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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00:00 Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement.
00:00:04 On va parler du calendrier parlementaire des prochains mois et puis surtout avec quelle majorité voter ces textes.
00:00:11 A tout de suite !
00:00:12 Bonjour à tous et bienvenue dans "Questions au gouvernement sur LCP".
00:00:28 Très heureuse de vous retrouver ici en direct de la salle des Pas Perdus à quelques mètres de l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:00:33 où va se tenir à 15h la séance de questions au gouvernement.
00:00:37 Vous allez pouvoir la suivre en direct et en intégralité sur LCP.
00:00:41 Le décompte est lancé, nous sommes donc à moins d'une heure de ces questions d'actualité.
00:00:45 Alors du côté de l'Elysée, il y a la volonté de faire plus de réglementaire, de moins passer par la loi.
00:00:51 Alors quels sont les grands textes de 2024 ?
00:00:54 Quelle majorité y a-t-il pour les voter ? Faut-il s'attendre à de grandes batailles parlementaires ?
00:01:00 Et puis le reste du gouvernement, il pourrait tomber dans les prochaines heures selon Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance à l'Assemblée.
00:01:07 Quel député pourrait faire leur entrée ?
00:01:09 On va essayer d'y voir plus clair dans cette actualité parlementaire avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre qui se trouvent en salle des 4 colonnes.
00:01:17 Mais aussi avec Marco Pommier qui lui est déjà dans les tribunes de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:01:21 Et puis enfin nous vous ferons vivre à partir de 14h45 l'arrivée du Premier ministre et de tous les membres du gouvernement.
00:01:28 Ce sera par la cour d'honneur, c'est-à-dire l'entrée principale du Palais Bourbon.
00:01:32 Alors Stéphanie Despierre, on vous retrouve tout de suite en salle des 4 colonnes.
00:01:35 Quelle est l'ambiance ? C'est Elsa qu'on va retrouver, Elsa Mondingava.
00:01:38 Quelle est l'ambiance Elsa pour les députés alors à quelques heures du remaniement ?
00:01:43 Eh bien évidemment Brigitte, tout le monde en parle, les députés comme les journalistes du remaniement.
00:01:48 Deux questions, quand ? On a des premiers indices dans les prochaines heures.
00:01:51 Et puis surtout, qui ? Alors je ne me risque pas à faire des pronostics mais sachez que parmi la majorité, beaucoup rêvent d'en être.
00:01:57 Parmi les partenaires de la majorité, Modem, Horizons, on surveille les équilibres.
00:02:01 Et puis parmi la droite, on prie pour qu'il n'y ait pas trop de débauchage.
00:02:03 On va retrouver Marco Pommier maintenant dans les tribunes de l'hémicycle.
00:02:07 Marco, quel est le thème du jour des questions au gouvernement ?
00:02:12 Eh bien Brigitte, on va beaucoup parler éducation aujourd'hui.
00:02:15 Trois questions sur le sujet, alors que la ministre Amélie Houdet à Casterat affronte ce mardi une nouvelle grève des enseignants.
00:02:22 Le Rassemblement National et le groupe Lyott interpelleront le gouvernement sur les fermetures de classes prévues à la rentrée de septembre 2024.
00:02:29 On connaîtra la version définitive de la carte scolaire dans les prochaines semaines.
00:02:34 Merci Marco et on vous retrouvera un petit peu plus tard dans cette émission pour toutes les questions au gouvernement.
00:02:40 Avec un détail de cet après-midi.
00:02:44 J'accueille à présent sur ce plateau Aude Luquet. Bonjour.
00:02:47 Merci d'être avec nous. Vous êtes députée démocrate de Seine-et-Marne.
00:02:51 Et face à vous, Arthur Delaporte. Bonjour.
00:02:53 Et bienvenue, vous êtes député socialiste et apparenté du Calvados.
00:02:57 Alors après la conférence de presse du président de la République, après la déclaration de politique générale du Premier ministre,
00:03:04 on y voit un petit peu plus clair sur le calendrier parlementaire.
00:03:07 Stéphanie Despierraquoi, faut-il s'attendre ces prochains mois ?
00:03:11 Un peu flou, Brigitte, notamment car on attend, vous le savez toujours, la composition complète du gouvernement.
00:03:17 Ce qu'on sait avec un peu de certitude, c'est qu'il y aura une loi agricole repoussée de quelques semaines par la grogne des agriculteurs.
00:03:23 Elle devrait être présentée d'ici à fin février au moment du salon de l'agriculture.
00:03:28 L'acte 2 de la réforme du marché du travail doit aussi être discutée au printemps.
00:03:33 Ensuite, c'est une promesse ancienne d'Emmanuel Macron qui devrait être honorée.
00:03:37 Une loi instaurant une aide active à mourir sera débattue avant l'été.
00:03:41 Gabriel Attal l'a confirmé la semaine dernière.
00:03:44 La réforme de l'aide médicale d'Etat, promise aux Républicains, pourrait, elle, se faire uniquement par voie réglementaire.
00:03:50 On ne passerait donc pas par la case Parlement.
00:03:52 En revanche, les députés devraient plancher sur une loi logement, secteur en crise, vous le savez, au programme aussi.
00:03:57 Un texte sur l'industrie verte, une loi pacte 2, une réforme des statuts de Paris, Lyon et Marseille.
00:04:03 L'agenda devrait en tout cas se préciser d'ici la fin de la semaine,
00:04:07 puisque le Premier ministre réunit ses ministres théoriquement au complet jeudi pour un séminaire gouvernemental.
00:04:13 Merci pour ces précisions Stéphanie Despierre.
00:04:15 Aude Luquet, on a entendu le Président de la République dire qu'il fallait faire moins de lois, passer plus par le réglementaire.
00:04:22 Est-ce qu'il y a une volonté, dans la majorité au sens large, de contourner le Parlement ?
00:04:27 Est-ce qu'on n'est pas là face à un déni de démocratie ?
00:04:29 Alors, je pense qu'il faut moins légiférer, mais il faut mieux légiférer.
00:04:34 Il faut avoir des textes beaucoup plus structurants, des textes qu'on travaille plus en amont, qu'on soit moins dans le rush.
00:04:39 On a eu beaucoup de textes et je crois qu'on doit déjà répondre à cette question, c'est comment on peut légiférer,
00:04:44 mais mieux légiférer et faire en sorte de travailler avec tout le monde aussi.
00:04:48 Vous avez ce sentiment, Arthur Delaporte, qu'effectivement il faut resserrer les textes, qu'il y a trop de lois même qui ont été votées ?
00:04:55 Si vous me demandez s'il y a trop de lois, je dirais oui. Il y a des lois qui sont inutiles.
00:04:58 Par exemple, la loi Immigration, elle était inutile et odieuse.
00:05:01 Mais quand vous dites, pas vous, parce que quand votre gouvernement dit qu'on veut contourner le Parlement parce qu'on n'a pas de majorité, c'est ça.
00:05:07 La vraie raison, c'est pas qu'il y a trop de lois.
00:05:09 Parce que quand on dit qu'on va réformer l'aide médicale de l'État en contournant le Parlement,
00:05:13 c'est que vous voulez, mais moi je préférerais que le Parlement ait à se prononcer sur un sujet de ce type, qui est un sujet qui touche finalement à nos valeurs.
00:05:19 Mais c'est contourner le Parlement ou c'est dire finalement il y a plein de choses qui peuvent passer par le réglementaire ?
00:05:23 Pourquoi toujours passer par le Parlement ?
00:05:25 Passer par le réglementaire, c'est un moyen de contourner le Parlement, notamment quand on sait que ça va être des débats qui sont compliqués.
00:05:29 Mais c'est pas un moyen d'être plus efficace aussi ?
00:05:30 On sait très bien que le gouvernement n'a pas de majorité, par exemple, pour réformer l'aide médicale de l'État,
00:05:33 parce que des groupes comme le Modem ou comme des députés de la majorité s'opposeront à un reniement supplémentaire des droits fondamentaux.
00:05:39 Partant de là, comme il n'y a pas de majorité, le gouvernement cherche à contourner le Parlement.
00:05:43 Et pour moi c'est un vrai problème démocratique, c'est un problème qu'on a déjà observé au moment des retraites, qui était un texte structurant.
00:05:49 Mais on a bien compris qu'avec son 49.3, le gouvernement aurait préféré éviter le débat parlementaire.
00:05:54 Et de manière générale, il y a cette appétence-là, dès qu'on sent qu'il y a un peu d'eau dans le gaz,
00:05:58 on préfère dire "Allez, on cache le Parlement" et puis on avance droit dans le mur, tête baissée.
00:06:02 Alors c'est vrai que l'AME, l'Aide Médicale d'État, il y a eu un rapport Stéphanie Niévin,
00:06:06 on s'attendait effectivement à une modification de la loi, ça a été jugé cavalier constitutionnel dans le projet de loi Immigration.
00:06:12 Et finalement on a appris que ça passerait par voie réglementaire.
00:06:15 C'est vrai que là on peut se poser la question de savoir si vous voulez éviter une énième bataille parlementaire, et notamment avec la droite.
00:06:23 On pourrait l'interpréter de cette manière-là.
00:06:27 Vous y êtes favorable à la réforme de l'Aide Médicale d'État ?
00:06:31 Moi en tous les cas, en regard du rapport, il y a des améliorations à faire sur l'Aide Médicale d'État, ça c'est une certitude.
00:06:38 Ça a été très clair et tellement dit à la fois par M. Stéphanie Niévin et M. Évin.
00:06:43 Aujourd'hui, la question c'est qu'il faut, sur la loi Immigration, il y avait effectivement l'AME qui était concernée.
00:06:51 Vous avez bien vu le vote que nous avons eu sur la loi Immigration.
00:06:54 Le modem était vendebout contre le fait de toucher à l'Aide Médicale d'État.
00:06:57 On parle d'ajustement avec ce rapport Stéphanie Niévin ?
00:07:02 Ce que propose effectivement M. Stéphanie Niévin, c'est un ajustement.
00:07:06 Je peux vous dire qu'il contient un certain nombre de bombes qui remettront en cause des droits importants, fondamentaux, de l'accès à la santé des migrants.
00:07:12 Si vous écoutez par exemple les associations qui interviennent, moi je suis membre du Conseil National du SIDA, auprès des personnes étrangères notamment qui souffrent du VIH,
00:07:20 elles sont plutôt hostiles à tout ce qui est proposé dans le rapport, parce que ça fera que des personnes refuseront d'aller par exemple s'enregistrer en préfecture, ce que propose le rapport Stéphanie Niévin.
00:07:30 Et donc pourront continuer de contaminer des gens. Vous voyez, il y a des vrais problèmes.
00:07:33 Et moi j'aimerais bien qu'on en débatte au Parlement. Là on en débat tous les deux.
00:07:35 Et le problème c'est que le gouvernement, puisqu'il ne veut pas se mettre des gens de sa majorité à dos, il préfère se passer du Parlement.
00:07:41 C'est pas dommage qu'il n'y ait pas de débat en tout cas, puisqu'on voit que ça suscite pas mal de questions, d'interrogations.
00:07:51 En même temps, lorsqu'on veut avoir un débat, on ne l'a pas. Je veux dire très simplement, la motion de rejet, on ne va pas revenir sur ce qui se passait sur la loi immigration.
00:07:59 Moi je crois qu'il faut avancer aujourd'hui. Je veux bien qu'on revienne sur le texte de la loi immigration, mais la motion de rejet, je vous rappelle qui a déposé la motion de rejet,
00:08:06 qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce qui a empêché qu'on ait un débat. Aujourd'hui je crois qu'il faut être certain, certains de notre majorité, de la majorité, pensent qu'on a gagné que quand on bat l'opposition.
00:08:16 Moi je crois, nous, au groupe démocrate, on croit qu'on peut gagner grâce à l'opposition.
00:08:21 Et c'est une méthode qui est un petit peu différente, et on le voit, parce qu'on travaille des fois en commission ensemble, on l'a vu sur les cabinets-conseils il y a peu,
00:08:29 un rapporteur démocrate avec un rapporteur communiste, ça a fonctionné. Je vais terminer ma phrase.
00:08:36 Lorsqu'on est, par exemple, moi je travaille dans le groupe de travail famille monoparentale avec votre collègue Philippe Brun, on va atterrir sur une proposition de loi.
00:08:44 Il y a des choses qui existent, on travaille en amont, il y a des missions, il y a des groupes de travail qui travaillent, c'est leur nom.
00:08:51 Je pense qu'il faut aller au-delà de cette posture où on dit forcément le gouvernement contourne, forcément on est en déni de démocratie, forcément on ne veut pas encouter les parlementaires.
00:09:00 Je ne suis pas d'accord, je ne suis pas d'accord.
00:09:02 Vous avez l'impression en tant qu'opposition d'être entendue parfois, de peut-être plus travailler en commission que dans l'hémicycle visible ?
00:09:07 Je suis le seul député d'opposition à avoir eu une loi promulguée depuis le début de la législature, parce que j'ai proposé avec un collègue de la majorité, une loi pour réguler l'influence commerciale.
00:09:16 Donc je ne dis pas qu'au Parlement on ne peut rien faire, bien au contraire, on peut faire des choses.
00:09:20 J'ai fait un rapport sur les TUC, les travaux d'utilité collective avec un collègue de la majorité, Paul Christophe, et on a permis l'amélioration potentielle pour près de 2 millions de personnes de leur droit à la retraite.
00:09:30 Néanmoins, si on peut se mettre d'accord, moi j'aimerais que le gouvernement de temps en temps nous laisse faire.
00:09:35 Et le problème là, ce n'est pas qu'il nous laisse faire, c'est qu'il ne nous laisse pas faire.
00:09:38 Il veut nous priver en fait du débat, il ne veut pas nous permettre de débattre plus souvent.
00:09:42 Mais est-ce que ce n'est pas parce qu'il y a eu trop d'obstruction aussi ?
00:09:44 On sait qu'il y a eu deux fois plus d'amendements sur l'année qui vient de s'écouler.
00:09:47 Brigitte Boucher, vous êtes journaliste à la chaîne parlementaire, et vous savez très bien que 99% des débats à l'Assemblée Nationale, dans l'hémicycle,
00:09:53 ils se passent finalement dans une entente cordiale, dans un calme, et qu'il y a certes les moments des questions au gouvernement,
00:10:00 il y a certes des moments un peu politiques, comme par exemple la loi immigration, sur les retraites,
00:10:05 mais finalement la plupart du temps le débat au Parlement est extrêmement ensemble, en collision avec les affaires sociales.
00:10:09 Et d'ailleurs il y a 70 textes qui ont été votés l'année dernière.
00:10:11 Et là, moi ce qui m'inquiète, c'est que le gouvernement par exemple, il voudrait peut-être réformer l'ASS,
00:10:16 l'allocation spécifique de solidarité, par voie réglementaire.
00:10:19 Quelle va être la conséquence ? C'est que vous avez potentiellement 2 millions de personnes
00:10:22 qui vont perdre des droits à 100, 150 euros par mois, des trimestres de retraite, un âge de départ à la retraite reculé,
00:10:27 alors même qu'on ne pourra pas en débattre au sein du Parlement.
00:10:30 Et donc moi je suis très inquiet en fait sur cette tentative, finalement, d'éviter la démocratie,
00:10:34 parce qu'on sait derrière que le pays nous déjugerait, ou que notre majorité parlementaire,
00:10:38 c'est-à-dire le MoDem par exemple, ne nous le soutiendrait pas pour des réformes qui seraient profondément antisociales.
00:10:43 Est-ce que ça peut être un problème justement de ne pas passer devant la loi, par la loi,
00:10:47 parce que du coup on aurait peut-être l'impression que ça passe un peu en catimini ?
00:10:50 Je reprends l'exemple sur l'ASS qui devrait se transformer en RSA pour tout le monde.
00:10:54 Est-ce que ce n'est pas le risque pour la majorité ?
00:10:57 Ecoutez, je vais reprendre ce que j'ai dit, je crois qu'il faut mieux légiférer.
00:11:01 Alors effectivement, trop de réglementaires, ça ne sera pas quelque chose de positif.
00:11:06 Moi en tant que députée, de MoDem, on est aussi dans les circonscriptions,
00:11:12 on rencontre nos habitants, on a quand même une action locale,
00:11:15 on est quand même comptable de ce que l'on fait aussi au Parlement,
00:11:18 donc ça serait quand même qu'il y ait du réglementaire, il en faut.
00:11:21 Maintenant il faut avoir, on va dire, un bon dosage.
00:11:25 Après aujourd'hui on n'a pas les éléments complets sur l'AME,
00:11:29 vous êtes en train de dire que forcément il y a un déni de la démocratie, c'est ce qui est annoncé.
00:11:32 Oui, il y a des annonces, mais aujourd'hui on en est au début de la réflexion.
00:11:36 Alors il y aura quand même des projets de loi, puisque ça, ça a été annoncé,
00:11:40 on parle du marché du travail, on parle de loi Pacte 2.
00:11:44 Quels sont les grands textes que vous vous attendez avec impatience ?
00:11:48 Il y a la loi Industrie Verte par exemple.
00:11:50 Alors, moi je vais vous dire, j'attends avec impatience la loi de programmation sur le grand âge
00:11:55 qui est promise depuis maintenant 5 ans par Emmanuel Macron,
00:11:58 et qui est renvoyée au calendrier, alors même que Aurore Berger
00:12:01 avait pris un engagement solennel devant la représentation nationale,
00:12:05 que la réforme pour financer le grand âge, qui est quand même l'enjeu des 5 années à venir,
00:12:08 serait au Parlement au mois de mars et votée avant l'été.
00:12:11 Donc là, moi j'attends toujours sur une autre réforme qui, je pense,
00:12:14 tient un coeur à beaucoup de Français, qui est la question de la fin de vie.
00:12:17 Moi je l'attends avec impatience.
00:12:18 Je l'attends avec impatience parce que ça fait partie des sujets sur lesquels je pense
00:12:21 que nous pouvons travailler de façon transpartisane, je l'espère,
00:12:24 mais j'espère aussi qu'il n'y aura pas de reniement dans le texte,
00:12:27 parce que ce que j'ai pu voir, ça est là, c'est qu'il y aurait peut-être 2 textes,
00:12:30 en gros un texte pour la droite, un texte pour la gauche, enfin vous voyez,
00:12:32 un saucissonnage, alors qu'on attend d'abord de ce projet de loi
00:12:35 une vision d'ensemble et puis des avancées.
00:12:37 C'est vrai que cette loi sur le grand âge, elle n'est pas véritablement annoncée
00:12:41 dans le calendrier parlementaire.
00:12:42 Est-ce qu'elle est effectivement remisée au calendre grec
00:12:44 ou est-ce qu'on peut l'attendre dans les prochains mois ?
00:12:47 Alors ça ne vous a pas échappé que Aurore Berger a changé de ministère,
00:12:50 donc il faut qu'on attende de voir un petit peu la fin des nominations.
00:12:56 C'est quand même un peu inquiétant, non ?
00:12:58 Non, ce n'est pas inquiétant, c'est le cycle normal, je ne pouvais pas demander...
00:13:02 Il y a eu un changement de ministre.
00:13:04 C'est négligeant d'attendre aussi longtemps, c'est la première fois depuis le début de la Vème République
00:13:08 qu'on passe trois semaines sans avoir un gouvernement au complet,
00:13:11 avec pas de ministre du Logement, avec le parlement de la Santé...
00:13:13 Alors, patientez, ça va arriver dans les prochaines heures.
00:13:16 Pour autant, on vote quand même des lois, chers collègues,
00:13:19 je veux dire, sur l'habitat des Dradés, on a quand même voté des lois,
00:13:21 on travaille en commission, on ne s'attend pas benoîtement
00:13:24 qu'il y ait un ministre pour travailler.
00:13:25 Aujourd'hui, les administrations sont sans tête.
00:13:26 Vous le savez très bien.
00:13:28 J'étais hier dans des hôpitaux, ils me disent "qui est notre ministre ?
00:13:30 Est-ce que c'est Catherine Vautrin ?"
00:13:31 Quand on est avec des acteurs sociaux...
00:13:32 Alors, ministre de tutelle, c'est Catherine Vautrin,
00:13:35 et puis on verra, il y aura probablement...
00:13:36 Elle a le travail, l'emploi, les solidarités, la santé...
00:13:38 Une ministre de la Santé ou un ministre de la Santé qui sera nommé,
00:13:41 et probablement dans les prochaines heures.
00:13:42 Alors, vous savez qu'en majorité relative, la question qui se pose,
00:13:45 c'est avec qui voter ces textes ?
00:13:47 Je le disais tout à l'heure, 70 textes ont été adoptés en 2023,
00:13:51 une bonne partie avec l'aide de la droite, mais le débauchage de Rachida Dati,
00:13:54 l'épisode sur la loi immigration, en grande partie retoqué par le Conseil constitutionnel,
00:13:58 ont évidemment laissé des traces.
00:14:00 Alors, on va essayer de voir quel est l'état d'esprit du côté du groupe Les Républicains,
00:14:04 avec Raphaël Schellenberger, qui est député LR du Haut-Rhin,
00:14:08 et qu'on retrouve tout de suite au micro de Stéphanie Despierre.
00:14:10 Raphaël Schellenberger, est-ce qu'en 2024, vous pourriez continuer à voter des textes avec le gouvernement ?
00:14:16 Écoutez, je ne sais pas si c'est une question qui est pertinente.
00:14:20 On a répondu à cette question depuis 2017.
00:14:24 On a voté beaucoup de textes, beaucoup de textes politiques,
00:14:28 sur lesquels on s'est aussi opposés, et on continuera de le faire.
00:14:31 Quand les réformes ne sont pas bonnes, on s'y oppose.
00:14:34 Moi, ce qui m'inquiète aujourd'hui, plutôt, c'est de savoir s'il y aura des textes
00:14:38 sur lesquels travailler, sur lesquels voter, parce que, pour l'instant,
00:14:41 ce que j'observe, c'est une forme de refus d'obstacle que fait le gouvernement.
00:14:44 Pas de textes à l'ordre du jour, pas de réformes dans les tiroirs,
00:14:48 pas de réformes dans les tuyaux. C'est effrayant.
00:14:51 Le pays a besoin d'avancer, et ce gouvernement a décidé de ne pas travailler.
00:14:54 Pourquoi vous n'avez pas voté la motion de censure débattue hier ?
00:14:57 Écoutez, ça n'a pas de sens. Si l'idée, c'est de dire on vote une motion de censure
00:15:01 dès qu'il y en a une qui est déposée parce qu'un gouvernement est constitué, ça n'a pas de sens.
00:15:04 On jugera sur pièce. Voilà, le gouvernement n'est même pas encore complet.
00:15:09 On verra quand il se mettra à travailler.
00:15:11 S'il ne travaille pas, la question de la motion de censure se posera aussi.
00:15:15 Il n'y a pas que l'erreur. L'absence de travail, l'absence d'exigence doit aussi être un motif de sanction de notre part.
00:15:21 Voilà, il a quelques semaines, quelques mois pour essayer de faire ses preuves,
00:15:25 mais nous serons là pour surveiller.
00:15:27 Hier, vous n'avez pas voté la motion de censure, mais aucun élu, les Républicains, n'a pris la parole en tribune.
00:15:32 Pourquoi ? C'était un boycott ?
00:15:34 Écoutez, hier, même la gauche n'est pas venue au complet pour voter la motion de censure.
00:15:39 C'est effrayant. Ça dit à quel point, finalement, il y a une forme de désintérêt de la vie parlementaire qui est en train de s'entendre.
00:15:46 Même à gauche, il y a eu plus de signataires de la motion de censure que de votants de cette motion.
00:15:51 Ça veut dire aussi qu'il faut arrêter de systématiser un certain nombre de réflexes parlementaires
00:15:55 parce qu'à la fin, on se décrédibilise tous.
00:15:57 On se fatigue tous à faire des actes politiques inutiles et qui, à la fin, perdent de leur substance.
00:16:03 Donc, la motion de censure, oui.
00:16:05 Mais à quel moment venu, si c'est pour en déposer autant que des 49.3, en réalité, nous nous fragilisons nous-mêmes.
00:16:11 Une figure des Républicains, Rachida Dati, a été nommée ministre.
00:16:14 Est-ce que là, vous craignez des débauchages de députés ?
00:16:16 On parle aussi de sénateurs, les Républicains, qui pourraient entrer au gouvernement.
00:16:20 Je ne crains pas de débauchage de députés.
00:16:24 Je ne pense pas non plus qu'il y ait des débauchages massifs.
00:16:28 Les aventures individuelles, ça existe toujours.
00:16:30 La démonstration qu'on a faite depuis 2017, c'est que, de façon systémique, les Républicains ne sont pas les alliés d'Emmanuel Macron.
00:16:37 Après, qu'il y ait des aventures individuelles, ma foi, ça a existé de tout temps.
00:16:41 Chacun est libre de vouloir faire carrière tout seul.
00:16:44 Les Républicains ne sont pas à vendre.
00:16:46 Merci.
00:16:47 Les Républicains ne sont pas les alliés d'Emmanuel Macron.
00:16:50 Voilà ce que vient de dire Raphaël Schellenberger au Luquès.
00:16:53 Ça va être plus compliqué dans les prochains mois de pouvoir trouver des majorités avec la droite ?
00:16:57 Il faudrait qu'il aille interroger Mme Vautrin ou Mme Dati pour savoir ce qu'elles en pensent, avant de dire ce genre de choses.
00:17:04 Je ne pense pas que ce sera plus dur.
00:17:07 Vous l'avez dit vous-même, il y a un certain nombre de textes qui ont été votés.
00:17:10 Mon collègue l'a dit, il y a des moments où on est relativement calme dans l'Assemblée, qu'on arrive à débattre.
00:17:16 Mais ces débauchages-là, Catherine Vautrin, Rachida Dati, ça ne va pas aggraver un peu la situation ?
00:17:20 Aggraver la situation, je ne sais pas trop ce que ça veut dire.
00:17:24 Les compromis seront peut-être plus difficiles à bâtir ?
00:17:28 Peut-être, je ne sais pas. En tous les cas, on l'a déjà dit, nous, au groupe démocrate, c'est vrai qu'on espère un rééquilibrage.
00:17:34 Par rapport à la droite ?
00:17:36 Comment ?
00:17:37 Un rééquilibrage vers la droite ?
00:17:38 Rééquilibrage... En tous les cas, au niveau du gouvernement, on sera très attentifs.
00:17:42 Mais en tout cas, la main est toujours tendue pour dialoguer avec les oppositions ?
00:17:45 Bien sûr.
00:17:46 Alors, vous, Arthur Delaporte, vous êtes prêt aussi à attendre la main ?
00:17:49 Vous êtes prêt aussi à voter un peu plus de textes que l'année passée ?
00:17:52 Quand je vois l'embarras des collègues LR qui se sont engagés, finalement, dans un contrat de majorité implicite avec le gouvernement,
00:18:01 et quand je vois votre propre embarras essayer de dire "non, non, n'en jetez plus, la barque est déjà lourde puisqu'on a déjà embarqué Rachida Dati et Catherine Vautrin, en plus de l'accord sur la loi immigration",
00:18:12 c'est vrai que moi, je regarde ça avec un peu de distance, parce que nous, à gauche, on est clair depuis le départ, depuis le début de la législature, moi, je suis un député d'opposition.
00:18:19 C'est vrai qu'on peut, sur certains textes, trouver des manières de travailler ensemble, mais sur des sujets qui sont transpartisans et je pense qui sont d'intérêt public.
00:18:27 Mais quand je vois ce que vous nous proposez, enfin, ce que propose votre gouvernement, par exemple, la réforme du travail,
00:18:33 qui va dans la droite ligne des précédentes réformes qui ont déjà été votées avec les Républicains,
00:18:38 dans cette espèce d'accord avec le diable, s'il faut le dire, avec ces renoncements sur la retraite, avec ces renoncements sur la sur-chômage, avec ces renoncements sur le RSI...
00:18:46 - Il y a d'autres projets de loi, par exemple, le projet de loi industrie verte, le projet de loi sur la fin de vie.
00:18:50 Est-ce que là-dessus, vous ne pourriez pas trouver des points d'accord avec la majorité ?
00:18:53 - Si c'est un projet de loi pour déréguler à tout va au nom de l'industrie dite verte, si c'est un moyen de mettre des usines dans tous les sens, sans aucune norme,
00:18:59 ce que fait actuellement le gouvernement en reniant ses principes sur, par exemple, la protection de nos paysans,
00:19:05 avec l'abandon des normes sanitaires et phytosanitaires, avec l'abandon de la protection des populations au nom, dit-on, de l'agriculture,
00:19:13 eh bien, écoutez, moi, je suis très inquiet, donc moi, j'attends de voir le projet de loi...
00:19:16 - Mais sur le sociétal, alors, si on prend l'IVG dans la Constitution, on voit que là, vous pouvez avoir des points d'accord.
00:19:20 - L'IVG dans la Constitution, c'est évidemment un pas en avant. - La fin de vie, peut-être aussi ?
00:19:22 - C'est un pas en avant qui est un pas insuffisant. La fin de vie, je l'ai dit tout à l'heure, il faut avancer, mais encore une fois, j'attends de voir le texte.
00:19:28 Par contre, moi, je vois les promesses qui sont faites. Les promesses, je l'ai dit, c'est le reniement sur l'allocation spécifique de solidarité,
00:19:33 c'est ce qui a été fait sur le RSA, où c'est la volonté à venir d'arrêter d'indexer le SMIC sur l'inflation, ça, c'est quelque chose qui est insidieux,
00:19:41 mais qui germe en ce moment dans la majorité, c'est la volonté aussi de réduire encore plus les droits à l'assurance-chômage,
00:19:47 on nous promet un quart d'indemnité en moins, ça, c'est ce qui est dans les tiroirs du gouvernement, ça pourrait être pris par décret.
00:19:53 Donc moi, je préviens tout de suite celles et ceux qui nous regardent, attention, le pire n'est pas fini.
00:19:58 On a entendu la droite brandir la menace d'une motion de censure, est-ce que vous vous y êtes inquiète,
00:20:06 est-ce que vous pensez effectivement qu'elle peut arriver dans les prochains mois, cette censure,
00:20:11 est-ce qu'elle provoquerait inévitablement une désillusion de l'Assemblée nationale ?
00:20:14 C'est ce qu'avait laissé entendre le président de la République, même s'il n'est pas obligé de dissoudre l'Assemblée.
00:20:18 Non, moi, je ne suis pas particulièrement inquiète, vous l'avez dit encore, je vais le répéter, il y a 70 textes qui ont été votés,
00:20:23 je le rappelle encore à mon collègue de la Porte, il y a des textes que le Parti Socialiste a votés aussi,
00:20:29 donc il ne faut pas non plus... Vous êtes dans l'excès, c'est-à-dire que...
00:20:32 Dans l'excès ? Attendez, je vous dis que j'ai porté de moi transpartisane.
00:20:35 Je peux juste finir ma phrase, mais vous êtes un peu dans l'excès dans la mesure où, de toute façon,
00:20:39 vous êtes en train de stigmatiser à chaque fois avec un esprit très partisan, moi je crois que...
00:20:44 Vous portez des textes de Glesnopoulos.
00:20:46 Vous êtes élu d'une circonscription, vous parlez d'éco-phyto, vous parlez du fait que les agriculteurs, on va encore les favoriser par rapport à l'aspect sanitaire.
00:20:55 Allez voir les agriculteurs de votre circonscription, allez les voir, et dites-moi ce que vous en pensez, trois semaines,
00:21:00 pour faire un bilan, pour voir comment au niveau des normes ça fonctionne, qu'on peut améliorer les choses.
00:21:06 Ce n'est pas tout le temps négatif.
00:21:08 On ne va pas refaire le débat sur éco-phyto parce que là, tout à fait, on était sur le calendrier parlementaire et on n'y va.
00:21:14 On va parler de remaniement sur la question de l'écologie.
00:21:16 Mais l'écologie, on va en parler parce qu'il y aura des questions au gouvernement cet après-midi,
00:21:19 on va parler en deuxième partie de cette émission.
00:21:21 Je dirais qu'on passe à présent au bruit de couloir.
00:21:23 À quelques heures du remaniement, les esprits s'échauffent.
00:21:30 Des députés pourraient-ils entrer au gouvernement, Elsa Mondagava ?
00:21:33 Eh bien, écoutez, Brigitte, effectivement, on annonce un remaniement imminent,
00:21:37 même si c'est un terme qu'on utilise parfois et ça dure de longues heures.
00:21:40 Alors, je ne vais pas me risquer à faire du "name dropping", à vous donner des noms de députés,
00:21:44 parce que je ne vais pas être démentie dans quelques heures.
00:21:46 Mais effectivement, on surveille cette équipe, on sait qu'elle sera resserrée.
00:21:49 On annonce 15 nominations, donc ça fait peu de places.
00:21:52 Les places seront donc chères.
00:21:54 Dans la majorité, des députés espèrent monter au gouvernement.
00:21:57 Des députés espèrent surtout que le gouvernement puisse être complètement nommé.
00:22:01 Certains me disent que c'est un peu lunaire, il y a des pans entiers qui ne sont pas couverts.
00:22:05 On attend aussi parmi les partenaires de la majorité, Horizon et Modem,
00:22:09 de voir si les équilibres seront bien respectés.
00:22:12 Au Modem, on s'est plaint que le gouvernement penchait trop à droite.
00:22:15 À droite, justement, on surveille au cas où il y aurait d'autres débauchages,
00:22:19 après Catherine Vautrin ou encore Rachida Dati.
00:22:21 Mais ici, à l'Assemblée, on est plutôt serein,
00:22:23 puisqu'on pense que ce sera plutôt du côté du Sénat que les débauchages pourraient avoir lieu.
00:22:28 Voilà, réponse dans quelques heures, Brigitte.
00:22:30 Alors, on va essayer d'en savoir un petit peu plus sur ce plateau.
00:22:32 Aude Luquet, vous espérez, vous, un rééquilibrage ?
00:22:35 Combien de Modem pourraient entrer au gouvernement ?
00:22:38 Écoutez, nous, on était sur le même nombre de ministres.
00:22:43 On était sur les Amarc-Fenau, on espérait avoir encore trois ministères.
00:22:48 Donc, Jean-Noël Barraud, Philippe Vigier, Sarah El Haïry ?
00:22:51 Pourquoi pas ? Après, vous savez, les nominations, ça ne se fait pas comme ça.
00:22:58 Ce n'est pas parce qu'il y a des non-sortes qu'ils vont forcément être les élus.
00:23:01 Donc, voilà, il y a des choses qui ne se passent pas.
00:23:03 Parce qu'il y a un nom qui sort beaucoup, c'est celui de François Bayrou,
00:23:05 qui a été relaxé hier dans l'affaire des eurodéputés Modem,
00:23:09 qui pourrait éventuellement rentrer à l'Éducation nationale.
00:23:13 Est-ce que vous avez entendu cette rumeur ? Est-ce qu'elle court dans votre groupe ?
00:23:17 Pas plus que ça, en fait. On l'a entendu, comme tout à chacun, hier, sur France 2.
00:23:22 Vous n'avez pas de précisions à nous apporter quant à l'entrée de François Bayrou au gouvernement ?
00:23:26 Non, malheureusement, je suis désolée, je ne vais pas pouvoir...
00:23:28 Même pas un teasing à rien ?
00:23:30 Rien, rien du tout.
00:23:31 Je crois que vous allez être déçue, en fait.
00:23:33 Bon, on parle de débauchage du côté des Républicains, du côté du PS, vous n'êtes pas inquiet ?
00:23:36 Écoutez, je crois que les débauchages des socialistes qui devaient se faire, ça date de 2017,
00:23:41 et derrière nous, nous, on est assez clair sur ce qu'on porte.
00:23:45 Et comme le gouvernement mène une politique de droite et de droite,
00:23:48 je crois qu'en même temps, il est définitivement dépassé.
00:23:51 Par contre, oui, j'observe en effet ces tentatives d'élargissement à droite.
00:23:55 Écoutez, je ne peux que le constater en tant que spectateur et observateur de la vie politique,
00:23:59 c'est une clarification.
00:24:00 C'est la suite, finalement, de la séquence immigration, c'est la suite de la séquence des retraites,
00:24:05 alors qu'il y ait quelques modèles de plus ou de moins au gouvernement.
00:24:08 Après tout, ce n'est pas forcément ce que je cherche à avoir.
00:24:11 Moi, ce que je constate, c'est que c'est vrai que François Bayrou est, d'une certaine manière,
00:24:15 pas innocenté, mais mis hors de cause parce qu'il n'y avait pas assez de preuves.
00:24:19 Au bénéfice du doute.
00:24:20 Au bénéfice du doute.
00:24:21 Néanmoins, il y a quand même quelques eurodéputés modèles qui ont été condamnés pour inégilibilité.
00:24:26 Donc, ça met quand même le parti qui a été lui-même condamné dans la panade.
00:24:29 Et ça pose des questions plus largement.
00:24:31 Et je pense que là, c'est quelque chose sur lequel il faudrait qu'on se retrouve.
00:24:34 Des questions de déontologie, de transparence de la vie publique.
00:24:37 Et là, il y a peut-être un travail à faire, à poursuivre en tout cas.
00:24:40 En tout cas, il y a une loi qui a été votée dès l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir.
00:24:44 Donner plus de moyens à la démocratie et arrêter de dire qu'aujourd'hui,
00:24:47 finalement, le problème, c'est des élus qui sont trop payés, etc.
00:24:50 Enfin, moi, je le dis, parce qu'on a tendance à dire, je prends cette affaire-là,
00:24:53 que finalement, les partis sont trop payés, il y a trop de moyens.
00:24:56 Mais moi, je considère aujourd'hui qu'on n'a pas les moyens de mener correctement notre tâche
00:24:59 et notre tâche d'opposition ou de parlementaire.
00:25:02 Est-ce que vous souhaitez qu'Amelie Oudéa Castera quitte l'Education nationale ?
00:25:06 Ça, on en reparlera tout à l'heure.
00:25:08 Mais c'est vrai que quand on pense à son bilan depuis deux semaines au ministère de l'Education nationale,
00:25:12 même trois semaines, voire un mois,
00:25:14 c'est quand même une ministre qui est censée être la ministre de l'École publique, laïque, gratuite et obligatoire,
00:25:19 qui est la ministre de l'École privée, de fait,
00:25:22 qui est la ministre des Réuniments à la laïcité,
00:25:25 qui est la ministre, finalement, du sexisme et qui a encouragé une école homophobe.
00:25:30 Et donc, vous voyez, moi, oui, en effet, je pense que ce type de comportement-là
00:25:33 font qu'elle est discréditée à la tête de son ministère et qu'elle devrait être remplacée par un modèle...
00:25:37 Qu'est-ce que vous en pensez, au duquet ?
00:25:39 Moi, j'apprécie le verbe et les mots de mon collègue.
00:25:46 C'est jamais excessif, c'est toujours mesuré.
00:25:49 Vous pouvez demander aux profs, aujourd'hui, qui sont en grève.
00:25:51 Oui, oui. Non, mais, alors, vous savez, moi, je viens d'une famille d'enseignants.
00:25:54 Ça veut dire que je ne suis pas labellisée non plus.
00:25:57 Mais pour autant, oui, les débuts de la ministre de l'Éducation étaient difficiles.
00:26:02 Il faut le reconnaître, on va dire le contraire.
00:26:04 Elle peut rester ?
00:26:05 Maintenant, elle peut rester.
00:26:08 Écoutez, c'est le président de la République qui va en décider.
00:26:11 Merci, au duquet.
00:26:12 Merci d'avoir été avec nous.
00:26:14 Merci à Arthur Delaporte.
00:26:16 On va passer au focus, à présent, dans cette émission.
00:26:19 Et la proposition de loi visant à protéger le droit à l'image des enfants
00:26:26 face aux photos publiées par les parents sur les réseaux sociaux
00:26:29 arrive aujourd'hui en lecture définitive à l'Assemblée.
00:26:31 Elsa Mondingava, vous êtes avec le rapporteur de ce texte.
00:26:34 C'est le député renaissance du barin Bruno Studer.
00:26:37 Oui, on en voit beaucoup sur les réseaux sociaux,
00:26:39 des vidéos qui mettent en scène parents et enfants.
00:26:41 Votre proposition, c'est pour dire quoi aux parents ?
00:26:44 Vos enfants, vous ne pouvez pas leur faire faire n'importe quoi sur Internet ?
00:26:47 C'est leur dire "Attention, réfléchissez et modérez-vous un petit peu"
00:26:51 parce qu'il y a des chiffres qui sont assez parlants.
00:26:53 À l'âge de 13 ans, un enfant a en moyenne 1300 images de lui
00:26:56 qui existent sur les réseaux sociaux.
00:26:58 Il y a des enfants qui existent sur Internet avant même de naître.
00:27:02 Par exemple, on partage des échographies,
00:27:03 sauf que l'échographie, c'est du secret médical.
00:27:05 On retrouve sur les forums pédopornographiques
00:27:08 la moitié des images qui ont été publiées par les parents eux-mêmes
00:27:12 parce qu'ils sont heureux de partager leur enfant.
00:27:14 C'est normal, mais il faut faire attention
00:27:16 parce que derrière tout cela, il peut y avoir des mésusages.
00:27:18 Il y a un enjeu aussi, c'est de protéger pour le futur
00:27:20 le droit à l'oubli et protéger de l'usure patient d'identité
00:27:24 qui va toucher massivement les jeunes enfants dans les années à venir.
00:27:27 Qu'est-ce que vous préconisez ? Zéro photo des enfants sur Internet ?
00:27:30 Je dis qu'il faut déjà associer l'enfant à la publication d'une photo.
00:27:35 Il faut lui demander, et s'il est trop petit pour exprimer son accord,
00:27:39 son consentement, peut-être s'abstenir.
00:27:41 Maintenant, on ne va pas mettre une interdiction
00:27:43 parce que derrière une interdiction, il faudrait mettre des sanctions systématiques
00:27:45 et on voit bien que c'est impossible et c'est certainement même pas souhaitable.
00:27:48 Par contre, au-delà d'un cas général d'appel à la prudence,
00:27:52 et donc c'est pour cela qu'on redéfinit l'autorité parentale dans la loi
00:27:54 en disant qu'un des rôles fondamentaux, c'est de protéger la vie privée,
00:27:57 il y a des cas où, clairement, la dignité de l'enfant est en jeu.
00:28:00 C'est dans ces cas-là qu'on crée un nouvel outil pour,
00:28:02 parfois dans certains cas extrêmes, et ils existent sur Internet,
00:28:05 retirer le droit à l'image à certains parents.
00:28:08 Et dernière question, on le voit, la question des écrans, des enfants,
00:28:11 on en parle beaucoup, votre proposition de loi,
00:28:13 le président de la République en a reparlé,
00:28:15 vous appelez les parents la plus grande vigilance ?
00:28:17 Tout le monde.
00:28:18 2020, je fais voter une loi qui régule sur le côté socio-économique
00:28:21 avec la loi sur les enfants youtubeurs.
00:28:23 2022, je fais une loi sur l'aspect technique,
00:28:25 la régulation technique avec la loi sur le contrôle parental.
00:28:27 Et là, je continue mon oeuvre,
00:28:29 commencé depuis 2017, et j'en suis très heureux,
00:28:31 avec cette loi qui, finalement, régule sociétalement
00:28:34 l'aspect social des choses en allant sur le code civil.
00:28:36 Donc, tout le monde doit faire attention
00:28:38 et tout le monde doit prendre soin de nos enfants.
00:28:40 Allez, merci beaucoup. On réfléchit deux fois
00:28:42 avant de poster des photos des enfants.
00:28:44 Bienvenue à vous, si vous nous rejoignez sur LCP.
00:28:47 Sachez que nous sommes à une demi-heure
00:28:49 des questions au gouvernement, que vous allez pouvoir suivre
00:28:51 en direct et en intégralité sur LCP,
00:28:54 à partir de 15h, donc, au menu de cette deuxième partie,
00:28:57 l'agriculture, alors que nous sommes à trois semaines
00:29:00 de l'ouverture du salon.
00:29:02 La colère est retombée, mais les inquiétudes restent très fortes.
00:29:05 Et puis, la colère des enseignants.
00:29:07 La ministre Amélie Oudea Castera affronte sa deuxième grève.
00:29:11 Elle a fait de nombreux faux pas
00:29:13 et elle fait face à de nombreuses critiques.
00:29:15 On va en parler dans cette deuxième partie
00:29:18 de questions au gouvernement.
00:29:19 Vous retrouverez, bien sûr, Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre,
00:29:22 toujours salle des Quatre Colonnes.
00:29:24 Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
00:29:27 Et puis, vous verrez arriver en direct, images exclusives LCP,
00:29:30 le Premier ministre Gabriel Attal
00:29:32 et les membres du gouvernement à partir de 14h45.
00:29:36 On retrouve tout de suite Marco Pommier.
00:29:37 Marco, vous êtes déjà dans l'hémicycle.
00:29:39 Quel est le thème principal des questions de cet après-midi ?
00:29:42 Eh bien, Brigitte, on va beaucoup parler éducation.
00:29:47 Trois questions sur le sujet.
00:29:48 Alors que, vous l'avez dit, la ministre Amélie Oudea Castera
00:29:51 affronte ce mardi une nouvelle grève des enseignants
00:29:54 dans le viseur des syndicats, notamment les salaires
00:29:56 et la mise en place aussi l'année prochaine
00:29:58 de groupes de niveau en français et en mathématiques
00:30:01 en sixième et en cinquième.
00:30:03 Autre sujet d'inquiétude, les fermetures de classes
00:30:06 prévues à la rentrée de septembre 2024.
00:30:08 On connaîtra la version définitive de la carte scolaire
00:30:12 dans les prochaines semaines.
00:30:13 Et puis, il y aura d'autres questions
00:30:15 qui seront aussi abordées cet après-midi, Marco.
00:30:20 Oui, Brigitte, les députés reviendront aussi
00:30:22 sur la crise agricole après les annonces du gouvernement
00:30:25 jeudi dernier permettant la levée des blocages.
00:30:28 Parmi les quatre questions, l'une d'elles portera
00:30:30 sur la mise en pause du plan Ecofito.
00:30:33 Ça fait polémique, ce plan prévoyait en fait
00:30:35 une réduction de 50% des pesticides en dix ans.
00:30:39 Autre sujet, la guerre au Proche-Orient
00:30:41 entre Israël et le Hamas.
00:30:42 Ce week-end, une délégation de parlementaires de gauche
00:30:45 s'est rendue à Rafah, la frontière entre l'Égypte
00:30:48 et la bande de Gaza. Objectif exigé, cesser le feu.
00:30:51 À droite, on interrogera plutôt le gouvernement
00:30:54 sur l'hommage national aux victimes françaises du Hamas.
00:30:57 Deux mains aux invalides. Pour rappel, 42 Français
00:31:00 ont été tués dans les attaques du 7 octobre dernier.
00:31:03 Merci, Marco Pommier, pour ce menu complet
00:31:06 des questions au gouvernement à suivre en direct
00:31:08 à partir de 15h sur la chaîne parlementaire.
00:31:10 Je vous présente à présent mes invités
00:31:12 pour cette deuxième partie d'émission.
00:31:14 Erwan Balanant, bonjour.
00:31:15 Bonsoir, bonjour.
00:31:16 Vous êtes député démocrate du Finistère.
00:31:19 Et face à vous, Sébastien Jumel.
00:31:21 Bonjour, bonsoir.
00:31:22 Bienvenue. Vous êtes député gauche démocrate,
00:31:25 communiste de Seine-Maritime.
00:31:27 Sur LCP, vous le savez, nous donnons aussi la parole
00:31:29 aux citoyens pour savoir quelles questions
00:31:31 ils poseraient s'ils étaient à la place des députés
00:31:33 cet après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:31:36 Alors je vous propose d'entendre Jérôme.
00:31:38 Il est chef cuisinier.
00:31:40 La séance est ouverte.
00:31:43 Bonjour, je me présente Jérôme Bertin.
00:31:49 Je suis chef cuisinier.
00:31:51 Et aujourd'hui, j'ai une question destinée
00:31:53 au ministre de l'Agriculture.
00:31:55 Aujourd'hui, on sait le problème qui est avec les agricultures,
00:31:57 les blocages.
00:31:58 Et aujourd'hui, est-ce que vous avez une solution
00:32:00 pour résoudre ce problème ?
00:32:01 Parce que nous, dans notre corps de métier,
00:32:03 c'est vraiment mettre à 100% français sur les cartes.
00:32:06 Et aujourd'hui, on n'y arrive pas.
00:32:07 Est-ce que vous avez une solution ?
00:32:10 Est-ce que vous avez une solution, Erwan Balanant,
00:32:12 pour mettre à 100% français ?
00:32:14 Est-ce que c'est un problème de souveraineté alimentaire ?
00:32:16 Il faut 100% français sur les cartes ?
00:32:18 Dans les restaurants, plus on a du français, mieux c'est.
00:32:23 Que ce soit dans les collectivités, il y a des règles.
00:32:25 Avec la loi EGalim, normalement, on doit avoir,
00:32:27 si mes souvenirs sont bons, c'est 50% de local
00:32:32 ou de qualité durable.
00:32:35 Et c'est 20% dans les cantines.
00:32:37 Et après, il y a la question du bio aussi.
00:32:39 Bon, ce n'est pas toujours simple.
00:32:41 C'est vrai que ça demande des efforts à certains gestionnaires
00:32:44 dans les collectivités, mais il ne faut pas lâcher l'affaire.
00:32:47 Et puis, il faut essayer, par exemple, dans ma collectivité,
00:32:50 on avait essayé de mettre en place une coopérative d'achat
00:32:53 pour faciliter l'achat vraiment local.
00:32:56 Et tout ça, c'est possible avec la loi EGalim.
00:32:58 Mais il faut le mettre en œuvre.
00:33:00 Et il y a encore des collectivités qui sont à la traîne, effectivement.
00:33:02 Il faudrait davantage acheter local.
00:33:04 Ça vous paraît possible de faire du 100% français ?
00:33:07 Est-ce que c'est souhaitable ?
00:33:08 C'est essentiel que de travailler à la souveraineté alimentaire.
00:33:10 Mais on voit bien que ça ne peut pas être une déclaration d'intention ou un slogan.
00:33:14 Lorsqu'un maire gère des cantines,
00:33:17 et qu'il doit nourrir, comme c'était le cas pour moi à Dieppe,
00:33:20 plus de 2200 enfants par jour,
00:33:22 la réglementation en œuvre implique qu'on fasse des marchés à l'échelle européenne.
00:33:27 Et là, déjà, vous voyez ce que je veux dire.
00:33:30 C'est-à-dire que la souveraineté nationale des produits français,
00:33:33 des produits courts, de filière courte,
00:33:35 ou même des produits bio du terroir,
00:33:37 sont concurrencés par des groupements d'achat à l'échelle européenne,
00:33:41 dont on ne sait pas d'ailleurs d'où est la provenance des aliments qu'ils vendent.
00:33:46 Ça veut dire que nos produits ne sont pas suffisamment compétitifs par rapport aux produits européens ?
00:33:50 Pour que la souveraineté alimentaire ne soit pas comme les Mc Cain,
00:33:53 tout le monde dit "plus on en parle, moins on en mange",
00:33:55 il faut mettre un terme au traité de libre-échange,
00:33:59 renforcer les moyens des collectivités,
00:34:01 parce que acheter français c'est nécessaire,
00:34:04 mais acheter français ça a un coût,
00:34:06 et il faut l'acter y compris au service des collectivités,
00:34:09 et puis il faut aider à la structuration de filières,
00:34:13 pour la pêche, pour l'agriculture,
00:34:15 avec les acteurs locaux,
00:34:17 en faisant en sorte que les marges réalisées
00:34:20 ne soient pas les marges de l'agroalimentaire ou de la grande distribution
00:34:23 sur le dos du petit producteur,
00:34:25 mais que les prix rémunérateurs soient sur ceux qui nous nourrissent,
00:34:29 dont j'ai dit dans l'émissive qu'il vaut mieux nous nourrir et pas mourir.
00:34:32 Mais si on arrête les marchés de libre-échange,
00:34:34 ça veut dire quoi qu'on n'importe plus ?
00:34:37 Ça veut dire qu'on n'exporte plus non plus l'agriculture ?
00:34:40 On y reviendra tout à l'heure sur les cofitos,
00:34:43 mais la question c'est que les normes sociales, environnementales et sanitaires
00:34:48 sont nécessaires pour préserver la qualité de ce qu'on mange,
00:34:51 mais on ne peut pas l'imposer chez nous,
00:34:54 et ne pas l'imposer aux pays dont on importe les produits.
00:34:59 Justement, on va continuer à parler d'agriculture,
00:35:02 notamment de pesticides avec ce plan éco-fito
00:35:05 qui préoccupe des députés de la majorité,
00:35:08 et notamment le député démocrate Frédéric Guinski,
00:35:11 qu'on va retrouver au micro de Stéphanie Despierre,
00:35:14 puisqu'il compte interpeller le gouvernement cet après-midi
00:35:16 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:35:18 Bonjour, qu'allez-vous demander au gouvernement cet après-midi ?
00:35:21 Je vais poser une question au ministre de l'Agriculture
00:35:24 et de la Souveraineté Alimentaire, monsieur Marc Fesneau,
00:35:27 au sujet du plan éco-fito, et notamment,
00:35:30 de proposer des solutions alternatives à nos agriculteurs
00:35:33 en matière de biocontrôle par rapport aux systèmes
00:35:36 qui existent actuellement de synthèse chimique,
00:35:40 et donc de regarder quelles solutions on peut développer pour nos agriculteurs.
00:35:44 C'est-à-dire concrètement, vous demandez un soutien
00:35:46 au développement de la recherche pour trouver des alternatives aux pesticides, c'est ça ?
00:35:49 Exactement, nos agriculteurs ont besoin de solutions alternatives.
00:35:53 On est tous d'accord pour dire que les solutions de synthèse
00:35:56 doivent être réduites, c'est le sens des projets
00:35:59 portés par le gouvernement, puisqu'on doit réduire de 50%
00:36:02 ces intrants d'ici 2030, et donc il faut développer à côté
00:36:05 des solutions plus écologiques, et notamment de biocontrôle,
00:36:09 c'est-à-dire l'utilisation de la nature pour protéger la nature,
00:36:13 pour nos agriculteurs.
00:36:15 Merci beaucoup, et on vous laisse rejoindre l'hémicycle
00:36:17 pour aller poser votre question.
00:36:19 Erwann Balanant, est-ce qu'il faut aller plus loin
00:36:21 dans la recherche d'alternatives ? C'est vrai qu'aujourd'hui,
00:36:23 on dit avec ce plan éco-fito, il faudra réduire de moitié
00:36:26 les intrants d'ici 2030, mais pour autant, on a l'impression
00:36:31 qu'il n'y a pas forcément de solution pour les agriculteurs.
00:36:34 On voit que c'est compliqué, et on voit que c'était une des raisons
00:36:37 pour lesquelles les agriculteurs étaient un peu dans l'expectative
00:36:40 et dans la revendication sur ces sujets-là.
00:36:43 En tout cas, la réalité, c'est que les agriculteurs
00:36:46 ne veulent pas baisser le niveau non plus d'amélioration
00:36:49 et de transition. En tout cas, chez moi, les agriculteurs
00:36:52 que j'ai rencontrés, et je les ai rencontrés beaucoup
00:36:55 tout au long de l'année, ils me disent qu'ils veulent la transition.
00:36:59 Ils veulent faire la transition parce qu'on en sera les gagnants
00:37:02 d'un point de vue de leur santé, de la qualité des produits
00:37:05 et de la qualité des produits dans l'assiette.
00:37:08 Comment on fait ? Il faut changer, parce qu'aujourd'hui,
00:37:11 le plan éco-fito tel qu'il est là ne fonctionne pas bien.
00:37:14 On le voit bien, ça a commencé en 2004.
00:37:17 En 2004, 50% sur 10 ans. En 2015, on revoit la copie,
00:37:20 ça ne marche toujours pas. Aujourd'hui, on est...
00:37:23 - Aujourd'hui, il faut que les agriculteurs se mettent en colère
00:37:26 pour qu'on réalise que ce plan n'est pas réalisable.
00:37:29 - Parfois, il faut que les gens se mettent en colère
00:37:32 pour voir que ce que nous, représentation nationale,
00:37:35 depuis 30 ans presque, essayons de mettre en place
00:37:38 frappe le mur de la réalité. Il faut de la recherche,
00:37:41 il faut des plans différents, mais surtout,
00:37:44 et ça, je crois que c'est le message qu'on doit passer,
00:37:47 on ne baisse pas la garde sur l'idée de réduire
00:37:50 les pesticides dans ce pays. C'est important de le dire.
00:37:53 - Vous ne baissez pas la garde, mais il y a une pause dans le plan éco-fito
00:37:56 qui a été annoncée aux agriculteurs en colère la semaine dernière.
00:38:00 Cette pause est prévue pour aller jusqu'au Salon de l'agriculture.
00:38:04 Vous, vous trouvez que c'est une bonne chose de se poser la question,
00:38:07 de dire "Aujourd'hui, on n'est pas prêts, il faut le revoir ce plan".
00:38:10 - J'ai un point d'accord avec Erwann Malalan,
00:38:13 c'est que les agriculteurs sont soucieux de la fourche à la fourchette
00:38:16 à ce que la nourriture produise soit d'une bonne qualité
00:38:19 soit bonne pour la santé. Et nos agriculteurs prennent autant soin
00:38:22 de la planète et de notre santé qu'ils prennent soin d'eux-mêmes.
00:38:27 En fait, sur le plan éco-fito, nous savons que ce plan ne fonctionnait pas.
00:38:32 Dominique Potier, député PS très aiguisé sur les questions de l'agriculture,
00:38:38 a fait une commission d'enquête pour montrer que ce plan ne fonctionnait pas
00:38:41 et qu'il n'était pas respecté. Qu'est-ce qu'il faut au juste ?
00:38:44 Je reviens sur ma question originelle.
00:38:47 Il faut des prix rémunérateurs pour soutenir l'agriculture française,
00:38:52 mettre fin à l'importation de produits qui ne respectent aucune norme sociale,
00:38:57 environnementale et sanitaire, parce que quand ils arrivent dans nos rayons,
00:39:00 ce n'est pas bon pour notre santé, mais ça plombe la santé des agriculteurs.
00:39:05 - Donc on arrête la surtransposition des normes, c'est ça le problème ?
00:39:08 - On arrête la surtransposition des normes et on fait en sorte
00:39:10 de rétablir un lien de confiance entre les consommateurs et les agriculteurs
00:39:14 qui, je le dis, ont le souci de nous nourrir autant que de nous prendre en bonne santé.
00:39:21 Enfin, un dernier mot, il y a un sujet, Egalim ne marche pas,
00:39:24 parce que ceux qui vendent, qui fourguent les produits,
00:39:29 sont les mêmes qui conseillent les agriculteurs sur les utilisations de ces produits.
00:39:34 - Donc on revoit aussi la loi Egalim, il y a beaucoup de contrôles
00:39:36 qui ont été annoncés par Bruno Le Maire, de l'ADGCCRF.
00:39:38 - Il a fallu attendre que le monde agricole se mette en colère,
00:39:40 et moi je pense qu'une république apaisée, c'est une république qui prend ce qu'on est genre,
00:39:43 sans qu'ils aient besoin de se mettre en colère.
00:39:45 - Vous dites, Erwan Balana, on ne tourne pas le dos à l'agriculture,
00:39:48 mais pour autant, on voit la Commission européenne, la présidente, ce matin,
00:39:51 qui a annoncé le retrait du projet législatif visant à réduire de moitié
00:39:54 l'usage des pesticides à l'échelle de l'Union.
00:39:57 C'est bien qu'aujourd'hui, on s'apprête à retirer ce plan éco-phyto ?
00:40:03 - Non, il ne faut pas lâcher, on le redit et je crois qu'on est d'accord,
00:40:07 il ne faut pas lâcher le niveau d'exigence sur les ambitions.
00:40:12 Les ambitions, c'est moins de pesticides, des produits qui ont moins d'intrants
00:40:17 et qui en réalité, coûtent moins cher à la production.
00:40:20 Aussi, moins de pesticides, c'est des économies pour l'agriculteur,
00:40:23 si on met en place des solutions qui sont moins onéreuses.
00:40:29 Mais ce n'est pas simple et c'est compliqué aujourd'hui.
00:40:32 La question, elle est une question sociétale,
00:40:35 et on a chez nous quelqu'un qui porte ce sujet, Richard Ramos, par exemple,
00:40:38 qui dit que notre relation à ce qu'on mange est importante,
00:40:42 et il faut le rappeler, la question de l'éducation à cuisiner,
00:40:46 c'est aussi un sujet, on sait aujourd'hui que quels sont les produits
00:40:50 qui sont souvent les plus chers et souvent les moins bons,
00:40:52 c'est les plats préparés par exemple.
00:40:54 - Trop gras, trop sucré, c'est souvent un problème aussi pour la santé.
00:40:57 - Trop sucré, trop salé, c'est souvent beaucoup plus cher.
00:41:00 Donc, il faut qu'on avance sur ces questions-là, ce n'est pas simple,
00:41:03 et ça demande des produits de qualité, des filières qu'on met en place,
00:41:07 et puis, comme l'a dit Sébastien Jumel,
00:41:10 ne pas lâcher la garde sur la grande distribution,
00:41:17 qui aujourd'hui n'est pas toujours dans les clous sur les règles
00:41:20 que normalement la loi leur impose.
00:41:22 Mais dire qu'égalim, ça ne marche pas, je crois que ça marche quand même bien,
00:41:27 ça a amélioré un certain nombre de choses,
00:41:29 mais il faut aller encore plus loin.
00:41:32 - On va à présent parler de la carte scolaire,
00:41:35 qui préoccupe aussi beaucoup les députés,
00:41:37 alors qu'elle est en train de se mettre en place.
00:41:40 C'est Roger Chudeau, le député Rassemblement national du Loire-et-Cher,
00:41:43 qui va interpeller le gouvernement cet après-midi.
00:41:45 - Oui, vous dénoncez des suppressions de postes,
00:41:47 qu'allez-vous demander à la ministre de l'Education tout à l'heure ?
00:41:50 - Je vais demander à madame la ministre où est la cohérence de sa politique.
00:41:53 D'un côté, Gabriel Attal annonce que l'école est la mère de toutes les batailles,
00:41:57 et de l'autre côté, nous apprenons qu'il y a 1709 suppressions de postes
00:42:01 de professeurs des écoles dans le renseignement public.
00:42:04 J'y vois une contradiction totale.
00:42:06 Donc, je vais demander à madame la ministre comment elle explique cette contradiction.
00:42:09 - Peut-être qu'il y a moins d'enfants, donc moins de professeurs,
00:42:12 est-ce que c'est un argument qu'on vous donne parfois ?
00:42:14 - C'est un argument qui sera forcément soulevé par la ministre,
00:42:17 mais l'éducation, voyez-vous, ce n'est pas une question de comptabilité publique.
00:42:20 C'est une question de politique éducative, c'est quelque chose de beaucoup plus profond.
00:42:23 Donc, je pense qu'on peut supprimer quelques emplois, certes,
00:42:26 pour tenir compte de la baisse démographique,
00:42:28 mais il faut aussi en garder pour faire de la qualité,
00:42:31 de manière à avoir moins d'élèves par classe,
00:42:33 pour pouvoir faire une action pédagogique plus fine.
00:42:35 - Merci beaucoup, Roger Chudeau.
00:42:37 Et puis, je rappelle qu'après, la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa Kestéra,
00:42:40 est auditionnée par la Commission des Affaires Culturelles et de l'Éducation.
00:42:43 - Alors, faisons le point en Seine-Maritime.
00:42:45 Sébastien Jumel, est-ce qu'il y a des profs qui vont être supprimés,
00:42:48 enfin, en tout cas, des postes de professeurs ?
00:42:51 Est-ce qu'il y a des écoles, des classes plutôt, qui vont fermer ?
00:42:54 Des écoles qui vont fermer ?
00:42:55 - Écoutez, hier, j'ai été invité par ma directrice d'académie
00:42:59 pour faire le point sur la carte scolaire.
00:43:01 Et vous savez quoi ? J'ai décidé de ne pas y aller,
00:43:03 tellement mon territoire est malmené par la carte scolaire.
00:43:06 Négation des zones d'éducation prioritaires,
00:43:09 négation de la spécificité des territoires d'éducation rurale,
00:43:12 décenniers sans précédent, en termes de moyens humains,
00:43:17 dans les collèges et dans les lycées.
00:43:19 - Mais c'est quoi ? C'est des écoles entières qui vont fermer ? Seulement des classes ?
00:43:21 - C'est des classes et des écoles qui sont profondément fragilisées,
00:43:24 avec, je vais vous dire une chose, moi, je suis très en colère.
00:43:28 On a le sentiment que la ministre est au service de l'école pour les bourges
00:43:33 et qu'elle a décidé de sacrifier l'école de la République pour le plus grand nombre.
00:43:37 Et donc, dans les territoires de vie comme les miens,
00:43:39 dans une ville populaire comme la mienne, dans des territoires ruraux comme ceux dont je suis le représentant,
00:43:45 la saignée de la carte scolaire m'inquiète sur les volontés du gouvernement.
00:43:49 La mise en place des cours par groupe s'est gravée...
00:43:53 - Alors ça, c'est les groupes de niveau, 6e et 5e, qui a été annoncé par Gabriel Atta.
00:43:56 - ... qui a gravé les inégalités sociales dans le marbre de l'école,
00:43:59 alors que, qu'est-ce qu'il faut ? Réparer l'ascenseur social de la République.
00:44:03 Moi, sans l'école, je ne serais pas devant vous pour m'exprimer.
00:44:07 Sans l'école, mes enfants, pour qui j'ai fait le choix de l'école de la République,
00:44:11 ne seraient pas des enfants épanouis.
00:44:13 - C'est la fin du collège unique, vous, ces groupes de niveau ?
00:44:15 - C'est la décision de dire que dans les quartiers privilégiés, les beaux quartiers, on met les moyens,
00:44:21 et qu'en milieu rural et dans les villes populaires, on supprime les moyens, et ça, ce n'est pas acceptable.
00:44:26 - Alors, est-ce qu'on supprime les moyens ?
00:44:28 - Sur l'inclusion, un dossier qui m'est cher...
00:44:30 - On est deux dans l'émission...
00:44:32 - On est aux abonnés absents en matière d'accompagnement.
00:44:34 - Alors, c'est vrai qu'il y a beaucoup de sujets, mais sur la carte scolaire, précisément,
00:44:37 dans le Finistère, et puis vous entendrez ce qui se passe en Seine-Maritime.
00:44:40 - Évidemment, mais il faut dire les chiffres. Dans le Finistère, depuis 2017 et même avant,
00:44:45 il y a moins 1 000 enfants par an.
00:44:47 Donc, à un moment donné, on ne peut pas garder des classes si vous avez moins 1 000 enfants.
00:44:55 C'est mathématique. Et malgré ça, je rappelle quand même,
00:45:00 de combien a augmenté le budget de l'Education nationale depuis 2017, M. Jumel ?
00:45:05 De combien ? C'est quoi le chiffre ?
00:45:07 - Vous allez me le dire.
00:45:08 - 14,9 milliards d'augmentation du budget de l'Education nationale depuis 2017.
00:45:12 - Oui, mais alors, où est mis l'argent ?
00:45:14 Parce que les profs disent qu'ils ne sont pas assez payés et on ferme des classes, on ferme des écoles.
00:45:18 - L'argent, il est mis sur les profs qu'on continue à avoir.
00:45:21 Il y a eu des augmentations salariales, ils le reconnaissent.
00:45:24 Et on a, oui, une baisse de la démographie.
00:45:27 Malgré cette baisse de la démographie, le choix a été fait de ne pas baisser
00:45:32 à la hauteur de la baisse démographique.
00:45:35 Dans mon département, si on devait suivre le chiffre, ça serait -100 professeurs.
00:45:42 Et ça va être en réalité 25 professeurs en moins.
00:45:45 - Et pour dire à Sébastien Jumel, c'est dommage de boycotter ces réunions avec la DAZN.
00:45:50 Parce que moi j'y vais, j'y étais, c'était vendredi ma réunion avec elle.
00:45:54 On a passé beaucoup de temps ensemble, on a trouvé des solutions.
00:45:56 - Vous avez sauvé des classes ?
00:45:58 - Oui, on a sauvé des classes, parce que moi je connais, comme Sébastien sans doute connaît bien son territoire,
00:46:03 et on sait que dans cette école-là, bah non, effectivement, il ne fallait pas lâcher.
00:46:07 Et on a pu avoir des améliorations de cette carte scolaire.
00:46:10 - Sébastien Jumel, ne boycottez pas les réunions avec la DAZN.
00:46:14 - J'ai co-présidé pendant 10 ans le conseil départemental de l'éducation nationale, donc je connais la musique.
00:46:18 Ce que je veux dire, Erwann, je vais prendre deux exemples.
00:46:21 Lycée du Golfe, plus 64 élèves, plus 0,6 heures.
00:46:26 Lycée Neruda à côté, moins 64 élèves, moins 64 heures.
00:46:32 Donc une application de la règle à calcul à géométrie variable,
00:46:35 et puis une autre chose qui devrait vous interpeller.
00:46:37 Vous avez mis en place une bonne mesure, le dédoublement des élèves.
00:46:41 - C'est nous qui l'avons fait.
00:46:42 - Eh bien la diminution, la suppression des classes en zone d'éducation prioritaire et en territoire rural
00:46:47 remet en cause le dédoublement des classes,
00:46:50 telle que la seule mesure, la seule mesure positive dont vous pouvez vous prévaloir,
00:46:55 vous êtes en train de la casser avec la carte scolaire que vous avez mise en place.
00:46:58 - Il faut avoir une attention particulière sur ces zones d'éducation prioritaire.
00:47:00 - Il faut sur les zones d'éducation prioritaire, sur des zones rurales qui parfois sont un peu en difficulté,
00:47:05 et ça c'est un travail entre le maire, le député, l'Adazen, les équipes éducatives,
00:47:11 et en réalité on arrive à avancer, et moi dans mon territoire qui est un territoire rural,
00:47:16 qui est un territoire qui n'est pas en particulière difficulté, mais qui est quand même un territoire rural,
00:47:22 l'école est un outil d'anticipation, vous avez raison, et il faut le garder, il faut même le renforcer quand on peut.
00:47:31 - Alors justement l'idée, et c'est l'objet de la grève aussi aujourd'hui,
00:47:35 c'est ce choc des savoirs avec ces groupes de niveaux qui vont être faits en 6ème et en 5ème,
00:47:40 Sébastien Jumel s'est montré très critique, on a l'impression peut-être qu'il y aura une forme de tri social,
00:47:45 c'est ce que disent en tout cas les opposants à ce projet.
00:47:48 - Oui mais moi je ne crois pas du tout que ce soit un tri social,
00:47:50 et d'ailleurs je pense qu'on ne devrait pas les appeler groupe de niveau,
00:47:52 on devrait les appeler groupe de progrès ou groupe de soutien, ou quelque chose comme ça,
00:47:56 parce que ce n'est pas une question de mettre des enfants dans des niveaux...
00:47:58 - Il n'y aura pas une école à deux vitesses après ?
00:48:00 - Vous avez une question de...
00:48:02 - Mais bien sûr qu'il n'y aura pas d'école à deux vitesses, c'est le mépris des classes et le mépris de classe.
00:48:06 - Alors Erwann Balanant ?
00:48:07 - On peut justement, parce que si c'est bien fait, si c'est intelligemment monté,
00:48:12 on peut parfaitement avoir les bonnes élèves en soutien des moins bons,
00:48:16 les bonnes élèves qui ne sont pas pénalisés parce qu'ils ne peuvent pas aller aussi vite,
00:48:21 et tout ça, ça peut s'organiser et ça doit s'organiser.
00:48:24 On doit se poser des questions, parce qu'on est un pays où on met beaucoup d'argent dans l'éducation nationale,
00:48:28 et tant mieux, mais on n'a pas des bons résultats.
00:48:30 Donc à un moment donné, il faut aussi se poser la question des méthodes,
00:48:32 et ce n'est pas tabou de le dire, et moi je suis persuadé qu'on peut trouver des bonnes solutions.
00:48:36 - Les méthodes et les personnes, la personne en l'occurrence, Amélie Oudea Castera, est-ce qu'elle peut rester à son poste ?
00:48:41 - Mépris des classes et mépris de classe, et mépris tout court.
00:48:44 Elle a montré, dès le début de son ministère, son appétence pour les écoles privées réservées à une petite caste,
00:48:55 et son mépris à l'égard du corps enseignant d'ailleurs, la mobilisation...
00:48:57 - Elle doit partir ?
00:48:59 - Elle doit partir, elle est décrédibilisée, et elle n'est pas au niveau de l'urgence qu'il y a à réparer la censure sociale de la République.
00:49:05 - Un dernier mot, Erwann Balanon ?
00:49:07 - Ou encore pire, les chasses à la femme, je déteste ça.
00:49:10 Laissons-lui la chance, elle a des qualités, elle a eu des maladresses, elle les a admises,
00:49:14 mais cette chasse à la femme sans arrêt de l'opposition des médias, moi, me gêne profondément.
00:49:21 - Merci Erwann Balanon, merci Sébastien Jumel d'être venu débattre sur ce plateau.
00:49:24 On va retrouver Elsa Mondagava dans un tout petit instant.
00:49:27 Elsa, quel est le menu des questions au gouvernement cet après-midi ?
00:49:30 - Vous en parliez, Brigitte, c'est la ministre de l'Education, Amélie Oudéa Castera,
00:49:34 qui aura le plus de questions, puisqu'il y a beaucoup de questions sur la carte scolaire.
00:49:38 Aujourd'hui, il y a une nouvelle grève des enseignants, dans le viseur des syndicats notamment,
00:49:42 et bien les salaires, et puis la mise en place de groupes de niveau.
00:49:46 Aussi, la question, je vous dis donc, de la carte scolaire.
00:49:49 - On a vu que le gouvernement a mis en place un plan de réduction des salaires.
00:49:54 Il y a des questions sur la carte scolaire.
00:49:56 Le ministère de l'Education, qui est le premier ministre,
00:49:59 a dit que le département commence à voir à peu près combien de professeurs il aura en moins l'année prochaine.
00:50:04 Beaucoup de députés vont interpeller la ministre sur ces fermetures de classes.
00:50:09 - Merci Elsa Mondagava pour toutes ces précisions.
00:50:12 Ce sera dans moins de 10 minutes la séance de questions au gouvernement,
00:50:15 à suivre en direct et en intégralité sur LCP.
00:50:18 Qu'est-ce que ça vous a fait d'être nommée à ce poste-là ?
00:50:20 Et comment vous allez imprimer votre marque en tant que femme dans ce ministère ?
00:50:24 - Je ne sais pas si le paramètre femme est un critère déterminant,
00:50:28 ce qui est plutôt le résultat d'une construction au cours de ces sept années à l'Assemblée nationale.
00:50:33 Mon engagement aux côtés des présidents de groupe, et particulièrement auprès de Sylvain Mallard,
00:50:37 pour m'occuper des journées des oppositions,
00:50:40 qui fait que j'ai peut-être montré des signes qui ont fait que je suis ici au ministère des Relations avec le Parlement,
00:50:47 et qui m'ont permis d'entretenir des relations avec les députés de la majorité,
00:50:51 comme des oppositions.
00:50:52 C'est ce à quoi je veux m'atteler dans les mois qui viennent,
00:50:55 continuer le dialogue,
00:50:57 faire en sorte qu'au fond, nous puissions dérouler le programme du président de la République.
00:51:02 - Justement, le président de la République a dit qu'il voulait moins de lois, plus de réglementaires.
00:51:06 Nous, on a compris qu'il voulait contourner le Parlement.
00:51:09 Alors, qu'en est-il ?
00:51:10 - Encore une fois, à l'occasion de la discussion de politique générale,
00:51:13 le Premier ministre, Gabriel Attal, a eu l'occasion de revenir sur des grandes échéances
00:51:18 qui allaient jalonner le cours de l'année.
00:51:20 Je pense bien sûr à la loi agricole, qui devrait arriver d'ici quelques semaines.
00:51:27 - D'ici le salon de l'agriculture ?
00:51:29 - On est dans cette échéance-là.
00:51:31 On est en train de remonter le calendrier parlementaire,
00:51:33 qui a forcément évolué avec le changement de Premier ministre.
00:51:36 Mais un texte sur la simplification,
00:51:38 il y a le texte sur l'IVG,
00:51:40 il y a des textes aussi qui concernent les collectivités territoriales.
00:51:43 Je pense ici à la Nouvelle-Calédonie ou à Mayotte.
00:51:45 Donc, il y a des grandes échéances qui vont venir ponctuer le travail des parlementaires.
00:51:50 Mais effectivement, notre enjeu, c'est moins tant
00:51:52 est-ce que l'Assemblée fonctionne ou pas ?
00:51:54 Parce que l'Assemblée fonctionne toujours.
00:51:55 Il y a à la fois des textes d'initiatives gouvernementales,
00:51:58 mais aussi des textes d'initiatives parlementaires.
00:52:01 Mais surtout, que ceux que nous votons à l'Assemblée
00:52:04 entrent concrètement dans le quotidien des Français
00:52:06 et changent leur quotidien.
00:52:08 Ça peut passer par des projets de loi ou des propositions de loi,
00:52:11 mais aussi par des décisions réglementaires ou par décret.
00:52:15 Encore une fois, notre ambition,
00:52:17 c'est de transformer le quotidien de nos compatriotes.
00:52:19 Alors, il y a l'IVG dans la Constitution,
00:52:21 qui a déjà été votée ici à l'Assemblée,
00:52:23 qui arrive au Sénat à la fin du mois.
00:52:25 Est-ce qu'un congrès, on avait parlé du 5 mars,
00:52:27 est toujours envisagé, envisageable ?
00:52:29 Notre priorité aujourd'hui, c'est de trouver un accord avec le Sénat
00:52:33 sur la rédaction, qui est notamment une rédaction
00:52:36 sur laquelle, ici, il y a une large majorité qui s'est dégagée.
00:52:40 C'est notre premier enjeu.
00:52:42 Et effectivement, il y a des discussions en cours avec le Sénat
00:52:45 pour voir si nous pouvons converger autour de cette rédaction.
00:52:47 Et autour du début mars, pourquoi pas ?
00:52:50 Tout est possible. Encore une fois,
00:52:52 il y a des discussions qui sont engagées
00:52:54 avec le garde des Sceaux, qui a la charge de ce texte,
00:52:56 avec les députés qui sont en pointe sur ce sujet.
00:53:00 De mon côté également, pour sonder quelle est l'ambition du Sénat.
00:53:05 Il y avait déjà une version qui avait été adoptée au Sénat,
00:53:07 qui était un peu différente de celle que nous proposons ici,
00:53:10 dans le cadre de ce PJLC.
00:53:12 Donc, il faut qu'on arrive à un accord avec le Sénat.
00:53:14 Encore une fois, je crois que l'enjeu principal,
00:53:17 c'est de réussir à inscrire ce droit dans la Constitution
00:53:21 pour protéger et garantir aux femmes le droit à l'IVG.
00:53:26 Il y a un projet de loi sur la fin de vie
00:53:28 qui a été annoncé par le Premier ministre,
00:53:30 avec des discussions qui pourraient commencer avant l'été.
00:53:32 Est-ce que vous pouvez nous confirmer ?
00:53:33 Est-ce qu'il pourrait être voté d'ici la fin de l'année ?
00:53:35 Ou est-ce que ça prendra un peu plus de temps ?
00:53:37 Il n'y a pas encore de calendrier qui est précisément arrêté.
00:53:41 Ce qui est sûr, c'est que c'est un sujet qui unit les Français,
00:53:44 mais qui est en même temps un sujet très sensible
00:53:46 et sur lequel le degré de précision et d'engagement sur ces questions-là
00:53:51 va être un vrai enjeu du débat.
00:53:54 Je crois que c'est un texte important parce qu'il est attendu,
00:53:56 mais nous n'avons pas encore fixé de calendrier.
00:53:59 Maintenant, je crois que la dynamique est lancée autour de ce sujet.
00:54:03 Il y a eu la convention citoyenne menée par le président de la République
00:54:06 qui a rendu un certain nombre de conclusions,
00:54:08 une attente de nos compatriotes,
00:54:09 et donc on va avancer pour faire aboutir ce texte.
00:54:12 Et il y aura une liberté de vote dans la majorité ?
00:54:14 Il y a toujours une liberté de vote sur les sujets de bioéthique.
00:54:17 Je crois que c'est très important.
00:54:18 Ce sont des sujets qui touchent chaque député individuellement,
00:54:22 et donc je crois que c'est important de préserver en tout cas
00:54:24 la question de la liberté de vote sur les sujets de bioéthique.
00:54:27 Alors vous disiez que vous vouliez discuter avec tout le monde,
00:54:30 chercher des compromis, c'est votre rôle aujourd'hui.
00:54:32 On a entendu Olivier Marlex et Éric Ciotti dire qu'ils ne voulaient pas discuter avec vous.
00:54:37 Comment vous allez faire pour les convaincre ?
00:54:39 Est-ce que vous leur tendez la main aujourd'hui ?
00:54:41 Est-ce que vous espérez conclure des accords avec les Républicains ?
00:54:43 Je crois que c'est au-delà de la question des accords avec les Républicains,
00:54:47 parce qu'on voit que parfois le groupe peut être divisé,
00:54:50 qu'il n'y a pas toujours la même position entre le Sénat et l'Assemblée.
00:54:52 Mais oui, je veux dire à Éric Ciotti et Olivier Marlex que bien sûr,
00:54:55 la main est tendue, ma porte est ouverte, je crois que c'est très important
00:54:58 qu'on arrive à se retrouver.
00:55:00 C'est normal d'avoir des points de divergence,
00:55:02 ils peuvent être plus ou moins forts, on a le droit chacun de mener ses batailles politiques,
00:55:05 mais ça ne doit pas empêcher la discussion d'avoir lieu.
00:55:09 Elle a pu avoir lieu déjà avec Bruno Retailleau pour le côté du Sénat,
00:55:13 donc j'espère bien qu'elle aura lieu très prochainement avec Olivier Marlex et Éric Ciotti.
00:55:18 Et pourtant on attend un remaniement peut-être dans les prochaines heures,
00:55:21 on se dit que peut-être des députés ou des sénateurs de droite pourraient être débauchés,
00:55:26 est-ce que ça ne risque pas de compliquer votre tâche dans la recherche de compromis ?
00:55:30 Je crois que, encore une fois, ceux qui feraient le choix de rejoindre le gouvernement
00:55:35 le font parce qu'ils ont envie de ce dépassement qu'on a incarné,
00:55:39 ils pensent qu'il peut être utile aussi pour nos concitoyens,
00:55:42 donc je crois que le sujet il est ici, de réussir à créer des contextes de majorité,
00:55:47 de chacun pouvoir apporter des avancées qui nous tiennent à cœur,
00:55:50 donc je crois que ça doit dépasser la question du remaniement,
00:55:53 c'est une question importante pour ceux qui peuvent l'envoyer comme message,
00:55:57 mais je crois qu'au fond, en ce qui concerne le travail parlementaire,
00:56:01 la construction de majorité sur certains textes, sur certains sujets,
00:56:05 ça doit dépasser la question du gouvernement.
00:56:06 Alors on entend à droite Olivier Marlex ou Éric Ciotti brandir la menace d'une motion de censure,
00:56:11 est-ce que vous la craignez, est-ce qu'il pourrait y avoir des élections anticipées ?
00:56:14 Il y a eu beaucoup de motions de censure depuis le début de ce nouveau quinquennat,
00:56:19 à date il n'y a pas de majorité alternative, donc on continue à avancer,
00:56:24 je crois que le Premier ministre a fait des déclarations fortes, avec un projet fort,
00:56:29 je pense que beaucoup de députés de la majorité étaient assez consternés
00:56:33 par le choix de la France Insoumise de déposer une motion
00:56:36 avant même que le Premier ministre ait pu prononcer son discours,
00:56:39 donc encore une fois, je crois qu'il faut que nous, notre objectif,
00:56:42 ce soit d'avancer rapidement, changer le quotidien de nos concitoyens,
00:56:46 et le Parlement est en majorité relative, mais il n'y a pas de majorité alternative pour l'instant.
00:56:53 Pas de majorité alternative et vous continuerez à avancer.
00:56:55 Merci Marie Lebec, ministre chargée du Parlement d'avoir été avec nous,
00:57:00 première femme à ce poste là, on va poursuivre cette émission,
00:57:05 on va retrouver Stéphanie Despierre qui se trouve en salle des 4 colonnes,
00:57:08 quelle est l'ambiance à 2 minutes de cette séance de questions au gouvernement Stéphanie ?
00:57:12 Eh bien c'est encore assez calme, vous le voyez derrière moi, quelques députés arrivent,
00:57:15 alors il y a beaucoup de journalistes, plus que des députés presque,
00:57:18 puisque tout le monde ici, vous le savez, parle du remaniement de la composition complète du gouvernement
00:57:22 qui pourrait arriver dans les prochaines heures,
00:57:24 les bancs des ministres ne seront donc pas encore complets pour cette séance de questions au gouvernement aujourd'hui,
00:57:30 puisque une quinzaine environ de ministres devraient être nommés.
00:57:34 Alors l'ambiance maintenant ici, salle des pas perdus, vous le voyez sur ces images,
00:57:39 il y a beaucoup beaucoup de monde aujourd'hui, la garde républicaine est déjà en place,
00:57:43 on va vous retrouver Elsa Mondingava pour savoir quel est le menu des questions au gouvernement,
00:57:49 les principales questions à moins d'une minute de cette séance.
00:57:52 Eh bien écoutez, c'est le thème de l'éducation qui ressort de cette séance de questions au gouvernement,
00:57:56 beaucoup de questions sur la carte scolaire, vous savez on commence à découvrir où seront les postes supprimés,
00:58:02 et ça évidemment les députés des circonscriptions concernées vont interroger le gouvernement,
00:58:06 aujourd'hui il y a également une grève des enseignants,
00:58:09 ils réclament plus de salaires et aussi des informations sur la mise en place de groupes de niveau en sixième et en cinquième,
00:58:16 c'est donc la ministre de l'éducation Amélie Oudéa Castera qui sera un peu au coeur de cette séance de questions au gouvernement,
00:58:22 elle sera auditionnée tout de suite après par la commission des affaires culturelles et de l'éducation,
00:58:27 alors qu'on sait effectivement qu'elle a eu des débuts difficiles au sein du gouvernement,
00:58:31 certains s'interrogent même, sera-t-elle maintenue à son poste avec un périmètre équivalent,
00:58:37 voilà donc la question qu'on va se poser, on va peut-être observer ses réactions dans l'hémicycle tout à l'heure.
00:58:43 Oui effectivement, et le suspense ne devrait plus durer très longtemps,
00:58:48 puisque dans les prochaines heures on devrait connaître la composition totale du gouvernement,
00:58:53 le reste du gouvernement qui devrait être annoncé, c'est du moins ce qu'a dit le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard
00:58:59 devant l'ensemble des députés du groupe Renaissance ce matin lors de leur réunion,
00:59:04 vous le voyez ici, salle des pas perdue, et bien la garde républicaine attend dans quelques instants l'arrivée de la présidente de l'Assemblée Nationale,
00:59:11 Yael Broun-Pibé qui va faire son entrée sous les tambours.
00:59:16 (Tambours)
00:59:21 (Tambours)
00:59:26 (Tambours)
00:59:31 (Tambours)
00:59:36 ...
01:00:02 Yael Brune-Pivet vient de traverser cette salle des Pas perdus
01:00:06 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
01:00:07 pour cette séance où on va beaucoup parler
01:00:09 de la carte scolaire et de l'éducation nationale.
01:00:12 On va entendre Amélie Oudéa-Casterat
01:00:13 répondre aux députés.
01:00:15 Amélie Oudéa-Casterat sera auditionnée à partir de 16h30.
01:00:19 Vous pourrez le suivre en direct sur LCP.
01:00:21 Très bonne séance à tous.