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00:00 Une prière, un an plus tard.
00:04 Dans cette église chrétienne orthodoxe d'Iskanderun, la messe se fait en plus grand nombre depuis le séisme.
00:11 Chaque dimanche, c'est désormais là que les chrétiens qui ont quitté les villes alentours viennent se recueillir.
00:18 Tous ne se connaissent pas encore, mais ils partagent les mêmes traditions et la même peine.
00:24 À Iskanderun, huit fidèles ont perdu la vie. Une quarantaine à travers toute la province.
00:30 Pour garder la communauté soudée, le père Dimitri, prêtre de l'église d'Antakya désormais en ruine, vient officier ici.
00:38 Nous n'avons pas peur pour le futur de notre communauté, mais c'est un processus difficile.
00:44 On ne sait pas quand on pourra retourner dans notre ville. Ça fait déjà un an. On ne sait pas, on attend.
00:50 Combien d'années ça va prendre ? Trois ans ? Cinq ? Sept ? On ne sait pas.
00:56 Un an après le séisme qui a tué plus de 50 000 personnes, Antakya reste un champ de ruines.
01:03 La plupart des survivants sont partis, mais certains sont restés, déterminés à protéger les derniers souvenirs de leur ville.
01:11 L'un d'eux est Michel Houillard. Son collectif, NERNA, a créé une application sur laquelle les gens peuvent télécharger leurs photos pour faire perdurer la mémoire.
01:21 Même les immeubles qui nous permettaient de nous repérer dans la ville sont détruits. Il ne reste plus rien.
01:27 Cet endroit a été rasé. Avec la disparition des habitants, c'est aussi la mémoire des habitants qui se perd.
01:32 On ne veut pas que ça disparaisse. C'est pour ça qu'on a créé cette plateforme, pour empêcher que les souvenirs s'effacent.
01:37 C'est notre petite contribution.
01:41 La vie doit aussi reprendre, quitte à repartir de zéro, comme Daouz Genj.
01:47 Ce patron de bar a tenu à reconstruire son établissement, le Rosinante, à l'exact identique.
01:54 Les habitués y reviennent progressivement, pour les cocktails, mais aussi pour se rappeler les bons moments passés.
02:04 Avec ce tremblement de terre et toutes ces destructions, les souvenirs des habitants commencent à se dissiper.
02:10 Avec Rosinante, on essaye de garder cette mémoire vivante et de donner de l'espoir.
02:15 On le voit, ça touche les gens. Cet endroit, ça leur donne aussi une raison de rester optimiste, et ça peut aussi leur donner envie de rester.
02:23 La fête. Presque comme si la nuit du 6 février 2023 n'avait pas tout détruit.
02:32 On danse, on se laisse aller à la nostalgie des vieux souvenirs, et on en crée de nouveau.
02:38 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org