• il y a 10 mois
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 [Générique]
00:04 - Et voici Caroline, bonjour. - Bonjour William, bonjour à tous.
00:07 - Allez, les grands titres pour commencer.
00:09 - Certains agriculteurs font demi-tour mais la plupart maintiennent les blocages.
00:13 On verra que la crise agricole déborde à Bruxelles où a lieu un conseil européen aujourd'hui.
00:19 Les profs aussi manifestent leur mécontentement.
00:21 Journée de grève pour 47% des enseignants.
00:23 On verra quelles sont leurs revendications.
00:25 Et puis on découvrira le porteur de flamme olympique le plus âgé.
00:28 Il s'appelle Charles Coste, il aura 100 ans cet été pour les JO.
00:31 Et c'est le plus vieux champion olympique encore en vie.
00:34 - La colère paysanne ne retombe pas.
00:36 Les agriculteurs passent même à l'action maintenant.
00:38 - C'était le cas par exemple hier après-midi à Rungis.
00:41 Certains ont tenté de s'introduire dans une zone de stockage du marché au gros.
00:45 Des dégradations auraient été commises.
00:47 91 personnes interpellées dans la matinée.
00:50 Toutes les gardes à vue ont été levées. Regardez.
00:53 - C'est le sketch. - Vous allez péter un câble, vous sérieux ?
00:56 - On les met à l'air. - C'est pas les mêmes.
00:59 - On n'est pas massés. - Oui.
01:01 - On n'a pas les boules de pétanque dans les poches.
01:03 - Oui. - On ne va pas vous taper.
01:05 - On ne va pas vous taper.
01:07 - Ne les touchez pas.
01:09 Ne les touchez pas.
01:11 - Doucement, doucement.
01:16 - Restez dedans. Il y en a rentré 1 ou 30.
01:19 Génial.
01:20 Il y a un dépôt de plainte du mine.
01:24 On va aller au commissariat de Créteil.
01:27 On va être entendus.
01:29 Tous les primos de l'école,
01:31 les primos de l'école,
01:33 ne vous inquiétez pas. Rien de grave.
01:35 S'ils ont que ça à nous proposer en réponse,
01:38 ne vous inquiétez pas. Un jour, on reviendra ici.
01:41 - On a manifesté de façon très pacifique.
01:43 Aucune dégradation.
01:45 Personne n'a été...
01:48 Tout le monde était venu pour recevoir des messages.
01:51 Et rien d'autre.
01:53 On a mesuré la disproportion
01:56 entre la manifestation pacifique
01:59 que l'on a faite,
02:01 sans dégradation aucune,
02:03 et le sort qui nous a été réservé juste après.
02:06 - Il y a un contraste entre ce qu'avait annoncé Gérald Darmanin,
02:10 qui avait dit qu'il fallait accompagner les actions des agriculteurs
02:13 et ne pas les réprimer, les sanctionner.
02:16 Vous trouvez que là, le ton est très différent ?
02:19 - Oui, le ton a été complètement différent.
02:21 Comment voulez-vous accepter...
02:24 J'étais reçue le midi à Matignon.
02:27 Et le soir, je me retrouve au commissariat en garde à vue.
02:30 Si c'est la réponse qu'on donne aux paysans de France
02:33 et les paysans qui sont ici en convoi avec nous,
02:36 pour avoir uniquement des mesures et des réponses concrètes
02:40 pour revenir avec sérénité sur leurs fermes,
02:43 c'est très grave. Voilà.
02:46 - Voilà pour les gardes à vue levées.
02:49 Dans le même temps, 8 blocages restent encore en place
02:52 autour de Paris aujourd'hui.
02:54 Mais certains agriculteurs ont décidé de repartir chez eux.
02:57 C'est le cas notamment du convoi qui est venu d'Agen.
03:00 Maxime Le Guay, vous êtes avec eux.
03:02 Ils attendent le retour de ceux qui ont été interpellés.
03:05 Et puis, ils vont faire demi-tour.
03:08 - Oui, c'est ça. Effectivement.
03:10 Nous sommes à Rouenville, sous Dourdan, dans l'Essone.
03:13 Et nous sommes en compagnie de ce fameux convoi
03:16 qui a été envoyé en début de semaine à Agen
03:19 et qui avait pour objectif initial d'arriver jusqu'à Rungis.
03:22 Alors, vous le savez, ils ont été en partie bloqués
03:25 par les forces de l'ordre.
03:27 Vous pouvez voir ces dizaines de tracteurs
03:30 qui sont stationnés dans ce corps de ferme
03:33 où les agriculteurs ont donc pu passer la nuit.
03:36 Pour vous résumer la situation, en début de matinée,
03:39 des membres de la coordination rurale ont donc décidé
03:42 de partir au commissariat de Maison d'Alfort en voiture
03:45 du marché de Rungis, récupérer leurs collègues
03:48 et qui ont donc passé leur nuit en garde à vue,
03:51 comme Karine Duc, la coprésidente du mouvement,
03:54 pour les ramener ici, puisque le but, c'est de rentrer à Agen.
03:57 Vous l'avez dit, les agriculteurs le disent aussi,
04:00 ils sont fatigués, ils sont mobilisés depuis le début de la semaine.
04:03 Et puis, il faut tout simplement qu'ils retournent s'occuper
04:06 de leur ferme. Alors, un retour qui se fera néanmoins
04:09 sous haute surveillance policière, puisqu'ici, une vingtaine
04:12 d'unités de CRS sont mobilisées pour escorter ce convoi
04:16 qui devrait donc rentrer à Agen, un départ qui est prévu
04:19 ici en fin d'après-midi.
04:21 - Merci beaucoup, Maxime Legay. Merci à Jean-Laurent Constantini
04:23 qui est avec vous. Et puis, en région, la mobilisation se poursuit,
04:26 les blocages aussi. On va regarder quelques images,
04:29 des images aériennes. Pour commencer, regardez à Ville-Franche-sur-Saône,
04:32 dans le Beaujolais, les agriculteurs ont écrit "Manger français"
04:35 avec leur tracteur, c'est à proximité de l'autoroute A6.
04:40 Et on part dans le Sud-Ouest retrouver Jean-Luc Thomas,
04:44 là où tout a commencé. Jean-Luc, sur la 68, la colère,
04:47 elle ne retombe pas ?
04:49 - Non, une colère qui est toujours là. Et là, les agriculteurs
04:55 sont en train de s'installer pour pouvoir écouter
04:58 Gabriel Attal. Ce qui est sûr, c'est que dans toute la région
05:02 Occitanie, il y a encore énormément de points de blocage,
05:06 de manifestations. Par exemple, une centrale d'achat,
05:10 à quelques kilomètres d'ici, il y a une centaine d'agriculteurs
05:15 qui contrôlent les camions qui entrent dans cette centrale.
05:20 Ensuite, plus au Sud, à Carcassonne, à Narbonne,
05:23 il y a là aussi des contrôles. Il y a également des barrages
05:28 filtrants et il y a à peu près 200 agriculteurs.
05:32 Et puis, tout près de Toulouse, à Montauban, sur la 62
05:37 et sur l'autoroute A20, encore une fois, ces deux autoroutes
05:40 sont bloquées. Et ce sont des agriculteurs partout
05:45 qui sont très déterminés, qui restent très mobilisés,
05:49 comme à l'image hier à Rhodes, où il y avait plus de 400 tracteurs
05:53 qui étaient dans la préfecture de l'Aveyron. Et il faut dire
05:56 que tous ces tracteurs sont encore présents dans le centre de Rhodes.
05:59 Donc la mobilisation est toujours sur le terrain
06:02 dans toute l'Occitanie.
06:04 - Merci beaucoup Jean-Luc. Jean-Luc Thomas avec Nathan Témine.
06:08 - Pour essayer de calmer la crise, Gabriel Attal, le Premier ministre,
06:12 va faire des nouvelles annonces.
06:13 - Oui, c'est imminent. Regardez l'image en direct.
06:16 Le pupitre a été installé. On attend à l'hôtel de Matignon
06:19 le Premier ministre pour cette troisième salve de mesures.
06:22 Il y en a eu la semaine dernière une deuxième salve
06:25 lors de son discours de politique général mardi.
06:28 Et puis donc de nouvelles annonces attendues
06:30 pour essayer de calmer la crise.
06:32 - Vous entendrez ça tout à l'heure. La crise paysanne ne concerne
06:35 pas seulement que la France, elle s'étend à Bruxelles.
06:38 - Avec des manifestations devant, autour du Parlement européen ce matin,
06:41 parce que les 27 chefs d'État de l'Union européenne
06:44 sont réunis pour un Conseil européen.
06:47 Normalement, c'est pour parler de l'Ukraine.
06:49 Ils se sont d'ailleurs mis d'accord sur une nouvelle aide financière
06:52 à l'Ukraine en guerre contre la Russie.
06:54 Mais les agriculteurs se sont invités au cœur des débats.
06:57 Ils comptent bien mettre le sujet du futur de l'agriculture européenne sur la table.
07:02 Célia Barraud, vous êtes au Parlement européen.
07:05 Et les manifestants, ils viennent d'un peu partout, de France,
07:07 mais aussi d'Italie, d'Allemagne.
07:09 - Oui, depuis cette nuit, de nombreux agriculteurs allemands,
07:17 polonais, espagnols, italiens et français se sont rendus à Bruxelles.
07:22 Nous sommes juste à côté du Parlement européen.
07:24 Un millier de tracteurs occupent la ville actuellement.
07:28 Et puis vous voyez ces manifestants, ces agriculteurs en colère,
07:31 se rapprochent de plus en plus du Parlement européen.
07:34 Ils sont repoussés par les forces de l'ordre à coup de canons à eau,
07:38 à coup de jet d'eau, puisqu'ils tentent de rentrer dans le Parlement européen.
07:43 C'est une situation très tendue et qui évolue depuis ce matin,
07:47 puisque comme vous pouvez le voir derrière moi,
07:49 il y a quelques feux, des feux de paille,
07:51 et on sent une certaine solidarité entre tous les agriculteurs européens
07:55 qui ont des revendications communes, mais une colère qui continue
07:59 et qui pourrait continuer encore plusieurs jours
08:01 s'ils n'ont pas de réponse concrète de la part des parlementaires.
08:04 - Merci beaucoup Célia Barraud.
08:06 Merci à Charles Bagé qui est avec vous.
08:08 Ça a l'air un peu plus tendu à Bruxelles que ça ne l'était en France.
08:11 - Malgré la crise agricole, certains jeunes restent motivés
08:15 à l'idée de continuer dans cette branche professionnelle.
08:18 - C'est leur rêve et ils ne veulent pas le lâcher.
08:20 C'est d'ailleurs notre gros plan du jour.
08:22 Ces jeunes qui se préparent à devenir agriculteurs.
08:25 Reportage dans un lycée agricole du Pas-de-Calais.
08:28 Florian Doré.
08:30 - Ce n'est pas encore le sien, mais il aura bientôt son propre engin.
08:36 Dorian, élève en lycée agricole, est déjà bien à l'aise
08:39 au volant d'un tracteur.
08:41 Âgé de 20 ans, le jeune homme est passionné par ce métier,
08:44 malgré les difficultés.
08:46 - Avec l'élevage laitier chez moi, tous les week-ends,
08:49 je finis l'école le vendredi.
08:51 Une heure après que j'ai fini, j'ai quitté les cours,
08:54 je suis déjà dans la ferme.
08:56 Je suis motivé, je passe mes samedis, les dimanches,
08:59 mes vacances à la ferme.
09:01 Je pense qu'on a de l'avenir et je suis assez serein là-dessus.
09:04 - Comme Dorian, ils sont 600 à étudier dans ce lycée agricole
09:07 du Pas-de-Calais.
09:09 Pour cette classe, au programme du jour de la mécanique agricole,
09:12 les élèves travaillent sur le moteur d'un tracteur.
09:15 - C'est ce que tu as démonté aujourd'hui.
09:18 Tu vois, il reste encore quoi à faire.
09:20 - Anthony souhaite devenir ouvrier agricole.
09:23 Son rêve, reprendre un jour une exploitation.
09:26 Pour le jeune homme, l'agriculture est une histoire de famille,
09:29 une profession à préserver.
09:31 - Cultiver, c'est un métier que nos grands-parents appréciaient.
09:34 Je pense qu'il faut le faire pérenniser dans les années à venir.
09:37 Il ne faut pas oublier de là où on vient.
09:39 On est fiers de produire français.
09:41 - D'ici 2030, près de la moitié des agriculteurs partira à la retraite.
09:44 En attendant, les jeunes s'accrochent à leur rêve
09:47 et à la vie.
09:49 - Aujourd'hui, c'est un jour important aussi.
09:51 C'est la fin des négociations entre les producteurs
09:54 et la grande distribution.
09:56 - Normalement, ces négociations devraient pencher en faveur
09:59 des producteurs avec une légère augmentation de la plupart des produits.
10:02 Le porte-parole des grands industriels à ce sujet.
10:05 - On aura des prix qui vont baisser.
10:08 Je ne sais pas combien, probablement 15 à 20 % des prix pourraient baisser.
10:12 Ça veut dire que le reste va augmenter.
10:15 On ne parle pas d'augmentation que de hausse.
10:17 La moyenne de tout ça devrait se traduire par une hausse.
10:20 Il est difficile d'estimer aujourd'hui parce qu'il y a plein d'accords
10:23 qui n'ont pas été trouvés.
10:25 Mais la hausse, on peut l'estimer en moyenne autour de 2 à 3 %.
10:28 Nous, ce qu'on négocie, c'est les prix auxquels on vend la distribution.
10:31 Le prix que vous, vous allez payer dans le magasin,
10:33 il est fixé par le distributeur.
10:35 Il peut y avoir une différence à ce niveau-là.
10:37 - On parle beaucoup de la collègue des agriculteurs.
10:40 Mais aujourd'hui, ce sont aussi les profs qui sont mobilisés.
10:43 C'est une des questions qui nous viennent de la chaîne
10:46 "Une du quotidien régional" que nous avons choisi de vous montrer.
10:49 Aujourd'hui, le Télégramme qui titre "Jeudi noir dans l'éducation".
10:52 47 % des enseignants, quasiment un sur deux, sont en grève
10:55 dans les collèges et les lycées.
10:57 Les salaires, les classes surchargées, les réformes qui s'enchaînent.
11:00 Une ministre contestée.
11:02 Voilà les motifs de la colère des profs.
11:04 Ecoutez la porte-parole du gouvernement qui leur répond.
11:07 - On vient d'un moment où nos enseignants ne gagnaient pas bien leur vie.
11:11 Commencer une carrière d'enseignant, c'était en général,
11:14 en début de carrière, à 1 700 euros net par mois.
11:17 Nous avons fait évoluer cela dès la rentrée dernière.
11:20 Nous avons fait aussi évoluer la qualité du travail de nos enseignants.
11:24 En réexpliquant que oui, l'autorité au sein d'un établissement scolaire,
11:28 c'était l'autorité du professeur et uniquement du professeur.
11:31 Ça peut paraître simple et basique comme ça,
11:34 c'est fondamental et essentiel pour de nombreux enseignants.
11:37 Donc nous avons fait un certain nombre d'avancées extrêmement importantes.
11:40 Et est-ce que nous allons continuer ?
11:42 Oui, nous devons continuer.
11:43 Mais regarder aussi l'entièreté des sujets,
11:45 plutôt que de faire simplement de grandes annonces.
11:48 - Quel est le chiffre du jour maintenant ?
11:50 - 3 170, c'est le nombre de morts recensées sur les routes en France pour l'année 2023.
11:55 C'est un chiffre en baisse de 3 % par rapport à l'année précédente, 2022.
11:59 Seul le nombre de tués sur des engins de déplacement personnel motorisés,
12:03 par exemple les trottinettes, a augmenté, lui, 7 % en plus.
12:07 - Et puis d'autres chiffres, ceux de la délinquance.
12:09 - Et le bilan, vous allez le voir, est peu rassurant.
12:11 On fait le point sur ces chiffres qui viennent d'être publiés avec Aminata Demphal.
12:15 En 2023, la majorité des crimes et délits ont encore augmenté.
12:20 Les chiffres publiés hier par le ministère de l'Intérieur
12:24 recensent une augmentation de 7 % des coups et blessures volontaires,
12:28 même constat pour les homicides,
12:30 qui passent la barre symbolique des 1 000 victimes annuelles,
12:33 soit une hausse de 5 % par rapport à 2022.
12:36 Autre chiffre criant, ce qui concerne l'ensemble des violences sexuelles.
12:41 Dans le détail, les viols et tentatives de violences augmentées de 10 %
12:45 et les autres agressions sexuelles de 7 %,
12:49 une tendance provoquée par la libération de la parole,
12:52 notamment grâce au mouvement #MeToo.
12:54 Enfin, parmi les quelques signaux positifs,
12:57 le ministère évoque la baisse des vols et violences dans les transports en commun
13:01 et les vols violents sans arme, respectivement de -10 et -8 %.
13:06 Ils affirment enfin qu'une très large majorité des auteurs de crimes et délits
13:10 sont âgés de 15 à 24 ans.
13:12 Surreprésentés dans les cambriolages et les vols de voiture,
13:15 les étrangers restent tout de même minoritaires dans le total des mises en cause,
13:19 soit 17 %.
13:21 Le 7 février, c'est-à-dire la semaine prochaine,
13:25 un hommage national aux victimes des attaques du Hamas sera rendu en France.
13:29 Les familles des victimes ne souhaitent pas la présence
13:32 lors de cet hommage de la France Insoumise,
13:34 parce que les membres de ce parti ne reconnaissent pas le Hamas
13:37 comme organisation terroriste.
13:39 Et évidemment, ça dérange les familles de victimes.
13:42 Alice Someret.
13:43 Dans une lettre adressée au président de la République ce 30 janvier,
13:47 plusieurs familles de victimes du 7 octobre demandent à interdire
13:50 la présence des représentants du parti LFI à l'hommage du 7 février,
13:54 qui se tiendra pour les victimes du Hamas.
13:56 Les raisons de cette lettre, elles viennent simplement,
13:59 d'abord d'une chose, c'est que quand le président Macron a annoncé l'hommage,
14:03 il n'en a pas détaillé la maniante, il a laissé passer.
14:06 Et il m'a dit le panneau à qui personne n'avait rien demandé.
14:09 Il s'est précipité pour dire "je viendrai à cet hommage".
14:12 Pour ces familles de victimes, la présence de la présidente du groupe
14:15 la France Insoumise à l'hommage national,
14:17 constituerait une injure à la mémoire des victimes.
14:19 Et pour cause, les membres du parti de la France Insoumise
14:22 ne reconnaissent pas le Hamas comme organisation terroriste.
14:25 Mélanie Poligez, présidente du collectif No Silence,
14:28 ne peut cacher son abattement.
14:30 Mon sentiment c'est du dégoût, c'est de l'écœurement face au relativisme,
14:35 au négationnisme, à une forme d'apologie du terrorisme.
14:40 Le coordinateur du mouvement politique, Manuel Bompard,
14:43 ne s'est pas exprimé sur le sujet.
14:45 Les familles espèrent qu'ils pourront tenir l'hommage national
14:48 dans le respect de leurs défunts.
14:50 Aux Etats-Unis, les grands patrons de réseaux sociaux
14:55 ont été convoqués au Sénat.
14:58 Convoqués et mis en accusation au sujet des violences.
15:01 Dont sont victimes en ligne la plupart des jeunes.
15:04 Le PDG de Meta, qui comprend Facebook et Instagram,
15:07 Mark Zuckerberg, a notamment dû faire des excuses
15:10 face aux nombreuses critiques écoutées.
15:13 Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous,
15:17 je sais que vous ne voulez pas que ce soit ainsi,
15:19 mais vous avez de la sang sur vos mains.
15:21 Vous avez un produit qui tue les gens.
15:28 La sécurité des jeunes en ligne a été une défie depuis le début du Internet.
15:32 Et comme les criminels évoluent, leurs tactiques,
15:35 nous devons évoluer nos défenses aussi.
15:37 En tant que père de trois enfants,
15:40 je sais que les questions que nous discutons aujourd'hui sont horribles
15:44 et un cauchemar pour chaque parent.
15:46 X croit que la liberté de parole et la sécurité des plateformes
15:51 peuvent et doivent coexister.
15:54 Nous agissons maintenant avec urgence.
16:00 En Nouvelle-Zélande, une manifestation un peu spéciale a eu lieu.
16:06 Elle va vous plaire, je crois.
16:07 Une manifestation de strip-teaseuses qui militent pour plus de droits
16:10 et de protection.
16:11 Regardez, devant le Parlement, certaines sont venues avec des pancartes
16:15 et d'autres avec leurs accessoires de travail,
16:18 notamment cette barre de pole dance,
16:20 pour dire qu'elles voulaient bien laisser tomber leurs vêtements,
16:23 mais pas leurs droits.
16:25 En France, non, ce n'est pas prévu pour l'instant.
16:31 En Espagne, maintenant, une polémique prend de l'ampleur
16:34 et ça concerne, figurez-vous, Jésus.
16:36 Sans transition, l'affiche officielle pour la Semaine Sainte à Séville
16:40 représente le Christ d'une manière jugée trop efféminée
16:44 et trop sexualisée pour les Espagnols.
16:46 Et voilà l'objet de la polémique.
16:47 Explication, Corentin Brio.
16:49 Des réactions à l'appel qui s'enchaînent depuis que cette affiche
16:54 représentant le Christ a été dévoilée,
16:56 considérée trop efféminée et sexualisée par certains.
16:59 Elle est pourtant l'affiche officielle retenue pour les festivités
17:03 de la Semaine Sainte à Séville.
17:04 Une des célébrations religieuses catholiques les plus célèbres d'Espagne.
17:08 Ce qui déplaît aux représentants des milieux ultra conservateurs.
17:13 J'espère que le Conseil Général des Confréries de Séville
17:16 retirera immédiatement cette affiche pour la Semaine Sainte de Séville 2024.
17:21 Un Jésus sexualisé dans une peau effacée et une épilation au laser ?
17:25 Mais qu'est-ce que c'est ?
17:26 Pourtant, face à la polémique, le créateur de l'affiche,
17:29 Salustiano Garcia, se défend de ses accusations.
17:32 Je ne pense pas qu'il y ait un seul élément qui puisse choquer qui que ce soit.
17:36 Parce qu'ils font tous partie de la tradition la plus classique de l'art sacré.
17:40 Donc, je ne sais pas.
17:42 Et même dans les rues sévillanes, le débat entre art et religion
17:46 est au centre des discussions.
17:49 Je ne me prononce pas sur la question de savoir
17:54 si c'est éthiquement correct ou non par rapport à la religion.
17:57 C'est à d'autres de le faire.
17:59 Pour moi, c'est de l'art.
18:01 Je ne sais pas si c'est une religion ou non.
18:04 Je ne pense pas que c'est adéquat.
18:06 Je pense que, bien qu'il s'agisse d'une peinture,
18:10 elle ressemble pratiquement à une photographie.
18:13 Et artistiquement, je pense qu'elle est assez bonne.
18:15 Mais la vérité est que l'image du Seigneur ressuscité
18:18 n'est pas typique de ce que nous avons vu.
18:21 Mais de son côté, l'artiste de 52 ans est assuré
18:26 que cette affiche deviendra très célèbre à l'avenir.
18:30 Je pense que cette affiche sera très appréciée
18:33 et qu'elle deviendra une affiche emblématique.
18:35 Ce qui se passe, c'est que la société sévillane a parfois besoin,
18:38 je ne sais pas, peut-être d'un peu de temps
18:41 pour la digérer lentement, mais elle sera très populaire.
18:44 Malgré les polémiques, les discordes et même les pétitions demandant son retrait,
18:52 c'est bien cette affiche qui annoncera les concessions
18:55 qui auront lieu comme chaque année à Séville.
18:57 Du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques.
19:00 Quel est l'homme du jour pour terminer ?
19:03 Il s'appelle Charles Coste, il fêtera ses 100 ans le 8 février prochain,
19:07 la semaine prochaine.
19:08 C'est le plus vieux champion olympique français encore en vie
19:10 et il a été désigné parmi les porteurs de flamme
19:12 pour l'égio de cet été à Paris.
19:14 Corentin Briault.
19:15 Chaque médaille accrochée au mur est le souvenir d'un moment bien précis.
19:25 En dessous, c'est celle offerte par Vincent Aurion,
19:28 le président de la République, qui nous avait reçus à l'Elysée.
19:33 Charles Coste est le plus vieux champion olympique français vivant
19:37 et alors qu'il aura 100 ans dans quelques jours,
19:40 il a été désigné porteur de la flamme olympique pour l'égio cet été.
19:44 Ça a été une satisfaction parce que je pense qu'un athlète
19:53 qui porte la flamme olympique, ce sera pour lui inoubliable
19:59 et j'en suis très fier.
20:02 Médaillé d'or de la poursuite par équipe en cyclisme sur piste
20:06 au jeu de Londres en 1948.
20:08 C'est toujours une certaine émotion de se remémorer ce jour
20:12 où il a réalisé son plus grand rêve.
20:14 Moi ici c'est le départ de la course, ça c'est moi et mes camarades
20:19 Melusson, Adam et De Canelli.
20:21 Même si à l'époque, tout ne s'était pas passé comme prévu.
20:24 Ce qui nous a un peu déçu, c'est qu'on a attendu un moment sur le podium,
20:30 on nous a remis un bouquet et ensuite on nous a dit
20:37 qu'il n'y aurait pas la marseillaise parce qu'on n'a pas trouvé le disque.
20:41 On a entonné un peu la marseillaise entre nous et le staff de l'équipe de France.
20:52 Récompensé de la Légion d'honneur en 2022, Charles Coste a désormais
20:56 un nouvel objectif. Il aimerait pouvoir assister cet été aux épreuves
21:01 qui ont fait de lui il y a 75 ans, un grand champion.
21:05 [Musique]

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