C'était il y a un peu plus de trois semaines, Gabriel Attal remplaçait Elisabeth Borne à Matignon, et un noyau de ce nouveau gouvernement était formé. Désormais, c'est au tour des ministres délégués et des secrétaires d'État d'être nommés. Un calendrier qui ne doit rien au hasard.
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00:00 C'est justement aujourd'hui ou demain qu'une quinzaine de nouveaux ministres délégués ou secrétaires d'Etat doivent être nommés,
00:05 notamment sur de gros portefeuilles comme la santé ou le logement.
00:09 Une deuxième vague de nominations qui intervient trois semaines après la première.
00:13 Et cet agenda ne doit rien au hasard Jacques Serret.
00:15 C'est un calendrier savamment préparé et son explication est un secret de polychinelle en Macronie.
00:21 Si la nomination des ministres délégués et secrétaires d'Etat doit avoir lieu en ce début de semaine,
00:25 c'est pour répondre à un souhait d'Emmanuel Macron, celui de réunir sénateurs et députés en congrès à Versailles dans pile un mois, le 5 mars.
00:34 Objectif du chef de l'État, réviser la constitution pour y inscrire à la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse.
00:42 Et c'est bien ce rendez-vous qui est dans tous les esprits, explique un cadre de la majorité.
00:47 Avant de développer, des députés vont être nommés ministres ou secrétaires d'Etat.
00:51 Mais la règle est claire, il faut un mois pour que ces parlementaires soient remplacés par leurs suppléants.
00:57 Autrement dit, pour qu'aucune voix ne manque dans un mois lors du potentiel vote de la constitutionnalisation de l'IVG,
01:03 où au moins 3/5ème des suffrages sera nécessaire, Emmanuel Macron n'a plus de temps à perdre.
01:09 Une manière comme une autre de s'imposer une échéance à soi-même.
01:12 Jacques Serret du service politique d'Europe 1.