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Vidéo publiée le : 30/01/2024 à 14:07:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/education/martigues/15823/profs.html

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Transcription
00:00 Si on pouvait parler de quelques revendications phares qui concernent le premier degré.
00:06 Alors pour le premier degré, les conditions de travail, les effectifs et le besoin de reconnaissance et de réappropriation de nos gestes professionnels
00:16 et de l'affirmation de notre expertise professionnelle. On a des diplômes, on est des enseignants, des enseignantes, des psy-EN.
00:23 On sait travailler, on refuse les guides de bonne pratique, on refuse toutes les mesures imposées, protocolisées,
00:31 qui nous empêchent de réfléchir, qui nous empêchent de construire collectivement, qui nous empêchent de nous réapproprier,
00:38 d'être maîtres et maîtresses de nos gestes professionnels et du choix de nos outils et de ce qu'on veut en faire.
00:44 J'avais l'impression à travers ce que voulait imposer le gouvernement concernant ces guides, qu'en définitive l'enseignant n'a plus de possibilité de s'adapter à sa classe année après année.
00:58 En fait cette histoire de guides et de protocoles s'est démultipliée ces dernières années de façon hallucinante pour tout traiter.
01:07 Pour enseigner, on donne des guides de bonne pratique qui seraient les mêmes pour tout le monde.
01:13 Or, évidemment que toutes les classes n'ont pas les mêmes profils partout.
01:17 Évidemment qu'un CP en éducation prioritaire ou un CP dans les beaux quartiers parisiens n'a pas les mêmes profils, les mêmes besoins.
01:28 Donc les enseignants et les enseignantes sont là pour utiliser la méthode qui leur semble la bonne, celle qui leur convient et celle qui serait ajustée aux besoins de leur classe cette année.
01:40 Donc ils n'ont pas et elles n'ont pas besoin qu'on leur impose une méthode, qu'on labellise des manuels scolaires, c'est proprement scandaleux.
01:49 Elles ont besoin et ils ont besoin qu'on leur fasse confiance et qu'on les laisse travailler en paix et collectivement, c'est important.
01:57 On travaille dans des collectifs de travail qu'on tente de nous faire perdre par tous les moyens possibles.
02:01 Par ces guides-là, par le pacte que certains et certains ne prennent et pas d'autres, par tous les moyens possibles.
02:06 On essaie de casser les collectifs parce que ça doit faire peur, parce que dans les collectifs on est plus riches et on travaille mieux.
02:12 Mais ça, ça c'est pas gagné.
02:15 Donc réappropriation de nos gestes, pour nous c'est très important.
02:19 Il y a aussi autre chose qui est commun à l'ensemble des établissements qui sont au premier et second degré, c'est que tous les changements proposés,
02:27 qui sur le papier certains peuvent être intéressants, mais tout est à moyen constant.
02:31 Oui c'est ça, tout est à moyen constant sauf les demandes qui elles sont croissantes.
02:36 Sauf les demandes qui quelquefois sont, non rien de pédagogique, mais ressemblent à des demandes plus administratives, de papiers à remplir, de documents à retourner.
02:44 Mais ça aussi c'est fait pour nous endormir, c'est fait pour nous focaliser sur autre chose que sur ce qui est important.
02:52 Ce qui est important c'est le bien-être et la réussite de nos élèves, chacun et chacune à leur niveau et selon leurs besoins.
02:57 Et ça, on ne nous donne pas les moyens de ça.

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