Un détenu de Fleury-Mérogis s’évade lors d’une sortie au musée

  • il y a 7 mois
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Transcript
00:00 Ça fait des ordres, mais c'est exceptionnel.
00:02 Les prisons françaises sont extrêmement sûres.
00:04 Il y a eu, les dernières années, 10, 13 et 16 évasions par an.
00:10 Il y a de plus en plus de détenus, donc voilà, c'est regrettable.
00:12 – Et dans les autres pays ? – Pardon ?
00:14 – Dans les autres pays ?
00:15 – Dans les autres pays, il y en a plus.
00:16 – Comment tu sais ?
00:17 – 10 en 2021, 13 en 2022, 16 en 2023.
00:20 – Où est-ce qu'on est là dans les autres pays ?
00:21 – Je ne sais pas, je crois qu'en Pologne.
00:23 [Rires]
00:24 – En Pologne, il me semble.
00:25 – Non, on parle de l'Afghanie.
00:26 – Je pense qu'aux États-Unis, il y a beaucoup.
00:27 – Ils sont enchaînés, il ne faut pas.
00:29 – Pas moi.
00:30 – Ce qu'on a un problème en France, c'est que 7% des postes sont vacants,
00:33 des postes pour être gardien, pour surveillant de prison.
00:35 Évidemment, le métier n'est absolument pas attractif,
00:38 ce n'est pas assez payé pour les risques qu'ils prennent,
00:40 pour la fatigue qu'ils ont, voilà.
00:42 Et par ailleurs, normalement, c'est un gardien de prison pour deux et demi prisonniers.
00:47 Là, c'est pourquoi trois fois l'âtre ?
00:49 – La question, c'est comment on s'occupe des détenus ?
00:51 En fait, est-ce qu'aujourd'hui, dans l'opinion,
00:52 on a envie qu'un détenu aille faire une sortie au musée ?
00:55 – C'est la question.
00:57 Moi, quand on a reçu M. Bouton ici, c'était d'ailleurs passionnant,
01:00 parce que lui aussi, c'est quelqu'un de terrain.
01:01 – Il sera avec nous ce week-end, dans l'émission du week-end.
01:02 – Contrairement à moi, qui ne suis pas de terrain, donc je ne les connais pas.
01:04 Donc lui, il est légitime, comme tout à l'heure,
01:06 Patrice, c'était légitime à nous parler de la rue,
01:08 M. Bouton est légitime à parler de la prison, ce que je ne suis pas.
01:11 Mais il nous a dit qu'en gros, les gens qui étaient en prison,
01:13 ils sortaient pire que ce qui rentrait.
01:16 Parce qu'en fait, la prison, malgré tout,
01:17 fabrique encore plus de la délinquance que ce que c'était au début.
01:20 Mais malgré tout, est-ce que nous, aujourd'hui, en tant que citoyens,
01:22 on a envie qu'un détenu, je ne sais pas…
01:24 – Je vais vous dire, moi, ça dépend pour quelle peine.
01:27 – Un an, cinq ans, dix ans, vingt ans ?
01:28 – Ça dépend pour quelle peine, je suis désolé.
01:29 Moi, j'ai des gens que je connais bien, qui ont fait des…
01:33 qui n'ont pas fait… voilà, qui ont fait des…
01:36 – Je crame toi, ça ne dépend pas.
01:37 – Ce ne sont pas des violeurs, ce ne sont pas des…
01:40 – Pas des crimes de genre.
01:41 – Pas des crimes de genre.
01:42 – Donc c'est à la carte, en fait.
01:43 – Non, mais moi, je pense que c'est au cas par cas.
01:45 – Donc, dix ans, parce que vous avez tué quelqu'un.
01:47 – Un violeur ou un pédophile, je ne veux pas le voir au musée du Québec.
01:53 – Tu es tué, tu as tué, tu vas au musée.
01:54 – Géraldine, tu n'es pas éligible pour lui.
01:56 – Non, pour le pointeur, non, je suis désolé.
02:00 Pour le pointeur, le violeur, pour moi, il n'a pas d'activité.
02:02 Pour moi, il n'a plus aucun…
02:05 Pour moi, un violeur ou un pédophile, il n'a plus aucun loisir, c'est fini.
02:10 Pour moi, il n'a même pas la télé, il n'a rien.
02:11 – Ça veut dire qu'il ne faut qu'il ne sorte jamais.
02:13 – Oui.
02:14 – Ce n'est pas forcément le cas.
02:15 – Oui, mais moi, je suis pour ça.
02:17 – Voilà, c'est le problème.
02:18 – Moi, je suis pour ça, je suis pour qu'un violeur, un pédophile,
02:20 un mec comme ça, pour moi, il n'a aucun loisir.
02:23 Après, j'ai des potes, moi, qui ont fait des conneries.
02:26 – Oui, mais on ne faisait pas pareil.
02:27 – Mais ils ne sont pas là-dedans.
02:29 Voilà, eux, je suis désolé.
02:31 Ça me fait plaisir de les voir faire une sortie au quai Branly,
02:33 parce qu'ils ont envie de se rassurer, ils ont envie de faire autre chose.
02:36 – Ils ont envie de se connaître.
02:37 – Moi, j'ai des potes, moi, qui étais au placard,
02:39 je peux vous dire, ils sont beaucoup plus cultivés que moi
02:42 et ils ont passé leur temps à lire.
02:43 Ils ont passé des années en prison et ils ont passé leur temps à lire.
02:46 Aujourd'hui, ils connaissent plus de choses que moi.
02:48 – Moi, je préfère les activités dans la prison à ce moment-là.
02:49 – Vous n'allez pas venir faire des tours.
02:50 – Des bibliothèques, des ateliers, des choses comme ça.
02:52 – Cyril, sur le fond, je suis d'accord avec vous.
02:54 Là, c'est vrai qu'il a été condamné à une peine légère deux ans,
02:57 donc il ne fera jamais deux ans, il fera un an.
02:59 – Ça peut se passer pendant un an d'aller au musée.
03:01 Franchement, je ne vois pas où…
03:03 Il faut dire qu'il y a une privation de liberté.
03:05 Si vous avez des sorties toutes les semaines,
03:07 vous allez une fois au centre aéré, une fois à la fête de la musique,
03:09 une fois au théâtre, une fois au musée…
03:11 – Mais ne donne pas une fausse image de la prison.
03:13 – Mais c'est des gens qui sont en train de se malader.
03:15 – Ne croit pas que la prison, c'est le Club Med.
03:17 – Il y a une sortie à la fête de la musique, il a été aux toilettes…
03:21 – Jean-Michel, là, tu viens de dire 365 jours, un an, il peut tenir un an.
03:25 C'est long, un an en prison ?
03:26 – Un an en prison, c'est pas… – Elle passe déjà deux semaines.
03:29 – On croit tout ce que c'est… – Elle passe déjà 48 heures, elle lègue.
03:32 – C'est facile, j'ai pas dit que c'était facile,
03:34 mais on peut aussi ne pas aller au musée pendant un an.
03:36 – Mais du coup, la logique…
03:37 – Moi, je rêvais de faire une émission
03:39 où je fais passer une semaine en prison à des gars.
03:43 – Je crois que c'est vrai.
03:44 – Quand on sait qu'on va rester qu'une semaine, c'est plus facile.
03:46 – Oui, c'est vrai.
03:47 – Bah toi, tu resteras deux ans.
03:49 – Même une semaine, il va péter les ponts.
03:51 – Bien sûr.
03:52 – Même une semaine, dans les vraies conditions,
03:54 dans les plus dures de la prison, même une semaine,
03:56 je suis sûr qu'au bout de trois jours, tu vas dire "j'arrête, j'en ai fait trois sorties".
03:58 – C'est pas ce que c'est une soirée de prison.
04:00 – Bien sûr, mais je crois que…
04:01 – Moi, je suis pour les activités culturelles,
04:03 mais dans la prison, le musée du Quai Branly, c'est 14 ans.
04:05 – On va pas mettre le musée dans la prison.
04:06 – Quel mépris pour les gens, on organise des sorties de prisonniers en prison,
04:10 mais on délire complètement.
04:11 – Mais la prison, c'est la punition.
04:13 – Les gars, les gars, les gars, pour moi, le truc, il est simple,
04:17 c'est au cas par cas, je suis désolé.
04:19 – Les gars, c'est au cas par cas, c'est comme dans une classe, c'est au cas par cas.
04:23 – Là, c'est pour vol, c'était pas une peine.
04:25 – Les Français n'ont pas les moyens d'aller au musée, on ramène des prisonniers.
04:27 – Mais du coup, quelle est l'intention du gars de s'évader
04:29 si il avait eu une peine de deux ans ?
04:31 – Ouais, c'est ça, moi aussi, je trouve que…
04:33 – C'est pas logique pour lui.
04:34 – Moi aussi, j'ai pas compris, il avait qu'une peine de deux ans,
04:35 comment il s'est évadé ?
04:36 – Moi aussi, j'ai une peine de deux ans, je risque pas de m'évader, ça va repartir après.
04:38 – Parce que là, il va repartir, là, si il le retrouve.
04:40 – Il finit tous par être rattrapé.
04:42 – Oui, non, il y a des gars qui n'ont jamais été rattrapés.
04:45 Vous savez qu'après, c'est terminé au bout d'un certain temps.
04:48 – Prescription.
04:49 – Prescription, ça veut dire si on vous retrouve…
04:51 – Ah bon ?
04:52 – Moi, j'ai déjà, j'ai quelqu'un que je connais, qui s'était évadé,
04:57 et qui n'a jamais été retrouvé.
04:59 Et là, je crois que la prescription est tombée.
05:02 – Ils sont souvent même heureux d'être rattrapés,
05:06 parce que la cavale, c'est très cher.
05:08 – Oui, mais non, c'est cher.
05:10 – Parfois, ils sont contents d'être retrouvés, parfois.
05:12 – Mais bon, mais ça, il y a des cas, oui.
05:14 – Là où il y en a le plus, c'est dans les régimes de semi-liberté.
05:17 Il y a apparemment 700 détenus qui profitent de la semi-liberté
05:20 et qui ne rentrent pas en prison, voilà.
05:22 Là, oui, mais sinon, moi, par rapport à ce qu'a dit Radouane,
05:25 c'est complètement dingue de dire, on les empêche d'aller au musée,
05:29 on les empêche…
05:30 – Et la culture de la fondation ?
05:31 – Et la réinsertion, c'est quoi ? Et la réinsertion ?
05:33 – Et la culture ?
05:34 – On laisse que le français…
05:35 – Moi, j'ai pas eu les moyens d'aller au musée.
05:37 C'était 14 euros, le musée du Quai Branly.
05:39 – Et si lui n'a jamais pu aller au musée, est-ce que la prison n'est pas une occasion ?
05:42 – C'est l'occasion.
05:43 – C'est pas con, ce qu'il dit.
05:44 – Moi, quand j'étais petit, j'ai jamais eu les moyens d'aller au musée.
05:46 – Mais justement…
05:47 – On ne peut pas me payer.
05:48 – Mais justement, la prison, c'est justement l'occasion pour des gens
05:51 qui, malheureusement, ont été peut-être contraints de faire un forfait ou autre,
05:54 de sortir de leurs conditions.
05:56 – Là, elle bondit, là, Daniela.
05:58 – Je crois rêver, là, excuse-moi.
06:00 On a parlé hier des SUV, une sortie en famille maintenant de banlieusards avec 4 enfants.
06:05 – Chut, laisse-la parler.
06:06 – Ils ne vont pas pouvoir aller au musée Branly, ça va leur coûter les yeux d'un oeil.
06:10 – On comprend très bien ce qu'elle veut dire, donc arrêtez Benaim.
06:12 – Excuse-moi, parce qu'on en parle tous les jours.
06:13 Des gens qui font vraiment de la prison, déjà maintenant, qui sont sous les barreaux,
06:16 c'est déjà pas anodin, ce sont de toute façon des peines avec des vrais délinquants.
06:21 Je suis désolée, je n'ai aucun souci à ne pas donner d'argent
06:24 pour que des gens, des prisonniers, n'aillent pas à Florimer et Régis.
06:28 Je n'ai aucun scrupule.
06:30 Je ne suis désolée, la réinsertion, excuse-moi.
06:33 Regarde, il fait quoi, il va au musée, il pense qu'un truc s'est staré.
06:36 – Et le travail des éducateurs.
06:37 – En prison, tout ce qu'on veut, je suis désolée.
06:39 On ne peut pas aujourd'hui demander à nos impôts de payer.
06:43 – En prison, pour ceux qui sont en fin de peine.
06:45 Donc le gamin, là, qui à mon avis s'est barré, qui a fait une grave connerie,
06:48 à mon avis, il devait être avec les éducateurs et pas avec les policiers.
06:52 Je pense, je te dis honnêtement, il y en a qui font du super boulot, d'accord,
06:55 justement pour réinsérer certains jeunes, réinsérer ceux qui ont fait une grave erreur.
06:58 – Ce ne sera pas le problème.
06:59 – Et puis voilà, moi je te donne mon ressenti, je n'ai pas envie qu'on utilise nos impôts.
07:02 – Merci.
07:03 Pour avoir ce qu'en pensent les téléspectateurs, s'il vous plaît,
07:05 les prisons sont-elles trop laxistes ?
07:07 Oui, voilà, 93%, je m'en doutais un peu, 93% et non à 6%, on comprend le sondage.
07:13 [Musique]
07:16 ♪ ♪ ♪

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