Simon Gronowski, rescapé de l’holocauste, a témoigné pour les jeunes de l’athénée de Huy

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Simon Gronowski, rescapé de l’holocauste, a témoigné pour les jeunes de l’athénée de Huy
Transcript
00:00 On a les collègues du cours d'histoire et de philosophie citoyenneté ont eu l'idée d'inviter
00:14 M. Simon Grenovski pour nous partager son vécu, son histoire dans le cadre des valeurs qu'on
00:20 essaye d'acculquer à nos élèves de défense des droits. Et vu le contexte actuel, nous pensons
00:28 vraiment que cette idée de le faire venir et de parler de l'Holocauste était intéressant pour
00:34 nos élèves du troisième degré par rapport à la mise en place du nouveau projet des élections des
00:39 délégués qui reprend vie au sein de notre établissement. La conférence de M. Grenovski
00:44 aujourd'hui a pour but de relayer cette parole et en espérant que nos élèves la relaient autour
00:50 d'eux et prennent conscience des valeurs de démocratie qu'il essaye de véhiculer tout en
00:56 gardant sa bienveillance parce qu'il n'exprime aucune rancœur vis-à-vis de ce qu'il a subi.
01:01 Les crimes qui ont été commis pendant la guerre par un grand criminel qui s'appelait Adolf Hitler,
01:12 un nazi allemand, lui et ses collaborateurs nazis ont tué des millions de gens en Europe
01:24 et même en Belgique et vous devez connaître cette barbarie du passé pour défendre notre
01:35 démocratie d'aujourd'hui. Les chambres à gaz, les fours crématoires et quelques rescapés
01:45 squelettiques. Quand les alliés ont trouvé ça et que ça a été publié dans la presse,
01:54 mon père a compris qu'elle ne reviendrait pas. Sa femme, ma mère et sa fille, ma sœur,
02:05 Hitler. Il n'a pas su, il avait été mal soigné pendant l'occupation, il était malade et n'a pas
02:17 su résister à la maladie parce qu'il n'avait plus de morale. Mon père est mort désespéré le 9
02:26 juillet 1945, donc deux mois après la fin des guerres. Moi-même, quand j'étais plus jeune que
02:38 vous, quand j'ai eu 11 ans, la Gestapo m'a pris. La Gestapo c'était la police d'Hitler. Ils m'ont
02:49 jeté dans un cachot. C'était la cave du siège de la Gestapo à Bruxelles, avenue Louise. Le
02:59 lendemain, ils m'ont mis dans une grande prison, la caserne de Saint-Malin, où je suis resté un mois.
03:07 C'était le camp de rassemblement des futurs déportés. Au bout d'un mois, ils m'ont mis dans
03:16 un wagon à bestiaux. C'était le 20e convoi, le 19 avril 1943. Un peu de paille par terre,
03:29 pas de siège, pas de lumière artificielle. La lumière n'arrivait que par ces petites
03:37 ouvertures. C'était un wagon pour les animaux ou pour la marchandise. La porte coulissante,
03:45 c'est fermé dans un grand bruit métallique. C'était très sombre, même en plein jour.
03:52 J'étais enfermé dans ce wagon avec ma mère et une cinquantaine d'autres personnes autour de moi,
04:03 gémissantes. C'était un train qui transportait 1600 personnes, dont 250 enfants. Pour des nations,
04:15 inconnues. Parce que pendant un mois, dans cette caserne où j'ai été prisonnier,
04:22 on n'a jamais entendu le mot Auschwitz ou Birkenau. Parce que ce que les nazis faisaient croire,
04:31 faisaient croire aux gens qui devaient partir pour aller travailler dans des camps de travail.
04:36 Personne ne pouvait imaginer qu'ils partaient pour la mort. J'étais dans ce wagon. Et moi,
04:45 je ne comprenais rien à ce qui se passait. Je subissais les événements. Et j'étais encore
04:52 dans mon univers de louveteau. Moi, j'adorais les scouts, les scouts de ma commune, étervée.
04:59 Que j'avais été condamné à mort. Et que ce train allait me conduire sur les lieux de mon
05:06 exécution. Et par miracle, j'ai sorti du train et je me suis échappé à un miracle. Voilà en deux
05:18 mots mon histoire. En fait, ça m'a beaucoup émue parce que c'est vrai qu'on nous raconte la
05:30 seconde guerre mondiale comme un fait qui a été très difficile et difficile à survivre pour les
05:39 juifs. Et alors le fait d'avoir un témoignage en réalité, c'est très touchant. J'ai eu les larmes
05:46 aux yeux au début de le voir parce que on n'aura pas, toutes les générations n'auront pas la chance
05:50 de rencontrer cet homme dans le futur. Donc grâce au fait qu'il témoigne de son histoire,
05:58 on va pouvoir partager l'histoire aux gens par la suite. Je suis vraiment touchée parce que je
06:03 trouve qu'on a une chance de rencontrer ce genre de personnes parce que ça devient de plus en plus
06:08 rare vu qu'on avance dans le temps. Mais vraiment je suis contente parce que je trouve ça très très
06:12 intéressant d'entendre la vie d'une personne qui l'a vécu. Je trouve ça touchant que sa maman ait
06:18 sacrifié sa vie pour que lui puisse vivre.

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