• il y a 10 mois
On a passé 24h avec le Zizou de l'humour aka Redouane Bougheraba. Son enfance, ses rêves, ses lieux cultes, sa famille, sa ville de coeur, il a signé son retour au bercail

PS : la balle perdue pour nos amis belges était (vraiment) gratuite

Retrouvez Redouane Bougheraba en spectacle à l'Accor Arena les 12 et 13 juin à Paris, au LDLC Arena le 15 juin à Lyon et enfin, le 22 juin au stade Orange Vélodrome à Marseille.

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Amusant
Transcription
00:00 Marseille, avec le frère et le padré.
00:02 Depuis petit, je viens au stade.
00:06 C'est beaucoup d'émotion.
00:09 C'est vrai que le plus grand premier rang du monde.
00:13 Je réalise toujours pas.
00:16 Je suis en train de préparer un très gros coup.
00:18 KOMBINI, on est à Marseille et on est à la maison.
00:22 Ça va ? Je leur montre où j'étais à l'école.
00:33 T'as monté des accoules et j'étais là.
00:39 T'entends les enfants ?
00:42 C'était ça ton école ?
00:44 Ouais, donc on rentrait là par cette porte et on ressortait par la porte où il y a la croix.
00:51 Tu vois, c'est une école catholique.
00:52 Notre-Dame-de-la-Major.
00:53 Il n'y a pas eu de distinction.
00:55 On a été éduqués comme les autres.
00:56 C'était très bien.
00:58 J'étais très agité.
01:00 Et pour me donner justement une éducation assez stricte, parce que les écoles de soeurs étaient reconnues
01:05 pour justement une main de fer dans un gant de velours.
01:08 Donc pour me recadrer.
01:09 Et c'était le camp ?
01:11 Ouais, ouais, ouais, pour me recadrer.
01:12 Ils ont canalisé mon énergie.
01:14 Et c'était quoi tes rêves quand t'étais petit ?
01:18 J'avais pas spécialement de rêves.
01:20 Je voulais être footballeur professionnel.
01:22 Comme 100% des Marseillais.
01:25 Jouer pour l'OM.
01:26 Mais je voulais jouer au Vélodrome, mais pas du foot.
01:30 Donc on peut dire que j'ai réalisé mon rêve.
01:34 J'avais pas de but.
01:35 Quand tu fais des études dans le général, quand tu prends une filière économique,
01:38 c'est que tu sais pas ce que tu vas faire de ta vie.
01:40 Madame Chopard, conseillère d'orientation,
01:43 je tenais à vous informer que Redon Bouguéraba va faire l'accord Arena,
01:47 LDLC Arena et l'Orange Vélodrome.
01:50 C'est qui Madame Chopard ?
01:51 C'est une conseillère d'orientation comme il y en a dans tous les lycées,
01:55 dans tous les collèges.
01:56 On a un peu modifié son nom pour pas qu'elle soit embêtée.
01:59 Mais Madame Chopard, elle est bien sûre qu'elle existe.
02:01 Elle doit remplir des quotas, des cases,
02:03 mettre des gens dans des lycées professionnels.
02:06 Donc il y a plusieurs personnes comme ça, qui sont détournées de leurs rêves.
02:10 Ce que je reproche, c'est pas de forcer les jeunes à faire certains trucs,
02:13 c'est qu'on les accompagne pas dans ce qu'ils veulent faire.
02:20 L'école, en primaire, j'étais là.
02:22 On jouait au foot ici et on habitait au bout de la rue.
02:24 Il y avait mes frères qui jouaient avec moi, mais comme c'était mes frères,
02:27 on les mettait dans une autre équipe, on se mélangeait.
02:30 Donc moi, je jouais avec les frères de mes potes,
02:31 mes potes jouaient avec mes frères.
02:32 Et si un frère laissait passer un frère, ça lui chantait la chanson.
02:36 C'est pas mon frère, je l'aime quand même.
02:40 Et j'habitais ici, au troisième étage, 10 rue de Fausseyn.
02:44 Et après, on avait l'étage au-dessus, on y vivait avec mon frère Ali et moi.
02:50 Et en dessous, il y avait mes parents.
02:51 C'était quoi l'ambiance à la maison ?
02:53 C'était jovial, bon enfant, on se taquinait beaucoup.
02:56 C'était amour et bienveillance.
02:58 Petit, cette place, elle était immense.
03:03 Mais là, tout redevient petit, tu vois.
03:07 Tout cet été ici, t'avais la fête du panier, une fois par an, c'était l'événement.
03:11 Et différentes places qu'on a traversées, places des pistoles,
03:14 places du refuge, places de lanche et places des moulins.
03:17 T'avais un concert.
03:19 Donc, on montait une scène ici et t'avais, c'était noir de monde.
03:22 Et pendant trois jours à Marseille, au panier, c'était la folie, c'était la fête du panier.
03:25 Donc, ils ont fait venir les Gypsy King, Ayam, une programmation de folie.
03:30 Et je travaillais, je faisais accueil artiste.
03:32 Donc, j'ai accueilli les Gypsy King dans des loges, places du refuge,
03:37 on jouait au foot, il y avait le cinéma en plein air.
03:39 Il y avait une association qui s'appelle Chilt,
03:41 qui œuvrait pour mettre un film une fois par semaine.
03:44 Il se passait plein de trucs dans le quartier.
03:46 Oui, il se passait des trucs, culturellement, il se passait...
03:48 T'as les rappeurs de la Funk Family, le Raluchano, Kedisi, Menzo,
03:53 qui vivaient dans cette rue.
03:54 Dans cette rue, il y a un centre social.
03:56 À 17 ans, j'ai eu mon BAFA, j'étais animateur.
03:58 J'ai bossé dans ce centre social.
04:00 J'ai amené les petits au ski, je les ai amenés à la plage, de partout.
04:03 - Bonjour. - Bonjour.
04:06 - J'étais animateur dans ce centre. - C'est un truc de...
04:09 - Oui. - Oui, oui.
04:10 - Bien enchanté. - Il y a plus de 20 ans.
04:12 - Oh, bonjour. - Il y avait un mur d'escalade derrière.
04:15 - Il y est toujours. - Il y est toujours.
04:16 - Donc, t'étais là, petit ? - Eh bien, j'étais là, petit, voilà.
04:18 T'avais des prises et on escaladait.
04:21 On mettait les cordes, on s'assurait.
04:24 T'es petit, hein.
04:25 7, 8 ans, 10 ans, 12 ans.
04:28 T'es plus agent de sécu parce que tu comptes, il faut pas les perdre.
04:31 Tu vois, t'es tout le temps en train de les compter.
04:34 Si tu fais la sécurité, quand ils traversent,
04:36 te faire des jeux pour pas qu'ils s'ennuient.
04:37 Il y a le côté aussi pédagogique.
04:39 Mais je m'en souviens très bien.
04:42 - Tu faisais de l'impro aussi, là ? - Oui, j'improvisais.
04:44 - Merci beaucoup. - Vous êtes en prie.
04:46 Pourquoi t'as mis autant de temps à te ranger ?
04:53 Parce que je savais pas que j'étais fait pour ça.
04:55 À force de voir mon frère à Ali,
04:57 à force que mon entourage me dise "fais des blagues, fais des blagues".
05:00 Grand corps malade m'a dit "si tu venais te mettre au spectacle,
05:04 j'aimerais que tu fasses ma première partie".
05:05 Et j'ai essayé, j'ai fait la première partie de mon frère,
05:08 celle de Grand corps malade, et après, j'ai eu ce contact avec le public.
05:12 J'ai passé un super bon moment parce que tu sais, t'as un feedback
05:15 qui déclenche en toi de l'adrénaline, du coup, tu te dis "ouais, c'est ce que je veux faire".
05:19 À partir de ce moment, je savais très bien que j'allais faire ça pour le reste
05:22 de ma vie, du coup, j'ai enchaîné.
05:25 Il faut dix ans pour être connu le jour où le lendemain.
05:27 Moi, j'ai commencé pratiquement à 30 ans,
05:29 dix ans après, j'étais connu, tu vois.
05:31 Je regarde le prix du café, fracture du cœur.
05:33 Je suis quelqu'un de fragile, 9 euros.
05:34 Aïe !
05:35 9 euros, j'avais 10 euros en poche et je comptais manger.
05:38 Tu l'aimes comment, ton papa ?
05:42 - Bah, plus que Manu, il aimerait en faire.
05:44 - Plus que Manu, il aimerait en faire.
05:45 Oh, t'es un dessin animé ?
05:48 Ouais, on vit en Angleterre depuis 2012.
05:56 Je suis parti à Londres parce que ma femme, elle avait marre de Marseille.
05:59 Elle m'a dit "j'en ai marre de Marseille, je ne peux plus, viens, on quitte la France.
06:02 Je vais faire la petite frange, la chanson de Naps".
06:06 Je lui ai dit "il y a deux possibilités, moi, il faut que je sois absolument à Paris
06:09 pour travailler, pour le théâtre, pour le stand-up".
06:12 Après, il reste deux villes en Europe proches de Paris.
06:14 T'as Bruxelles à 1h30 et t'as Londres 2h30 en Eurostar.
06:19 T'as le choix entre Bruxelles et Londres, tu fais vite un choix.
06:22 Je ne veux pas manquer de respect aux Belges.
06:24 C'est magnifique la Belgique, mais voilà, Londres, c'est plus que l'amour.
06:28 Ouais, c'est la maison.
06:30 J'ai tous mes frères, j'ai ma sœur, j'ai mes parents, mon père, ma mère, tous mes potes.
06:35 Donc, je viens souvent ici.
06:38 Tu te rends compte du bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va.
06:42 C'est beau, ça.
06:44 Voilà, c'est beau.
06:46 Parce que quand tu vis, t'as pas l'œil du touriste.
06:49 C'est quand tu reviens, tu te dis "regarde, regarde comme c'est magnifique là".
06:51 Regarde, tu passes, t'as Notre-Dame-de-la-Garde, t'as le Vieux-Port,
06:55 c'est exceptionnel, le soleil qui frappe.
06:57 Tu vois pas, quand tu vis, ça fait partie de ton décor naturel.
07:00 Et le fait de ne pas y être, tu te dis "ah, en fait, on était bien".
07:04 On est chez Marco, chez mon ami, un des meilleurs restaurateurs de Marseille.
07:08 Voilà, tu peux manger des moules et des dorades, tu peux te régaler une terrasse,
07:12 le soleil, 40 degrés toute l'année.
07:14 On y court, voilà !
07:16 Ça va ?
07:18 C'est incroyable.
07:20 Il y a Samia, Marco, Edi, Ariles, vous avez vu dans les 5 pas.
07:27 Hichem, qui est aussi mon frère, vous avez vu dans les 5 pas.
07:30 Et Thibaut Ruggie, jeune comédien, que j'avais pris au début de Caméraman,
07:34 il m'a suivi un an, on avait que des vidéos floues.
07:37 Il voulait être humoriste, mais il m'a pas dit.
07:39 Il m'a dit "ouais, je suis caméraman".
07:41 Un an de documentaire où je suis flou.
07:44 T'es toujours en bande, non ? T'es toujours entouré ?
07:47 Quand t'es à Marseille, je suis content, je viens voir la famille, les amis.
07:51 J'essaye, comme je te disais, de maximiser le temps, comme on n'a pas beaucoup de temps.
07:55 Donc, je suis content, je suis content.
07:58 J'ai beaucoup de frères et sœurs, après j'ai beaucoup de potes.
08:01 Et voilà, quand tu fais des blagues et que tu es bout en train, tu as beaucoup d'amis.
08:05 C'est sûr qu'à la fin, on aurait pu faire un vélo-drome qu'avec les copains.
08:08 Est-ce que c'est primordial quand on te regarde sur les épaules ?
08:12 D'avoir le même entourage, oui.
08:14 Parce que tes amis d'enfance et ton entourage, je te dis la vérité, ils ont rien à gagner.
08:18 Que ça se passe bien ou que ça se passe mal, ils sont là.
08:20 Du coup, ils préfèrent te donner la bonne parole, te dire "ouais, elle est bien, elle est bien".
08:26 Te donner la bonne parole, te dire "ouais, là, tu es en train de te perdre, là, ce n'est pas mal, tu devrais essayer ça".
08:33 Si il y a une personne qui a un intérêt, elle va te dire "ah, tu es magnifique, tu es le plus beau, tu es le plus rigolo".
08:40 Mais souvent, les proches disent la vérité parce qu'ils n'ont rien à gagner.
08:43 Tous les jours, tous les jours, ce n'est que de la chariade, de la rigolade, on se vanne.
08:47 On se charrie tout le temps.
08:48 Il n'y a pas de limite, même les mères et tout.
08:50 Oui, les mères, la grand-mère, les mortes, tout.
08:53 Ça veut dire qu'on s'aime.
08:54 On s'aime, il va beaucoup sur notre mère parce qu'il y a la sosie de notre mère, les côtelettes.
09:00 J'adore les côtelettes.
09:02 Alors ça, c'est Ariles qui fait un délit de fuite.
09:05 Qui fuit la réalité.
09:06 Tu reconnais à la veste que c'est lui.
09:08 Et sur scène, c'est pareil, Redouane, tu n'as pas de limite ?
09:10 Non, il y a des limites parce qu'il ne faut pas vexer.
09:13 Tu mets des limites.
09:14 Oui, je mets des limites.
09:15 Je mets des limites, le but du jeu, ce n'est pas de vexer le public.
09:18 C'est pour ça qu'ils reviennent.
09:19 Donc, il n'y a jamais personne qui est parti déçu ou qui a demandé le remboursement.
09:24 À part une fois, tu as une dame qui s'est levée, qui est partie parce qu'elle ne savait pas qu'elle venait me voir en spectacle.
09:30 En fait, son mari lui a dit qu'il lui faisait une surprise.
09:32 Ça faisait un an qu'il lui dit "j'ai une surprise pour toi dans un an, dans un an".
09:35 Elle s'attendait à une demande de mariage, elle arrive, elle voit un humoriste marseillais en survête.
09:40 Qu'est-ce qui se passe ? Vous ne comprenez pas, madame ?
09:42 Vous n'êtes pas bien ?
09:43 Frérot, en vrai, ta meuf, elle ne me kiffe pas.
09:46 David, ma mère, je sais que tu ne me kiffes pas parce que l'humour, c'est subjectif.
09:51 Elle s'appelait Geneviève.
09:52 J'ai dit "Geneviève, je sais que je ne suis pas votre cadeau mais si vous voulez rentrer chez vous, vous pouvez y aller".
09:57 Elle me dit "il n'y a pas de problème".
09:58 Elle se lève, elle est partie.
09:59 Mais il y a une seule fois et c'est un quibroquo.
10:04 Ah là là, il y a mon père là.
10:06 Le padre, tu le vois, il est arrivé.
10:08 Ça c'est Luna, c'est ma nièce.
10:10 C'est la fille de ma petite soeur.
10:12 Et ça c'est mon père, son grand-père.
10:14 Il est venu te chercher à l'école.
10:16 Ça c'est le padré, le patriarche.
10:21 Kambini !
10:22 Marseille, avec le frère et le padré.
10:26 Ismaël et compagnie.
10:31 C'est l'auteur.
10:33 C'est lui, la SACD, la SACEM et les allocations familiales.
10:37 Je suis très fier d'avoir un père comme ça, d'avoir des frères.
10:43 Le reste, vous êtes tous dans le milieu ?
10:46 On est tous dans l'artistique.
10:49 Mais oui, tu es à Marseille, tu es dans le milieu, ça te fait des problèmes.
10:53 Il y a Ali, metteur en scène, réalisateur, acteur, comédien.
10:57 Il y a moi, stand-upper.
10:59 Il y a Hichem, acteur, auteur, réalisateur.
11:02 Tu as Hakim qui est réalisateur.
11:03 Et les autres, ils suivent.
11:05 Et les autres, ils suivent.
11:06 Ali avait commencé très tôt, au lycée, il était au lycée Perrier.
11:09 Il avait fait des classes d'improvisation.
11:11 Après, il a fait Comédia dell'arte avec le Carboni Spirituosi.
11:15 Après, il a fait un boulevard, son premier spectacle, Ali au Pays des Merveilles.
11:19 Puis après moi, je suis arrivé avec mon premier spectacle, Redonc' et ses parpis.
11:23 Et le deuxième qu'on connaît, On m'appelle Marseille.
11:25 Non mais il faisait un peu le fou avec Ali parce qu'il allait voir son premier spectacle,
11:28 c'était en face, au Quai du Rire, au Sur le Véport.
11:30 Et Redonc' lui dit, c'est facile ce que tu fais.
11:32 Et Ali lui dit, vas-y, montre-moi.
11:34 Et lui, il a écrit son premier spectacle comme ça.
11:36 Et toi, Hichem, tu fais quoi ?
11:38 Moi, j'ai commencé par le stand-up.
11:39 Au départ, la première scène que j'ai faite de ma vie, c'était avec lui, Ali et Almo Ivanov, à l'Espace Julien.
11:44 J'aimais bien, j'aime bien les sensations de stand-up,
11:46 mais j'ai eu plus de facilité derrière la caméra et avec les vidéos.
11:49 Et ça met pas la pression d'avoir le succès de Redonc' ?
11:51 Ah ouais, ouais.
11:52 Non mais après, on ne fait pas la même chose.
11:53 S'ils avaient fait du stand-up, j'aurais été son dadjou, tu vois.
11:56 Il serait...
11:58 Je suis bien dans les vidéos, moi.
12:01 Je le laisse, c'est le zizou de l'humour, on le laisse faire.
12:03 Je vous amène au Vélodrome.
12:05 On est à Marseille, on est chez moi.
12:06 Je vous amène dans mon jardin secret.
12:09 60 000 personnes.
12:11 Je devais avoir 10, 11 ans.
12:20 J'étais là, j'étais winner.
12:21 Je suis un winner, tout petit, je faisais des déplacements avec eux.
12:24 Donc j'allais voir tous mes matchs en orange.
12:26 Depuis que je suis petit, il a été refait une fois pour la Coupe du Monde en 1998,
12:31 après il a été refait pour l'Euro, après ils ont mis le toit.
12:34 C'était vraiment un Vélodrome.
12:35 Il y avait des courses de vélo, donc tu avais une piste autour.
12:38 Ça a beaucoup évolué.
12:39 La première fois que je suis venu, c'était pour voir Marseille.
12:41 Donc depuis petit, je vais au stade.
12:44 Quand j'étais petit, je vendais des places devant le stade.
12:46 Ben oui, quand il y avait des événements, des concerts, des matchs de foot,
12:49 pour gagner un peu d'argent, je vendais des places devant le stade.
12:52 Ben oui, au black, le marché noir.
12:54 Et il y a encore des jeunes qui vendent là pendant les matchs, qui me connaissent.
12:57 Donc la probabilité de passer de l'autre côté, elle n'existe pas.
13:01 On a cassé une probabilité, on a cassé une statistique.
13:05 D'être dans le stade, pareil, d'être un supporter et de te retrouver être acteur,
13:08 ça n'arrive pas.
13:10 Et c'est toi qui a eu l'idée de faire le Vélodrome ou ils te l'ont proposé ?
13:14 On ne l'a pas proposé.
13:15 Au départ, je jouais à Marseille, je remplissais des salles de plus en plus grandes.
13:19 Et tu as l'équivalent du Palais des Sports à Paris, ici.
13:22 C'est un zénith, ça s'appelle le Dom de Marseille.
13:25 Je l'ai fait trois fois la même semaine.
13:27 Donc j'ai battu le record de Charles Aznavour.
13:29 Et ils m'ont dit "le Dom, c'est trop petit pour toi, il faut faire le Vélodrome".
13:33 Moi, quand ils me disaient ça, je pensais que c'était une blague.
13:35 Et après, c'est une idée qu'a germé dans mon cerveau.
13:37 Après, j'ai été invité par Jul pour remettre les disques d'or.
13:42 SCH, pareil, ils m'ont tous dit "vas-y, il faut y aller".
13:53 Et on y va.
13:54 Il va y avoir des dribbles.
13:56 On va dribbler le premier rang.
13:58 Il va être là, rond central, tu vas voir 200 personnes.
14:01 Ça va être le plus grand premier rang du monde.
14:03 C'est déjà pris, il n'y a plus de place au premier rang.
14:05 Ça a été pris, plus de place sur la pelouse.
14:07 Il n'y a plus pratiquement dans les tribunes, il ne reste que quelques places.
14:11 Donc si vous voulez passer un bon moment, vous vous jetez sur ce qui reste.
14:15 Tu es dans le vestiaire de Marseille.
14:22 Donc là, c'est le vestiaire de l'OM, parce qu'ils ont les matchs.
14:25 Mais le 22 juin, ça sera mon vestiaire à moi.
14:27 - Ça sera ta loge ? - Oui, ça sera ma loge.
14:29 On va mettre une PlayStation ici.
14:31 On va avoir à manger, à boire.
14:33 Ça va être un grand moment.
14:35 C'est vrai que j'aurais aimé être footballeur,
14:39 mais je ne changerais pas ma vie d'acteur, de comédien, de stand-uper,
14:44 contre celle d'un footballeur.
14:46 Et le footballeur, c'est dur en vrai.
14:47 Tu es loin de ta femme, de tes enfants, tu ne rentres pas quand tu veux.
14:50 Tu as un match de Champions League, tu n'es pas là, tu n'es pas là.
14:53 Tu sais, moi, je peux décaler une date.
14:56 Si je sais que ma femme va accoucher, un footballeur, sa femme elle accouche.
15:00 On te dit qu'il a un match de Champions League,
15:03 et il a le choix entre la naissance de sa fille et de son fils.
15:07 Mais si, je ne crois pas qu'il a vu ses enfants, après.
15:10 Ça vous fait quoi, vous, d'être dans les vestiaires ?
15:12 Franchement, c'est cool, mais on a un peu trop l'habitude, là.
15:16 On a fait le concert de Jul, le concert de ACH.
15:19 - Et on le sait. - Et on le sait.
15:21 Ça fait un peu plusieurs fois. On a joué ici.
15:23 On a fait un petit match de charité.
15:25 Pour le jubilé de Dora Mouga.
15:27 - Ça ne nous fait plus rien, maintenant. - C'est ça.
15:29 On a les clés, on a un double des clés du stade.
15:32 C'est cool, le rétoilier, il vous emmène dans les endroits cool.
15:35 Oui, il nous fait croquer des petits moments Nutella de la vie, comme ça.
15:38 Surtout lui, parce que moi, des fois, je ne suis pas dispo,
15:40 mais Henri, là, il fait partie de l'aventure.
15:42 Je suis beaucoup voyagé.
15:44 Il va se passer quoi, le 22 juin ?
15:49 Je crois que ça va être une très, très grosse fête.
15:52 Ça va être historique, parce qu'il n'y a jamais eu de scène de peur
15:54 comme faire un stade vélodrome.
15:56 Moi, je suis en train de préparer un très gros coup.
15:58 Je ne réalise toujours pas.
16:00 Je pense que je vais réaliser longtemps après.
16:02 Parce que pour l'instant, tu es là, tu regardes le stade, c'est vide.
16:07 Il n'y a pas l'habillage, il n'y a pas la scène,
16:09 il n'y a pas les écrans, il n'y a pas la lumière.
16:11 Tu te dis, c'est bon, tranquille, j'ai le temps, j'ai le temps, j'ai le temps.
16:14 Et après, quand tu arrives au jour J, tu n'as plus le temps.
16:18 Tu es appelé par l'événement.
16:20 Et une fois que c'est passé, que c'est avalé, tu te dis "Waouh".
16:23 De se retrouver dans le line-up du Pape, Beyoncé, S.E.H., Jules, Soprano,
16:28 ce n'est pas mal. C'est vraiment beau.
16:31 - C'est quoi le premier truc que tu vas te dire ?
16:32 - Je ne vais pas trop penser.
16:34 Je te jure, tu vas rentrer, tu vas mettre le pied sur scène.
16:36 Je vais me dire qu'il faut les éclater, ils sont venus.
16:38 Il faut être à la hauteur de ce stade, il faut tout donner.
16:41 Et comme on dit les Marseillais, je vais mouiller le maillot.
16:43 - C'est Combini.
16:55 - C'est Combini ?
16:57 - Oui.
16:58 - Ah ben oui.

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