• il y a 9 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 -Le mode de fonctionnement, à mon avis, oui.
00:04 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une personne
00:08 qui envoie ses différents délinquants,
00:11 ses différentes personnes mises en cause et condamnées.
00:14 C'est jamais les mêmes, évidemment,
00:16 mais il y a ce qu'on appelle une personne qui dirige un peu tout cela
00:19 et qui envoie ces gens via des messageries
00:23 qui sont des messageries cryptées, des messageries privées.
00:26 C'est Télégramme, c'est Signal, par exemple.
00:29 Ces messageries font que se rencontrent des gens
00:33 qui ne se connaissent absolument pas et qui vont faire un coup
00:37 pour se faire un peu d'argent, entre 2 500 et 5 000 euros.
00:40 C'est ce qui est ressorti de l'audience,
00:42 en tout cas, l'audience, il y a quelques jours,
00:45 où ils ont été finalement arrêtés et condamnés.
00:48 Il semblerait que ce soit le même mode opératoire
00:51 qui s'est déroulé pour les autres, également,
00:55 soit cambriolage, soit tentative de cambriolage.
00:58 -Oui, Gilles.
00:59 -Il y aurait entre 5 et 10 équipes avec un ou deux commanditaires.
01:03 Le procès a mis ça en lumière.
01:04 Effectivement, ils recrutent des gens de profils très différents.
01:08 Il y avait par exemple quelqu'un qui travaille dans la sécurité
01:10 qui était criblé de dettes.
01:12 Il est recruté pour aller faire un coup.
01:13 Au début, on ne lui dit pas où tu vas exactement.
01:15 Ce sera quelqu'un de célèbre, il y aura un butin intéressant.
01:18 L'alarme ne se déclenchera pas, donc c'est très préparé.
01:21 Et puis là, ça a raté parce qu'ils étaient vraiment mauvais.
01:24 Et puis, par coup de chance, ça a raté.
01:26 Mais sinon, on a l'impression quand même d'un modus operandi
01:29 qui se répète de célébrité en célébrité.
01:31 Et il y aurait derrière tout ça un ou deux commanditaires.
01:34 Il y en a un qui a été mis en cause dans l'affaire de M. Guillaume,
01:37 par exemple, dans l'affaire aussi du boxeur de MMA Cyril Gadd,
01:40 mais il a été mis hors de cause pour celle-là.
01:42 Voilà, exactement.
01:44 -Il a même été indiqué que l'un des commanditaires
01:45 aurait pu être en prison actuellement
01:47 et qu'il aurait pu agir de prison avec cette messagerie,
01:49 avec son téléphone,
01:51 et ces messageries, soit télégraphe, encore une fois, ou signal.
01:54 -Alors, ils ont été condamnés ?
01:56 -Oui, ils ont été condamnés assez lourdement,
01:58 il faut bien le dire,
01:59 parce qu'on est sur une tentative de cambriolage
02:02 qui a très vite échoué,
02:03 puisqu'ils ont essayé de passer par le portail.
02:05 Ils pensaient que l'alarme ne fonctionnait pas,
02:07 et heureusement, l'alarme fonctionnait.
02:09 Et à partir de là,
02:10 celui qui était rentré pour ouvrir à ses autres compartes le portail
02:14 a très vite compris, avec l'alarme qui était stridente,
02:18 est revenu dans la rue pour rejoindre la voiture.
02:20 Et c'est comme ça qu'ils ont été très vite arrêtés,
02:22 puisqu'il y avait une patrouille qui circulait dans la région
02:26 où vit, où est installée la maison de Nico Salveagas.
02:30 Et donc, ils ont été condamnés...
02:32 Il y en a deux qui ont été condamnés à trois ans de prison,
02:35 dont 18 mois ferme pour l'un,
02:39 deux ans, un an ferme pour l'autre,
02:42 et puis ensuite, les trois autres ont été condamnés
02:44 à deux ans de prison,
02:47 dont un an avec sursis,
02:49 ce qui fait que, pour les trois derniers,
02:51 à priori, ils vont porter, lorsqu'ils le pourront,
02:53 lorsque sera mis en moyen le bracelet électronique,
02:59 ils vont pouvoir leur installer un bracelet électronique.
03:01 - Oui, j'ai une question, Maître.
03:02 Quatre jours avant, les bureaux de Nico,
03:05 les bureaux parisiens de Nico,
03:06 avaient été l'objet d'une tentative de cambriolage,
03:10 porte fracturée.
03:11 Est-ce que c'est la même bande qui aurait...
03:13 - Non, on n'a établi aucun lien.
03:15 C'était deux plaintes différentes
03:16 et on n'a établi absolument aucun lien
03:18 entre cette tentative de cambriolage d'un bureau,
03:21 ou pas grand-chose, d'ailleurs,
03:23 et ce qui est arrivé là, qui aurait été beaucoup plus grave,
03:26 parce que ça fait froid dans le dos.
03:28 - Nico, il est un peu traumatisé ou pas du tout ?
03:30 Ca va, Nico ?
03:31 - Oui, alors, traumatisé, oui, je peux dire qu'il l'est, quand même.
03:34 Il est traumatisé, parce que quand on trouve dans la voiture
03:38 du serflex, c'est-à-dire des colliers de serrage,
03:40 pour vous ligoter les mains, pour vous ligoter les pieds,
03:43 quand on trouve du ruban adhésif
03:46 pour scotcher, évidemment, la bouche,
03:49 quand vous savez que vous êtes avec vos enfants,
03:51 que vous vivez avec votre épouse,
03:53 ce qui est arrivé chez M. Guillon, d'ailleurs, chez l'autre animateur.
03:56 Oui, rétrospectivement, vous avez un préjudice d'anxiété
03:59 extrêmement important,
04:01 parce qu'il aurait pu être là, dans sa maison, avec ses enfants.
04:03 Alors, lors de l'audience, les prévenus ont quand même dit
04:07 que les instructions qu'ils avaient reçues,
04:08 c'était uniquement de voler assez rapidement,
04:12 de partir très vite,
04:13 et qu'il n'y ait aucun fait de violence,
04:15 qu'il soit commis.
04:17 Mais bon, quand on se retrouve avec une voiture remplie
04:19 de serflex et de rubans adhésifs,
04:23 alors, l'aggravation de la séquestration
04:25 n'a pas été retenue par le tribunal,
04:27 parce qu'on peut penser qu'il pourrait y avoir
04:29 une tentative de séquestration.
04:31 Non, ça n'a pas été retenu.
04:33 Donc, on a été retenu, vraiment, que tout ce qui pouvait être
04:36 visible matériellement, c'est cette tentative de cambriolage
04:39 en bande organisée.
04:40 -Oui, Jérôme. -Maitre, on se réjouit de ces peines.
04:42 Pour une fois, c'est pas complètement nul.
04:44 Mais est-ce que vous n'avez pas peur qu'aujourd'hui,
04:46 les citoyens lambda qui regardent ça se disent,
04:48 "Finalement, quand il y a une sorte de justice à deux vitesses,
04:50 "et quand c'est des personnalités,
04:52 "c'est un tout petit peu plus exemplaire
04:54 "et un tout petit peu plus fort",
04:55 même si vous êtes un très bon avocat
04:56 et c'est peut-être aussi grâce à vous.
04:57 Mais voilà, que, par exemple, quand c'est un français moyen
05:00 où on a vu, par exemple, la grand-mère et sa fille
05:02 avec le mec qui a pris presque trois fois rien,
05:04 et moins que...
05:05 -Sachez que le tribunal...
05:06 Alors, l'audience a duré 8 heures.
05:10 Donc, le tribunal a fait un travail extrêmement sérieux.
05:13 Les avocats des prévenus ont extrêmement bien plaidé.
05:15 Simplement, pour la plupart, à part un,
05:17 ils avaient des casiers judiciaires longs comme le bras,
05:20 donc ils ne sont pas à leur première tentative
05:22 ou à leur premier méfait, hélas.
05:24 La plupart sont quand même dans des situations,
05:26 il faut bien le dire, il faut bien le reconnaître,
05:27 dans des situations compliquées, difficiles.
05:30 Ces prévenus sont venus parler de leur situation.
05:34 Un a été criblé de dettes, vous l'avez rappelé, Gilles.
05:36 D'autres, voilà, d'autres sont quasiment sans famille.
05:39 Notre est en charge de famille aussi.
05:41 Donc, voilà. Pardon ?
05:43 -Non, rien, merci.
05:44 Vous avez dit qu'il était sans famille.
05:46 -En fait, c'est un criblé de dettes.
05:48 -Il a fait une excuse.
05:49 -Non, je dis pas que c'est pas une excuse.
05:52 Ce que je veux dire, c'est que la situation...
05:53 -Elle se réveille au mauvais moment.
05:55 -Non, non.
05:56 Ce que je veux dire, c'est qu'ils ont pris la mesure,
05:59 malgré leur situation,
06:01 ils ont pris la mesure de ce qui a été commis,
06:04 de leur situation et du fait qu'ils n'en sont pas
06:07 à leur premier coup.
06:08 C'est pour ça que la décision qui a été rendue,
06:11 la décision qui a été rendue n'est pas liée du tout
06:15 à la personnalité de la victime.
06:17 Nicole, d'ailleurs, n'était pas là,
06:19 ne s'est absolument pas exprimée.
06:20 Donc, elle n'est absolument pas liée à la personnalité de la victime.
06:22 Elle est liée au fait, je vous dis, il y a quand même...
06:24 Il y avait une tentative avant,
06:26 il y avait la séquestration qui avait été éventuellement prévue.
06:28 Puis, il y a le fait que c'était commis en bande organisée.
06:34 -Ce qui est inquiétant, c'est que les commanditaires,
06:37 c'est-à-dire ceux dont le seul boulot,
06:38 c'est de loger les personnalités
06:40 qui sont potentiellement des richesses chez eux,
06:42 pour trouver les stars, etc.
06:43 -On va expliquer ce qu'est loger,
06:45 parce qu'on n'est pas tous des délégants.
06:46 -De trouver le domicile où habite la personne, la star.
06:49 -En opération.
06:51 -Leur seul boulot, c'est de chercher l'endroit de domicile
06:54 et après, d'embaucher des hommes de main.
06:56 Mais eux, ils ne risquent rien, parce que ça va continuer,
06:57 parce qu'eux, ils sont toujours dans l'ombre,
06:59 protégés par les réseaux.
07:01 -Alors, on l'a vu pendant l'audience,
07:03 le commanditaire, il y en avait un qui avait été désigné au départ.
07:06 Il y a eu une première audience qui était l'audience,
07:09 vous savez, des flagrants délits, la comparution immédiate,
07:11 et puis, ils ont demandé, à juste titre,
07:13 de pouvoir organiser leur défense.
07:15 Donc, l'affaire a été renvoyée il y a quasiment un mois,
07:18 ils ont tous été en prison pendant ce délai,
07:20 et au départ, lorsqu'on les avait entendus dans la première fois,
07:22 chacun avait désigné un des cinq qui était un commanditaire.
07:26 Et puis, curieusement, quand l'affaire est revenue,
07:28 tout le monde a dit "Ah non, non, c'est pas lui, c'est pas lui".
07:31 Donc, on ne saura pas quel est ce commanditaire.
07:34 Le fait est que, ce qui est certain,
07:35 c'est que les cinq ne se connaissaient pas,
07:37 ils se donnent rendez-vous à un point,
07:40 je ne sais plus quel était le point de rendez-vous,
07:42 ils se donnent rendez-vous à un point,
07:44 une voiture vient les prendre, un chauffeur les emmène,
07:47 ils ne savent pas où ils vont aller,
07:48 ils ne savaient absolument pas que c'était la maison de l'animateur,
07:52 donc, ils viennent faire vraiment un dé.
07:54 -Et la veille seulement, ils ont reçu un message,
07:56 "C'est pour demain", boum, comme ça, c'est accro.
07:57 -Ah oui, c'est intéressant, ça.
07:59 -Et alors, ce qui est intéressant, c'est que les peines qui ont été rendues
08:04 sont assorties d'un sursis probatoire,
08:06 et là, le sursis probatoire, ça veut dire qu'ils ont des conditions
08:09 pour ne pas aller en prison, pour ne pas faire les un an en prison,
08:13 ils doivent remplir un certain nombre de cas.
08:15 D'abord, ils ne doivent pas se revoir ensemble,
08:18 ils ne doivent pas se concerter,
08:19 ils doivent perdre tout contact ensemble,
08:21 ils ne peuvent pas aller dans la ville où vit précisément l'animateur,
08:24 donc la victime, ils n'ont pas le droit d'être...
08:27 Ils ont une obligation d'indemnisation de la victime.
08:31 -Ils ont le droit de regarder la Starac ?
08:32 [Rires]
08:34 -Pas ensemble, là.
08:35 -Ils ont une obligation d'une formation ou de travailler.
08:39 Voilà les 4 conditions, donc c'est un sursis probatoire
08:42 assez bien fait, parce que s'ils ne remplissent pas ces 4 conditions,
08:46 ils ne le justifient pas lors de leur contrôle du respect
08:49 de ces 4 conditions, ils peuvent aller en prison.
08:51 On leur enlève le bras électronique et ils vont en prison.
08:54 -Qu'est-ce que vous voulez ?
08:55 -Non, je trouvais que ce qui paraissait inquiétant dans ce que vous dites,
08:58 c'est que les magistrats ont tenu compte des excuses qu'ils avaient en disant...
09:01 -Des excuses, non, parce que c'est ce que je vous dis,
09:03 c'est quand même pour une tentative où il n'y a eu aucun...
09:07 En réalité, il y a un préjudice moral ou un préjudice d'anxiété.
09:09 Il n'y a même pas une détérioration de la maison.
09:11 Ils ont quand même écopé entre 3 ans et 2 ans de prison.
09:14 Donc c'est sérieux quand même.
09:16 -Bon, merci.
09:17 Merci beaucoup.
09:18 Mettez-vous en bras cynicos.
09:20 [Musique]

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