:37une grande radio,
01:05:38n'avait pas de problème
01:05:39à garder Éric Zemmour
01:05:40pourtant condamné
01:05:41par la justice
01:05:42pour des faits de racisme.
01:05:43Et quand un journaliste
01:05:44et chroniqueur
01:05:45comme Jean-Michel Apathy
01:05:46vient rappeler,
01:05:47comme les historiens
01:05:48le disent,
01:05:49des faits historiques,
01:05:50pas des opinions,
01:05:51des faits historiques,
01:05:52parce que ça chatouille
01:05:53les oreilles des négationnistes
01:05:54de l'extrême droite,
01:05:55alors ça devient inapproprié
01:05:56et les mêmes
01:05:57qui dénoncent
01:05:58la cancel culture
01:05:59retirent Jean-Michel Apathy
01:06:00pendant une semaine.
01:06:01Je crois qu'RTL a reçu
01:06:02beaucoup de messages
01:06:03d'auditeurs choqués,
01:06:04c'est aussi pour ça
01:06:05qu'ils ont voulu
01:06:06le mettre en retrait.
01:06:07C'est sûr qu'il y a
01:06:08beaucoup de gens
01:06:09d'extrême droite
01:06:10dans ce pays,
01:06:11c'est certain.
01:06:12Et quand on vient
01:06:13leur faire croire
01:06:14que c'est pas vrai,
01:06:15que les faits
01:06:16ne sont pas les faits,
01:06:17ben oui,
01:06:18l'effacement de la frontière
01:06:19entre le vrai et le faux,
01:06:20ça rend les gens dingues,
01:06:21ça rend les gens crédules,
01:06:22ça peut les faire réagir.
01:06:23Oui, sachant que
01:06:24tous les auditeurs de RTL
01:06:26je dis pas du tout ça,
01:06:27mais quand on efface
01:06:28la frontière entre le vrai et le faux,
01:06:29on crée un gouffre
01:06:30dans lequel
01:06:31une civilisation
01:06:32peut s'effondrer.
01:06:33Et je le dis avec
01:06:34un peu de solennité
01:06:35et de gravité,
01:06:36mais c'est gravissime
01:06:37ce qui s'est passé là.
01:06:38En tout cas,
01:06:39M. Apathy
01:06:40est défendu
01:06:41par Mediapart
01:06:42et par M. Harfi.
01:06:43Effectivement,
01:06:44les lignes sont construites,
01:06:45c'est le gauchisme culturel,
01:06:46voire l'extrême gauchisme culturel
01:06:47de M. Harfi.
01:06:48Ce qui serait formidable
01:06:49d'ailleurs,
01:06:50c'est, moi,
01:06:51je rêve d'une chose,
01:06:52c'est un débat,
01:06:53vous accepteriez
01:06:54par exemple
01:06:55un débat historique
01:06:56avec M. Harfi ?
01:06:57Mais lui,
01:06:58il ne va pas l'accepter.
01:06:59Oui, c'est ça le problème.
01:07:00C'est ça le problème.
01:07:01Donc, à chaque fois,
01:07:02c'est la même chose.
01:07:03C'est-à-dire qu'on lance
01:07:04des invitations
01:07:05et ils ne voudront pas.
01:07:06Je peux dire un mot ?
01:07:07Elisabeth Lévy ?
01:07:08Oui, non,
01:07:09ce qui est intéressant,
01:07:10c'est que, justement,
01:07:11ce qu'on vient de voir
01:07:12sur ce plateau,
01:07:13deux personnes
01:07:14qui ne partagent pas du tout
01:07:15les idées de Jean-Michel Apathy,
01:07:16je m'y associe d'ailleurs,
01:07:17qui défendent sa liberté
01:07:18d'expression.
01:07:19Notre problème,
01:07:20c'est que,
01:07:21dans l'autre sens,
01:07:22on n'entend jamais,
01:07:23jamais,
01:07:24jamais,
01:07:25quelqu'un de gauche
01:07:26aller sur sa radio.
01:07:27On n'entend jamais
01:07:28M. Harfi dire
01:07:29« Je n'aime pas Cyril Hanouna,
01:07:30mais on aurait dû
01:07:31le laisser s'exprimer.
01:07:32Je n'aime pas M. Zemmour,
01:07:33mais on aurait dû
01:07:34le laisser s'exprimer. »
01:07:35Mais non,
01:07:36parce qu'il a été condamné.
01:07:37Oui, mais vous n'êtes pas
01:07:38condamné au bannissement.
01:07:39Vous n'êtes pas condamné
01:07:40au bannissement.
01:07:41Et ce qui est intéressant
01:07:42dans l'expression terroriste
01:07:43qu'on a le droit
01:07:44d'utiliser, je trouve,
01:07:45de façon métaphorique,
01:07:47c'est qu'il y a
01:07:48une guillotine sociale.
01:07:49Donc, on peut l'utiliser.
01:07:50Ça dépend où,
01:07:51mais il peut, oui.
01:07:52Pas quand tu es journaliste,
01:07:53la preuve nous.
01:07:54Mais on peut avoir
01:07:55une voix différente.
01:07:56Mais quand tu es écrivain,
01:07:57artiste, comédien,
01:07:58oui, guillotine sociale.
01:07:59Parce que,
01:08:00comme c'est les autres
01:08:01qui te choisissent,
01:08:02ils ne te choisissent plus.
01:08:03Donc, comme ça,
01:08:04c'est simple.
01:08:05Je crois, M. Zemmour,
01:08:06je suis le seul
01:08:07autour de ce plateau
01:08:08qui est noir.
01:08:09Permettez-moi
01:08:10de vous dire,
01:08:11il me semble,
01:08:12M. Zemmour,
01:08:13c'est que,
01:08:15disons que je suis
01:08:16enfant de pieds noirs.
01:08:17Moi, j'y suis né.
01:08:18Oui, oui.
01:08:19J'y suis né.
01:08:20J'y suis né à Marseille.
01:08:21Et j'y ai passé
01:08:22mes premières années.
01:08:23Donc, dans votre
01:08:24présentation tout à l'heure,
01:08:25il me semble que
01:08:26vous avez oublié
01:08:27une phase
01:08:28dans cette colonisation.
01:08:29C'est celle que,
01:08:30moi, j'ai connue,
01:08:31en tout cas,
01:08:32même si j'étais très jeune,
01:08:33qui a construit
01:08:34les hôpitaux,
01:08:35qui a construit
01:08:36les routes,
01:08:37qui a introduit
01:08:38les systèmes de santé,
01:08:39de vaccination,
01:08:40les écoles,
01:08:41les universités,
01:08:42les écoles,
01:08:43les universités
01:08:44pour les élites locales,
01:08:45et qui a préparé
01:08:46l'indépendance
01:08:47de ces États.
01:08:48Je crois qu'il faut
01:08:49quand même insister là-dessus.
01:08:50Et quand j'entends
01:08:51M. Apathy dire,
01:08:52Zemmour,
01:08:53dire qu'il y a même
01:08:54des choses positives,
01:08:55oui, je l'affirme.
01:08:56Cette colonisation
01:08:57était devenue
01:08:58une présence française.
01:08:59Ça n'avait plus
01:09:00rien à voir
01:09:01avec les horreurs
01:09:02qui avaient été commis
01:09:03au XIXe siècle
01:09:04ou pendant
01:09:05la guerre d'Algérie.
01:09:06C'était une présence
01:09:07et c'était une cohabitation.
01:09:08Moi, j'allais à l'école
01:09:09avec des amis,
01:09:10avec des amis,
01:09:11avec des amis,
01:09:12à l'école,
01:09:13avec des chrétiens,
01:09:14des juifs,
01:09:15des musulmans.
01:09:16Oui, je veux bien.
01:09:17En Tunisie,
01:09:18il y a eu des combats,
01:09:19il y a eu mille morts.
01:09:20Georges,
01:09:21je connais beaucoup
01:09:22de Pieds-Noirs,
01:09:23j'entends ce qu'ils disent
01:09:24et je suis vraiment
01:09:25en empathie
01:09:26avec ce qu'ils ont vécu
01:09:27parce que parfois
01:09:28en 62,
01:09:29ils sont partis.
01:09:30Il n'empêche,
01:09:31il faut le rappeler,
01:09:32les musulmans
01:09:33n'avaient pas
01:09:34les mêmes droits.
01:09:35Oui.
01:09:36Mais ce n'est pas
01:09:37oui comme ça,
01:09:38en fait,
01:09:39c'est essentiel.
01:09:40Il y avait une inégalité.
01:09:42C'est incroyable.
01:09:43Ils ne pouvaient pas
01:09:44voter comme les autres.
01:09:45Jusqu'en 1947,
01:09:46à partir de 1947,
01:09:47après,
01:09:48les musulmans français,
01:09:49les musulmans d'Algérie,
01:09:50c'était devenu
01:09:51un département.
01:09:52Il faut le dire,
01:09:53c'était devenu
01:09:54un département.
01:09:55Oui, bien sûr.
01:09:56Je suis d'accord avec vous
01:09:57et j'essaie de l'être
01:09:58mais je ne suis pas
01:09:59historien comme vous,
01:10:00M. Sibilla.
01:10:01À partir de 1947,
01:10:02tous les musulmans
01:10:03peuvent voter ?
01:10:04Absolument.
01:10:05Tous les musulmans
01:10:06qui sont sur le...
01:10:07Les femmes aussi.
01:10:08Bien sûr.
01:10:09Les musulmans,
01:10:11c'est important de le dire.
01:10:12À l'époque où il y avait
01:10:13de la ségrégation encore
01:10:14aux États-Unis,
01:10:15il n'y avait pas de ségrégation
01:10:16en Algérie française.
01:10:17Je tenais à le rappeler
01:10:18quand même.
01:10:19Mais là où vous avez raison,
01:10:20M. Sibilla,
01:10:21c'est que comme aujourd'hui
01:10:22tous ces sujets-là
01:10:23sont vus noir et blanc,
01:10:24on ne peut parler...
01:10:25L'histoire,
01:10:26ce n'est pas noir et blanc.
01:10:27Mais je suis d'accord avec vous.
01:10:28Je suis d'accord avec vous
01:10:29mais c'est pour ça aussi
01:10:30que vous êtes là.
01:10:31Merci.
01:10:32Tous ces tirailleurs algériens
01:10:33qui sont morts
01:10:34avec les soldats français
01:10:35en frères d'armes.
01:10:36Et vous parlez...
01:10:37Votre livre est passionnant.
01:10:38Je le dis.
01:10:39Les abîmes neufs
01:10:40du terrorisme intellectuel.
01:10:41C'est vraiment un livre
01:10:42à acheter.
01:10:43L'été va bientôt arriver.
01:10:44Donc vous pouvez lire ça.
01:10:45Parce qu'en plus,
01:10:46c'est très pédagogique.
01:10:47C'est très facile à lire.
01:10:48Je trouve que c'est vraiment
01:10:49un livre qu'on peut lire à soi
01:10:50et puis donner pourquoi pas
01:10:51autour de soi,
01:10:52en parler de ça.
01:10:53Vous dites des choses
01:10:54qui sont connues
01:10:55mais qu'on ne rappelle pas.
01:10:57C'est la traite négrière occidentale
01:10:59au demeurant conduite
01:11:00avec la complexité
01:11:01de tribus africaines
01:11:02qui vendaient aux blancs
01:11:03leurs frères de couleur.
01:11:04Ne saurait faire oublier par ailleurs
01:11:06vers les pays arabo-musulmans.
01:11:07Phénomène qui a duré plus longtemps
01:11:09et qui a fait plus de victimes.
01:11:11Les spécialistes estiment
01:11:12que la traite transatlantique
01:11:13a conduit entre 9 et 12 millions
01:11:15d'esclaves africains
01:11:16vers les Amériques
01:11:17entre le 16e et le 17e siècle.
01:11:21Tandis que 17 millions d'Africains
01:11:23ont été rasiés et vendus
01:11:24comme esclaves
01:11:25par des négriers musulmans
01:11:26entre le 7e et le début
01:11:28du 20e siècle.
01:11:30C'est bien ça.
01:11:3117 millions sur 13 ou 12 siècles.
01:11:35L'esclavage existant toujours
01:11:36de manière cachée
01:11:37dans certains pays africains.
01:11:38Vous vous rappelez ça.
01:11:40Mais en même temps
01:11:41c'est difficile quand même
01:11:42d'évaluer, je ne sais pas
01:11:43quelles sont vos sources.
01:11:44Mais en revanche
01:11:45vous vous rappelez
01:11:46cette chose
01:11:47que personne ne peut rappeler.
01:11:48Il y a des historiens africains
01:11:49notamment
01:11:50qui ont fait des travaux
01:11:51très savant
01:11:52sur l'histoire de l'esclavage
01:11:53en Afrique.
01:11:54Il y a des thèses.
01:11:55Moi j'ai lu ces thèses.
01:11:57Je ne sais pas
01:11:58si je n'en suis pas à l'auteur.
01:11:59Mais il y a des gens
01:12:00qui ont travaillé là-dessus.
01:12:01Il y a des sources.
01:12:02Et alors évidemment
01:12:03vous attaquez également
01:12:04le wokisme
01:12:05ou l'art de la confusion mentale
01:12:06qui semble des soulèvements
01:12:07de la terre, etc.
01:12:08Mais on en revient toujours
01:12:09à la même question.
01:12:10C'est pourquoi
01:12:11ces soulèvements de la terre
01:12:16par exemple
01:12:17pourquoi ils bénéficient
01:12:18d'autant de liberté
01:12:20même parfois
01:12:21et puis de victoire.
01:12:22Mais parce qu'il y a
01:12:23une complicité
01:12:24avec ce qu'on évoquait tout à l'heure.
01:12:25Il y a une complicité
01:12:26dans le monde médiatique.
01:12:27Il y a une complicité
01:12:28dans le monde culturel.
01:12:29Il y a toujours cette idée
01:12:30qu'au fond
01:12:31d'être de gauche c'est bien
01:12:32et qu'être de droite
01:12:33il faut s'excuser
01:12:34ou passer
01:12:35genre un peu raser les murs.
01:12:36Alors je voulais vous faire
01:12:37écouter Laurent Nunez
01:12:38parce qu'il était avec nous
01:12:39lundi...
01:12:40Vendredi.
01:12:41Et vous savez
01:12:42que cette fameuse manifestation
01:12:43avait été interdite
01:12:44par ses services.
01:12:45Et moi le matin
01:12:46je lui posais la question
01:12:47je lui disais
01:12:48mais vous allez voir
01:12:49la justice va peut-être
01:12:50retoquer votre interdiction.
01:12:51C'est exactement
01:12:52ce qui s'est passé.
01:12:53Donc il y a pu avoir
01:12:54une manifestation dans Paris
01:12:55où les femmes juives
01:12:56n'ont pas pu manifester
01:12:57ce qui est quand même
01:12:58invraisemblable.
01:12:59Écoutez Laurent Nunez.
01:13:00Je l'interdis
01:13:01pour deux motifs simples.
01:13:02D'abord
01:13:03c'est une marche féministe
01:13:04qui se veut elle-même radicale
01:13:05qui se veut elle-même radicale
01:13:06qui a largement repris
01:13:07la cause pro-palestinienne
01:13:08en réalité.
01:13:09Donc cette marche féministe
01:13:10et effectivement
01:13:11les collectifs
01:13:12que vous avez cités
01:13:13notamment Urgence Palestine
01:13:14et Samy Doun
01:13:15ont appelé
01:13:16à participer
01:13:17à cette marche
01:13:18et donc
01:13:19je l'ai interdit de ce fait
01:13:20puisque les dernières sorties
01:13:21du collectif
01:13:22Urgence Palestine
01:13:23ont comporté
01:13:24énormément de difficultés.
01:13:25Je rappelle
01:13:26que le 8 février dernier
01:13:27on a eu une
01:13:28manifestation
01:13:29qui a été interdite
01:13:30parce qu'on a eu
01:13:31un rassemblement
01:13:32d'Urgence Palestine
01:13:33au cours duquel
01:13:34une personne
01:13:35a pu déclarer
01:13:36a pu s'interroger
01:13:37se demander
01:13:38qui n'avait pas
01:13:39pleuré de joie
01:13:40le 7 octobre
01:13:412023.
01:13:42Donc je considère
01:13:43que ce sont des propos
01:13:44qui incitent à la haine
01:13:45à la violence
01:13:46et donc cette manifestation
01:13:47est interdite.
01:13:48Et la justice
01:13:49a retoqué ?
01:13:50Eh oui.
01:13:51La justice administrative
01:13:52a retoqué ?
01:13:53Alors écoutez
01:13:54elle s'appelle
01:13:55Aurélie Assouline.
01:13:56Elle est présidente
01:13:57du collectif
01:13:58du 7 octobre
01:13:59et que disait-elle
01:14:00samedi ?
01:14:01En fait
01:14:02je viens de passer
01:14:03un après-midi
01:14:04lunaire.
01:14:05On a été
01:14:06parqués
01:14:07à l'extérieur
01:14:08de la manifestation.
01:14:09On était dans
01:14:10l'impossibilité
01:14:11d'avancer
01:14:12pendant près de
01:14:133 heures
01:14:14et 45 minutes.
01:14:15On a fini
01:14:16assise par terre
01:14:17à attendre
01:14:18que les policiers
01:14:19que je remercie
01:14:20qui ont fait
01:14:21un cordon de sécurité
01:14:22incroyable
01:14:23gazent
01:14:24les personnes
01:14:25qui ne voulaient pas
01:14:26avancer
01:14:27pour empêcher
01:14:28cette manifestation.
01:14:29Non mais c'est incroyable
01:14:30vous entendez ?
01:14:31Vous entendez ?
01:14:32Non mais vous entendez ?
01:14:33C'est quand même incroyable.
01:14:34C'est-à-dire que
01:14:35les femmes juives...
01:14:36En fait quand vous êtes juive
01:14:37vous n'avez pas le droit
01:14:38de venir manifester
01:14:39avec les autres.
01:14:40La journée internationale
01:14:41des droits des femmes
01:14:42est maintenant
01:14:43prise
01:14:44dans l'étau
01:14:45de l'extrême gauche.
01:14:46C'est juste alloué.
01:14:47Mais combien de temps ?
01:14:48Combien de temps
01:14:49on va attendre
01:14:50avant de comprendre
01:14:51ce qui est en train
01:14:52de se passer ?
01:14:53Il y a encore une enquête
01:14:54sur ce qui se passe
01:14:55à l'école.
01:14:56On voit maintenant
01:14:57des femmes ne peuvent pas
01:14:58aller manifester
01:14:59pour les victimes
01:15:00des viols du 7 octobre.
01:15:01Mais vous n'y arriverez pas.
01:15:02Combien de temps
01:15:03ça va durer ?
01:15:04Ce week-end,
01:15:05la ministre des Sports
01:15:06Marie Barzac
01:15:07a été invitée
01:15:08vendredi
01:15:09pour la journée internationale
01:15:10des droits de la femme.
01:15:11Sur le voile,
01:15:12sur le port du voile
01:15:13dans le sport,
01:15:14elle a parlé d'un point
01:15:15d'équilibre à avoir.
01:15:16Vous vous rendez compte
01:15:17que cette dame,
01:15:18alors que le président
01:15:19de la Fédération française
01:15:20de football
01:15:21Philippe Diallo
01:15:22s'est battue
01:15:23et courageux,
01:15:24que le Conseil d'État
01:15:25lui a donné raison
01:15:26mais Mme Barzac,
01:15:27elle vient effectivement
01:15:28de l'olympisme,
01:15:29elle le dit en privé.
01:15:30Elle veut le voile
01:15:31pour toutes les femmes
01:15:32dans le sport.
01:15:33Elle parle d'inclusion.
01:15:34Elle dit que si les femmes
01:15:35ne portent pas le voile
01:15:36dans le sport,
01:15:37elles ne pourront pas
01:15:38faire du sport.
01:15:39Elle est là.
01:15:40Elle est en opposition
01:15:41totale avec Bruno Retailleau,
01:15:42Mme Barzac,
01:15:43totale.
01:15:44Mais c'est une opposition,
01:15:45moi.
01:15:46Mais là,
01:15:47on ne parle pas d'inclusion,
01:15:48on parle d'exclusion.
01:15:49Vous n'êtes pas d'accord.
01:15:50Moi, je veux dire,
01:15:51elle a le droit.
01:15:52Elle a le droit
01:15:53de penser ça.
01:15:54Elle a le droit
01:15:55mais elle est sur
01:15:56cette ligne-là.
01:15:57Et lorsqu'elle dit
01:15:58vendredi
01:15:59qu'elle cherche
01:16:00un point d'équilibre,
01:16:01elle va beaucoup plus loin.
01:16:02Tous ceux qui la connaissent
01:16:03disent en privé,
01:16:04elle dit qu'il faut
01:16:05que toutes les femmes
01:16:06portent le voile
01:16:07dans le sport,
01:16:08si elles veulent.
01:16:09D'ailleurs,
01:16:10la charte olympique
01:16:11est sur cette ligne-là.
01:16:12Donc, vous avez
01:16:13en fait des gens
01:16:14qui…
01:16:15Voilà,
01:16:16c'est sa position.
01:16:17Moi,
01:16:18ça m'a frappé
01:16:19parce que le président
01:16:20de la Fédération française
01:16:21de football
01:16:22s'est battu.
01:16:23C'est battu.
01:16:24Et le Conseil d'État,
01:16:25pour une fois,
01:16:26a été dans son sens.
01:16:27Mais Mme Barzac,
01:16:28vous n'y arriverez pas
01:16:29avec elle.
01:16:30D'ailleurs,
01:16:31vous n'y arrivez pas.
01:16:32Elle est là
01:16:33depuis quelques temps.
01:16:34En l'occurrence,
01:16:35ce n'est pas la ministre
01:16:36des Sports
01:16:37que ça concerne
01:16:38cette question
01:16:39d'antisémitisme.
01:16:40Je peux vous dire que
01:16:41les gens qui ont vu
01:16:42cette déclaration…
01:16:43Vous avez raison,
01:16:44par ailleurs.
01:16:45Vous avez un gouvernement…
01:16:46En fait,
01:16:47c'est la samaritaine
01:16:48ce gouvernement.
01:16:49Il y a tout.
01:16:50Voilà,
01:16:51on trouve de tout.
01:16:52Donc, tu trouves Bruno Retailleau,
01:16:53c'est la samaritaine
01:16:54qui trouve de tout.
01:16:55Il n'y a aucune cohérence.
01:16:56Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
01:16:57Sur la marche…
01:16:58Je crois qu'il faut rappeler
01:16:59un élément de contexte
01:17:00qui est très important.
01:17:01C'est que la marche
01:17:02de l'année dernière,
01:17:03c'est là que tout a commencé.
01:17:04Donc, c'était quelques mois
01:17:05après le 7 octobre.
01:17:06Et ce collectif,
01:17:07Nous Vivrons,
01:17:08qui n'a pas de message politique,
01:17:09qui rendait juste hommage
01:17:10aux Israéliennes
01:17:11violées,
01:17:12brûlées vives,
01:17:13assassinées,
01:17:14avec des seins découpés,
01:17:15etc.
01:17:16Je suis désolé de rappeler
01:17:17des détails terribles,
01:17:18mais parce que c'est le réel.
01:17:24Un an plus tard,
01:17:25on voit bien
01:17:26que les choses
01:17:27se sont radicalisées.
01:17:28Aujourd'hui,
01:17:29vous avez en Iran
01:17:30des femmes
01:17:31qui sont privées
01:17:32de tous leurs droits,
01:17:33qui se révoltent
01:17:34de façon héroïque,
01:17:35qui se font tuer
01:17:36par les gardiens de la Révolution.
01:17:37Vous avez en Afghanistan…
01:17:38Vous savez qu'en Afghanistan,
01:17:39les femmes n'ont même plus le droit
01:17:40d'avoir une fenêtre
01:17:41dans leur cuisine
01:17:42parce qu'un voisin
01:17:43peut regarder.
01:17:44Et un certain nombre
01:17:45de mouvements féministes,
01:17:46féministes avec mille guillemets,
01:17:47qui ont fait
01:17:48cette marche nocturne,
01:17:49dont on voyait très bien
01:17:50qu'ils ont fait
01:17:52à minima,
01:17:53je ne veux pas risquer
01:17:54de diffamation,
01:17:55mais une forme
01:17:56de très grande complaisance
01:17:57vis-à-vis
01:17:58de tout ce qui se passe.
01:17:59Quand il y avait écrit
01:18:00soutien à la résistance palestinienne,
01:18:01on a compris
01:18:02de quoi il s'agit.
01:18:03Où sont les droits
01:18:04des femmes ?
01:18:05Il y avait la carte.
01:18:06M. Sevilla ?
01:18:07Dans l'expression
01:18:08islamo-gauchisme,
01:18:09je pense que le plus grave
01:18:10c'est l'islamisme,
01:18:11mais la clé politique
01:18:12c'est gauchisme.
01:18:13Elle est là.
01:18:14Par le gauchisme,
01:18:15on fait passer
01:18:16l'islamisme.
01:18:17Oui,
01:18:18le gauchisme culturel.
01:18:19Mais moi,
01:18:20j'ai le sentiment
01:18:21qu'il est plus présent
01:18:22qu'il était minoritaire
01:18:23dans les années 70
01:18:24ou complètement mis de côté
01:18:25et qu'aujourd'hui,
01:18:26il est incroyablement présent.
01:18:27Et je prends
01:18:28l'espace médiatique,
01:18:29je prends
01:18:30l'espace journalistique.
01:18:31Il me semble
01:18:32que c'était plus ouvert
01:18:33il y a 40 ans.
01:18:34C'était plus ouvert
01:18:35du temps
01:18:36où la télévision
01:18:37était la voie de la France,
01:18:38comme on disait,
01:18:39du temps d'Alain Perfit.
01:18:40Vous savez,
01:18:41dans les années 70,
01:18:42la gauche
01:18:43était très dominante
01:18:44dans le monde universitaire,
01:18:45dans le monde intellectuel,
01:18:46dans le monde médiatique déjà.
01:18:47Je veux dire,
01:18:48j'ai l'impression
01:18:49qu'il y avait plus de tolérance
01:18:50et pour reprendre ce que disait,
01:18:51le débat était quand même
01:18:52un peu plus élevé.
01:18:53Alors,
01:18:54Sommeil à la midi
01:18:55à 10h31,
01:18:56parce qu'on n'a pas parlé
01:18:57de France TV.
01:18:58Franchement,
01:18:59il y a une carte.
01:19:00Moi,
01:19:01j'ai été très déçu.
01:19:02Sommeil à la midi.
01:19:03Ouverture du procès
01:19:04de l'enseignante d'Evael,
01:19:05cette collégienne d'11 ans
01:19:06qui s'était suicidée
01:19:07en juin 2019
01:19:08dans le Val d'Oise,
01:19:09la professeure de 62 ans
01:19:10de l'Université de Paris.
01:19:11C'est la première fois
01:19:12qu'elle s'est suicidée
01:19:13en juin 2019
01:19:14dans le Val d'Oise.
01:19:15La professeure de 62 ans
01:19:16est jugée
01:19:17pour harcèlement sur mineurs.
01:19:18Elle encourt
01:19:19deux ans de prison
01:19:20et 30 000 euros d'amende.
01:19:21Les sinistrés
01:19:22ne s'en remettent pas.
01:19:23Une dizaine de véhicules
01:19:24incendiagent
01:19:25dans la nuit de samedi à dimanche.
01:19:26Les auteurs
01:19:27n'ont toujours pas
01:19:28été interpellés.
01:19:29Le maire de la ville
01:19:30dénonce
01:19:31des actes inadmissibles.
01:19:32Et puis,
01:19:33une délégation israélienne
01:19:34attendue à Doha
01:19:35pour des négociations indirectes
01:19:36sur la poursuite
01:19:37du cessez-le-feu.
01:19:38Et à la veille
01:19:39de ces pourparlers,
01:19:40Israël accentuait
01:19:41la pression sur le Hamas
01:19:42en coupant
01:19:43l'unique ligne électrique
01:19:44avec Gaza.
01:19:45Un acte qualifié
01:19:46de chantage mesquin
01:19:47et inacceptable
01:19:48par le groupe terroriste.
01:19:49Merci Soumaya.
01:19:50La direction financière
01:19:51de France Télévisions
01:19:52a adressé un message
01:19:53à ses cadres dirigeants
01:19:54sur la gestion
01:19:55des notes de frais,
01:19:56revoyant notamment
01:19:57à la baisse
01:19:58les plafonds
01:19:59des cartes bancaires
01:20:00dont bénéficient
01:20:01des journalistes.
01:20:02Oui, j'ai eu des infos
01:20:03sur cette histoire
01:20:04parce que
01:20:05j'ai eu des infos
01:20:06sur cette histoire
01:20:07parce que
01:20:08j'ai eu des infos
01:20:09sur cette histoire
01:20:10parce que
01:20:11comme dans
01:20:12beaucoup d'entreprises
01:20:13il y a des sortes
01:20:14de cartes
01:20:15où notamment
01:20:16les reporters
01:20:17mais ce n'est pas
01:20:18des cartes
01:20:19où vous prenez
01:20:20l'argent tout de suite
01:20:21c'est différé
01:20:22et l'entreprise
01:20:23vérifie si c'est
01:20:24par exemple
01:20:25il y a un plafond
01:20:26de 22 euros
01:20:27pour un repas
01:20:28pour un reportage
01:20:29et là ils ont constaté
01:20:30une petite augmentation.
01:20:31Visiblement
01:20:32les cadres dirigeants
01:20:33ce n'est pas ça
01:20:34il y avait parait-il
01:20:35des achats personnels
01:20:36qui avaient été…
01:20:37Ils ont vu une augmentation
01:20:38et ça a coupé
01:20:39un peu les choses
01:20:40mais je ne crois pas
01:20:41que ce soit…
01:20:42Il faudrait qu'il y ait
01:20:43une enquête.
01:20:44Je négocie.
01:20:45Ils sont en train
01:20:46de minimiser cette affaire.
01:20:47Moi je pense qu'il faut
01:20:48un complément d'enquête
01:20:49des lits.
01:20:50Ou alors un complément
01:20:51d'enquête
01:20:52c'est encore mieux.
01:20:53Un complément d'enquête
01:20:54des lits.
01:20:55Est-ce qu'on a
01:20:56le fameux passage
01:20:57où Sonia Pan-Mabrouk
01:20:58avait échangé
01:20:59avec Élise Lucet
01:21:00sur ce sujet ?
01:21:01Écoutons.
01:21:02Il y a quelques mois.
01:21:03Écoutons.
01:21:04J'attends
01:21:05un cash investigation
01:21:06sur France Télévision.
01:21:07Je voudrais bien
01:21:08mais il n'y a pas grand-chose
01:21:09à faire et à dire
01:21:10sur France Télévision.
01:21:11Certaines.
01:21:12Faisons une enquête
01:21:13pour voir s'il y a
01:21:14un cash investigation.
01:21:15Mais ne vous inquiétez pas
01:21:16Sonia.
01:21:17Effectivement je regarde
01:21:18ce qui se passe
01:21:19à France Télévision
01:21:20et je peux vous dire
01:21:21que s'il y avait des choses
01:21:22à dire sur France Télévision
01:21:23je le dirais
01:21:24très franchement
01:21:25sur la manière
01:21:26dont fonctionne
01:21:27France Télévision.
01:21:28Les dérives que j'ai constatées
01:21:29dans les entreprises
01:21:30sur lesquelles
01:21:31nous avons enquêté
01:21:32ne se passent pas
01:21:33à France Télévision.
01:21:34Non.
01:21:35Voilà.
01:21:37Donc tac.
01:21:38Écoutez.
01:21:39Elle a dit que si
01:21:40il se passait quelque chose
01:21:41elle le ferait.
01:21:42Je crois en l'honnêteté.
01:21:43Bon.
01:21:44Monsieur Sevilla.
01:21:45La question
01:21:46qui est toujours la même.
01:21:47La fameuse question.
01:21:48Il reste une minute.
01:21:49La fameuse question.
01:21:50Qui vous invite ?
01:21:52Vous.
01:21:55Les médias privés.
01:21:56Voilà.
01:21:57La presse classée à droite.
01:21:58Voilà.
01:21:59J'ai publié 20 livres.
01:22:00Je n'ai jamais eu
01:22:01un article
01:22:02dans le Grand Quotidien
01:22:03de référence.
01:22:04C'est formidable.
01:22:05C'est ça.
01:22:06Je vous assure.
01:22:07Le sectarisme.
01:22:08L'intolérance.
01:22:09Je disais tout à l'heure
01:22:10évidemment
01:22:11le Figaro
01:22:12publie régulièrement
01:22:13des écrivains de gauche.
01:22:15Bien sûr.
01:22:16Vous ne trouverez jamais
01:22:17dans Libération
01:22:18vous n'avez jamais eu
01:22:19un papier.
01:22:20Jamais.
01:22:21Ni le Monde de Libération
01:22:22ni le Nouvel Ordre.
01:22:23Par exemple.
01:22:24L'Église.
01:22:25Ça n'existe pas pour eux.
01:22:26Non mais c'est formidable.
01:22:27Alors que quand même
01:22:28vous avez quelques références.
01:22:29Vous êtes journaliste
01:22:30et c'est historique.
01:22:31Vous êtes chroniqueur
01:22:32au Figaro Magazine
01:22:33et membre du comité scientifique
01:22:34du Figaro Histoire.
01:22:35Vous avez publié
01:22:36de nombreux succès de librairie
01:22:37chez Perrin
01:22:38historiquement correct.
01:22:39Histoire passionnée de la France
01:22:40et une histoire inédite
01:22:41de la France en 100 cas.
01:22:42Etc.
01:22:43Vous êtes évidemment
01:22:44votre travail mérite
01:22:45qu'on vous écoute.
01:22:46Et là non.
01:22:47Vous êtes invisibilisé.
01:22:48Fâchez-vous.
01:22:49Non mais c'est ça
01:22:50qui est sidérant.
01:22:51RTL il vous invite quand même ?
01:22:52Non.
01:22:53Jamais.
01:22:54Ah ça serait bien.
01:22:55En fait c'était arrivé.
01:22:56Si j'avais été avec elle
01:22:57dans le passé
01:22:58c'était arrivé deux fois.
01:22:59On est apathie.
01:23:00Mais ça serait bien.
01:23:01Et alors
01:23:02vous êtes prête
01:23:03à faire un débat
01:23:04avec Jean-Michel Apathie
01:23:05par exemple ?
01:23:06Ah totalement.
01:23:07Vous êtes prêt ?
01:23:08Oui.
01:23:09Monsieur Apathie.
01:23:10Jean-Michel.
01:23:11J'en avais fait avec
01:23:12Benjamin Stora
01:23:13il y a trois ans
01:23:14pour Le Point
01:23:15qui avait accepté.
01:23:16Ah ben c'est très intéressant.
01:23:17Monsieur Apathie.
01:23:18Monsieur Sevilla.
01:23:19Allez.
01:23:20Voilà.
01:23:21C'est la liberté d'expression.
01:23:22Si Monsieur Apathie
01:23:23venir sur ce plateau.
01:23:24Si Monsieur Nejar m'écoute.
01:23:26Je ne sais pas s'il valide
01:23:28cette brillante idée.
01:23:29Et ça sera peut-être
01:23:30la dernière que j'aurai
01:23:32sur la chaîne CNews.
01:23:33Mais moi je suis enclin
01:23:35à la liberté d'expression au fond.
01:23:37Je vous assure.
01:23:38C'est vraiment notre ADN.
01:23:40Moi j'adorerais
01:23:41arbitrer ce débat.
01:23:42D'ailleurs je ne dirai rien
01:23:43exceptionnellement
01:23:44et je vous laisserai parler.
01:23:45Je trouverai ça formidable.
01:23:46Si Monsieur Apathie veut venir.
01:23:47Si Monsieur Apathie veut venir.
01:23:49Ou si Monsieur Arfi veut venir.
01:23:53Ils sont les bienvenus chez nous.
01:23:55Je ne peux pas dire mieux
01:23:56puisque Monsieur Sevilla accepte.
01:23:57Donc j'allais dire
01:23:58ne vous dégonflez pas.
01:24:00Quand même.
01:24:01C'est un peu trivial sans doute.
01:24:02Mais bon.
01:24:03Vous avez mon téléphone.
01:24:06Contrairement évidemment
01:24:07manifestement aux journalistes du monde.
01:24:09Je voudrais dire
01:24:10qui était avec nous ce matin ?
01:24:12Qui était avec nous ?
01:24:13Est-ce qu'on m'a donné les noms ce matin ?
01:24:15J'ai l'impression
01:24:16qu'on ne m'a pas donné les noms.
01:24:17Si, si.
01:24:19Ils ont été donnés.
01:24:20Ah voilà.
01:24:21Jean-Marc Lelouch
01:24:22était à la réalisation.
01:24:23Juliette était à la vision.
01:24:25Merci à Noé qui était au son.
01:24:26À Marine Lanson.
01:24:27Et à Valentin Rouillon.
01:24:29Bonne journée à tous.
01:24:31Je rappelle le titre.
01:24:32Les habits neufs du terrorisme intellectuel.
01:24:34Préface de Mathieu Bocquete.
01:24:36Édité chez Perrin
01:24:37qui est un remarquable éditeur.
01:24:39Bonne journée à tous.
01:24:40À ce soir.