Cyclisme - Paris/Roubaix - 1978 -
Avril 1978 -
Comm FRA
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00:00 Découvreurs. Derrière Galopin, qui avait-il une première sélection ?
00:04 On peut le dire, mais il y aura un regroupement après cette première sélection.
00:07 Un groupe de 25 hommes, parmi lesquels il y avait tous les favoris.
00:10 Rast, Déric, César, Mauser, Deblamin, Mandeno, Temeyer, Martens, Volantier, Perskur.
00:15 Il y avait également Luberding, Blancart, Thurot, Manquet à l'appel, vous le savez déjà,
00:20 Bernard Rinault, Saronni, Brown, Godefrood, qui vont essayer au prix d'une poursuite incroyable de revenir
00:25 et qui seront très prêts de réussir.
00:28 Donc Neuilly, d'abord, où nous voyons donc les coureurs.
00:31 Et vous allez vous apercevoir que d'ores et déjà, le vainqueur que vous connaissez,
00:34 a fait un travail considérable à 13 heures cet après-midi, c'est-à-dire à près de 4 heures de l'arrivée.
00:40 Car ce baillot blanc que vous voyez dans la poussière dégagée par la voiture,
00:43 ce n'est autre que Francesco Mauser.
00:46 Un forcing qu'il impose à ses concurrents, qui ne sont pas tellement dans l'ambition de partir maintenant,
00:51 c'est tout simplement pour les fatiguer.
00:53 Et puis la meilleure façon de passer les pavés n'est-elle pas de les passer en tête.
00:56 Et là, Francesco Mauser se retourne pour juger l'étendue des dégâts.
00:59 Juste derrière, il y a Thurot, je peux vous l'assurer.
01:02 Martens est là également.
01:04 Et finalement, c'est au prix d'accélération de ce type que va s'effectuer la sélection par l'arrière, on peut le dire.
01:09 Quand on va très vite devant, derrière, sur crevaison, sur un ciment mécanique,
01:13 tout simplement parce qu'on a explosé, et bien on ne peut plus soutenir le rythme.
01:16 Ensuite, sur un petit bout de bitume, il n'y a pas de vibration, là où très peu,
01:19 on aperçoit alors ceux qui sont en train de mener la course en tête.
01:23 Martens de Vlaminck.
01:26 Juste derrière, il y a toute une cohorte de coureurs qui accompagnent Van Springel,
01:30 en particulier Ferdi Vandenhoort, le vainqueur du Tour des Flandres, de Grands Vélgèmes.
01:36 De Meyer qui est là pour aider, bien évidemment, Martens,
01:39 après avoir connu quelques ennuis puisqu'il a été victime d'une crevaison et obligé lui aussi de chasser.
01:44 Et le ciel est bleu.
01:46 Mais nous allons vivre une journée où on passera du ciel bleu aux nuages les plus sombres
01:50 et où les tempêtes de neige mouillée succéderont aux éclaircies.
01:54 Mauser se ravitaille, il ne veut pas être pris d'un coup de fringal.
01:57 Raas est là également, avec Huyper comme équipier.
02:00 Seuls deux hommes de cette équipe, alors que par contre, les hommes comme Thuraud
02:04 sont avec Peters, Derrick, Scott, Rood, Van Spruifel,
02:07 dès que Van Springel est accompagné de Ronan de Meyer et de Vandenhoort.
02:11 On crève, que fait-on ? On appelle le directeur sportif, ici, Jan Raas,
02:15 le vainqueur de l'Amstel Gold Race et de Milan-San Remo l'an dernier.
02:18 Et puis on retrouve les coureurs, alors cet après-midi, carrément,
02:21 sur le haut du pavé, c'est-à-dire à moins de 40 km de l'arrivée.
02:25 Après le regroupement de Valenciennes, il faut préciser que c'est le même type d'action
02:29 qui s'est produit, c'est-à-dire qu'à chaque fois on a attaqué et la sélection s'est faite.
02:32 Il sont encore une quinzaine en tête. Van Springel attaque, c'est le premier démarrage sérieux de la course.
02:37 On ne verra pas Huyper avec Verschuur et Van Rosbroek,
02:40 qui pourtant damaient le pion au meilleur pendant 30 km.
02:43 Et qui est-ce qui fait l'effort pour aller chercher Van Springel ?
02:46 Vous l'avez vu déjà en tête tout à l'heure, c'est autre que Francesco Moser.
02:49 De Meyer est là, Huyper également. Voilà Moser qui revient,
02:53 qui est l'un des premiers à revenir sur Van Springel.
02:55 Premier démarrage donc et on approche de l'arrivée.
02:58 Elle n'est plus qu'à, disons, 45 minutes.
03:00 De Blamyn, quel rôle va-t-il jouer aujourd'hui ? Va-t-il jouer la course d'équipe ?
03:04 On s'apercevra plus tard que oui, puisqu'il a fait la partie belle à Moser,
03:07 se conduisant en parfait équipier tout au long des 30 derniers kilomètres.
03:11 Nous ne menons pas la poursuite derrière Francesco Moser.
03:13 Après l'attaque de Van Springel, c'est Huyper qui démarre et c'est Thuraud qui va le chercher.
03:20 Là c'est une petite rivalité d'équipe à équipe.
03:22 L'an dernier, vous vous souvenez que les deux hommes faisaient partie de la même équipe
03:25 et puis Thuraud a préféré l'argent belge de l'équipe Hichborg.
03:29 Et Peter Post ne lui fait aucun cadeau aussi.
03:31 Il va chercher tous les hommes qui démarrent et qui portent le maillot des ralais.
03:35 On se regroupe à nouveau, rien n'est joué.
03:37 Arrivé moins de 30 km, on se dit qu'on va arriver sous le soleil et ça repart.
03:41 Et il faut encore remonter sur les pédales,
03:43 arracher grâce aux maigres parcelles de bitume un énorme braquet
03:48 et puis retomber dans ces pavés qui les accompagneront pendant près de 100 km aujourd'hui.
03:55 Jamais je pense que l'enfer n'a été aussi dur qu'en ce 16 avril.
04:00 Van Springel a animé tout d'abord ce groupe de rescapés.
04:07 Vous avez vécu Huyper démarrer.
04:09 Et là c'est important parce que ça explique pourquoi Mauser est parti.
04:12 L'homme que vous voyez ici en plan sombre, c'est Raas.
04:16 Avec les vibrations sur le guidon.
04:18 Regardez les mains sur les cocottes.
04:20 Et Raas est en train de faire le forcing près de Bachi, c'est-à-dire à 20 km de l'arrivée.
04:24 Ils sont encore tous là, ils sont encore une dizaine.
04:26 Et tout d'un coup Raas se dégage, il va sur les bas côtés et qu'il retrouve en tête quatre hommes.
04:31 Raas bien évidemment qui a été le premier à porter les socates.
04:34 Mauser qui passe en tête.
04:36 Martens qui est juste là.
04:37 Et Van Springel.
04:39 Ces hommes qui ne sont pas encore battus, il faut le préciser.
04:43 Puisque Mauser n'a pas encore pris d'avance.
04:45 Il est juste dans la roue de Raas, devant la roue avant de Raas là-bas.
04:49 Alors que derrière, une petite roue s'est formée et finalement on ne reviendra pas.
04:53 Et si je vous ai dit que l'attaque de Raas était importante, c'est parce que Raas fait signe aux voitures.
04:57 Je ne peux pas aller chercher Mauser.
04:59 Je viens de faire un effort à Bachi et Mauser est passé à 45 à l'heure.
05:02 Et il a laissé passer les voitures, Raas, en disant c'est pas possible d'aller chercher cet homme que vous devinez là-bas.
05:06 L'homme il est déjà parti à 20 km de l'arrivée.
05:09 C'est Francesco Mauser, le champion du monde.
05:11 Vous voyez que la logique est toujours respectée dans Paris-Roubaix.
05:13 Mais ce qui est formidable dans ces images c'est le travail.
05:15 Vous allez voir le travail de Mauser.
05:17 L'équilibre qu'il a eu aujourd'hui.
05:19 Les rudesses du parcours qui vont mettre la mécanique à mal.
05:23 Et quand vous parliez tout à l'heure Robert d'un homme qui n'avait pas crevé.
05:25 Je ne pense pas que Mauser ait crevé aujourd'hui.
05:27 C'est dire que finalement, seuls les hommes qui ne crèvent pas peuvent jouer un rôle dans ce Paris-Roubaix.
05:32 Quant à Bernard Hinault, il apprend peut-être à se tenir sur ses routes.
05:37 Regardez ce ralenti, regardez le travail des bras de Francesco Mauser.
05:40 Là on approche de l'arrivée.
05:42 Et finalement, Mauser, s'il ne donne pas parfois l'impression de forcer ici, ça va assez vite.
05:48 Mais vous allez le voir un peu plus tard sur les parcelles de boue.
05:52 Et bien, il donne l'impression d'aller beaucoup moins vite.
05:56 Mais finalement, Mauser arrivera tout seul.
05:58 Vous connaissez la suite.
06:00 De Blamyn qui lui n'a pas mené et qui va prendre une belle deuxième place.
06:04 Concrétisant ainsi la victoire de la même équipe aux deux premières places.
06:08 Du beau travail en tout cas.
06:09 Un résumé que nous avons monté activement.
06:11 Mais nous avons essayé de vous montrer le maximum de choses dans ce final du Paris-Roubaix.
06:15 Bravo Francesco.
06:17 Il devait venir avec nous, mais il a un avion à prendre ce soir pour rejoindre l'Italie à 9h à Pousser.
06:21 Alors malheureusement, il n'a pas pu après la douche nous rejoindre.
06:27 Francesco Mauser donc qui gagne avec la complicité et le sacrifice comme l'on voudra de Roger de Blamyn.
06:33 Qui prend la deuxième place ici au sprint de Van Raas.
06:36 Ainsi, Roger de Blamyn en acceptant de développer complètement l'esprit d'équipe.
06:41 De se sacrifier donc.
06:43 N'est que cette fois deuxième de Paris-Roubaix qu'il a déjà remporté à quatre reprises.
06:48 Et je sais bien, moi qui l'ai vu partir vers les douches, qu'il aurait bien voulu être vainqueur pour la cinquième fois.
06:53 Car Bernard Hidéo, en tant que gagné déjà quatre fois, mais cinq fois Paris-Roubaix.
06:58 Vous n'avez pas l'impression que ça vous met à l'abri d'un mauvais retour d'un adversaire pour longtemps ?
07:03 Je crois que j'en ai pour un bout de temps.
07:05 J'ai arrivé à gagner cinq, quatre fois déjà.
07:07 Vous avez vu par où vous êtes passé ?
07:09 Oui, je vois qu'il y a des endroits où c'était que de la boue.
07:12 Et puis il fallait vraiment tenir dessus.
07:14 Et je pense que Mauser est quand même plus lourd que moi.
07:16 Peut-être que c'est déjà un avantage.
07:18 Il est aussi haut en selle que vous.
07:19 C'est une remarque qui fait réfléchir sans doute Forestier et Anquetil qui étaient nos invités au jeu du stade.
07:25 Et qui considéraient que vous n'aviez peut-être pas la position en machine idéale pour remporter Paris-Roubaix.
07:30 On a déjà arrivé à pas mal changer la position.
07:34 Je suis arrivé à être beaucoup plus haut par rapport à l'an dernier.
07:38 Je passe déjà mieux les pavés.
07:39 Je sais qu'autour des Flandres je les passais très facilement.
07:42 Mais là c'est vraiment quelque chose de particulier.
07:44 Je crois que c'est quand même assez difficile de passer là.
07:48 Ce qui doit surprendre tout le monde c'est qu'on n'arrête pas de répéter depuis le début de cette émission
07:52 qu'aujourd'hui vous avez vécu un grand enfer.
07:54 Et puis qu'on vous voit parfaitement décontracté alors que vous êtes blessé au coude gauche, à la cuisse.
07:59 Ça prouve que vous récupérez bien.
08:00 C'est bon signe au moment où vous vous apprêtez à partir avec Cyril, Yvan et vos équipiers pour le Tour d'Espagne.
08:06 Oui parce que finalement c'est maintenant que pour moi la grande saison va commencer.
08:10 Puisque je vais partir au Tour d'Espagne.
08:12 Au Tour d'Espagne où ça va durer 19 jours.
08:14 Ça va être un très bon test pour le Tour de France.
08:17 Et puis après 19 jours je dois passer les 23 jours du Tour de France.
08:19 Avec l'ambition de gagner quand même le Tour d'Espagne.
08:21 Oui.
08:22 Il y aura un certain Martens ?
08:24 Je crois que non.
08:25 Ah bon finalement il a décidé de ne pas y aller.
08:27 Je crois qu'il y a une équipe Landria mais c'est pas une équipe très très costaud.
08:30 Puisqu'il n'y a pas de Meier, il n'y a pas de Poulentier, il n'y a pas d'Oli Martens.
08:34 Une question au sujet d'Oli Martens. Je ne l'ai pas assisté au début de l'émission.
08:37 Je suppose qu'on ne vous l'a pas posé.
08:40 Martens, l'an dernier et Martens cette année.
08:43 Vu par Bernard Hinault.
08:44 Il y a quand même quelque chose.
08:45 Il y a quelque chose parce que finalement Martens il ne marche pas comme l'an dernier.
08:48 Ça c'est sûr.
08:49 Parce que autrement sur les parcours qu'on a aujourd'hui comme au Tour des Flandres il aurait fait la différence.
08:53 Et ce que là il est resté avec le peloton.
08:55 Alors on retient aussi Bernard que pour vous la saison commence ce soir.
09:00 Si ce n'est pas ce soir dans 8 jours.
09:02 Ah ben ça promet.
09:03 Pour un homme qui a terminé 2e de Paris nice et qui a gagné le quatrième national.
09:06 Ben voilà je vous remercie messieurs, vous on remercie en tout cas d'avoir venu être parmi nous ce soir.
09:11 Allez M. le Président Agneau bonne chance au LOSC, Cyril Guimard, Louis Doucet qui a vécu aussi sa petite part d'enfer aujourd'hui.
09:17 Jean Barat et bonne chance à l'équipe de France en votre nom.
09:20 Yvon Berzin.