"Nudes": la nouvelle série sur le cyberharcèlement
Une nouvelle série française sort ce jeudi sur Prime Video, une manière de faire de la prévention sur les dangers du numérique.
Transcript
00:00 -Culturez-vous, Lorraine, ce matin, nous parlons d'une série captivante sur les nudes.
00:04 Les nudes, vous savez, c'est ces photos et ces vidéos de nus qu'on prend avec son smartphone et qu'on envoie,
00:09 et qui se retournent parfois contre nous.
00:11 Et cette pratique de plus en plus courante, notamment chez les jeunes,
00:14 fait donc l'objet d'une série sur Prime Vidéo. Ça t'a beaucoup intéressée ?
00:18 -Oui, tu as raison de dire d'une pratique de plus en plus courante, parce que je voulais commencer,
00:21 une fois de plus par cosmme, par un sondage assez révélateur.
00:25 Plus de 74 % des jeunes de 13 à 25 ans ont déjà envoyé un nude.
00:31 C'est une étude franco-belge qui a été réalisée il y a quelques mois.
00:34 En 2022, c'est assez édifiant.
00:37 Ça parle forcément à tous les parents qui nous écoutent.
00:40 En fait, les sextos, les nudes, les dick pics, les photos de pénis,
00:44 ce n'est pas un phénomène exceptionnel du tout.
00:47 Ça valait une série.
00:48 Alors, la série Nudes, justement, elle présente trois ados.
00:51 Victor, l'étudiant inconscient des risques qui a filmé une copine.
00:55 Sophia, la lycéenne trahie.
00:57 Ada, l'ado piégée.
00:58 Trois histoires, trois cas de figure.
01:00 Extrait de la bande-annonce.
01:02 Extrait de la bande-annonce.
01:30 La force de la série que vous apercevez, les trois adolescents,
01:34 c'est qu'on est vraiment dans tous les milieux.
01:36 On est aussi en zone rurale, on est en banlieue,
01:38 on est dans un milieu aisé à Paris.
01:40 Ça montre que ça arrive, ça le dit, à travers la fiction.
01:44 C'est partout.
01:45 Derrière cette série, il y a trois réalisatrices.
01:47 Trois points de vue différents.
01:49 Il y a Andrea Bescon qui a brisé le silence.
01:51 Les chatouilles.
01:52 Il y a dix ans, avec sa pièce Les chatouilles,
01:54 qui est toujours jouée à Paris.
01:56 Lucie Borleto, Sylvie Veyred.
01:59 Chacune avec leur style.
02:00 Elle raconte un de ces jeunes pris dans cette mécanique infernale
02:05 de ces photos intimes diffusées, parfois sans consentement.
02:08 C'est ça qu'il faut dire.
02:09 Et cette série, quand je la regarde,
02:12 je me dis que c'est quand même presque mieux
02:13 qu'une campagne de prévention.
02:16 Ça permet aussi d'éveiller les adultes.
02:17 Alors Julie Poncel a rencontré Andrea Bescon, justement.
02:19 Et ce qu'elle veut, Andrea Bescon,
02:21 c'est que les jeunes la regardent
02:22 et que les adultes aussi la regardent.
02:24 Regardez.
02:26 Créer un récit dans le regard de la jeunesse,
02:29 pour la jeunesse,
02:30 qui parle de leur contexte social,
02:32 de qu'est-ce que c'est que le numérique,
02:34 de qu'est-ce que c'est aussi que l'effet de groupe.
02:36 Faire comprendre aux adultes qu'on est quand même dépassé par ça,
02:39 qu'on est assez passif aussi,
02:42 et que de permettre un dialogue,
02:44 en tout cas de s'intéresser à la vie numérique de ces enfants
02:47 sans être intrusif, évidemment.
02:49 Mais en tout cas, d'en parler et de contextualiser les choses,
02:53 c'est absolument nécessaire aujourd'hui.
02:55 L'idée, c'est d'engager un dialogue
02:57 entre les jeunes et les adultes.
02:59 Pourquoi pas regarder la série ensemble, tout simplement.
03:02 Il n'y a pas de jugement,
03:02 c'est important de le dire aux jeunes aussi qui nous regardent,
03:06 c'est qu'il n'y a pas de jugement.
03:07 Oui, le sujet, ce n'est pas le fait de filmer la jeune génération.
03:10 Oui, elle se filme, mais ce n'est pas ça le problème.
03:12 Le problème, c'est de diffuser ces images de jeunes
03:15 sans le consentement de la personne,
03:16 parce que le problème, c'est le chantage aux photos,
03:18 c'est dévastateur, ça peut ruiner une vie.
03:20 Le sujet, c'est le mal qu'on peut faire.
03:21 Et c'est très sévèrement sanctionné désormais.
03:23 Voilà, 10 épisodes de 26 minutes.
03:25 Voilà, regardez-nous sur la plateforme Prime Vidéo à partir d'aujourd'hui.
03:29 Merci, Lorraine.