• il y a 10 mois

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Transcription
00:00 Notre message c'est accueillir et accueillir, redonner, le partage.
00:05 Donc l'exemple qui vient d'être donné, c'est une autre forme de partage, d'aide.
00:10 Mais nous avons aussi des groupes, j'en cite un qui s'appelle SOS Familles,
00:14 qui vient en aide financièrement aux familles en difficulté.
00:18 Donc l'action des Maüs, c'est pas que les communautés, que les compagnons.
00:22 Oui, alors justement on parlait effectivement de cet appel de l'abbé Pierre,
00:26 que l'on a d'ailleurs entendu ce matin sur l'antenne de France Bleu Besançon.
00:31 C'était il y a 70 ans, nous sommes en 2024.
00:35 Est-ce que cette situation a changé aujourd'hui ?
00:38 La preuve que non, c'est qu'on a encore 330 000 personnes qui sont dans la rue, sans logement.
00:44 On a plus de 2 000 enfants qui dorment dehors.
00:47 Si l'abbé Pierre était encore de ce monde, il en serait aussi à nouvel appel.
00:51 Et vous l'annoncez encore cet appel de 28% ?
00:54 Aujourd'hui c'est l'anniversaire.
00:58 Tous les groupes régionaux, quand j'entends régional, c'est Bourgogne-Franche-Comté,
01:02 organisent à Dijon un rassemblement pour fêter cet anniversaire,
01:06 quand je dis fêter c'est entre guillemets, qui s'appelle "à la maison mais dehors".
01:10 C'est pour rappeler qu'aujourd'hui encore le combat de l'abbé Pierre continue.
01:14 Justement il a déjà fait d'ailleurs particulièrement froid.
01:18 On est en hiver, nous ne sommes que le 1er février.
01:22 Est-ce que vous craignez les semaines à venir, l'hiver finalement, en Franche-Comté notamment ?
01:27 Bien sûr, on a ce qu'on appelle le réchauffement climatique, pour autant la misère continue.
01:32 On a l'impression d'être submergé et décoper la mer avec une petite cuillère.
01:37 A Besançon, la communauté des Mausses, l'année dernière,
01:40 on a entre guillemets "refusé" plus de 500 hébergements.
01:46 Mettez-vous dans notre situation.
01:48 Rien que pour Besançon ?
01:49 Rien que pour Besançon.
01:50 C'est-à-dire qu'on a des gens qui viennent frapper à notre porte
01:53 et que matériellement on ne peut pas accueillir.
01:55 Bien sûr, on trouve une autre solution.
01:57 Mais voilà, c'est ça la réalité.
01:59 Mais justement, est-ce que c'est un chiffre qui est constant ?
02:02 Est-ce que c'est un chiffre qui est en augmentation ?
02:05 Qu'est-ce que vous constatez là sur les dernières années ?
02:07 Sur le logement, c'est en augmentation.
02:09 En 2012, ça s'est multiplié par deux.
02:12 Il y avait 143 000 personnes qui étaient à la rue.
02:16 Aujourd'hui, on en a plus de 330 000.
02:18 C'est en constant développement.
02:21 Mais justement, vous parlez du cas de Besançon.
02:24 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, on a tant de personnes
02:26 qui viennent frapper à votre porte ?
02:28 Ça veut dire quoi ?
02:29 Que vous vous substituez à l'État, à la Ville ?
02:33 Comment ça se fait que l'hébergement d'urgence,
02:36 il n'y a pas, finalement ?
02:37 Ou pas assez, en tous les cas ?
02:39 L'AVPR disait que la responsabilité d'un gouvernement,
02:42 c'est d'héberger son peuple.
02:44 Aujourd'hui, on s'aperçoit que ce n'est pas le cas.
02:47 Il y a eu la crise économique
02:50 qui a fait que des gens n'ont pas pu payer leur loyer,
02:53 qui se sont trouvés dans la rue.
02:54 Bien sûr, ces gens-là viennent frapper à Emmaüs,
02:57 mais dans d'autres associations.
02:59 Mais il y a aussi le manque de logement,
03:02 la difficulté à vivre.
03:05 Donc bien sûr, oui, il y a une augmentation.
03:07 Oui, on essaye de décoper comme on peut.
03:10 Je suis plutôt pessimiste, moi.
03:12 On sent votre désarroi.
03:15 Même cette grande peine,
03:18 cette grande tristesse.
03:20 Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aider aujourd'hui,
03:22 vous, Emmaüs Besançon ?
03:24 Partager le message d'accueil.
03:27 L'étranger n'est pas forcément quelqu'un
03:30 qui va nous agresser.
03:32 Je suis persuadé, et tous les bénévoles,
03:35 les compagnons, les responsables d'Emmaüs,
03:39 sont persuadés qu'accueillir,
03:41 c'est déjà faire germer la paix.
03:44 Accepter l'autre, c'est le message qu'il faut faire passer.

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