Le Meilleur de l'info (Émission du 05/02/2024)

  • il y a 6 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
Transcript
00:00 Pourquoi ont-ils la haine de la France ? Pourquoi nous détestent-ils ? Pourquoi des haineux
00:06 sortent des couteaux dans des gares, dans des cours d'école, contre des professeurs,
00:09 des passants même, contre des enfants ? Question qu'on pose ce soir après l'attaque
00:12 au couteau qui s'est déroulée aux gares de Lyon à Paris ce week-end.
00:15 Le suspect avait sur son compte TikTok posté plusieurs vidéos pour dire qu'il détestait
00:18 la France, qu'il détestait les Français.
00:20 Et c'est pas la première fois, souvenez-vous du Chechen Nancy qui a poignardé des passants
00:24 et des enfants.
00:25 Pour lui aussi, on a parlé d'un déséquilibré qui haïssait la France.
00:28 Est-ce qu'on peut empêcher ces hommes d'agir, ces haineux d'agir ? Peut-on les repérer ?
00:33 Et est-ce que les gares sont suffisamment sécurisées ? Quelques-unes des questions
00:36 que l'on va poser ce soir, notamment à Jean-Christophe Couville, bonsoir secrétaire nationale Unité
00:41 SGP, à Tatiana Renard-Bassac, bonsoir Tatiana, et Yoann Usaï qui est avec nous ce soir.
00:48 Mais l'actualité qui brouscule tout ce soir, c'est Londres, avec les images de Londres
00:55 en direct, d'ailleurs pour démarrer vous allez voir apparaître Buckingham Palace.
00:59 Buckingham qui a annoncé en fin d'après-midi que le roi Charles III était atteint d'un
01:02 cancer qui a été repéré à l'occasion de sa récente opération, il y a une dizaine
01:06 de jours.
01:07 Pas un cancer de la prostate, autre chose, peut-être plus grave.
01:10 Bonsoir Bertrand Dekers, vous êtes journaliste spécialiste des familles royales.
01:15 Buckingham annonce donc que le roi a entamé des soins, un programme de traitement régulier.
01:20 Est-ce que c'est la première fois dans l'histoire de la couronne qu'il y a cette volonté de
01:27 transparence en réalité, puisque c'est à la demande du roi de Charles que se communiquait
01:33 et cette communication a été faite, Bertrand ?
01:36 Absolument, vous avez raison Olivier, on sent vraiment le sentiment de la part de Buckingham
01:40 Palace d'une transparence par rapport au roi.
01:43 C'était déjà le cas lors de l'intervention qu'il a subie vendredi dernier pour une
01:47 hypertrophie de la prostate.
01:48 Il a dit d'emblée qu'il ne souhaitait pas le cacher pour inciter les autres hommes
01:52 qui avaient justement ce genre de symptômes à aussi se faire traiter.
01:56 On voit ici que Buckingham qui communique, le communiqué est tombé à 18h09 hors anglaise,
02:03 est effectivement avec la même envie de vulgariser, de communiquer au maximum, en tout cas même
02:10 si à l'heure où l'on se parle, l'inquiétude est très très vive, puisque vous le dites,
02:15 ce n'est pas un cancer de la prostate, ce qui veut donc dire que des cellules cancéreuses
02:20 ont été repérées et il semblerait qu'à l'heure où l'on se parle, on ne sache
02:24 pas encore vraiment de quel cancer il s'agisse.
02:27 Lorsqu'on le saura, on pense que Buckingham va communiquer à ce sujet.
02:31 Évidemment, les Anglais, le monde entier est inquiet.
02:35 Rishi Sunak, le Premier ministre, dit qu'il n'a aucun doute sur le fait qu'il retrouvera
02:39 rapidement ses forces, mais ce soir, il y a Joe Biden qui annonce se faire du souci
02:43 partout dans le monde.
02:44 On parle de Charles.
02:46 Johan ?
02:47 Oui, concernant la transparence qui est évoquée par Bertrand, je ne partage pas tout à fait
02:53 cet avis.
02:54 Alors peut-être, effectivement, c'est la première fois que Buckingham Palace communique
02:57 autant.
02:58 Néanmoins, il y a ce qui est dit dans le communiqué, mais il y a tout ce qui n'est pas dit.
03:02 Ce qui n'est pas dit, notamment, c'est la forme de cancer.
03:04 C'est à quel stade ce cancer est-il ? Quel traitement précisément suit le roi Charles
03:11 en ce moment ? Est-ce que c'est de la chimothérapie ? Est-ce que c'est de la radiothérapie ?
03:14 Est-ce que c'est de l'immunothérapie ? Il y a quand même beaucoup de choses qui ne
03:17 sont pas dites.
03:18 Donc la transparence est très, très, très limitée, me semble-t-il.
03:20 Mais combien de chefs d'État ont dit publiquement "j'ai un cancer et je vais continuer à m'occuper
03:26 des affaires courantes" ? Parce que c'est ce qui est marqué dans le communiqué.
03:28 Il continuera à s'occuper des affaires d'État, même si les médecins lui ont conseillé
03:32 de reporter ses activités publiques.
03:34 Je vais vous donner la parole, Tatiana.
03:35 Juste un mot là-dessus.
03:36 Moi, je trouve qu'il y a un véritable effort.
03:38 Je ne suis pas d'accord avec Johan.
03:39 Je trouve qu'il y a un effort important qui a été fait.
03:41 Bertrand ? Oui, moi non plus, je ne suis pas d'accord
03:45 du tout parce qu'en plus, on rappelle quand même que ces tests-là ont été, comment
03:50 dire, commencés vendredi.
03:51 Donc c'est très, très, très récent.
03:53 C'est vraiment une révolution de la part d'une institution millénaire comme celle
03:57 de Buckingham, croyez-moi, de communiquer à ce point.
03:59 C'est vraiment pour le coup du jamais vu.
04:01 Alors en effet, il suspend l'intégralité de son agenda.
04:04 Il était à Sandringham.
04:05 Il vient de rentrer sur Londres pour commencer des premiers traitements, vous l'avez dit.
04:10 Il a simplement dit qu'il continuerait à recevoir le Premier ministre le mardi après-midi.
04:15 Tout le reste, pour l'instant, est suspendu.
04:17 Trois petites réflexions.
04:18 Vous avez mis bien mes réflexions de trois points, donc je vais le faire.
04:21 D'abord, c'est vrai qu'on a un précédent, nous en France, c'est François Mitterrand,
04:24 évidemment, avec le secret autour de son cancer, de la fin de sa vie.
04:29 Deuxième chose, c'est vrai qu'il y a une transparence inhabituelle par rapport justement
04:32 au secret qui a entouré les dernières années, les derniers jours de sa mère, de la reine
04:37 d'Angleterre.
04:38 Cela dit, on comprend la célérité avec laquelle il a communiqué parce qu'on sait
04:42 aussi combien les tabloïds d'Angleterre sont redoutables et combien ils auraient sorti
04:46 l'information en deux temps, trois mouvements.
04:47 Et puis, dernière chose, moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'en effet, il n'y a pas de précision
04:52 sur eux, mais à la fois, on le comprend, il n'y a pas non plus étalé sa vie totalement
04:55 dans un communiqué.
04:56 Cela dit, le fait que Harry se presse là, alors qu'il avait dit dans les jours qui
05:00 viennent, je viendrai au chevet de mon père et qu'il arrive là dès demain, je crois,
05:04 en Angleterre, ça donne quand même une petite coloration peut-être de la gravité éventuelle
05:09 de ce cancer.
05:10 Encore un mot, Johan, Bertrand, je vous redonne la parole tout de suite pour conclure.
05:12 Vous l'avez dit, Charles III est un chef d'État.
05:15 Tatiana, vous avez parlé effectivement du cancer de François Mitterrand, c'était
05:18 il y a 40 ans maintenant, ça remonte à 1981.
05:20 Je peux vous dire qu'aujourd'hui, si Emmanuel Macron avait un cancer, on exigerait dans
05:26 la seconde qu'il révèle quel type de cancer, à quel stade, quel traitement il subit, etc.
05:30 Je comprends que ce ne soit pas le cas pour la minorité britannique, qui est une institution
05:34 millénaire, c'est différent, mais néanmoins, un autre chef d'État, quelles qu'ils soient
05:38 les révélations, la transparence devrait être totale.
05:41 Juste en conclusion, il me semble Bertrand que lorsqu'il y a une crise qui touche la
05:46 monarchie britannique, elle a tendance plutôt à se refermer, encore une fois, refermer
05:50 sur elle-même et même à se barricader.
05:52 Il me semble que ce n'est pas ce qui se passe ce soir.
05:53 On était sous Élisabeth II dans l'ère du "never complain, never explain", on ne
05:59 se plaint pas, on ne s'explique pas jamais, on n'est plus absolument dans cette ère-là.
06:03 Alors voilà, petite exception qui a été faite par Kate Middleton, on le rappelle,
06:07 qui il y a 15 jours a été, elle, opérée.
06:09 On ne connaît pas vraiment les raisons de cette hospitalisation, mais de la part de
06:16 Charles III, je le réitère, il y a une envie d'ouverture qui est en tout cas beaucoup
06:22 plus forte.
06:23 Les Anglais, alors où l'on se parle, et le monde entier, vous avez parlé de Joe Biden,
06:27 est très affecté, très éprouvé.
06:30 Il y a une vraie inquiétude pour Charles III qui, on le rappelle, a attendu 75 ans
06:34 avant de monter sur le trône et qui n'est couronné que depuis le 6 mai dernier.
06:38 Merci beaucoup Bertrand, c'est une malédiction, cet homme-là attend toute sa vie pour être
06:42 à la tête du royaume d'Angleterre sur le trône et la maladie…
06:47 Le pauvre, il attend 70 ans et voilà, il est atteint d'un cancer.
06:50 Cela dit, ce que je trouve aussi intéressant, c'est quand même qu'il explique qu'il
06:53 a voulu non seulement parler de son opération de la prostate parce que les hommes, beaucoup
06:59 d'hommes sont atteints de cela et que ce n'est pas grave, et donc pour montrer que
07:01 ce n'était pas grave et que beaucoup d'hommes ont aussi ces problèmes d'hypertrophie
07:04 de la prostate, et deuxièmement, il explique aussi qu'il a voulu parler de son cancer
07:07 parce qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de cas de cancer et que c'est important
07:11 aussi de faire ce test à bout.
07:12 Et je trouve que c'est intéressant aussi, donc c'est un rôle qui est très moderne
07:15 en réalité.
07:16 C'est ça aussi ce que ça me…
07:17 Vous avez raison, c'était dans le communiqué qui a été envoyé par Buckingham, effectivement,
07:21 au souverain britannique, souhaite que l'on puisse parler des cancers et venir en aide
07:28 morale en tout cas à tous ceux qui sont atteints de ça.
07:31 Merci beaucoup Bertrand Dekias, je crois que vous arrivez près de notre plateau tout à
07:35 l'heure dans le soir info, donc on vous salue et on vous dit à tout à l'heure,
07:39 merci.
07:40 Jean-Christophe Couville n'a pas dit un mot sur cette affaire et pourtant, me semble
07:44 que lorsque le roi est venu à Paris, vous avez été bien mobilisé parce qu'il fallait
07:50 l'entourer de beaucoup de sécurité.
07:53 Écoutez, on a pris soin de lui à l'époque quand il est venu, effectivement, la dernière
07:57 fois.
07:58 Non, mais après, j'ai vécu deux ans en Angleterre, je peux vous dire que là-bas,
08:03 tous les jours, en fait, on parle de la monarchie et donc forcément, ça doit être un tsunami.
08:06 Mais en revanche, effectivement, le roi Charles a toujours voulu bousculer un petit peu les
08:14 murs de Buckingham et être un roi moderne, un prince à l'époque moderne, s'ouvrir.
08:20 N'oubliez pas qu'à l'époque, on ne divorçait pas, il a quand même divorcé
08:23 de Lady Di.
08:25 Enfin, toute sa vie, justement, il a essayé de bousculer un peu tout ça.
08:28 Et c'est un roi toujours, d'ailleurs, mais moderne et ouvert.
08:33 Et l'écologie ?
08:34 Oui, l'écologie, mais même sur les enfants, vraiment sur les écoles, l'école de la
08:40 première chance, c'est donner, de lutter contre le racisme, etc.
08:46 C'est quelqu'un qui est à la pointe de cette lutte.
08:51 Je voulais que l'on remercie en tout cas d'avoir réagi.
08:53 Je ne m'attendais pas.
08:54 You're welcome.
08:55 Thank you.
08:56 On va parler donc de ce qui s'est passé ce week-end, Gare de Lyon, la haine de l'enfrance.
09:04 Pourquoi des gens ont à ce point la haine de la France, viennent le dire sur les réseaux
09:08 sociaux, brandissent des couteaux et viennent poignarder des gens ?
09:11 Ce qui s'est passé, Gare de Lyon, c'est terrible.
09:14 Imaginez que ce soit passé le week-end prochain, le jour de départ en vacances, c'était
09:19 un massacre.
09:20 C'est vraiment un homme, un agent de sécurité, a pu empêcher ces contes d'une manière
09:26 incroyable.
09:27 Mais d'abord, j'aimerais qu'on écoute Kosciogie S., malien, 32 ans, avec son titre
09:33 de séjour italien, qui a fait tout un tas de vidéos sur TikTok, où il dit sa haine
09:38 de la France.
09:39 Écoutez.
09:40 Je ne suis pas français.
09:43 Je ne rêve pas d'être français.
09:46 Je n'aime pas la France.
09:49 Je déteste tous les français.
09:51 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
09:56 Car c'est les français qui m'ont privé mon droit de vivre.
10:02 C'est les français qui m'ont ôté ma dignité.
10:07 C'est les français qui ont volé mes biens.
10:11 C'est les français qui ont pillé de A à Z tout mon pays, tout mon continent.
10:18 C'est les français qui ont pris en otage mes grands-parents pour l'esclavage.
10:24 L'attaque est la meilleure défense.
10:27 Des fois, il faut attaquer.
10:30 Je crois que c'est très clair ce qu'il dit.
10:33 Et ce sont les français aussi qui sont allés, à la demande du gouvernement malien, les
10:38 défendre contre les djihadistes qui s'apprêtaient à prendre le pouvoir dans le Sahel.
10:42 Voilà, il a simplement beaucoup oublié de dire ça.
10:44 On pourrait dire qu'aujourd'hui, les colonisateurs, ils n'en parlent pas.
10:46 Peut-être les chinois et les russes.
10:48 Et les russes, naturellement.
10:49 Mais bon, s'il n'aime pas la France, il n'est pas obligé d'y venir.
10:51 On n'oblige personne à venir en France.
10:52 Il pouvait rester au Mali, s'il était heureux au Mali.
10:54 En l'occurrence, il est arrivé en Italie.
10:56 Il est venu pour frapper, clairement.
10:58 Oui, mais il est arrivé du Mali, il est arrivé en Italie.
11:00 Ça montre une chose quand même.
11:02 Parce que quand on tient ce genre de discours, ça montre quand même qu'on laisse rentrer
11:05 à peu près n'importe qui et que les vérifications manifestement sont très limitées.
11:09 Parce que non seulement il tient ce genre de propos, mais en plus, il souffre de troubles
11:13 psychiatriques.
11:14 Il n'a même pas demandé de l'asile, l'asile lui a été refusé.
11:16 C'est le totem d'immunité, la psychiatrie.
11:18 Oui, j'entends bien.
11:19 Mais quand même, on se dit si on laisse rentrer ce type de profil là, ça veut vraiment
11:24 dire qu'on laisse rentrer n'importe qui et c'est particulièrement inquiétant.
11:27 Mais le faire rentrer où ? Le faire rentrer où ? En Italie ? En France ? On ne peut
11:30 pas l'empêcher ces chenigans.
11:31 Alors, ce qui est intéressant, c'est qu'il a été placé en garde à vue.
11:35 Il y a eu des tests psychiatriques.
11:38 Il a été replacé en garde à vue.
11:39 Il n'y a pas de qualification terroriste.
11:42 Ce soir, il n'y a pas de qualification terroriste.
11:44 Le PNAT ne s'est pas saisi de l'affaire.
11:45 Est-ce qu'il y a une raison ? Parce que quand on s'en prend, quand on sort des couteaux,
11:49 quand on donne des coups de couteau et qu'on dit la haine de la France, moi, il me semblait
11:53 que c'était quand même, ça ressemblait du terrorisme.
11:55 Oui, c'est plus compliqué que ça, mais effectivement, ça peut vous paraître être du terrorisme.
11:59 En fait, l'enquête continue.
12:01 Il faut savoir si effectivement, derrière, il y avait vraiment une envie politique parce
12:06 que le terrorisme, ce n'est pas que la religion, c'est aussi politique.
12:09 Il faut savoir s'il fait partie d'une entreprise terroriste.
12:11 En tout cas, ce qu'on peut dire à ce moment là, surtout, c'est qu'encore une fois, c'est
12:15 les dégâts des réseaux sociaux, c'est les dégâts de TikTok.
12:17 Quand je vois que cette espèce d'énergumène avait 40 000 followers sur son TikTok, moi,
12:22 je me demande le niveau intellectuel des followers.
12:24 Franchement, pour écouter des élucubrations comme il raconte, je trouve qu'on est vraiment
12:31 tombé très, très bas.
12:32 Mais il y en a plein.
12:33 Il y en a beaucoup.
12:34 Il y a 45 millions de vidéos sur TikTok.
12:36 Oui, je sais, mais ça fait partie d'une entreprise de déstabilisation des pays comme
12:41 la France, des pays démocratiques.
12:42 Derrière, il y a les pays qu'on appelle carnivores, la Chine, la Russie, etc.
12:48 D'ailleurs, il a fait l'éloge de Poutine et de toute son entreprise.
12:54 Et on voit bien que la big data, c'est ça, c'est analyser et c'est remettre, quand on
12:59 est sur TikTok, les choses qui vous intéressent.
13:01 Et donc, c'est cette espèce de vague qui casse et qui casse la digue républicaine.
13:07 Encore une fois, tu arrives avec un marteau, un couteau.
13:10 Tu dis ta haine de la France, tu descends du train, tu plantes des gens dans une gare.
13:13 Moi, il me semble que ça ressemble à un acte de terrorisme.
13:16 C'est vrai que c'est étonnant parce que si je rebondis sur ce que disait Jean-Christophe,
13:19 en effet, d'une part, il y a quand même un discours idéologique qu'on vient de revoir
13:23 là à l'antenne avec une préméditation et en effet, la chadarme, etc. et l'envie de
13:27 venir s'en prendre à la France.
13:29 C'est vrai que c'est étonnant.
13:31 Deuxièmement, il ne me semble pas que ce soit un individu totalement isolé dans le sens
13:35 psychiatrique du terme.
13:36 Il a 40 000 abonnés sur TikTok.
13:37 40 000, ce n'est pas rien.
13:39 C'est un très gros compte quand même.
13:40 Au-delà de ça, c'est vrai que ça pose quand même actuellement la question de la modération
13:43 de ses réseaux sociaux.
13:44 On ne va pas ouvrir le débat ce soir, mais bon, bref, ça pose quand même, si vous voulez,
13:47 quand il y a autant de vidéos de propagande, ça pose une question.
13:49 Et à la fois, il relaie aussi un discours qui, malheureusement, aujourd'hui, est vraiment
13:52 de mise au sale, qui est un discours, en fait, vous le disiez, il fait l'éloge de Poutine.
13:56 C'est un discours, en fait, pro-russe, anti-français au Sahel.
13:59 Et c'est bien souci aussi aujourd'hui.
14:01 Donc, cette haine de l'Occident véhiculée par certains ennemis et les Russes, notamment
14:06 aujourd'hui au Sahel, mais aussi cette haine de l'Occident et ce discours, en fait, idéologique,
14:11 pose une vraie question.
14:12 En effet, je suis d'accord avec vous, Olivier, sur la qualification de cet acte hier.
14:17 Et puis, au-delà de ça, ça s'inscrit quand même dans une problématique.
14:20 On a eu quand même celui qui avait poignardé dans le 15e.
14:23 On avait le Théophie Chéas avec des problèmes psychiatriques.
14:27 Celui qui a poignardé à Annecy des enfants, problème psychiatrique aussi.
14:30 On a quand même une problématique, si vous voulez, de discours idéologique, de problèmes
14:34 de suivi psychiatrique.
14:35 Et derrière, du coup, quels moyens on met ? Puisque je rappelle qu'on n'a pas les moyens.
14:39 La police française aujourd'hui, la loi française ne permet pas à la police, vous
14:43 me contredirez Jean-Christophe, c'est faux, de venir interpeller à son domicile une personne
14:46 grave, dangereuse pour la France et qui est fichée S éventuellement et qui a arrêté
14:52 son suivi psychiatrique.
14:53 Donc, ça pose une vraie question.
14:54 - Et Alexébora dit "francocide", haine de la France.
14:56 - Oui, non, d'accord.
14:57 - Ça s'entend, ça s'entend pas.
14:59 Il y a une haine de la France évidente.
15:02 - "Francocide", c'est un terme qui est très connoté parce qu'il a été utilisé, effectivement,
15:06 par Éric Zemmour.
15:07 Mais quand on veut tuer des Français...
15:09 - Créé par Éric Zemmour.
15:10 - Créé par Éric Zemmour.
15:11 Il est de fait connoté politiquement.
15:12 Mais est-ce que ça ne s'entend pas dans ce cas-là ? Il dit "je déteste la France, je
15:17 déteste les Français, ils m'empêchent de vivre et je veux tuer des Français".
15:20 Est-ce qu'on ne peut pas qualifier ça de "francocide" ? Écoutez, moi, ça ne me dérange pas.
15:24 - Abdé Rahman, 6 ans, 45 ans, 110 kilos, expert en sport, de combat, 20 ans de carrière
15:29 dans la sécurité, c'est lui qui l'a ceinturé.
15:32 Il n'a pas hésité à le désarmer.
15:34 On va écouter ce que disait tout à l'heure Célia Barotte, qui était pas très loin
15:39 de l'endroit où cet homme travaille.
15:41 - Il a raconté qu'il venait à peine de commencer sa journée.
15:47 Il faisait sa ronde dans le hall 3 de la gare.
15:50 Quand il a vu cet individu armé s'en prendre d'abord à un homme de 66 ans, puis à un
15:56 jeune homme.
15:57 Pour Abdé Rahman, la priorité, c'était d'agir, c'était de le désarmer.
16:01 Il s'est alors jeté sur lui, il lui a tordu le poignet pour qu'il lâche le couteau et
16:05 l'a maintenu en attendant l'arrivée de la police.
16:08 Pour lui, c'est encore un choc, un événement très traumatisant, ce qu'il a vécu samedi.
16:12 - Est-ce qu'il est possible de sécuriser les gares ?
16:15 - Mais le 100% sécurité n'existera pas, n'existera jamais, ce n'est pas possible.
16:22 On est dans l'humain.
16:23 Donc effectivement, on peut occuper le terrain, mettre plus de patrouilles, mettre plus d'effectifs.
16:28 Là, en l'occurrence, c'est le continuum de sécurité avec des personnes privées qui
16:32 viennent et moi, je tire mon chapeau parce qu'effectivement, se jeter sur un individu
16:36 qui est armé d'un couteau, je peux vous dire, il faut du courage.
16:38 Il a fait son job au péril de sa vie.
16:42 Et d'ailleurs, les policiers sont arrivés très rapidement aussi et la suge pour interpeller
16:49 l'individu.
16:50 Et effectivement, il a mis fin à ce qu'aurait pu être un parcours plus dramatique.
16:53 - Alors la suge, c'est intéressant parce que la suge dit "nous, on n'a pas les moyens
16:57 de tout faire, on n'a pas les moyens de faire des palpations, on n'a pas les moyens de vérifier
17:01 les identités, à l'extérieur de la gare, on ne peut plus rien faire.
17:04 Il y a des gens qui nous paraissent suspects, mais on est très limités.
17:07 Est-ce qu'il faut changer le périmètre de sécurité de la suge ?
17:09 Une question que je vous poserai après parce que Yohann veut réagir.
17:12 - Non mais à chaque, là, ce n'est pas un attentat, mais à chaque attentat ou à chaque
17:16 attaque au couteau, à chaque agression, on a ce débat-là qui revient.
17:19 A chaque fois, c'est de plus en plus grave.
17:21 - Non mais là, ça se passe dans une gare, on dit "est-ce qu'on peut davantage sécuriser
17:24 les gares ?".
17:25 Ça se passe dans une école, on dit "est-ce qu'on peut davantage sécuriser les écoles
17:27 ?".
17:28 Ça se passe au pied de la Tour Eiffel, ah bah tiens, il faudrait quand même bien sécuriser
17:31 les abords de la Tour Eiffel.
17:32 En réalité, on voit bien que ça arrive partout en France.
17:34 On voit bien que nous ne sommes en sécurité, en réalité, nulle part sur le territoire
17:38 national, où en tout cas, il y a de moins en moins d'endroits qui sont préservés.
17:42 Donc, c'est l'ensemble de la France et des Français qu'il faut préserver.
17:45 Arrêtons d'avoir ce genre de débat très localisé, mais essayons d'avoir une pensée
17:50 beaucoup plus vaste sur comment faire en sorte que la France redevienne un pays sûr où
17:56 il fait bon vivre.
17:57 - En fait, la vraie question, c'est "est-ce qu'on peut les repérer ?".
17:59 Est-ce qu'on peut les empêcher d'agir avant ? Mais ça, ça me semble absolument impossible.
18:04 - C'est juste impossible, en fait.
18:05 C'est la problématique des loups solitaires, on le voit bien, où ils peuvent faire n'importe
18:09 ce qu'ils veulent avancer le moment avec un couteau et un marteau.
18:11 On est qu'un caillerie, voilà.
18:12 C'est l'énorme problématique.
18:14 - Il n'y a plus de réseaux terroristes, en réalité, ces types-là.
18:17 Tu radicalises parfois, d'une manière ou d'une autre, sur Internet et ils agissent.
18:20 - En plus, la question des réseaux sociaux, du mimétisme aussi des réseaux sociaux.
18:23 C'est-à-dire que ça a produit un effet en cascade avec certains qui se disent "tiens,
18:26 je vais faire la même chose".
18:27 Donc voilà, avec des aberrations aussi.
18:29 Parfois, on se souvient de celui qui est allé dans Charlie Hebdo alors que ça avait déménagé
18:32 et qu'il avait voulu...
18:33 Mais cela dit, juste une chose.
18:34 Moi, ça me pose quand même aussi une question pour les J.O.
18:37 Pardon, je vous interpelle, mais il va quand même falloir qu'on montre aux touristes
18:41 qui viennent qu'on est un pays sécure et qu'ils peuvent venir sans aucun problème.
18:45 Ce qui plus est dans les transports en commun et dans les gares, etc., dans les lieux de
18:49 transit, évidemment.
18:50 Et alors, il y a d'abord cette problématique.
18:52 Et puis, par ailleurs, je vois qu'on manque d'agents de sécurité et qu'on a même à
18:55 Paris recruté des étudiants et des retraités avec un minimum de formation, des gens qui
19:00 n'ont jamais fait de sécurité de leur vie.
19:02 Quand on est en urgence attentat avec des loups solitaires qui frappent toutes les semaines
19:06 au couteau, qu'est-ce qui se passe ? Franchement, qu'est-ce qui se passe ?
19:08 - Qu'est-ce que vous avez à répondre à ça, Jean-Christophe Chouli ?
19:11 - Comment on gère ? Bon courage !
19:13 - Non, mais le problème, c'est...
19:15 Alors, pour les JO, effectivement, on met quand même le paquet parce qu'on va faire
19:18 venir 100% des effectifs de police et de gendarmerie sur le terrain.
19:23 Donc déjà, on aura une manne quand même de milliers de fonctionnaires dans des endroits
19:27 bien précis où on va y mettre le paquet.
19:28 Après, la vraie question, c'est qu'on aura toujours des angles morts.
19:31 Alors, on veut faire des bulles de sécurité où, effectivement, là où il y aura les
19:34 JO, va se passer les épreuves.
19:37 Effectivement, il y aura énormément de sécurité.
19:39 Mais c'est en dehors.
19:40 Et là-dessus, il faut qu'on travaille sur ça, sur comment sécuriser les touristes
19:43 qui vont se rendre justement dans les dispositifs pour assister aux JO.
19:47 C'est tout l'enjeu des JO.
19:49 Et encore une fois, ça repose sur les policiers, le dos des policiers et des gendarmes.
19:54 Et pour l'instant, on monte en pression.
19:57 Je peux vous dire que tout cet été, nos collègues vont travailler, n'auront pas
20:00 de vacances pour permettre justement que les JO se tiennent.
20:03 - Mais on a l'impression que ça repose sur les épaules de tout le monde, de tous ceux
20:06 qui seront de plus haut de l'eau.
20:07 - Ils seront aussi bloqués parce que, par exemple, sur des images algorithmiques, notamment
20:11 les caméras intelligentes, eh bien, en fait, on a aussi des associations de droit de l'homme
20:20 qui nous empêchent.
20:21 - On aura le droit au drone pendant la période des JO.
20:23 - Oui, mais après, on pourrait même avoir des caméras, les Anglais l'avaient fait pendant
20:26 les JO, en fait, qui détectent des gestes, si vous voulez, qui peuvent faire penser à
20:32 croire qu'on va passer à l'acte, etc.
20:34 Et donc, du coup, ça alerte les policiers sur le terrain.
20:38 Les policiers peuvent faire une papation de sécurité, intervenir en amont et protéger.
20:42 Sauf qu'en fait, on veut nous l'interdire pour des raisons, justement, de droit de l'homme.
20:45 - Et je le disais, la SUJ, ils n'ont pas le droit.
20:47 - La SUJ, ils ont leur périmètre, en fait.
20:49 Ils ont un périmètre.
20:50 C'est la SNCF, c'est dans les trains et dans les gares.
20:53 Et effectivement, tout ce qui est parvis et tout ce qui est en dehors, c'est la police.
20:57 - C'est la Vermont aussi.
20:58 - Je voulais simplement rebondir sur ce que disait Tatiana, qui disait pendant les JO,
21:01 nous allons devoir montrer au monde entier que la France est un pays sécure.
21:04 Mais ça n'est simplement plus le cas, en fait.
21:07 La France n'est plus réellement un pays sûr.
21:09 On voit bien ce qui arrive toutes les semaines dans notre pays.
21:11 On est en train quand même de se demander si on va être en capacité de sécuriser les JO.
21:16 Nous sommes la 7e puissance économique mondiale.
21:18 On est en train de se demander si les JO à Paris vont bien se passer.
21:22 Et on est même en train de se demander si on a vraiment les moyens de les organiser
21:25 et combien est-ce qu'on va avoir d'attentats.
21:27 Donc, pardon, à un moment, il va falloir se réveiller quand même.
21:30 Bon, à Londres, je ne me souviens pas qu'il y ait eu tous ces débats pendant les JO.
21:35 Mais peut-être je me trompe.
21:35 Il y a eu une attaque aussi au couteau cet après-midi, métro Stalingrad à Paris.
21:38 On va peut-être vous montrer le couteau qui a été retrouvé sur le suspect.
21:42 D'ailleurs, ce n'était pas un couteau, c'était deux couteaux de cuisine.
21:46 Voilà.
21:48 Encore une fois, ça ne se repère pas.
21:49 Elle n'a pas été blessée, heureusement.
21:50 Peut-être un règlement de compte entre toxines et comates.
21:52 C'est sans doute une autre histoire.
21:54 Mais tout de suite, on a dit profil psychiatrique instable.
21:58 Encore une fois, ça a l'air d'être le totem d'immunité, le profil psychiatrique instable.
22:02 On va écouter Xavier Roffert, il était sur le plateau de Sonya Mabouk, et une explication à ça.
22:05 Depuis le début des années 2010, c'est plusieurs centaines, plusieurs centaines.
22:14 C'est-à-dire des gens dont on nous dit ils sont fous, ils ne vont pas bien,
22:18 ils étaient dans un état psychotique, etc.
22:20 Mais c'est un phénomène récurrent et ce phénomène frappe naturellement beaucoup plus.
22:25 Ce n'est pas une accusation,
22:27 c'est une constatation.
22:28 Ceux qui, étant venus clandestins de l'étranger,
22:32 n'ont aucun accès un peu stable et un peu durable au système de soins.
22:36 Ce qu'il faut comprendre, c'est que ce sont des individus qui sont en marge de la société
22:41 et qui, bien évidemment, ne vont pas aller agresser une dame dans le métro
22:46 en lui disant qu'il adore la France, etc.
22:48 S'il le fait, c'est qu'il éprouve une sorte de bouillonnement intérieur.
22:52 Et ce qu'il faudrait mettre en place, c'est un système qui,
22:58 quand on accueille des gens en France, permet d'évaluer les éléments dangereux
23:04 et de les rejeter.
23:05 - Normalement, c'est déjà mis en place.
23:07 - Ah non, non.
23:08 - Non, on ne peut pas opérer avant, ce n'est pas possible.
23:11 - Non, on ne choisit pas.
23:13 - C'est bien le problème.
23:13 - C'est précisément le problème, c'est qu'on ne choisit pas.
23:16 On ne fait pas des castings.
23:17 - Il n'y a pas d'échange d'informations.
23:19 En Italie, ce type-là a été repéré pour un profil psychiatrique, pour instabilité.
23:25 - C'est le problème, c'est que pourtant, il n'y a pas d'échange d'informations
23:28 au niveau européen, justement des fichiers européens.
23:30 - En fait, pour nous, c'est un Italien.
23:32 Voilà, c'est un Italien, il a des papiers italiens, il doit vivre en Italie.
23:34 Après, bien sûr qu'aujourd'hui, on a le droit de traverser les frontières.
23:38 D'ailleurs, récemment, le Conseil d'État nous l'a bien souligné
23:41 que ce n'était pas un motif de refus.
23:43 Donc, effectivement, c'était au départ le problème des Italiens.
23:47 - Mais vous vous rendez compte quand même de l'aberration ?
23:49 C'est-à-dire qu'on a un service psychiatrique, des services psychiatriques en France
23:53 qui sont dans un état calamiteux.
23:55 Les Français qui veulent prendre un rendez-vous dans un service psychiatrique
23:57 sont parfois obligés d'attendre six mois.
23:59 Et en plus, on est obligés d'accueillir des étrangers dangereux
24:03 qui eux-mêmes ont des problèmes psychiatriques
24:05 dont on sait très bien qu'on n'arrivera pas à les soigner.
24:07 C'est le monde à l'envers, on marche sur la tête.
24:09 - Il n'est pas venu pour se faire soigner, celui-là.
24:12 - Il avait pris un rendez-vous pour se faire soigner en France, manifestement.
24:15 - Par honnêteté intellectuelle, il faut quand même dissocier les deux cas.
24:17 - Gare de Lyon avec un discours idéologique a priori, etc.
24:21 a une envie d'en découdre.
24:23 Stalingrad a priori un toxicomane.
24:26 Par contre, le fil directeur, c'est l'attaque au couteau
24:28 qui est devenu récurrence. - Et la psychiatrie.
24:30 - Et le problème psychiatrique qui peut être parfois...
24:33 C'est l'arbre qui cache la forêt dans le cas des problèmes idéologiques
24:36 et de la haine de l'Occident et dans un autre cas, malheureusement.
24:39 Donc en fait, on en revient au même sujet.
24:40 C'est-à-dire qu'on se retrouve avec dans nos rues, à l'approche des JO,
24:43 non seulement des cas de personnes qui ont une haine de l'Occident
24:46 et qui viennent pour en découdre avec les Occidentaux et les Français en particulier,
24:49 et par ailleurs, dans ce quartier, Stalingrad et d'autres,
24:52 des cas de toxicomanie qui sont aussi des cas problématiques
24:55 parce qu'on n'a toujours pas suggéré cette problématique non plus, accessoirement.
24:57 - Bon, et il ne suffit pas de cacher la misère.
25:00 - C'est un peu difficile. - Même pendant les...
25:02 Non mais la crainte... - On n'est pas à New York,
25:04 on n'est pas cachés. - Absolument.
25:05 La gare de Lyon, c'est quand même un sacré symbole.
25:07 Je dis encore une fois, là, ce week-end, il n'y a pas de monde.
25:09 Le week-end prochain, c'est le début des vacances.
25:11 Imaginez qu'il soit arrivé le week-end prochain, cet homme-là, il faisait un carnage.
25:15 21h31. Bonsoir, Simon Guillain. Le rappel des titres.
25:19 - Bonsoir, Olivier, et bonsoir à tous.
25:20 Le roi Charles III est atteint d'un cancer.
25:23 La maladie a été diagnostiquée lors d'une opération récente de la prostate.
25:27 Le souverain de 75 ans a entamé aujourd'hui un programme de traitement régulier.
25:32 Dans un communiqué, le palais de Buckingham précise
25:34 que le roi continuera à s'occuper des affaires de l'État.
25:38 Sans surprise, la première motion de censure déposée
25:40 contre le gouvernement de Gabriel Attal a été rejetée à l'Assemblée nationale.
25:44 124 députés ont voté pour, très loin donc,
25:47 de la majorité absolue nécessaire de 289 voix.
25:50 Les députés LR et ceux du RN n'ont pas voté cette motion de censure déposée par la gauche.
25:56 Et puis, après les agriculteurs, la colère des apiculteurs.
25:59 Ils ont déployé des centaines de ruches dans plusieurs villes de France aujourd'hui.
26:03 C'est le cas à Lyon ou encore sur ces images que vous pouvez voir à Nantes.
26:07 Le but est de sensibiliser sur leurs difficultés liées aux importations de miel étrangers
26:12 et surtout à la surmortalité de leurs abeilles
26:14 dans un environnement menacé par les pesticides, cher Olivier.
26:17 - Merci. Faites attention au miel que vous achetez, regardez bien les étiquettes.
26:21 Et ce qui est terrible, c'est que vous avez, pour les mêmes marques parfois,
26:24 des pots et du miel qui vient de France et puis du miel qui vient d'ailleurs en Europe.
26:29 En tout cas, c'est terrible.
26:30 C'est le prolongement de ce qui s'est passé pour les agriculteurs la semaine prochaine.
26:33 Cette histoire à Lille.
26:34 La justice libère sept clandestins en rétention administrative
26:37 invoquant un problème d'accès au téléphone.
26:39 Regardez.
26:40 - Le droit de communiquer est inscrit dans le Code des étrangers.
26:46 Ils doivent pouvoir disposer d'au moins un téléphone pour 50,
26:50 comme cette borne installée au centre de rétention de l'Equin.
26:53 Mais depuis quelques mois, certains avocats notent un dysfonctionnement de ces appareils
26:58 et évoquent un droit bafoué.
26:59 - Le pouvoir communiquer avec sa famille, de pouvoir se transmettre des éléments,
27:05 pouvoir communiquer et préparer son audience avec son avocat,
27:09 ça fait partie en effet des éléments fondamentaux.
27:12 Parmi les sept libérations ordonnées par le juge,
27:15 deux étrangers ont reçu une assignation à résidence.
27:18 Une autre audience s'est tenue hier au tribunal de Lille pour les mêmes motifs.
27:22 Le juge a cette fois rejeté les demandes de libération.
27:25 - Cette décision me paraît effectivement difficilement compréhensible.
27:30 Dans la mesure où on a affaire à des étrangers qui sont en situation irrégulière,
27:35 qui vont se retrouver dans la nature,
27:36 je n'ose imaginer si l'un d'entre eux commettait quelque crime que ce soit.
27:41 Quelle serait la responsabilité de la justice et de l'État ?
27:46 - L'été, il y a un angle mort et ceux qui sont à l'intérieur de ce crâne le savaient.
27:51 - Oui, mais des fois c'est soufflé par les associations, aussi par des avocats.
27:55 Il faut le dire, nous on est au contact et je peux vous dire qu'on n'est pas aidés.
27:58 Après, encore une fois, le droit est le droit.
28:02 Voilà, effectivement, c'est prévu par le droit.
28:04 On doit avoir des téléphones à disposition.
28:07 Le problème, c'est qu'ils cassent les téléphones alors qu'eux-mêmes ont des téléphones portables.
28:11 Donc, ils peuvent très bien téléphoner aussi à leur famille et à leurs amis.
28:15 - Donc, on ne nous prend pas des imbéciles, en réalité.
28:18 - C'est le système, en fait. Ils jouent avec le système.
28:21 - Le système est complètement idiot.
28:23 - Le système est biaisé. C'est pour National de contourner la loi.
28:27 - Mais nous vivons dans un état de droit et c'est heureux et il faut espérer que ça perdure.
28:31 Mais compte tenu de la situation et de l'évolution de la situation, j'ai de plus en plus de doutes.
28:35 Mais c'est pour cela qu'il est urgent d'agir vite parce que cet état de droit, il faut le préserver.
28:39 Mais quand on voit des étrangers qui sont en situation irrégulière sur le territoire français
28:45 et qu'on entend qu'ils n'ont que des droits, finalement, ils ont le droit de ci, le droit de ça, le droit de ci,
28:48 encore le droit de ça et ils ont même le droit de rester sur le territoire français
28:53 alors même qu'ils ne devraient pas s'y trouver.
28:55 Donc, effectivement, ça montre bien que le droit n'est pas adapté à la situation actuelle,
28:59 qui est une situation qui évolue extrêmement vite parce qu'il y a de plus en plus de demandes d'asile,
29:03 parce qu'il y a de plus en plus de personnes qui arrivent sur le sol français.
29:06 Donc, manifestement, et Jean-Christophe Couville le dit et vous le savez mieux que personne,
29:11 le droit, aujourd'hui, ne permet pas de réagir face à la situation que nous connaissons.
29:17 - Monsieur Védin.
29:18 - Bon, d'abord, c'est une aberration. C'est une faille, en effet, dans laquelle certains avocats
29:22 savent s'engouffrer, donc du coup, ça rallonge, évidemment, extrêmement les procédures
29:25 qui sont déjà hyper longues, donc c'est extrêmement exaspérant.
29:27 - Ça veut dire qu'il y a des avocats qui disent à l'heure qu'il est temps de casser les téléphones,
29:30 c'est-à-dire qu'on va vous relâcher si on ne peut pas vous donner...
29:32 - Non, non, pas du tout, non, je ne dis pas du tout ça, non, non,
29:34 moi, je ne suis pas complotiste, pas du tout.
29:35 En revanche, je pense qu'il y a un avocat et c'est aussi son rôle à suivre...
29:39 - Mais ils ne vous ont pas cassé tous seuls, c'est pas rien de comme ça.
29:40 - Non, mais à suivre des services de procédure, une faille, voilà,
29:42 et c'est son rôle aussi, donc normal, mais cela dit, il y a quand même une défaillance aussi du côté de l'administration,
29:48 pardon Jean-Christophe, mais si vous voulez, ça m'étonne, si un téléphone est cassé,
29:52 on prend un téléphone de substitut, en tout cas, on trouve une solution rapidement,
29:55 parce que là, on n'est quand même pas au Club Med, on est dans un crâ.
29:58 Donc, comme vous le disiez, 90% des personnes qui sont dans ces centres
30:01 sont des personnes qui représentent une menace.
30:03 - Tatiana a raison, comment ça se fait qu'on ne l'ait pas trouvé ?
30:05 - Des fois, les centres de rétention administrative, c'est plus des auberges de jeunesse que des prisons.
30:09 Vous savez, ils sont libres à l'intérieur de leurs faits et leurs gestes.
30:12 Il y a des PlayStation, il y a des baby-foot, il n'y a pas de bibliothèque par contre,
30:16 ça, il devrait y avoir un peu plus de bibliothèques.
30:18 Donc, le problème, c'est que depuis quelques jours, j'ai cru comprendre qu'on casse, on répare, on salit, on nettoie.
30:25 La moralité, quand on casse un téléphone, eh bien, on sort libre.
30:28 Voilà, donc le discours ne va pas trop avec la réalité, encore une fois.
30:33 Moi, ce que je vois, c'est qu'il nous faut aussi des moyens dans les centres de rétention administrative.
30:36 On a un manque de personnel.
30:38 - Bien sûr.
30:38 - L'encadrement, à peu près, c'est pour un retenu, il faut 1,3.
30:41 - Mais il faut, Jean-Christophe, il faut mettre les moyens.
30:44 On a aujourd'hui 1 869 places, on veut passer à 3 000 places.
30:48 Si on a ces ambitions-là, il faut aussi qu'on ait les moyens qui suivent pour pouvoir avoir, justement...
30:52 - Il faut des effets.
30:53 - Voilà, exactement.
30:54 Il faut qu'on vous donne les moyens de pouvoir faire votre travail, d'estalement et normalement.
30:58 - Et par ailleurs, vous êtes maire, vous avez envie d'avoir un crâ chez vous.
31:01 Vous savez à quel point c'est compliqué de faire...
31:03 - À un moment donné, il faut.
31:04 - Il y a aussi ça.
31:05 - Malheureusement, voilà, on est là.
31:07 - Je suis d'accord, mais je vous provoque un peu.
31:09 - Oui, un peu.
31:09 - Oui, on peut le savoir.
31:10 - 21h37, on va marquer une pause.
31:12 Tout à l'heure, on va parler de politique.
31:14 Est-ce que François Bayrou rentre au gouvernement ?
31:16 - En tout cas, il y en a un qui, si vous l'avez écouté ce soir au 20h de France 2,
31:20 on peut vous dire qu'il est candidat et plus que candidat.
31:22 - OK, on en parle juste après.
31:23 - Les bookmakers anglais ont peut-être fait des paris.
31:25 - Peut-être.
31:26 François Bayrou entre au gouvernement.
31:32 Enfin, peut-être.
31:32 Enfin, il en a envie, visiblement, pour remplacer Amélie Ouh...
31:36 Léa Castera.
31:36 - Ça fait 30 ans qu'il en a envie.
31:37 - Oui, mais enfin...
31:38 Non, mais écoutez, qu'est-ce qui lui est arrivé ?
31:40 Il est resté à peine...
31:41 Il est nommé ministre.
31:42 Au bout de quelques...
31:43 Edouard Philippe, au bout de quelques semaines, il est obligé de partir
31:45 parce qu'il est dans une affaire des assistants parlementaires.
31:50 Et enfin, le jugement arrive aujourd'hui.
31:52 La relaxe.
31:53 Donc, qu'est-ce qu'il dit ?
31:53 Ce soir, il a été relaxé.
31:54 Il est bien content d'être relaxé.
31:55 Et il dit "Ma porte n'est pas fermée, c'était ce soir".
32:00 - Non, je pense qu'il y a un très grand trouble dans l'éducation nationale.
32:03 Pas depuis ce mois-ci.
32:05 - Pas seulement depuis l'arrivée d'Amélie Ouh...
32:07 - Des années.
32:09 Des années.
32:11 Et que c'est un secteur, pour moi, vous savez à quel point j'y crois,
32:15 à quel point je donnerais pour qu'on retrouve le moral, l'équilibre,
32:25 l'envie d'enseigner sans trouble dans notre pays.
32:28 - Alors, vous n'y allez pas ?
32:29 - Et la réussite de l'enseignement.
32:31 Bon, le gouvernement n'est pas formé.
32:33 - Vous ne l'écartez pas, en tout cas.
32:34 - Mais je n'écarte jamais rien.
32:36 Le principe, pour moi, précisément parce que vous êtes engagé,
32:42 c'est de ne jamais rien écarter.
32:44 - Voilà, cet homme est le prochain ministre de l'éducation.
32:48 Je vous le signe.
32:48 - En tout cas, il est plus qu'en campagne,
32:50 ce qu'Emmanuel Macron lui a promis qu'il aurait l'éducation nationale,
32:53 puisqu'Amélie Oudéa Castera, vous le savez, est en grande difficulté.
32:56 - Il paraît qu'il n'en peut plus d'Amélie Oudéa Castera.
32:58 - Oui, on peut aisément comprendre pourquoi.
33:02 Mais il y a une difficulté quand même pour Gabriel Attal,
33:04 c'est que François Bayrou a fait campagne
33:06 pour qu'il ne soit pas nommé Premier ministre.
33:08 Il l'a insisté auprès d'Emmanuel Macron.
33:10 - Mais ça, c'était hier.
33:11 - Surtout, ne nomme pas Gabriel Attal à Matignon.
33:13 - Ça, c'était hier.
33:14 - Les deux hommes se détestent vraiment cordialement maintenant.
33:17 Si François Bayrou était nommé au gouvernement,
33:19 ce serait vraiment une claque pour Gabriel Attal.
33:23 - Deux choses, tout à fait, évidemment.
33:25 Et je vais me rajouter une petite chose,
33:27 c'est qu'il a fait campagne non seulement contre Gabriel Attal,
33:30 pour Julien Denormandie.
33:32 Et puis, par ailleurs, on ne peut pas dire
33:34 qu'il ait une amitié folle pour Achiad Atti.
33:36 Voilà, je pense qu'il se sent très malmené,
33:40 il s'est senti très malmené, très oublié aussi dans le remaniement.
33:42 Donc, il attend aussi des preuves d'amour
33:44 s'il n'est pas là au gouvernement,
33:46 ce qui semble compliqué quand même, un peu probable.
33:48 Mais bon, même s'il l'espère pour l'éducation,
33:51 cela dit, il attend un rééquilibrage
33:52 parce qu'à l'heure actuelle, il n'y a qu'un ministre du Modem,
33:55 c'est Marc Fesneau.
33:56 C'est le seul représentant.
33:57 - Mais on n'a toujours pas le gouvernement,
33:58 on n'a pas l'ensemble du gouvernement.
33:59 - Et donc, l'éducation l'a extrêmement malmené.
34:01 Et donc, il est furieux, il est furieux.
34:03 Et il est furieux parce que ça fait sept ans
34:05 qu'il ne peut pas se faire cette époque.
34:07 - Sept années, sept ans, c'est très long.
34:09 - Et par ailleurs, il le dit en sortant du jugement,
34:11 il a vécu un très lourd tribut politique,
34:14 économique pour son parti, puisque pas de financement,
34:16 mais aussi humain parce que je rappelle quand même
34:17 que Marielle de Sarnez a eu une mort tragique, s'est suicidée
34:21 et que certains expliquent que c'était aussi
34:22 parce qu'elle vivait très mal cette mise en cause
34:24 des emplois fictifs.
34:25 - Sept ans, c'est extrêmement long, sept ans.
34:27 - Oui, un septennat pour certains.
34:29 - Non, mais...
34:30 - Attends, excusez-moi, je fais un rectificatif très important.
34:33 Pas du tout.
34:33 - Elle est morte d'un cancer.
34:34 - Pas du tout, elle est morte d'un cancer.
34:35 Excusez-moi, gros rectificatif.
34:37 - Ouais, c'est pas...
34:38 - Ouais, ouais, non, pas du tout, pardon.
34:39 - Non, mais là, effectivement, ça n'appelle du pied
34:42 ou alors on ne s'y connaît pas.
34:43 Il y a les fusées, après il y a la boule à facettes.
34:45 Je veux dire, on est là, on met les warnings.
34:48 Moi, ce que je sais, par contre, c'est qu'à Pau,
34:50 mes collègues demandent des renforts parce qu'on se tire dessus
34:53 à balles réelles dans certains quartiers.
34:55 Donc, c'est bien de s'occuper de l'éducation nationale.
34:58 Il faut peut-être aussi s'occuper de la ville de Pau
35:00 parce que, oui, mes collègues ont besoin sur place de renforts.
35:03 Donc, après, vous savez, c'est marrant,
35:08 la veille des nominations, comme ça, tout le monde fait un peu la roue de pan,
35:11 vous savez, pour montrer qu'on est là.
35:13 Mais ce que je remarque quand même, c'est que sept ans, il a fallu sept ans.
35:17 C'est vrai que pendant sept ans, vous êtes soupçonné de quelque chose
35:19 que vous n'avez pas fait puisqu'il y a une relax.
35:21 Et ça, c'est pas quand même...
35:23 C'est quelque chose à souligner parce qu'effectivement,
35:24 tout le monde en souffre de ça.
35:25 Il nous faut vraiment aussi des efforts pour la justice,
35:28 pour aller beaucoup plus vite, pour instruire les dossiers.
35:30 Et on ne peut pas rester sept ans et mettre sept ans de notre vie
35:32 comme ça, de côté, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
35:35 - 122e jour de détention pour les trois otages franco-israéliens
35:39 aux mains des terroristes du Hamas depuis le 7 octobre.
35:41 Orion, Ofer, OAD, vous savez que tous les soirs,
35:44 nous demandons leur libération immédiate.
35:47 Après, demain mercredi, il y aura cet hommage de la République
35:49 aux 42 victimes franco-israéliennes du terrorisme.
35:52 La France a prêté un avion pour que les membres des familles
35:55 qui le souhaitent fassent le voyage.
35:56 Certaines familles vont venir, mais d'autres aussi disent
36:01 qu'on ne veut pas des représentants de l'IFI à cet hommage.
36:04 C'est un hommage républicain.
36:05 On ne peut pas les empêcher de venir.
36:09 Mais évidemment, ça crée une polémique, un débat.
36:12 Écoutez ce qui s'est dit, les échanges politiques
36:15 entre les différents plateaux et même l'Assemblée nationale aujourd'hui.
36:19 Ils ont le droit d'aller à cette cérémonie.
36:23 En revanche, la décence imposerait, je crois,
36:27 à ces parlementaires de l'IFI de ne pas y aller.
36:31 Quand on est incapable de qualifier le Hamas de groupe terroriste
36:34 et quand on le qualifie de force de résistance,
36:37 on devrait avoir la décence de ne pas y aller.
36:39 Tout le monde est invité.
36:40 Marie Lebec, ministre des Relations avec le Parlement,
36:43 a bien rappelé que tous les groupes dont les insoumis
36:45 sont invités, le président de la République aussi.
36:46 Je rappelle aussi qu'un hommage, par définition,
36:50 c'est parfois aussi se rassembler avec des gens
36:52 dont on ne partage pas beaucoup de choses.
36:54 Mais on se dit sur cette question-là, on est là.
36:55 Voilà, donc en fait quand on ne se comporte pas bien,
36:59 on ne peut pas récupérer des fleurs.
37:02 Il ne faut pas exagérer.
37:03 L'IFI, c'est vraiment se comporte mal depuis le début,
37:06 à les mauvais termes et n'est pas digne.
37:09 C'est au-delà de mal se comporter.
37:11 Quand vous invitez Mariam Abou-Dakar,
37:13 qui est une membre d'une organisation terroriste palestinienne,
37:17 à l'Assemblée nationale.
37:18 Quand vous soutenez publiquement Mme Tamimi,
37:22 qui appelle à boire le sang des colons israéliens,
37:25 j'en passe et des meilleurs.
37:27 Ça n'est pas mal se comporter.
37:28 C'est un appel à la haine.
37:29 Je considère que la France insoumise a une responsabilité
37:32 dans ce qu'ont vécu nos compatriotes juifs
37:34 et ce que vivent toujours nos compatriotes juifs
37:36 depuis le 7 octobre, dans le fait qu'ils soient maintenant
37:38 en danger dans notre pays.
37:40 Donc évidemment, le fait qu'ils y soient,
37:42 c'est un bras d'honneur qui est fait aux victimes
37:45 et à leur famille.
37:46 Tatiana ?
37:47 C'est une obligation républicaine que de les convier.
37:50 Après, c'est entre eux et leur conscience
37:52 et quand on est incapable d'avoir pu condamner le Hamas
37:55 en se disant que c'est un mouvement terroriste
37:56 en qualité de mouvement de résistance,
37:58 on peut se poser vraiment la question de
38:00 est-ce vraiment opportun de venir,
38:01 par respect pour les familles qui vont célébrer leur mort,
38:05 pleurer leur mort,
38:06 est-ce opportun de venir ajouter la douleur à douleur ?
38:07 Voilà, c'est un peu de dignité en fait.
38:09 Bon, dernière affaire politique,
38:12 la grande victoire de Dani Dalgo sur le SUV,
38:15 il va nous rester deux minutes,
38:16 bannir les grosses bagnoles polluantes de Paris
38:18 pour ceux qui viennent occasionnellement
38:19 ou régulièrement dans la capitale
38:21 avec leur monstre à grosse motorisation,
38:23 ce sera désormais trois fois le prix pour stationner,
38:26 6h, 225 euros.
38:28 Voilà, la votation des Parisiens est sans appel
38:31 et la maire de Paris s'en est félicitée.
38:37 Vous dire qu'on est très heureux, très fiers de ce résultat
38:41 et que finalement ça valait vraiment la peine
38:43 de poser cette question,
38:45 elle était débattue, elle est clairement tranchée
38:47 parce que quasiment 44,5 un peu plus…
38:56 54,5 ?
38:57 Pardon, oui, les autres, nous c'est 54,56.
39:03 À la place de tous ceux qui nous écoutent,
39:05 qui n'habitent pas Paris et qui se disent
39:06 "mais c'était quoi en fait la question ?"
39:08 Alors écoutez bien, ce n'est pas une question politique,
39:10 ce n'est pas un vote, c'est un tract,
39:13 c'est un tract électoral, lisez bien.
39:15 Êtes-vous pour ou contre un tarif spécifique
39:17 pour le stationnement des voitures individuelles,
39:21 lourdes, encombrantes, polluantes ?
39:25 Oui, il y a un biais évident bien sûr.
39:29 Ah bon ?
39:29 Il y a plusieurs choses, d'abord c'est aberrant,
39:32 c'est une aberration, on fait voter les Parisiens
39:34 pour interdire, non pas pour pas verbaliser leur voiture…
39:37 Les Parisiens, il n'y en a eu même pas 80 000 qui ont voté.
39:41 On fait voter des gens qui ne sont pas concernés par cela
39:43 parce qu'il y a un tarif président,
39:44 qui fait qu'en fait on vote pour empêcher
39:46 des gens qui viennent travailler dans Paris avec des SUV
39:49 d'avoir un tarif normal, première chose.
39:51 D'ailleurs je lisais un tweet assez marrant qui disait
39:53 "en fait ça reviendrait moins cher de payer
39:55 quelqu'un 225 euros pour 6 heures qui tourne avec ta voiture dans Paris
39:58 plutôt que de payer 6 heures de stationnement."
40:00 Deuxième chose, la place de la famille dans la capitale,
40:02 on en parle, ces voitures-là,
40:04 les gens ils les achètent parce qu'ils ont plusieurs enfants,
40:06 on les met où les enfants ? Sur les toits,
40:07 on les fait courir derrière la voiture ?
40:08 Troisième chose, est-ce qu'il y a des alternatives raisonnables à cela ?
40:11 Et dernière chose, on nous incite à acheter l'électrique et l'hybride
40:14 et figurez-vous que même l'électrique et l'hybride
40:16 sont taxés, rentent en considération dans ces taxes supplémentaires
40:20 et que parmi les 10 SUV les plus achetés…
40:22 Attendez, dernière chose, comment on gère ?
40:24 Peugeot 3008, il y a 15 modèles différents,
40:26 certains font moins de 1600 en automne, d'autres plus.
40:29 Comment on gère ?
40:30 Les policiers m'ont amusé à aller regarder chaque modèle,
40:32 attendez vous avez le Peugeot Teg ?
40:34 C'est les policiers ou pas ?
40:35 C'est plus les policiers, c'est terminé.
40:37 C'est exactement la verbalisation,
40:39 surtout c'est la préfecture qui a la main sur les cartes grises,
40:41 donc est-ce que la préfecture police va passer les infos à la mairie de Paris ?
40:43 Ce n'est pas évident.
40:44 Je dis bonne chance, bonne chance.
40:46 Bonne chance.
40:47 Franchement, je veux dire…
40:49 Même si vous avez un vieux Picasso, ça devient SUV.
40:55 Vous êtes content que vous vous êtes débarrassé de ce genre de choses ?
40:58 Je suis content de non, même pas,
41:00 parce qu'en fait je trouve que ça crée plus de frustration qu'autre chose.
41:02 Parce qu'avant, quand vous preniez un PV,
41:04 vous pouviez au moins discuter avec quelqu'un et dire
41:06 « voilà, je ne suis pas d'accord, j'ai ma grand-mère, etc. »
41:09 mais au moins il y avait une discussion.
41:10 Là aujourd'hui, il y a la frustration, c'est automatique,
41:13 c'est des robots qui nous gouvernent.
41:15 D'ailleurs on voit bien que des fois les robots, ils arrivent…
41:17 Et avec les robots, aller faire sauter les amendes, ça je suis d'accord.
41:19 Voilà, c'est compliqué, et ça crée encore plus de frustration.
41:24 Mais bon, je vois qu'on s'éclate à faire de la politique à Paris, c'est génial.
41:27 Nous la frustration, c'est de s'arrêter là, c'est comme ça.
41:28 Voilà, c'est terminé, on a débordé.
41:30 Merci beaucoup.
41:31 Merci Tatiana, merci Jean-Christophe, merci Yoann.
41:34 Dans un instant vous avez rendez-vous avec Marine Vidal
41:37 et pour le journal de 22h.
41:40 Ensuite ce soir, ce soir info avec Julien Pasquet.
41:42 Je remercie Maxime Lavandier et Valérie Acna
41:46 pour cette soirée, pour cette première émission de la semaine.
41:48 Bye bye et à demain !
41:49 *Rire*

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