La judokate française Romane Dicko était en direct sur le plateau de l'émission L'Équipe de choc, ce mercredi, avant le Paris Grand Slam (du 2 au 4 février), diffusé sur la chaine l'Equipe, ce week-end.
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00:00 ...
00:02 -Semaine royale sur la chaîne L'Equipe
00:04 avec plus de 200 heures de sport en clair,
00:07 dont le Paris Grand Slam, mythique tournoi de judo
00:10 à la Core Arena avec la grosse équipe de France
00:12 et notamment la championne du monde, Romane Dico.
00:15 Bienvenue dans l'équipe de choc.
00:17 On dirait qu'elle va nous faire un cours de sport.
00:20 Romane, habituellement hyper pointue en mode,
00:24 je suis étonnée que Pierre Bouby ne soit pas au courant.
00:28 Elle construit... Je sais pas comment on dit.
00:30 Bref, tu es super pointue, tu fabriques tes propres vêtements ?
00:33 C'est ta création ? -Ouais.
00:35 C'est de moi, ça. Je suis assez fière.
00:37 -Il faut vendre, maintenant.
00:39 Il faut ouvrir le site et on va tous acheter.
00:41 -Pourquoi pas ? Peut-être bientôt.
00:43 -On te fait venir pour parler judo,
00:45 parce que c'est l'un des plus gros tournois au monde,
00:48 ce Paris Grand Slam, plus de 600 judokas
00:51 qui viennent du monde entier.
00:52 Ca représente quoi pour toi ?
00:54 C'est un tournoi pour nous donner envie de venir et de regarder ?
00:58 -Combattre à la maison, c'est ouf, en tant que Française, déjà.
01:01 Et à six mois des Jeux olympiques,
01:03 d'avoir une si grosse compétition à domicile,
01:06 c'est une salleur particulière et on a envie de briller.
01:09 -Il y a du spectacle et de l'enjeu,
01:11 puisque pour certains, certaines,
01:13 le ticket olympique n'est pas encore dans la poche.
01:15 Je pense à Audrey Etcheméo et Madeleine Malonga,
01:18 en moins de 78. Toi, c'est bon, la qualif' est assurée,
01:21 tu vas le coeur léger, libéré, en mode tranquillou ?
01:24 -Oui.
01:25 Pas tranquillou, parce qu'on veut performer à la maison,
01:28 mais c'est sûr que je sais que cette compétition
01:31 sera sur la route des Jeux olympiques,
01:33 de préparation pour gagner le 2 août.
01:36 -Il va direct.
01:37 On a un athlète en plateau, Hugo Bonneval,
01:39 qui voulait te poser une question.
01:41 -Bonjour, Romane.
01:42 Je voulais savoir, vu que t'as déjà tout gagné,
01:45 on va dire, à titre individuel,
01:47 il te manque que les JO qui sont dans Paris bientôt,
01:50 comment tu abordes ces six mois pré-olympiques ?
01:53 Par rapport aux blessures, surtout,
01:55 c'est un sport de combat, c'est un sport à risque,
01:57 et je voulais savoir si tu mettais tout dans la bataille
02:00 ou si t'en gardais un peu sous le pied
02:03 pour arriver aux JO le plus frais possible.
02:05 -Je pense qu'en pensant à la blessure,
02:09 c'est là qu'on se blesse.
02:11 Je fais en sorte d'être bien sur tapis,
02:13 d'être bien en entraînement,
02:15 de mettre tout de mon côté
02:17 pour ne pas être blessée et arrêtée.
02:19 Après, on fait un sport de combat.
02:22 Comme le rugby, c'est traumatisant,
02:23 mais il ne faut pas penser à ça.
02:25 Je veux gagner les JO.
02:27 Tout ce que je vais faire, c'est gagner les JO.
02:29 Je vais me préparer au maximum pour ne pas me blesser
02:32 et avoir des embûches dans les prochains mois.
02:35 -Bertrand Latour. -Bonjour, Romane.
02:37 Question qui fâche un petit peu. -Ah, non !
02:39 -Si, mais je suis navrée.
02:41 Ta sélection a amené le déclassement
02:44 de Julia Tolofua, qui a mal vécu, mal digéré
02:47 le fait de ne pas y être et surtout les conditions
02:50 avec lesquelles elle n'a pas été prise.
02:52 Quelle est la nature de tes relations avec elle ?
02:55 Est-ce que tu comprends qu'elle a du mal à digérer ?
02:58 C'est une immense déception pour vous.
03:00 Les JO, c'est tous les 4 ans.
03:01 -Vous avez peut-être joué l'une contre l'autre,
03:04 si je ne dis pas de bêtise.
03:06 -Avec Julia, on s'est beaucoup affronté
03:08 pendant cette Olympiade.
03:09 Ce qui est dur, c'est qu'on est amies,
03:12 donc on savait que ça allait être soit elle, soit moi.
03:15 Forcément, un peu compliqué.
03:16 J'ai le souvenir que quand j'ai appris ma sélection,
03:19 mes premiers mots vont vers Julia,
03:21 qui envoie un message pour dire que je suis désolée
03:24 parce que si c'était moi, c'était pas elle.
03:26 Elle me dit que c'est le jeu, donc forcément,
03:29 un peu compliqué, parce qu'on ne pensait pas
03:31 que ça allait tomber aussi tôt dans notre catégorie de poids,
03:35 qui était très concurrentielle, après la fédération et ses choix.
03:38 Un peu compliqué face à Julia.
03:40 -Pierre-Etienne Minordiou.
03:42 -On sait que tu as des centres d'intérêt,
03:44 autre que ton sport, y a de la mode.
03:46 Tu étais en licence de mathématiques à la Sorbonne.
03:49 -Je suis toujours.
03:50 -Est-ce que tout ça, tu mets entre parenthèses,
03:53 parce que c'est que les jeux,
03:55 ou est-ce que c'est important pour toi
03:57 de continuer à avoir des activités extrasportives ?
04:00 -C'est important pour moi.
04:01 Je cours, je cours toujours quand j'ai un peu de temps.
04:04 L'école aussi, c'est important pour moi.
04:07 J'ai pas une année, comme d'habitude, un peu allégée.
04:10 J'ai que une matière par exemple,
04:12 mais je voulais garder un pied à la fac
04:14 parce que je me voyais mal se reprendre
04:16 après avoir tout arrêté.
04:18 Ça fait partie de mon équilibre.
04:20 T'es compliquée, mentalement, c'est dur.
04:22 T'es une année très compliquée avec beaucoup d'enjeux.
04:25 De pouvoir aller faire des maths à la fac,
04:28 ça fait du bien.
04:29 -Aller faire des maths à la fac, c'est un loisir,
04:32 mais tu me prouves le contraire.
04:33 -Salut, Romane.
04:35 Tu as évoqué la dimension mentale à l'instant de ton sport.
04:38 On va rappeler qu'il y a quelques semaines,
04:40 tu as été insultée sur les réseaux sociaux
04:43 par une vidéo de toi et d'une danseuse étoile,
04:46 Victoria Dauberville.
04:47 Comment as-tu vécu ce déferlement de haine ?
04:50 Est-ce que c'est quelque chose qui t'a atteint ?
04:52 -De dire que ça m'a atteint à 0 %, je serais mentir.
04:56 Forcément, je pense que...
04:58 Je reçois beaucoup d'insultes,
05:00 beaucoup de commentaires racistes, misogynes,
05:03 grosso-pop, ça touche un peu.
05:04 Mais moi, j'ai pas pensé à moi,
05:06 j'ai pensé à une enfant, à un enfant
05:08 qui pourrait poster sur les réseaux sociaux
05:11 ce genre de vidéo, qui est juste une vidéo
05:13 avec une amie de danse, aussi simple que ça,
05:16 qui voulait promouvoir nos deux disciplines.
05:18 Je m'attendais pas à ce genre de commentaire.
05:21 Ca m'a fait mal, car je me suis dit
05:23 que sur les réseaux, les gens sont trop à l'aise.
05:26 Si ma petite sœur reçoit ce genre de message,
05:28 comment ça va se passer ?
05:30 Est-ce qu'elle va pouvoir assumer ça ?
05:32 Je trouvais ça important de dénoncer,
05:34 surtout que c'est illégal, c'est interdit.
05:37 Il faut dénoncer, c'est pas normal.
05:39 -On laisse pas faire, on est à fond avec toi.
05:41 Ton programme d'ici dimanche,
05:43 le Paris Grand Slam commence vendredi,
05:45 samedi, dimanche,
05:47 c'est dimanche, jour de combat.
05:48 D'ici là, tu répètes de trois Ouaz Ahari,
05:51 tu soutiens les copains ?
05:52 -On s'entraîne un peu,
05:54 parce que c'est pas fini l'entraînement.
05:56 Jusqu'à samedi, je vais m'entraîner.
05:59 On va aller voir les copains.
06:00 Paris, c'est ouf, il faut encourager,
06:02 donner de la force.
06:04 Entre-temps, on s'entraîne,
06:05 on va aller à l'école demain.
06:07 -Non ! -On sera en forme dimanche.
06:09 -Romain, tu veux pas coacher les mecs ?
06:12 Parce que, pardon, mais autant chez les filles,
06:14 c'est rasiat, quoi.
06:15 Entre toi, Clarisse, Chérine, Marie-Eve Gaillet,
06:18 on sait que vous rapportez des médailles.
06:21 Chez les mecs, y a Teddy.
06:22 Derrière, ça rame un peu.
06:24 -Y a pas que Teddy. Je suis pas d'accord.
06:26 Y a une génération qui arrive chez les garçons.
06:29 Aux Europes, y a eu plein de médailles,
06:31 en Grand Slam, en performance, en master.
06:34 C'est une génération qui se forme.
06:36 J'ai confiance en nos garçons pour les jeunes.
06:38 Y a de belles médailles qui ont été remportées.
06:41 -Super ! On a tout ça.
06:42 On sera de tout coeur avec toi.
06:44 Merci beaucoup, le sourire, la pétillance
06:47 de Romain Dicot et le stylisme.
06:49 Bon cours de maths demain à la Sorbonne.
06:51 On se retrouve sur les tatamis du Paris Grand Slam.
06:54 Ça commence vendredi après,
06:56 pour les blocs finales.
06:57 Ce sera en direct dans l'équipe de choc.