Claire Mallard budget BFC 2024

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Claire Mallard (Les écologistes) analyse et commente le Budget 2024 du Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté
Transcript
00:00 Ce budget, il vous plaît ? Ce budget, en fait, il pose les bases de la bifurcation écologique.
00:07 On a une orientation, on a un pilier très fort en faveur de l'accompagnement des transitions.
00:13 Donc avec 2,3 milliards d'euros d'investissement, on sait que nous allons vers des investissements
00:21 verts pour promouvoir une économie renouvelable. Après, ce que l'on pense, c'est que c'est un début
00:28 et qu'il va falloir, budget après budget, monter en puissance sur cette économie renouvelable et
00:35 renforcer tous les investissements verts au détriment d'investissements qu'on dirait bruns
00:41 ou encore fossiles. Mais ça va se faire progressivement. Et pour ça, on a le budget
00:47 vert, la présidente l'a redit. Après, ce que l'on pense sur ce budget vert, c'est qu'il va falloir
00:51 le rendre plus lisible et qu'il soit plus fin dans les politiques que nous allons apporter. Il y a
00:58 des choses qui sont vraiment structurantes. Je pense à l'éco-condition des aides sur toutes
01:03 les politiques d'aménagement du territoire qui sont élargies. Donc on aidait sur tout ce qui était
01:08 rénovation thermique et développement des énergies renouvelables. Et là, tous les bâtiments et
01:14 équipements vont être éco-conditionnés à des mesures d'économie d'eau, de préservation de la
01:21 biodiversité, de préservation du foncier, également de recyclage des déchets. Ça, c'est le point fort.
01:28 Et c'est vraiment... On est là pour accompagner et inciter les territoires. Que répondez-vous à
01:33 l'opposition qui critique justement ces éco-conditionnalités ? Je leur réponds à quel
01:39 siècle ils vivent. Est-ce qu'ils ne vivent pas les sécheresses ? Ils ne vivent pas les
01:45 inondations ? Ils ne vivent pas toutes les tensions climatiques sur lesquelles on est
01:52 confrontés ? On a parlé des agriculteurs qui sont les premières victimes du changement climatique.
01:55 Donc si eux ne vivent pas ça, je ne sais pas en fait dans quel monde ils vivent.
02:01 Donc aujourd'hui, ne pas faire d'investissement climatique, c'est complètement irresponsable.
02:07 Et c'est vraiment nous enlever dans le mur, voire pire, c'est nous enlever vers une décroissance
02:11 subie alors que nous, on est là pour faire de la transition aidée, pour qu'on puisse s'adapter
02:16 et vivre mieux dans un contexte en plein bouleversement climatique. Donc ce sont des
02:21 irresponsables que je nomme de climato-cyniques. Est-ce que l'augmentation des prix des billets
02:28 des TER était si urgente que cela ? L'augmentation des tarifs TER, elle s'explique pour deux raisons.
02:36 En fait, on n'a pas d'autonomie fiscale, on n'a pas de marge de manœuvre. Et tant que l'État ne
02:42 redonnera pas de l'autonomie fiscale aux régions ou des dotations spéciales, ou n'aidera pas plus
02:48 sur le train, on est complètement contraint, on a très peu de marge de manœuvre. Donc ne pas jouer
02:54 sur la carte grise et ne pas jouer sur la tarification TER, ça veut dire la politique
02:58 du statu quo, ça veut dire ne pas investir. Et aujourd'hui, ne pas investir, ça veut dire pas de
03:02 service public pour les gens, ça veut dire ne pas les aider à avoir des équipements pour se déplacer
03:07 autrement. Après, il y a une condition. Il y a vraiment une condition, c'est que cette hausse
03:14 de la tarification TER, elle doit s'accompagner de plus de trains, plus souvent et plus fréquent.
03:19 Et nous, c'est à cette condition que l'on soutient cette hausse de la tarification,
03:24 qui a un deuxième enjeu. On subit quand même, il faut le savoir, il y a une hausse des PAG-SNCF,
03:32 des droits de passage, qui sont les plus chers d'Europe. L'augmentation est de 8%. Et du coup,
03:38 nous, en fait, on n'augmente pas de 8%, on n'augmente que de 4%. Donc on ne répercute pas
03:43 la hausse des droits de péage. Donc il faut à la fois juguler cette augmentation et à la fois se
03:51 donner des moyens d'investir dans toute la transition écologique, dans l'économie et le
03:56 développement des territoires, avec une offre de trains plus importante. Et c'est ce qui va se
04:00 passer parce que certaines lignes, comme la ligne du Revermont, la ligne Dijon-Nevers, Bourgogne-Nord,
04:06 on va avoir de l'offre supplémentaire, plus de trains. Et c'est aussi à ça que ça sert
04:11 aujourd'hui. Si on veut que les gens passent de la voiture individuelle à prendre le train,
04:17 il faudra plus de trains. Donc il faut investir, donc il faut de l'argent.
04:20 Bonjour.

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