Sanary-sur-Mer: son mari la tue 1h après une intervention de police à leur domicile, une enquête ouverte contre les agents
Les policiers ont constaté l'état "respectif d'alcoolisation" et emmené des armes remises spontanément par le mari. L'épouse n'a pas souhaité porter plainte. Moins de deux heures après, son corps sans vie a été découvert.
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00:00 Dans l'actualité également de ce dimanche, une enquête a été ouverte visant la police après le féminicide à Sanary-sur-Mer dans le Var.
00:08 Le drame s'est déroulé vendredi. Une femme de 64 ans a été tuée par son conjoint.
00:12 Quelques heures avant, les policiers s'étaient rendus à leur domicile. Les précisions de Lola Bay.
00:18 Les policiers venaient de quitter cet appartement situé dans un quartier calme et résidentiel.
00:23 Ils avaient été appelés pour un différent conjugal. Lorsqu'une heure après, ils reviennent sur place et découvrent le corps sans vie d'une femme âgée de 64 ans.
00:31 Son mari reconnaît l'avoir poignardée. Pourtant, lors de leur première intervention, les forces de l'ordre n'avaient constaté aucune trace de violence.
00:40 Le couple, en revanche, était sous l'emprise de l'alcool. Il aurait remis des armes un peu plus tôt lors de la première intervention des forces de l'ordre.
00:49 Ce qui soulève plusieurs questions. Est-ce que ce drame aurait pu être évité ? Est-ce que les vérifications ont été bien faites ?
00:56 Une enquête judiciaire et administrative ont été ouvertes.
01:00 Pourquoi les policiers sont-ils repartis alors que le mari était armé, que le couple était alcoolisé sans prendre de mesures ?
01:07 Cela interpelle maître Isabelle Steyer, avocate au bureau de Paris spécialisé dans les violences faites aux femmes.
01:13 Quand les policiers interviennent, on constate que l'épouse et l'époux sont alcoolisés et qu'il y a des armes et qu'elle ne veut pas déposer plainte.
01:22 Ces trois éléments doivent interroger dans la mesure où, lorsque une femme, face à son mari, généralement, ne veut pas déposer plainte, il faut l'isoler.
01:33 Il faut voir quelles sont les relations qu'il y a entre eux. Est-ce qu'il y a déjà eu des violences ? Est-ce que madame se plaint ?
01:40 On ne peut pas laisser un couple alcoolisé avec des armes, même s'il y a une remise des armes volontairement, en tête à tête.
01:50 Ce qui pose problème, c'est de savoir ce qu'on fait de la parole de cette femme, de l'histoire de ce couple, de la protection des femmes,
01:59 et de cet homme qu'on laisse comme ça, alors qu'il détenait des armes, alcoolisé face à sa femme qu'il vient de menacer.
02:08 La première question est celle de la protection des femmes et, par conséquent, de l'interpellation ou pas de cet homme.
02:17 Pourquoi cet homme-là n'a-t-il pas été, par exemple, emmené au commissariat en attendant qu'il soit dégrisé et en attendant qu'on puisse l'interroger réellement ?
02:30 Parce que là, effectivement, nous n'avons absolument pas d'éléments sur ce qu'a dit monsieur, sur ce qu'a dit madame, sur l'histoire.
02:37 La séparation du couple, au moins momentanée, aurait pu permettre de savoir quelle était l'histoire de ce couple-là,
02:44 parce qu'on sait très bien qu'en tête à tête, les femmes ne s'expriment pas.