• il y a 9 mois

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Transcription
00:00 On a célébré, les garçons sont venus s'arrêter en bas du bâtiment,
00:03 commencent à nous menacer.
00:04 Ici c'est notre pays, si vous êtes garçons, descendez.
00:08 Ils ont commencé à nous insulter, etc.
00:11 On n'a rien dit, on a juste fermé les portes et on était à la maison.
00:15 Après le match, la même pièce a commencé à devenir vraiment, vraiment, vraiment compliquée.
00:21 Après le match, les garçons sont venus s'arrêter même au portail, tapis, tapis.
00:26 Ils ont commencé à crier, "sortez, descendez, on va vous tuer aujourd'hui, on va vous tuer".
00:31 "Où pensez que vous êtes, dans votre pays ? Ici c'est le Sénégal, c'est pas votre pays".
00:35 On reçoit des menaces par-ci, par-là.
00:37 Et là, on reçoit des messages où on nous dit qu'il y a un Ivoien, un étudiant Ivoien,
00:43 qui a été frappé jusqu'à mort.
00:46 Il est mort à l'hôpital de Fannes.
00:49 L'ambassade a envoyé un message pour lui,
00:52 "demain, ne pas sortir", etc.
00:55 Franchement, la situation n'est pas stable, en fait.
00:58 On ne peut pas sortir, nous sommes à la maison actuellement.
01:01 Nous sommes à la maison, on ne peut pas sortir, tu ne peux rien faire.
01:03 Parce que les gars savent déjà que sur le bâtiment, on n'est que des Ivoiens.
01:08 Ils savent déjà que sur le bâtiment, on n'est que des Ivoiens.
01:11 Ils nous connaissent déjà dans le quartier.
01:13 Donc, même si c'est demain, tu essaies de mettre pieds dehors,
01:17 ils vont forcément t'attaquer.
01:19 Voilà.
01:20 Donc moi, ce que je me dis, parce que quand je parle en disant "non, je n'incite à la violence",
01:24 les Ivoiens qui sont au pays, ils ont tué votre frère ici.
01:28 Ils l'ont tué, ils l'ont frappé à cause des ballons, ils l'ont tué.
01:32 Donc, s'il vous plaît, ceux qui sont là-bas aussi, montrez-leur.
01:37 C'est vrai que la croix d'Ivoire, on l'accepte, c'est un pays hospitalier, etc.
01:42 Mais franchement, il y a moins d'hommes.
01:44 Un étudiant, ses parents l'ont envoyé au Sénégal pour venir bosser,
01:48 parce qu'il y a de très bonnes écoles ici, on ne peut pas dire non.
01:51 Mais il vient étudier parce qu'il a supporté son pays, il voulait le frapper jusqu'à mort.
01:56 Ses parents qui sont là-bas, ils vont dire quoi.
01:58 Nous, nos parents, ils ont peur actuellement, on reçoit que des appels, que des messages.
02:01 Ne sortez pas.
02:02 Il y a des parents même qui veulent payer un billet pour qu'on rentre même à Abidjan précipitamment.
02:06 Vous voyez.
02:07 Donc, c'est vrai qu'on accepte tout, mais ça, il ne faut pas accepter.
02:10 En 2012, ils ont fait ça.
02:12 2024 aussi, voici ça.
02:14 Si vous êtes au pays, que vous pouvez les couler, frapper les.
02:17 Voilà.
02:18 Moi, c'est ce que je me préviens de dire.
02:20 Ne regardez pas ça, on est pays hospitalier, comme ci, comme ça.
02:22 Eux, ils ont dit, on a vu un poste même où les Sénégalais disent, on est xénophobe et baba.
02:29 On est xénophobe et puis baba.
02:31 On accepte ça.
02:32 Si vous êtes fatigué, rentrez dans votre pays.
02:34 Il n'y a pas de souci.
02:36 On va rentrer dans notre pays.
02:38 Mais si vous pouvez les frapper au pays, frapper les.
02:42 Non, il n'est pas là.
02:44 Si vous pouvez les frapper, en tout cas, mon vieux, frapper les.
02:47 Actuellement, on est en piste, on ne peut pas sortir de la maison, on est tranquille.
02:51 On attend demain pour voir ce qui va se passer.
02:53 Restez comme dans le bar.
02:58 Comme tu as dit à l'en bas, il est resté à l'en haut.
03:00 Le Jordan est bras.
03:02 Eh, le Jordan est bras.
03:04 Forcement.
03:05 Même à Casablanca.
03:10 Yo, merci d'être monté et puis de nous avoir éclairé sur le truc, en fait.
03:14 Ouais.
03:15 La fois, je m'en vais.
03:17 Je vous dis merci de m'avoir amené dans mes moments.
03:20 Attends, attends, attends.
03:25 Le gars qui est derrière qui parle là,
03:28 j'espère que tu entends toujours le truc.
03:30 On a qu'à faire quoi?
03:31 Tout ce qu'on peut faire, c'est de propager l'information, en fait.
03:34 Pour que nos autorités respectives
03:39 puissent prendre leurs responsabilités, en fait.
03:43 Tu veux qu'on fasse quoi?
03:45 On n'est pas au Sénégal, et vous?
03:47 Bon, moi, précisément, je ne suis pas au Sénégal, et vous?
03:49 Et je ne suis pas en Côte d'Ivoire.
03:51 Tout ce que je peux faire, c'est de propager le truc, en fait.
03:53 Pour que votre voix puisse se faire entendre, en fait.
03:57 Tu veux qu'on fasse quoi?
03:59 Prendre un billet d'avion, demain, il vient au Sénégal.
04:02 Moi, je n'ai pas pris de billet d'avion pour aller à la Cannes.
04:03 C'est un billet d'avion pour aller au Sénégal.
04:06 Donc, quand tu es derrière et que tu dis que c'est de l'AT,
04:09 c'est le truc.
04:10 On est en train de crier sur les réseaux pour toi, en fait.
04:13 Pour ta vie qui est en danger actuellement au Sénégal.
04:16 On est en train de crier sur les réseaux pour ça.
04:18 Pour que ça puisse arriver loin.
04:21 Depuis quand tu fais ce boulot?
04:22 Moi, je comprends ta douleur.
04:26 Je comprends ce que tu subis.
04:28 Je comprends qu'il y a l'un de nos frères qui a été touché.
04:32 Il y a l'un de nos frères qui a perdu sa vie au Sénégal.
04:37 Juste à cause du foot.
04:38 Je comprends la douleur et je compatis.
04:40 Mais après, ce n'est pas à nous de venir faire une incitation à la haine.
04:44 Je comprends un peu.
04:45 Ce n'est pas à nous de venir faire une incitation à la haine.
04:47 Ce n'est pas tous les Sénégalais.
04:49 C'est certains Sénégalais qui réagissent comme ça.
04:51 Ce n'est pas tous les Sénégalais.
04:53 Donc, on ne va pas aller attaquer certains Sénégalais qui sont à Abidjan,
04:57 qui vivent bien à Abidjan,
05:00 qui n'ont rien fait pendant que c'est d'autres personnes qui sont au Sénégal
05:04 qui ont agi comme ça.
05:05 Ils n'ont rien à voir.
05:07 Ils s'entendent bien avec nous.
05:09 On n'a pas besoin de les attaquer.
05:11 Tout ce qu'on peut faire, c'est de protéger nos frères qui sont au Sénégal.
05:17 C'est ça le vrai problème.
05:20 [Musique]
05:23 [SILENCE]

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